Une nouvelle ère dans l’histoire de l’Europe s’ouvre en 375. Puis de nombreuses hordes de Huns envahissent ses frontières, déclenchant une guerre dévastatrice. Le mouvement massif des Huns vers l'Ouest a donné une impulsion à la Grande Migration, qui a contribué à la mort de l'Empire romain esclavagiste. De nouveaux ordres sociaux féodaux émergent en Europe et le Moyen Âge commence. Un résultat important de la Grande Migration fut la formation d’une nouvelle carte politique et ethnique du continent européen.
Avec les Huns, les Bulgares, les Khazars, les Savirs et d'autres tribus turcophones sont venus dans les steppes d'Europe de l'Est. Ainsi, l'ère de la Grande Migration des Peuples a joué un rôle énorme dans les destinées historiques ultérieures des populations locales d'une vaste région qui s'étendait au nord jusqu'aux rives de la Moyenne Volga. C'est à ces peuples, qui possédaient leur propre État, une culture vivante et originale, que remontent les racines les plus anciennes du peuple tatar.
Bien entendu, ni les Huns ni les Turcs (Turkuts) qui les ont suivis ne peuvent être considérés comme les ancêtres directs des Tatars. Parmi les nombreuses tribus de l'union hunnique, seuls les Bulgares, Savirs et Barsils, qui se sont retrouvés aux VIe-VIIe siècles. dans le cadre du Khaganat turc, de la Grande Bulgarie et de la Khazarie, se rendit ensuite dans les régions forêt-steppe de la région de la Moyenne Volga. S'étant mêlés ici à la population finno-ougrienne locale, ils ont jeté les bases de la formation de la nation bulgare dans le cadre du nouvel État de la Volga Bulgarie.
§3.Xiongnu-Les mecsEtSuperréinstallationles peuples
Les Xiongnu-Huns vus par les Européens. « La race humaine jusqu'alors inconnue, les Huns, était une nouvelle tribu en Europe, dont même nos ancêtres ignoraient l'existence », écrivait l'historien de l'époque Ammianus Marcellinus. Personne ne s'occupe des cultures arables et ne touche jamais à la charrue. Tous, sans lieu de résidence précis, errent vers des lieux différents, comme d'éternels fugitifs, avec des chariots dans lesquels ils passent leur vie, conduisant devant eux des animaux de trait et des troupeaux ; Ils mettent le plus grand soin à prendre soin de leurs chevaux... Les Huns sont des cavaliers nés, « ils se sont attachés aux chevaux », ils dorment même en se penchant sur le cou étroit de leur bétail.
Qui étaient ces Huns, dont les auteurs médiévaux parlaient avec horreur et dédain ? D'où viennent-ils?
Origine et économie des Huns. Le début de leur pouvoir. Il y a deux ou trois millénaires, dans les steppes de la Mongolie moderne et du nord de la Chine, dans l'Altaï et dans la région du Baïkal, ils vivaient turcophonetribus. Dans les sources chinoises, ils étaient connus sous le nom de Hong Nu ou Xiongnu. Leurs auteurs ont rapporté qu'ils étaient un peuple très fort et nombreux qui ne voulait obéir à personne.
L'habitat des Huns ne leur donnait pas la possibilité de développer activement l'agriculture, ils se livraient donc principalement à l'élevage de bétail et menaient une vie nomade. Leur principale richesse était les chevaux et les moutons.
Aux III-II siècles. AVANT JC. Les Huns subissaient un processus de décomposition des ordres tribaux. La noblesse tribale commença à se battre pour la primauté dans l'unification des nomades. Historien chinois du IIe siècle. ANNONCE Sima Qian nous a laissé une description colorée des événements qui ont marqué le début du pouvoir des Huns.
Shangyu (règle)Les mecsToumanavaitdeuxfils.HéritierIlrecherchéfairejuniorfils,et l'aînéMaodunyaenvoyéotageVennemitribu.AlorsToumanattaquésureux.Maodun n'est pasdécédéIla voléchevalEtgalopéÀle vôtre.ToumanLui a donnééquipeguerriersEnseignementleur,Maoduncommandéles soldats tirentlà,Oùmouchesson"siffler" (célèbresifflementflècheMes chers).BientôtIltiré une flècheVsonbeauchevalCeuxOMSPassuivisonPar exemple,Ilcoupétêtes.Quelquestemps plus tardMaodunlaisse moi entrerflècheVmonbien-aiméépouse.IlcoupétêtesceuxOMSPasoséfeu.Un joursurchasseMaoduntirVchevalsonpère,EtpersonnedepuissonguerriersPasralentifaireQuemêmela plupart.MaodunCompris,Quoitempsc'est arrivé.QuandIllaisse moi entrerflècheVsonpère,Toumanya,mamanà traversinstantanéétaitcloutéflèches.Exécutionjuniorfrèreet associéspère,MaodundevenuAllons-y.Ceétait à 209G.
Règlevoisintribu,déciderQuoila tourmenteaffaibliMes amis,exigédepuisMaodunyadonnerfrontièreterritoire.Quelquesaînés,effrayéles guerres,informéMaodunyurévéleratterrir.Extrêmementen colère,Maodunrépondu :"Terrefondation de l'Étatn'est-ce pasPeutrévélerson!» Tout le monde,informédonneratterrir,Ilcoupétêtes.Puis Maodunvaincuhostiletribu,tuéleurrègleEtannexéleuratterrirÀsonterres.
Selon le même historien Sima Qian, « sous Maodong, les Xiongnu (Huns) sont devenus incroyablement plus forts, ont conquis tous les barbares du nord et ont formé un État égal en force à l'État du Milieu », c'est-à-dire Chine.
Bon pouvoir. L’État hunnique était un empire centralisé qui absorbait des peuples nomades et semi-nomades. Le chef de l'État était le dirigeant Shanyu. Son pouvoir était strictement héréditaire et déifié. Shanyu était appelé le « Fils du Ciel ». Il contrôlait tout le territoire de l'État, dirigeait personnellement les troupes, avait droit à la vie et à la mort de chaque sujet et était le juge suprême.
Shanyu était entouré d'un grand groupe d'assistants, de conseillers et de chefs militaires. Les plus hauts fonctionnaires de l'État après Shanyu étaient les « princes sages », ses fils et ses plus proches parents. Un cran plus bas se trouvaient d'autres membres de la famille. Parmi eux, des temniks ont été nommés (de l'ancien mot turc « tyumen » dix mille), c'est-à-dire capitaines de plus de dix mille cavaliers. Dans les limites de son domaine, le temnik nommait tour à tour commandants de milliers, centurions et dizaines.
Le devoir principal de toute la population masculine était service militaire. Chaque Xiong était considéré comme un guerrier, et le moindre manquement aux devoirs militaires était passible de la peine de mort.
Maodun entreprit avec succès des campagnes de conquête, élargissant les frontières de son État. Tout d'abord, il annexa les territoires du nord des contreforts de l'Altaï et de la région du Baïkal, riches en minéraux divers. Immédiatement après la saisie de nouvelles terres, les maîtres Xiongnu commencèrent à développer des gisements de fer. Des colonies de métallurgistes, de fonderies et de forgerons sont apparues, qui ont fourni à l'armée des armes et du matériel de camping. C'est alors que sont apparues la plupart des villes et forteresses Xiongnu, ainsi que des établissements artisanaux et agricoles. Ainsi, les rapports des auteurs médiévaux selon lesquels les Huns barbares « se déplacent d'un endroit à l'autre à la recherche d'eau et d'herbe, et qu'ils n'ont pas de villes entourées de murs intérieurs et extérieurs, ni de résidence permanente,
et ils ne cultivent pas les champs », s'est avéré être loin de la réalité. Une partie importante des Huns menait également une vie sédentaire.
Non loin de la ville du Baïkal d'Oulan-Oude, sur la rive gauche du fleuve. Selenga, les archéologues ont fouillé les ruines d'une grande ville Xiongnu appelée Ivolguinski. La ville était fortifiée par cinq rangées de remparts et de fossés en terre. Lors des fouilles, des dizaines d'habitations dotées d'un système de chauffage unique composé de conduits de cheminée, de greniers, de caves pour l'approvisionnement alimentaire, de fours de fusion du fer et du cuivre, de vestiges d'ateliers, d'outils d'artisans, de produits divers en fer, fonte, bronze. et des os, traités avec une habileté étonnante, ont été découverts. Une place importante parmi les découvertes est occupée par les armes : des arcs complexes avec des plaques d'os et des flèches sifflantes. Beaucoup de bijoux en argent, or et pierres précieuses. La poterie, décorée de motifs ondulés, est réalisée à la main et au tour de potier.
Les Huns possédaient de nombreuses villes comme Ivolginsky. Deux d'entre eux Longchen Et Daylinétaient des capitales. Selon Sima Qian, « en été, les Huns se rassemblent pour une grande réunion à Longcheng, où ils font des sacrifices aux ancêtres, au ciel, à la terre, aux esprits humains et aux esprits célestes. En automne, lorsque les chevaux sont engraissés, ils se rassemblent pour une grande réunion à Dailin, où le nombre de chevaux et de bétail est compté et contrôlé. Ces villes possédaient des temples, des palais de résidence et d'autres bâtiments publics. La population des villages environnants était engagée dans l'agriculture.
Confrontation avec l'Empire chinois et ses conséquences. L’Empire chinois ne pouvait pas accepter l’apparition d’une puissance aussi puissante et guerrière dans le nord. Les Xiongnu ont capturé le territoire le long duquel passait la Grande Route de la Soie et ont ainsi interféré avec le commerce de la Chine avec l'Occident.
Pendant longtemps, la Chine n’a pas reconnu l’État Xiongnu, a exigé sa soumission et a envoyé d’importants détachements militaires pour le détruire. Les Xiongnu s'intéressaient au commerce avec la Chine : l'échange de produits d'élevage contre des céréales, des textiles et de l'artisanat promettait des bénéfices.
Mais la politique irréconciliable de l’empire envers ses voisins contraint les Huns à se lever pour se battre. Au 1er siècle AVANT JC. Les troupes Xiongnu ont encerclé et détruit l'armée chinoise comptant plus de 320 000 personnes. Les Huns démontrèrent leur force et la Chine leur rendit hommage pendant de nombreuses années.
Les Chinois tentent d'expulser les Huns de leur territoire. Il y a une guerre continue entre les Huns et la Chine. Dans le but de se protéger des attaques des Huns et d'autres tribus nomades, les Chinois du nord du pays commencent à construire une puissante forteresse de plusieurs centaines de kilomètres de long. Elle est entrée. l'histoire a appelé la Grande Muraille de Chine et a largement survécu jusqu'à nos jours.
Les guerres constantes avec les Chinois et d'autres voisins ont épuisé les forces des Huns. L’unité au sein de leur État s’est également affaiblie. Les Huns se divisèrent en deux parties. En conséquence, ils furent complètement vaincus par les troupes chinoises au 1er siècle. ANNONCE
Avancement des Huns vers l'Ouest. Attention. Après la défaite, certains Huns commencent à se déplacer vers l'ouest. Ils sont rejoints de force ou volontairement par d'autres tribus nomades et semi-nomades du sud de la Sibérie. Après avoir traversé les steppes du Kazakhstan moderne, ils apparaissent sur les rives des mers d'Aral et de la Caspienne.
En 375, les Huns (comme on les appelait en Occident) traversèrent la Volga. Ils se précipitent plus loin et pénètrent sur le territoire de l'Europe de l'Est. L'avancée massive des Huns vers l'Ouest donna une impulsion à la Grande Migration des Peuples, qui dura plusieurs siècles.
Au 5ème siècle Les Huns, dirigés par le célèbre commandant Attila, atteignent les frontières de l'Italie, de l'Espagne et de la France modernes et participent à la défaite de l'Empire romain autrefois puissant. Ayant conquis de vastes territoires, l’État maintient toute l’Europe dans la terreur. Après la mort d'Attila en 453 G. L’État hunnique s’est effondré et a cessé d’exister.
Dans l'association des Huns, il y avait des tribus qui parlaient principalement la langue turque. En se déplaçant d'est en ouest, ils chassèrent de nombreux peuples de leurs lieux habités, parmi lesquels se trouvaient les Bulgares et les Suvars, les lointains ancêtres du peuple tatar. Certaines de ces tribus, bon gré mal gré, rejoignirent les Huns, d'autres, quittant leurs lieux d'origine, se dirigèrent vers des régions plus calmes du nord.
Région de la Moyenne Volga à l'époque hunnique. Pendant la période de l'invasion des Huns, une partie des tribus qui avançaient avec eux s'installèrent dans la région de la Volga. Parmi les colons se trouvaient évidemment les Huns eux-mêmes. Les archéologues trouvent ici des objets qui leur sont propres. Ainsi, près du village de Tatarskoye Suncheleevo, district d'Aksubaevsky de la République du Tatarstan, de grands chaudrons en bronze à deux anses, très joliment décorés, ont été découverts. Ils appartenaient certainement autrefois aux Huns.
Près du village de Turaevo, district de Mendeleevski, se trouve un ancien cimetière datant des IVe et Ve siècles. Les hautes collines au-dessus des tombes étaient autrefois visibles de loin. Les découvertes faites lors des fouilles, un casque de fer décoré d'or et d'argent, une cotte de mailles, une épée avec un manche et un fourreau dorés, des pointes de flèches et de lances et des haches de bataille indiquent qu'il y a eu ici un riche enterrement de chefs militaires. C'étaient des guerriers de turc tribus qui ont migré avec les Huns. Ainsi, l'invasion hunnique a laissé sa marque dans l'histoire de la région, dans l'histoire des Tatars et d'autres peuples locaux.
Des questionsEtTâches
1. Qui étaient les Xiongnu sur le plan ethnique ? Où vivaient ces tribus à l’origine ? 2. Comparez les idées sur les Xiongnu des Européens et leur véritable mode de vie. À quelles conclusions êtes-vous parvenu ? 3. Quand l’État hunnique a-t-il été créé ?4. De qui était composée la couche dirigeante de l’État Xiongnu ? Comment était structurée la gouvernance dans cet empire ? 5. Décrivez les activités économiques des Huns. 6. Pourquoi l’armée Xiongnu était-elle une force puissante ? 7. Parlez-nous de la confrontation entre l'État hunnique et l'empire chinois. Déterminez les principaux résultats et conséquences de cette confrontation. 8. Comment l’invasion des Huns a-t-elle affecté l’histoire de la région ?
§4.turcKhaganat (551-630gg.)
Patrie et origine des Turcs. Au VIe siècle. un petit groupe de population appelé « Turc","Turkouts". Ils vivaient dans le sud de l'Altaï et se considéraient comme les descendants des Huns. L'une des légendes sur l'origine des Turcs raconte que les Huns auraient été complètement exterminés par leurs voisins ; Un seul garçon de dix ans a survécu, dont les ennemis lui ont coupé les bras et les jambes et l'ont jeté dans un marais. Le garçon a été sauvé par une louve. Elle l'a nourri, l'a emmené dans les montagnes et l'a caché dans une grotte. Le jeune homme fut finalement tué et la louve lui donna dix fils. Ce genre se multiplia ; l'un des petits-enfants de la louve a été nommé Ashina. Il devint le fondateur de la dynastie turque.
Aux IVe et début du VIe siècles. les Turcs ont mené réglé mode de vie, engagé dans l'extraction et la fusion du fer dans les contreforts de l'Altaï. Cependant, ils étaient vassaux des Rourans de langue mongole. Toute l'économie et les armes de l'armée Rouran dépendaient des mineurs, des fonderies de fer et des forgerons turcs.
Turcs sous le règne de Bumyn. Sous le souverain Boumyne Les Turcs se renforcent, ne tiennent plus compte des Jujans et déplacent leurs possessions loin à l'est. Ils cherchaient à maintenir des relations pacifiques et des contacts commerciaux avec la Chine. En 545, une ambassade de l'empereur chinois arrive au siège de Bumyn. « Les Turcs se sont félicités et ont dit : maintenant notre État va prospérer ! Après tout, l’ambassadeur d’une grande puissance est venu chez nous », c’est ainsi que cet événement est décrit dans une chronique chinoise. Bumyn a répondu en envoyant ses ambassadeurs en Chine avec de riches cadeaux. Ainsi, l’État turc a reçu une reconnaissance internationale.
Une opportunité se présenta bientôt pour une libération complète de la dépendance détestée du Juran. Les tribus Turkic Tele, épuisées par le joug Rouran, se sont rebellées et ont lancé une campagne contre leurs esclavagistes. En chemin, ils rencontrèrent les Turkuts, avec lesquels ils n'avaient pas l'intention de se battre. Les Teles ont exprimé une soumission totale à Bumgau. Après cela, rapportent les chroniques, « s'appuyant sur sa force et son nombre », Bumyn se tourna vers le souverain de Rouran pour lui demander de lui donner une princesse comme épouse. Le khan en colère répondit : « Vous êtes ma fonderie ! Comment oses-tu me faire une telle offre ? Alors, déterminé, Bumyn demanda la main de la princesse chinoise et l'épousa. Son autorité parmi les nomades s'accrut. Profitant de la situation actuelle, Bumyn vainquit en 551 toutes les principales forces des Rourans et s'appropria le titre d'Ilkagan. C'est ainsi qu'est né le premier turcKhaganat
Campagnes des Turcs. Guerres d'Istemi Kagan. En 552, Bumyn Kagan mourut. Sous ses descendants, les possessions des Turcs se sont considérablement élargies. Ils menèrent des guerres continues avec les tribus voisines, s'emparant de leurs richesses, de nouvelles terres et transformant les prisonniers en guerriers et en esclaves. Même l'empereur chinois, après une autre défaite, fut contraint de payer au Kagan un tribut annuel d'un montant de 100 000 pièces de tissu en soie. La domination des Turcs s’est établie dans de vastes régions.
Quelque temps après la formation du Khaganate, les troupes turques ont commencé à se déplacer vers l'ouest le long du chemin tracé par les Huns. La campagne occidentale a été menée Istémi-kagan, Le frère cadet de Bumyn et son fils Kara-Churin. Après avoir soumis un certain nombre de tribus du sud de la Sibérie, de la région d'Aral et Oural du Sud, ils atteignirent les rives de la Volga en 558.
En Asie centrale, les Turcs ont vaincu le puissant État des Hephtalites, ainsi que les Sogdiens, et ont conclu une alliance avec l'Iran sassanide. L’Iran et le Khaganat turc divisés entre eux MoyenneAsie toutes les terres à l'est et au nord de l'Amou-Daria sont devenues une partie du Kaganate. Dans les terres nouvellement conquises, les Turcs ont réussi à établir le contrôle de la Grande Route de la Soie, ce qui a contribué au renforcement de la puissance économique de l'État.
Effondrement du Khaganat. Désormais, le Khaganate turc s'étendait de la mer Jaune à l'est jusqu'aux steppes de la mer Noire à l'ouest. Des territoires aussi vastes ne pourraient pas coexister longtemps dans le cadre d'un empire unique créé par la force des armes. Il n'existait pas de liens économiques étroits entre les différentes régions. L'État a été affaibli par de fréquentes guerres intestines, le désir de représentants individuels de l'aristocratie turque de gouverner indépendamment les territoires occupés, la lutte pour le pouvoir dans strate dirigeante. En conséquence, le Khaganat en 581-603. divisé en deux parties : Ouest(de l'Altaï à la mer Noire avec le centre à Semirechye) et Oriental (de l'Altaï à la Grande Muraille de Chine avec le centre sur le fleuve Orkhon). En 630, ces deux États cessèrent d’exister.
Cependant, un demi-siècle plus tard, un Estturc Khaganat Il a existé jusque dans les années 740. et a donné au monde de magnifiques exemples d'écriture runique sous la forme d'inscriptions sur les pierres tombales de Kul-Tegin, Tonyukuk et Bilge Kagan. Ces inscriptions racontent la vie et les exploits des dirigeants et commandants du Khaganat turc dans le contexte de son histoire générale.
Les Turcs dans l'histoire de l'Eurasie. Le Khaganat turc a joué un rôle important dans l'histoire des peuples d'Asie centrale et d'Europe de l'Est. Les Turcs n'ont pas détruit les zones agricoles sédentaires, se limitant à percevoir le tribut de la population. Leur politique visait à développer le commerce. Les Turcs ont également contribué à l’unification de tribus et de nationalités hétérogènes de langue turque au sein d’un seul État. Au plus profond de cette association ont été posés les basesmoderneturcles peuples Les Turcs furent les premiers à créer une culture basée sur l’écriture. Au début, c'était l'écriture sogdienne. Plus tard, il constitua la base de l'écriture runique, utilisée par toute la population du Kaganate. Il est né avec elle turc communlittérairelangue C'est sur elle que sont inscrits les textes célèbres sur les pierres tombales érigées en l'honneur de Kul-Tegin, Tonyukuk et Bilge Kagan. À l'époque turque, l'urbanisme, l'architecture et l'art se sont développés davantage. Les sources historiques contiennent des informations sur la construction de routes et de gares postales.
Culture Imenkovskaya. Pendant l'existence du Kaganate turc, c'est-à-dire aux VIe-VIIe siècles, la migration des peuples était courante. La vague de réinstallation a atteint les rives de la Volga et de Kama. A l'époque où le Kaganate turc menait des guerres pour les steppes des régions d'Azov, de la Caspienne et de la mer Noire, de nouvelles tribus apparurent dans notre région, au confluent de la Volga et du Kama. En science, on les appelle Imenkovski(l'existence de ces tribus a été révélée pour la première fois par les résultats de fouilles près du village d'Imenkovo, district de Laishevsky).
Les traditions et la culture des Imenkovtsy diffèrent fortement des coutumes des tribus locales. Par exemple, ils brûlaient d'abord les morts, leurs restes étaient placés dans des pots en argile et enterrés dans de petites fosses.
Les Imenkovtsy avaient développé l'agriculture. Ils furent les premiers parmi les tribus locales de la région à commencer à cultiver la terre à l'aide d'une charrue tirée par un cheval. Leur activité principale comprenait également l'élevage de bétail.
Les tribus Imenkovsky établissaient et entretenaient des relations commerciales avec des régions très reculées, jusqu'en Asie centrale et au Kazakhstan. Ils sont parmi les premiers parmi les populations locales à commencer à utiliser la monnaie métallique pour leurs échanges commerciaux. La première monnaie était en bronze coulé et avait une forme oblongue.
L'appartenance ethnique des Imenkovtsy fait toujours l'objet de débats scientifiques. Certains scientifiques les considèrent comme des Turcs, d'autres comme d'anciens Slaves. Il n’y a pas encore de réponse exacte. Il est évident que les Imenkovtsy, comme certaines autres tribus, ont été contraints à un moment donné de quitter leurs lieux habités à la suite des guerres d'agression du Kaganate turc.
Des questionsEtTâches
1. Décrivez le mode de vie et les occupations des Turcs du IVe au début du VIe siècle. 2. Quand et dans quelles circonstances est né le premier Khaganate turc ? 3. Quelles terres faisaient partie du Kaganate turc ? 4. Quand et en quelles parties le Kaganate turc s'est-il divisé ? Expliquez les raisons de ce phénomène. 5. Déterminer le rôle des Turcs dans l'histoire des peuples d'Asie centrale et d'Europe de l'Est. 6. Décrivez les activités et la culture des Imenkovites. En quoi étaient-ils différents des tribus locales ? 7. Comment la composition ethnique de la population de la région a-t-elle généralement changé à la suite de l'invasion des Huns et des guerres de conquête du Kaganate turc ? 8. Comment l'histoire des peuples de notre région est-elle liée à l'histoire du Kaganate turc ?
§5.SuperBulgarieEtKhazarKhaganat
(VII-Xdes siècles)
Héritiers des Huns dans les steppes d'Europe de l'Est. Les Turcs d'Istemi Kagan et de Kara-Churin, ayant conquis au milieu du VIe siècle. Les steppes de la Caspienne et de la mer Noire ont rencontré ici de nombreux peuples. Parmi ces peuples se trouvaient les Bulgares, les Savirs, les Avars, les Utrigurs, les Kutri-Gurs et d'autres turcophone tribus venues ici dans le cadre de la horde hunnique dans les années 370.
Certains d'entre eux participèrent aux campagnes d'Attila contre l'Europe. Après sa mort, les Bulgares servirent de mercenaires à l’empereur byzantin Zénon et ravageèrent la péninsule balkanique. Les Bulgares d’Europe de l’Est sont mentionnés à plusieurs reprises dans les ouvrages historiques des auteurs du VIe siècle. Ainsi, dans l'un d'eux, il est rapporté qu'« au-delà des portes caspiennes », c'est-à-dire sur le territoire du Daghestan moderne, « les Burgars (Bulgares) vivent avec leur propre langue, c'est un peuple païen et barbare, ils ont des villes ». De toute évidence, ces Bulgares étaient l’une des tribus puissantes de l’alliance hunnique. Ils ont commencé à agir particulièrement activement après la mort du pouvoir d'Attila.
À la suite de l'effondrement du Khaganat turc en 630, de nouvelles formations étatiques sont apparues sur ses ruines. Une association s'est formée dans la plaine caspienne et les territoires adjacents de la Ciscaucasie Khazar, qui se considéraient comme les héritiers directs du Turkic Kagan. Son dirigeant était en effet issu de la puissante famille turque au pouvoir d’Ashina. Dans les steppes de la mer Noire et d'Azov, sur la péninsule de Taman et dans la région du Kouban, une association s'est formée Bulgares Koubrat.
Kubrat Khan et son pouvoir. Il existe très peu d'informations sur Kubrat, le créateur de cette association d'État. Ses liens avec la maison impériale de Constantinople (Byzance) sont connus. On prétend que Kubrat a été élevé à la cour de l'empereur, a été baptisé et était connu comme un commandant à succès et un homme politique intelligent. Des sources parlent de lui comme du neveu du dirigeant « Hun » Organa de la famille turque de Dulo.
Capitale de l'Etat Phanagorieétait situé sur la péninsule de Taman. Cette ancienne ville, autrefois détruite par les Huns, fut reconstruite par les Bulgares et transformée en centre d'artisanat et de commerce. D'autres colonies sédentaires sont apparues à proximité, dont les habitants étaient engagés dans l'agriculture et l'artisanat, notamment la poterie. La majeure partie de la population vivait principalement semi-nomade Mode de vie.
Bulgares après la mort de Kubrat. La Grande Bulgarie n’a pas duré longtemps. Après la mort de Kubrat dans les années 50 et au début des années 60. VIIe siècle l'État s'est effondré. Son territoire était partagé entre les fils et les héritiers du khan. Selon des sources, Kubrat "a laissé cinq fils, leur léguant qu'ils ne devraient en aucun cas se séparer les uns des autres et vivre ensemble afin qu'ils règnent toujours sur tout et ne tombent pas en esclavage par un autre peuple". La tradition orale bulgare raconte que Kubrat, mourant, appela ses fils, leur ordonna d'apporter un tas de brindilles et ordonna à chacun de le casser. Personne n’y parvint ; les baguettes restèrent intactes. "Alors vous aussi", a déclaré Kubrat, "ensemble, vous serez invincibles, mais chacun individuellement peut facilement être vaincu et détruit." Cependant, les fils n'ont pas suivi les conseils de leur père et ont commencé à se battre pour le trône.
Profitant du moment favorable, les Khazars attaquèrent les Bulgares et les vainquirent. L'un des fils de Kubrat nommé Asparuh fut contraint d'emmener sa horde vers de nouvelles terres, sur les rives du Danube. Ici, les Bulgares, après avoir conquis les Slaves, créèrent un nouvel État en 681. Danube Bulgarie.
La plupart des Bulgares, ainsi qu'un autre fils de Kubrat, Batbaem, est resté sur ses terres indigènes dans les steppes de Ciscaucasie et de la mer Noire. Bientôt, ils occupèrent la péninsule de Crimée et avancèrent partiellement vers le nord dans les steppes et les steppes forestières de la région du Dniepr. C'est dans cette zone, près du village de Maloe Pereshchepino, dans la région de Poltava en Ukraine, qu'a été découvert le célèbre trésor composé de plats en or et en argent, d'armes précieuses et de bijoux, dont deux bagues de Kubrat lui-même. Il est fort possible que ce trésor (« le trésor de Kubrat Khan ») ait été enterré un peu plus tard, quelque part à la fin du VIIe siècle, lors de l'affrontement militaire entre Batbay et les Khazars.
Khazars et la formation du Khazar Kaganate. Comme nous l'avons déjà noté, les Khazars ont joué un rôle majeur dans l'effondrement de la Grande Bulgarie. Un peu plus tard, ses anciennes terres passèrent sous le règne du Khazar Kaganate.
Les auteurs anciens ont commencé à mentionner les Khazars au VIe siècle. L'un des manuscrits dit que « la langue des Bulgares est semblable à celle des Khazars » et que les Khazars eux-mêmes sont « un grand peuple issu de Barsilia ». Barsilia était alors située dans la région caspienne, sur le territoire de l'actuel Daghestan. Sur ces terres aux IVe-Ve siècles. De nombreux peuples de langue turque vivaient : Barsils, Savirs, Avars, Bulgares, Khazars, qui se sont retrouvés ici dans le cadre de l'État hunnique. Ils se disputaient et se battaient souvent les uns contre les autres, et s'unissaient parfois pour combattre leurs voisins.
Ces tribus furent conquises par le kagan turc Is-temi, mais pas pour longtemps. Les Khazars cherchaient avec persistance à rompre avec la subordination au Khaganat turc. Et quand il s'est affaibli à cause de longues guerres, eux, comme les Bulgares de Kubrat, au 7ème siècle. créé leur propre État Khazar Khaganat. Comparée à la Grande Bulgarie, elle s'est avérée plus viable.
Le Kaganate occupait un territoire assez vaste. Il comprenait les steppes et les contreforts du Daghestan moderne et de la région du Kouban, les terres d'Azov, en partie les steppes de la région nord de la mer Noire et la majeure partie de la Crimée.
La capitale originelle du Kaganate était Béliger. C'était une grande ville, entourée de murs de pierre et de briques avec des tours semi-circulaires atteignant 10 mètres de haut. Les frontières du Kaganate se sont élargies et lui-même a été soumis aux attaques constantes de ses voisins du sud. À cet égard, la ville devint plus tard la capitale Semender. Cependant, le Khazar Kagan n'a pas réussi à s'installer ici depuis longtemps.
Les guerres arabo-khazares et leurs conséquences. Le jeune État Khazar devient un adversaire sérieux de Byzance et du califat arabe. Dans la première moitié du VIIIe siècle. Les guerres arabo-khazares commencent. Les Arabes, tentant de conquérir le monde sous le drapeau de l'Islam, occupèrent l'Albanie (Azerbaïdjan) et l'Arménie, terres des voisins méridionaux des Khazars. Le suivant était Khazaria.
L'une des plus grandes campagnes a eu lieu en 737. Des troupes arabes au nombre de 120 000 personnes, dirigées par le commandant Marwan, ont envahi le territoire des Khazars et ont encerclé la ville de Semender. Les conquérants chassèrent toute la population des contreforts du Caucase et de la plaine caspienne. De nombreuses villes et colonies rurales Khazars ont été dévastées.
Le Kagan et ses troupes se cachaient au nord, à Podrnje et dans la Basse Volga. À sa suite, les tribus, fatiguées des guerres incessantes, furent contraintes de se déplacer vers le nord. Là, ils s'emparèrent des terres des Bulgares, restés ici avec leur chef Batbai. Une partie des Bulgares, et avec eux les tribus des Savirs (Suvars) et des Barsils (Bersulas), quittent ces terres et remontent la Volga. Au milieu de l'URSS. ils atteignent le territoire du Tatarstan moderne. Cependant, une autre partie, assez importante, des Bulgares est restée partie du Khazar Kaganate. Dans le but de sauver son État, affaibli par des guerres constantes, de l'effondrement complet, le Khazar Kagan a conclu une trêve avec le califat arabe. Selon les termes de l'accord, il accepte Islam. La nouvelle religion se répand parmi les Bulgares.
Économie et culture du Khazar Kaganate. Le calme tant attendu arrive dans le pays. Elle devient la nouvelle, déjà troisième, capitale Itil, situé près du confluent de la Volga et de la mer Caspienne. Itil était alors l'une des plus belles et des plus grandes villes. L'un des affluents de la Volga la divisa en deux parties. Dans une partie de la ville, le Kagan vivait dans son luxueux palais, où se trouvaient également des troupes qui lui étaient fidèles. Des huttes et des yourtes en terre cuite se blottissaient près du palais du khan. Cette partie de la ville était entourée d'une haute clôture.
De l’autre côté de la rivière se trouvaient des commerçants et des artisans. Selon l'un des manuscrits anciens, cette partie de la ville comptait environ 10 000 musulmans, pour lesquels la mosquée cathédrale et environ 30 mosquées ordinaires ont été construites. Des chrétiens, des juifs et des païens vivaient également ici. Ainsi, dans le Khazar Kaganate, il était permis de professer n'importe quelle religion.
Au fil du temps, le Khazar Kaganate est devenu un État fort, économiquement et culturellement développé. L'urbanisme y était à un niveau élevé, l'élevage, l'agriculture et l'artisanat étaient développés. Cependant, le commerce revêtait une importance décisive pour la vie économique du pays. Les Khazars furent parmi les premiers d’Europe de l’Est à émettre leur propre monnaie métallique.
L’écriture est l’un des indicateurs les plus significatifs du développement culturel. Il s'est répandu parmi les Khazars runiquelettre, qui a été apporté en Europe de l'Est par les peuples du Kaganate turc. Les archéologues rencontrent souvent des pots en argile, des récipients en cuivre et en argent, des objets en os portant des signes ou même de petits textes en alphabet runique. Malheureusement, ils ne sont toujours pas décryptés.
La culture et la vie du Khazar Kaganate se reflètent clairement dans les monuments archéologiques saltovo-Maïatskaïa culture. Le territoire de sa distribution coïncide complètement avec le territoire des Khazarins. Les monuments de cette culture sont variés : vestiges de camps nomades (campements saisonniers) le long des berges basses des rivières, ruines de villes et forteresses sur les hauts caps, cimetières. Ils indiquent qu'il y a eu un processus d'installation de nomades et de formation d'établissements agricoles et artisanaux.
Au début du IXe siècle. Les Khazars, avec la participation d'artisans byzantins, construisirent une ville forteresse sur la rive gauche du Don Sarkel. La ville était entourée de murs de briques avec des tours d'angle et densément bâtie avec des habitations semi-pirogues. Sarkel entretenait des relations commerciales animées avec Byzance, la Crimée, la Transcaucasie et l'Asie centrale.
Il existe de nombreuses agglomérations rurales. À en juger par les socs, les faucilles et les faux découverts, la majeure partie de la population Khazarine menait une vie sédentaire.
Une autre page de l'histoire a été révélée par les cimetières de la culture Saltovo-Mayak avec différents types de sépultures. Leurs traits caractéristiques indiquent que les Alains (peuples d'origine du Caucase du Nord qui ont quitté leur patrie sous l'assaut des Arabes) et les Bulgares vivaient sur le territoire des régions du Don et d'Azov.
Des questionsEtTâches
1. Dites-nous quels peuples occupaient le territoire des steppes de la Caspienne et de la mer Noire. Quand sont-ils venus ici ? 2. Que savez-vous des actions des Bulgares après la mort d'Attila ? Comment s’est déroulé le processus de leur ascension ? 3. Nommez les formations étatiques nées après l'effondrement du Kaganate turc. 4. Décrivez les activités économiques de la population de la Grande Bulgarie. 5. Parlez-nous du sort des Bulgares après l’effondrement de l’État. 6. Qui sont les Khazars ? Quel est le point commun entre eux et les Bulgares ? 7. Comparez le processus de formation du Khazar Kaganate et de la Grande Bulgarie. 8. Décrivez les causes et les conséquences des guerres arabo-khazares. 9. Décrivez l'économie et la culture du Khazar Kaganate. 10. En quoi la politique religieuse des dirigeants Khazars était-elle différente ? 11. Retracez les liens historiques entre l'Empire hunnique, le Khaganat turc, la Grande Bulgarie et le Khaganat Khazar. 12. Évaluer la contribution des Turcs aux réalisations de la civilisation mondiale.
À propos des Turcs.
À propos des Turcs modernes, le même Wikipédia dit quelque chose de très vague : « Les Turcs sont une communauté ethnolinguistique de peuples parlant des langues turques ». Mais elle est très éloquente à propos des « anciens » Turcs : « Les anciens Turcs sont la tribu hégémonique du Kaganate turc, dirigée par le clan Ashina. Dans l'historiographie de langue russe, le terme Turkyuts (du turc - turc et mongol - Yut - suffixe pluriel mongol), proposé par L.N. Gumilyov, est souvent utilisé. Par type physique, les anciens Turcs (Türkuts) étaient des Mongoloïdes.
Bon, d'accord, qu'ils soient des Mongoloïdes, mais qu'en est-il des Azerbaïdjanais et des Turcs - une sous-race typiquement « méditerranéenne ». Et les Ouïghours ? Aujourd’hui encore, une part considérable d’entre eux peut être attribuée à la sous-race d’Europe centrale. Si quelqu’un ne comprend pas, les trois peuples, selon la terminologie actuelle, sont des Turcs.
L’image ci-dessous montre des Ouïghours chinois. Si la fille de gauche a déjà clairement des traits asiatiques dans son apparence, vous pouvez alors juger par vous-même de l'apparence de la seconde. (photo de uyghurtoday.com) Regardez les traits du visage corrects. Aujourd’hui, même parmi les Russes, on ne voit pas souvent quelque chose comme ça.
Surtout pour les sceptiques ! Il n’y a personne qui n’ait entendu parler des momies de Tarim. Ainsi, l'endroit où les momies ont été trouvées est le district national ouïghour du Xinjiang en Chine - et sur la photo figurent leurs descendants directs.
Répartition des haplogroupes parmi les Ouïghours.
A noter que R1a prédomine, ayant le marqueur asiatique Z93 (14%). Comparez avec le pourcentage de l'haplogroupe C, également indiqué dans le diagramme. Comme vous pouvez le constater, le C3, typique des Mongols, est totalement absent.
Petit ajout !
Vous devez comprendre que l'haplogroupe C n'est pas purement mongol - c'est l'un des haplogroupes les plus anciens et les plus répandus, on le trouve même parmi les Indiens d'Amazonie. Aujourd'hui, le C atteint des concentrations élevées non seulement en Mongolie, mais aussi chez les Bouriates, les Kalmouks, les Hazaras, les Kazakhs-Argyns, les aborigènes australiens, les Polynésiens et les Micronésiens. Les Mongols ne constituent qu’un cas particulier.
Si nous parlons de paléogénétique, l'éventail est encore plus large - Russie (culture Kostenki, Sungir, Andronovo), Autriche, Belgique, Espagne, République tchèque, Hongrie, Turquie, Chine.
Laissez-moi vous expliquer pour ceux qui croient qu'haplogroupe et nationalité ne font qu'un. L’ADN-Y ne contient aucune information génétique. D'où les questions parfois perplexes : moi, Russe, qu'ai-je en commun avec un Tadjik ? Rien que des ancêtres communs. Toutes les informations génétiques (couleur des yeux, cheveux, etc.) se trouvent dans les autosomes – les 22 premières paires de chromosomes. Les haplogroupes ne sont que des marqueurs permettant de juger des ancêtres d’une personne.
Au VIe siècle, des négociations intensives commencèrent entre Byzance et l’État aujourd’hui connu sous le nom de Khaganat turc. L'histoire ne nous a même pas conservé le nom de ce pays. La question est, pourquoi ? Après tout, les noms de formations étatiques plus anciennes nous sont parvenus.
Kaganate signifiait simplement une forme de gouvernement (l'État était dirigé par un khaan élu par le peuple, kaan dans une autre transcription), et non le nom du pays. Aujourd’hui, au lieu du mot « Amérique », nous n’utilisons pas le mot « Démocratie ». Bien qu'un tel nom ne convienne à personne d'autre qu'à elle (je plaisante). Le terme « État » par rapport aux Turcs est plus approprié « Il » ou « El », mais pas le Kaganate.
Le motif des négociations était la soie, ou plutôt son commerce. Les habitants de la Sogdiane (entre les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria) décidèrent de vendre leur soie en Perse. Je ne me suis pas trompé en écrivant « le mien ». Il est prouvé que dans la vallée de Zarafshan (le territoire de l'Ouzbékistan actuel), à cette époque, ils savaient déjà à la fois élever des vers à soie et en produire des tissus pas pires que les chinois, mais c'est un sujet pour un autre article.
Et ce n’est pas du tout un fait que le berceau de la soie soit la Chine et non la Sogdiane. L’histoire chinoise, telle que nous la connaissons, a été écrite à 70 % par les Jésuites aux XVIIe et XVIIIe siècles*, les trente restants ont été « ajoutés » par les Chinois eux-mêmes. Le « montage » était particulièrement intense à l’époque de Mao Zedong, il était encore un artiste du spectacle. Il a même des singes, dont descendent les Chinois. étaient les leurs, spéciaux.
*Note. Ce n'est qu'une petite partie de ce que les Jésuites ont fait : Adam Schall von Belle a participé à la création du calendrier de Chongzhen. Plus tard, il fut directeur de l'Observatoire impérial et du Tribunal de mathématiques, et fut impliqué dans la chronologie chinoise. Martino Martini est connu comme l'auteur d'ouvrages sur L'histoire chinoise et compilateur du Nouvel Atlas de Chine. Le jésuite Parreni fut un participant indispensable à toutes les négociations sino-russes lors de la signature du traité de Nerchinsk en 1689. Le résultat des activités de Gerbillon fut l'édit impérial de tolérance de 1692, qui permit aux Chinois d'accepter le christianisme. Le mentor scientifique de l'empereur Qianlong était Jean-Joseph-Marie Amiot. Les jésuites dirigés par Régis au XVIIIe siècle participèrent à la compilation d'une grande carte de l'Empire chinois, publiée en 1719. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les missionnaires traduisirent 67 livres européens en chinois et les publièrent à Pékin. Ils ont initié les Chinois à la notation musicale européenne, à la science militaire européenne, à la construction de montres mécaniques et à la technologie de fabrication d'armes à feu modernes.
La Grande Route de la Soie était contrôlée par les Vénitiens et les Génois, la même « aristocratie noire » (aristocrazìa nera* italienne) - Aldobrandini, Borgia, Boncompagni, Borghese, Barberini, Della Rovere (Lante), Crescentia, Colonna, Caetani, Chigi, Ludovisi , Massimo, Ruspoli, Rospigliosi, Orsini, Odescalchi, Pallavicino, Piccolomini, Pamphili, Pignatelli, Pacelli, Pignatelli, Pacelli, Torlonia, Theophylacti. Et ne vous laissez pas tromper par les noms de famille italiens. Prendre le nom des personnes parmi lesquelles vous vivez est une longue tradition d’initiés**. Cette aristocratie noire dirige en réalité le Vatican et, par conséquent, le monde occidental tout entier, et c'est sur leurs ordres que les marchands juifs ultérieurs ont retiré tout l'or de Byzance, ce qui a entraîné l'effondrement de l'économie du pays et la chute de l'empire, conquis par les Turcs***.
Remarques.
*Ce sont les membres de l'aristocratie noire qui sont les véritables « maîtres du monde », et non certains Rothschild, Rockefeller, Kuns. D'Egypte, prévoyant sa chute imminente, ils s'installent en Angleterre. Là, réalisant rapidement les « bonnes choses » qu’apporte l’enseignement du crucifié, la plupart d’entre eux s’installent au Vatican. Mes chers, lisez la littérature maçonnique des XVIIIe-XIXe siècles, tout y est très franc - aujourd'hui elles sont « cryptées ».
** Les Juifs ont simplement adopté cela, et bien plus encore, de l'arsenal de leurs maîtres.
*** Si quelqu'un ne le sait pas, la quasi-totalité des réserves d'or a également été retirée de l'URSS avant sa fin.
Il convient d'ajouter ici que les tribus hephtalites, également appelées Huns blancs, Huns chionites, et auxquelles appartenaient l'Asie centrale (Sogdiane, Bactriane), l'Afghanistan et le nord de l'Inde (Gandhara), furent alors complètement conquises par les Turcs Ashina ( La Bactriane est passée aux Perses). La question s'est posée - la Perse ne veut pas acheter de soie turque - nous ferons du commerce avec Byzance, il n'y en a pas moins là-bas.
La soie représentait à l’époque la même chose pour l’économie mondiale que le pétrole aujourd’hui. On peut supposer quelle pression a été exercée sur la Perse pour la forcer à abandonner le commerce avec les Turcs. En général, un article séparé mérite d'être écrit sur la diplomatie secrète de cette époque, mais aujourd'hui nous nous intéressons aux négociations, ou plutôt au voyage de Zimarch, envoyé par l'empereur Justin comme ambassadeur auprès des Turcs dans l'Altaï.
Des informations sur l'ambassade nous sont parvenues dans les œuvres de plusieurs auteurs ; j'utiliserai la description de Ménandre le Protecteur. Cela nous permettra de nous rapprocher de la réponse - qui étaient réellement les Turcs - des Mongoloïdes ou des Caucasiens : « Des Turcs, qui dans les temps anciens s'appelaient Saks, une ambassade est venue à Justin pour la paix. Basileus décida également au conseil d'envoyer une ambassade aux Turcs, et un certain Zemarkh de Cilicie, qui était alors le stratège des villes orientales, ordonna de s'équiper pour cette ambassade.
Dans quelle mesure faut-il être sûr que « les gens s’emparent de tout » qui leur est présenté sur un plateau appelé « histoire officielle » pour mentir sur la nature mongoloïde des Turcs ? Regardons le même Wikipédia : « Saki (ancien persan Sakā, grec ancien Σάκαι, lat. Sacae) est le nom collectif d'un groupe de tribus nomades et semi-nomades de langue iranienne du 1er millénaire avant JC. e. - premiers siècles après JC e. dans les sources anciennes. Le nom remonte au mot scythe saka - cerf (cf. Sag ossète "cerf). Les auteurs anciens et les chercheurs modernes considèrent les Sakas, avec les Massagetae, comme les branches orientales des peuples scythes. Initialement, les Sakas sont apparemment identique aux Turs avestiques ; dans les sources Pahlavi sous les Turcs se réfèrent déjà aux tribus turques. Dans les inscriptions achéménides, tous les Scythes sont appelés « Saks ».
Peu de gens le savent : l'animal totem des cosaques du Don et du Kouban est cerf blanc. Souvenez-vous de la parva Scythia de Strabon, appelée plus tard Petite Tartaria par les cartographes.
Je reviens encore au thème de la sonnerie. Ce passage décrit le rituel de purification effectué par les Turcs pour Zemarkh : « Ils les séchèrent (les affaires de l'ambassade) sur le feu des jeunes pousses de l'arbre à encens, chuchotant quelques mots barbares en langue scythe, sonnant des cloches et battant des tambourins. .." Vous continuez à croire que l'utilisation de la sonnerie est l'apanage de la religion chrétienne - alors nous venons à vous... (Pardon ! Je m'excuse pour cette bêtise... Je n'ai pas pu résister...)
Parlons maintenant du niveau technologique des Turcs : « Le lendemain, ils furent invités dans une autre pièce, où se trouvaient des colonnes en bois recouvertes d'or, ainsi qu'un lit doré, tenu par quatre paons dorés. Au milieu de la pièce étaient placés de nombreux chariots dans lesquels se trouvaient de nombreux objets en argent, des disques et des objets en roseaux. Il y a aussi de nombreuses images de quadrupèdes en argent, dont aucune n'est inférieure, à notre avis, à celles que nous possédons. (c'est moi qui souligne)
Surtout pour ceux qui considèrent Tartaria comme un faux.
Un peu sur le territoire de l'État turc. Le professeur Christopher Beckwith dans son livre « Empieres Of The Silk Road » note que la Mésopotamie, la Syrie, l'Égypte, l'Urartu, du 7ème au début du 6ème siècle avant JC. soumis aux Turcs. Dans les ruines des murs des villes de ces pays, on trouve encore aujourd'hui des pointes de flèches en bronze de type scythe, résultat d'invasions et de sièges. À partir de 553 environ, elle occupa le territoire allant du Caucase et de la mer d'Azov jusqu'à l'océan Pacifique, dans la région de l'actuelle Vladivostok, et de la Grande Muraille de Chine* jusqu'au fleuve Vitim au nord. Klapro affirmait que toute l’Asie centrale était soumise aux Turcs. (Klaproth, « Tableaux historiques de l'Asie », 1826)
Il ne faut pas supposer que c'était quelque chose d'inébranlable, les Turcs, tout comme les autres peuples, se sont disputés entre eux, se sont battus, se sont dispersés dans des directions différentes, ont été conquis, mais encore et encore, comme le légendaire oiseau Phénix, ils sont ressuscités de leurs cendres - Russie pour cela un bon exemple.
*Note. Ne confondez pas le vrai mur avec le « remake » présenté aux touristes aujourd'hui : « … la structure magnifique et presque parfaite que les voyageurs modernes voient à près de cinquante kilomètres de la capitale n'a pas grand-chose en commun avec l'ancienne Grande Muraille, construit il y a deux mille ans. La majeure partie de l'ancien mur est maintenant dans un état de délabrement" (Edward Parker, "Tatars. History")
Istarkhi appelait tous les Turcs blonds Sakaliba. Constantin Porphyrogenitus et un certain nombre d'auteurs orientaux ont appelé les Hongrois Turcs. Dans tous les premiers ouvrages géographiques arabes, la description des peuples d’Europe de l’Est se trouvait dans le chapitre « Turcs ». L'école géographique d'al-Jahain, depuis Ibn Ruste jusqu'à al-Marwazi, classait les Guz (Ouïghours), les Kirghizes, les Karluks, les Kimaks, les Pechenegs, les Khazars, les Burtas, les Bulgares, les Magyars, les Slaves, les Russ comme Turcs.
À propos, les Turcs d’Ashina sont considérés par les Chinois comme « une branche de la maison des Huns ». Eh bien, les Xiongnu (Huns) sont 100 % Mongols. Vous ne savez pas ? Ay-yay... Sinon, contactez vos camarades de Sanity, ils vous montreront des photos de Mongols, je réponds...
Et encore un ajout.
Vous savez, j'ai toujours été surpris par le fait que des gens qui n'ont pas quelque chose s'en attribuent la possession. Un exemple typique est « Sanité ». De quel genre de pensée, même pas « sensible », mais simplement « pensée », peut-on discuter entre « personnes », dont l'appareil cérébral est complètement dépourvu des fonctions mentales elles-mêmes - seulement des instincts de base et des « attitudes » des autres. Là, je veux dire la partie supérieure leur corps, rien d'autre. Sans parler de la présence de malades mentaux dans leurs rangs… Mais bon, ils sont « sains d’esprit », point barre. Les Juifs parmi eux sont une autre histoire, ils sont dans leur propre esprit, dans leurs articles la russophobie sort littéralement de toutes les fissures... (Qui dans le sujet, je pense, a deviné - nous parlons d'un « artiste libre » et certains autres « camarades »).
Ce n’est pas un hasard si j’ai parlé de « l’attitude des autres » : toutes les réserves et omissions contenues dans mes articles ne sont pas fortuites. Les informations privées dont nous disposons aujourd'hui nous permettent de classer une partie importante des membres de la « Sanité » dans ce qu'on appelle le quatrième groupe avec une prédominance d'états instinctifs-animaux du cerveau droit.
La question des Turcs resterait incomplète sans preuve de qui sont les Huns (Xiongnu) : « De plus, la question de l'origine des Xiongnu est étroitement liée à la question de savoir de quelle race et tribu les Huns célèbres dans l'histoire de l'Europe appartenu à. Cela ressort clairement du fait que les représentants de toutes les théories estiment nécessaire de parler de ce lien entre les deux peuples. La question de l'origine des Huns appartient à un domaine non seulement totalement étranger à la sinologie, mais même, dans une certaine mesure, appartenant à l'histoire de l'Europe. Ainsi, si l'histoire des Xiongnu se rapporte dans une large mesure à l'histoire de la Chine, et celle des Huns à l'histoire de l'Europe, alors la question des relations d'un peuple à l'autre appartient à l'histoire de l'Asie centrale, car le pays par lequel les Huns se sont déplacés vers l'Ouest (si ces deux peuples sont identiques) ou où les Xiongnu et les Huns sont entrés en collision (s'ils sont différents)." (K.A. Étrangers)
Je renvoie tous ceux qui souhaitent se familiariser plus en détail avec cette question aux travaux de l'historien-orientaliste russe, docteur en études orientales K.A. Inostrantsev "Les Xiongnu et les Huns, une analyse des théories sur l'origine du peuple Xiongnu des chroniques chinoises, sur l'origine des Huns européens et sur les relations mutuelles de ces deux peuples." (L., 1926, Deuxième édition mise à jour.) Je ne donnerai que ses conclusions.
« Les résultats de nos recherches se résument aux trois conclusions suivantes :
I) Le peuple Xiongnu, qui a erré au nord de la Chine et fondé un État puissant, a été formé à partir de la famille turque renforcée. Une partie importante des tribus subordonnées était, selon toute vraisemblance, également composée de Turcs, même si, depuis la fondation de l'État et surtout pendant sa prospérité, elle comprenait diverses autres tribus, telles que les Mongols, les Toungouses, les Coréens et les Tibétains.
II) Après la désintégration de l'État en deux parties (désintégration provoquée davantage par des raisons politiques et culturelles que par des différences ethniques - les Xiongnu du sud étaient davantage soumis à l'influence de la civilisation chinoise, tandis que ceux du nord préservaient mieux leurs caractéristiques tribales), les Xiongnu du nord n'ont pas pu conserver leur indépendance et certains d'entre eux ont déménagé vers l'ouest. Selon les nouvelles historiques qui nous sont parvenues, ces Xiongnu expulsés ont suivi le chemin habituel des nomades à travers la Dzoungarie et les steppes kirghizes et sont entrés en Europe de l'Est dans la seconde moitié du IVe siècle après JC.
III) En Asie du Nord-Ouest et en Europe de l'Est, les Turcs Xiongnu ou Hunnu rencontrèrent d'autres tribus. Tout d'abord, les tribus finlandaises leur faisaient obstacle (il est maintenant difficile de décider si les Turcs se sont complètement dissous dans la masse finlandaise ou, au contraire, ont contribué à la conversion des Finlandais en un peuple nomade et équestre). Plus les Huns avançaient, plus l'élément turc parmi eux s'amenuisait et d'autres peuples, tels que les Slaves et les Germains, s'y mêlaient. Il est très probable que les sujets de Mo-de et d'Attila avaient très peu de points communs. Cependant, il nous semble hors de doute que l’invasion des formidables conquérants des IVe et Ve siècles est liée et provoquée par des bouleversements dans l’extrême est de l’Asie.
À quoi ressemblaient ces mêmes Xiongnu ?
Ci-dessous sur la photo se trouvent des fragments d'un tapis (couvre-lit, manteau) trouvés dans l'une des sépultures Xiongnu à Noin-Ula (31 tumulus). La cérémonie de (vraisemblablement) préparation de la boisson Soma est brodée sur la toile. Faites attention aux visages.
Si les deux premiers peuvent très probablement être attribués à la sous-race méditerranéenne, alors l'homme à cheval... Si vous rencontriez un type similaire aujourd'hui, vous diriez - un pur « lièvre ».
Bien entendu, le tapis a été déclaré importé. Eh bien... C'est tout à fait possible... Professeur N.V. Polosmak estime : « Le tissu délabré, trouvé sur le sol recouvert d'argile bleue d'une chambre funéraire de Xiongnu et ramené à la vie par les mains de restaurateurs, a une histoire longue et compliquée. Il a été fabriqué dans un endroit (en Syrie ou en Palestine), brodé dans un autre (peut-être dans le nord-ouest de l'Inde) et trouvé dans un troisième (en Mongolie).
Je peux supposer que le tissu du tapis aurait très bien pu être importé, mais pourquoi a-t-il été brodé en Inde ? N'aviez-vous pas vos propres brodeuses ? Et alors ?
Sur la photo, le matériel anthropologique provenant de l'enterrement du 20e tumulus de Noin-Ula représente des couvertures d'émail bien conservées de sept dents permanentes inférieures : canines droite et gauche, premières prémolaires droite et gauche, première et deuxième molaires gauche. Sur la première prémolaire gauche, des facettes d'usure artificielle ont été trouvées - des marques linéaires et des cavités peu profondes. Ce type de déformation pouvait apparaître lors de travaux manuels - broderie ou fabrication de tapis, lorsque les fils (très probablement de laine) étaient mordus par les dents.
Les dents appartiennent à une femme de 25 à 30 ans d'apparence caucasienne, probablement originaire de la côte de la mer Caspienne ou de la zone située entre l'Indus et le Gange. L'hypothèse selon laquelle il s'agit d'un esclave ne résiste pas à la critique - les tumulus de Noin-Ula, selon les archéologues eux-mêmes, appartiennent à la noblesse Xiongnu. L'essentiel ici est que la femme a brodé, et beaucoup, comme en témoignent les marques sur ses dents. Alors pourquoi le tapis trouvé a-t-il été précipité pour être déclaré importé ? Parce que ceux qui y sont représentés ne rentrent pas dans la version officielle, qui dit que les Xiongnu étaient des Mongoloïdes ?
Pour moi, les faits sont d'une importance primordiale : de nouveaux apparaissent et mon opinion change. Dans la version officielle de l'histoire, tout est inversé: les faits y sont ajustés aux versions dominantes et ceux qui ne rentrent pas dans le cadre sont simplement rejetés.
Revenons à Wikipédia : « Le royaume indo-scythe est un État amorphe en termes de frontières, créé à l'époque hellénistique sur le territoire de la Bactriane, de la Sogdiane, de l'Arachosie, du Gandhara, du Cachemire, du Pendjab, du Rajasthan et du Gujarat par la branche orientale. de la tribu nomade scythe - les Sakas. Notre femme est originaire de là-bas, et ce n'est pas mon avis, mais celui des scientifiques (Docteur en sciences historiques T.A. Chikisheva, IAET SB RAS). Relisez maintenant l'endroit ci-dessus où je parle du territoire de l'État turc. Avoir un pays immense signifie toujours déplacer non seulement des ressources matérielles, mais aussi des personnes. Est-il surprenant qu’une femme née au même endroit finisse par se marier à des milliers de kilomètres du domicile de son père ?
Tous les tapis des tumulus de Noin-Ula ont été fabriqués au même endroit et à peu près au même moment. Leur similitude a également été soulignée par S.I. Rudenko : « La technique de broderie de tapis de draperie se caractérise par l'application de fils multicolores à faible torsion sur le tissu et leur fixation à sa surface avec des fils très fins. Une technique similaire de broderie « à l'attache » est retrouvée dans les sépultures depuis le 1er siècle. avant JC e. sur tout le territoire habité par les Turcs (Russie centrale, Sibérie occidentale, Pamir, Afghanistan). Alors pourquoi fallait-il les déclarer importés ?
Et les Mongols, demandez-vous ?
En fait, les Mongols ont été conquis par les Turcs au 6ème siècle, et depuis lors, ils font partie de l'État turc ? Gengis Khan, que les historiens modernes attribuent aux Mongols*, pourrait-il devenir le chef des tribus turques ? Je n'exclus pas cette possibilité, rappelle Staline. Cependant, personne n’a jamais pensé à appeler la Géorgie le souverain de la Russie. Peut-on parler des Mongols comme des conquérants de l’univers ? Eh bien... Cela ne ressemble même pas à une mauvaise blague...
*Note. Des sources arabes, le même Rashid ad-Din (Rashid al-Tabib), appellent Gengis Khan originaire de l'une des tribus turques.
Dans l’histoire moderne, les Turcs ont eu la pire chance. Sous le régime soviétique, presque toutes les références à ce peuple furent détruites (Résolution du Comité central du PCUS de 1944, qui interdisait en fait l'étude de la Horde d'Or et des khanats tatars), et les érudits turcs se mirent ensemble à « l'exploitation forestière ». Les autorités ont simplement préféré remplacer les Turcs par des Mongols. Pour quoi? C'est déjà le sujet d'un autre article, et cela est étroitement lié à la question de savoir si Staline était en fait le seul dirigeant, ou, bien que le principal, mais toujours un membre du Politburo où les questions étaient décidées collectivement, par un simple majorité.
Une question tout à fait raisonnable : la conquête de la Rus' par les Mongols reste à ce jour la seule version officiellement reconnue de l'histoire, donc tous les scientifiques se trompent, suis-je le seul aussi intelligent ?
La réponse n’est pas moins raisonnable : les scientifiques servent simplement le gouvernement actuel. Et les autorités ont également joué des tours qui n’étaient pas tout à fait les mêmes : la Russie a vécu la majeure partie du XXe siècle avec la ferme conviction que le communisme, inventé par un juif, descendant de rabbins célèbres, était notre brillant avenir russe. Je ne parle même pas du christianisme. Voyez avec quel zèle les gens, ayant trahi leurs propres dieux, louent les étrangers. Continuer plus loin ?
Ci-dessus, j'ai parlé du mystère des Turcs, en fait il n'y a pas de mystère - Scythes, Sarmates, Huns (Xiongnu), Turcs, Tatars (Tartars) et environ deux cents autres différents noms donné par d'autres - ce sont tous les mêmes personnes. Comme l’a noté avec beaucoup d’esprit K.A. Étrangers : « le clan Xiongnu vaincu - tout le monde devient Xiongnu, le clan Xian-bi vaincu - tout le monde devient Xian-bi, etc. Cela se traduit par de fréquents changements de noms dans l’histoire des peuples nomades.
Malheureusement, il reste une question qui n'a reçu aucune explication aujourd'hui : pourquoi la population caucasienne de l'Altaï, de la Sibérie et du Kazakhstan s'est-elle transformée si rapidement, en seulement mille cinq cents ans, en Mongoloïdes ? Qu'est-ce qui a causé cela ? La mouche dans la pommade (Mongols) ? Ou des changements plus graves et plus massifs dans l’appareil génétique causés par des facteurs externes ?
Résumons-le.
Nous pouvons affirmer avec certitude que l'État (les États) turcs n'était pas mononational ; en plus des Turcs eux-mêmes, il y avait de nombreuses autres nationalités et la composition nationale variait en fonction de la géographie. Et les Turcs eux-mêmes préféraient se lier à la noblesse locale.
Les néo-païens en parlent aujourd'hui : il y avait des « nôtres » partout ; Les « pensants », à leur tour, tapent du pied et crient - il n'y a que des Mongols partout. Ni l’un ni l’autre n’ont tort, la Russie en est un parfait exemple : y a-t-il beaucoup de Russes, par exemple, dans le nord de la Yakoutie ? Mais c'est le même pays.
Anthropologues V.P. Alekseev et I.I. Hoffman cite les résultats d'études de deux cimetières de Xiongnu (Tebsh-Uul et Naima-Tolgoi) : « Le matériel paléoanthropologique du premier, situé dans le sud de la Mongolie centrale, se distingue par des traits mongoloïdes prononcés, le second - caucasoïde. Si, pour plus de clarté, nous recourons à une comparaison de la population moderne, nous pouvons alors dire que les personnes qui ont laissé ces monuments étaient différentes les unes des autres, tout comme, par exemple, les Yakoutes et les Évenks modernes différaient des Géorgiens et des Arméniens. Vous pouvez comparer les Russes modernes et les Tchouktches - la situation est similaire. Et quelle est la conclusion ? S’agit-il de résidents de pays différents ? Ou n’y a-t-il pas de cimetières « nationaux » aujourd’hui ?
Les Turcs eux-mêmes étaient des Caucasiens, en fait des tribus touraniennes, descendantes des légendaires Aryens.
Les Turcs sont devenus les ancêtres non seulement du peuple russe, mais de près de trois douzaines d’autres.
Pourquoi les Turcs ont-ils été effacés de notre histoire ? Il y a plusieurs raisons, mais la principale est la haine. La confrontation entre la Russie et l’Occident a des racines bien plus profondes qu’on ne le pense généralement aujourd’hui...
P.S. Un lecteur curieux se posera certainement la question :
Pourquoi en avez-vous besoin? Pourquoi réécrire l’histoire ? Quelle différence cela fait-il de savoir comment cela s'est réellement produit, il n'est pas nécessaire de changer quoi que ce soit - que ce soit comme avant, comme nous y sommes tous habitués.
Sans aucun doute, la « pose de l'autruche » est très confortable pour la majorité - je ne vois rien, je n'entends rien, je ne sais rien... C'est plus facile pour une personne qui s'est coupée de réalité pour supporter le stress - mais la réalité ne change pas à cause de cela. Les psychologues utilisent même le terme « effet d'otage » (« syndrome de Stockholm ») pour décrire le lien traumatique défensif-inconscient qui naît entre la victime et l'agresseur dans le processus de capture, d'enlèvement et/ou d'utilisation (ou de menace d'utilisation) de violence.
M. Khalezov, dans l’un de ses articles, a noté : « La Russie s’est relevée de ses genoux pour ensuite tomber à terre ». Et tandis que nous serons tous des « Ivans qui ne se souviennent pas de leur parenté », nous serons encore et encore mis dans la pose connue de tous dans le Kama Sutra.
Nous sommes les héritiers de la Grande Steppe, et non d'un branleur de Byzance ! La prise de conscience de ce fait est notre seule chance de retrouver son ancienne grandeur.
C'est la steppe qui a aidé la Moscovie à survivre dans la lutte inégale avec la Lituanie, la Pologne, les Allemands, les Suédois, les Estoniens... Lisez Karamzine et Soloviev, ils sont beaucoup plus francs, il suffit de savoir séparer le bon grain de l'ivraie. "... les Novgorodiens ont chassé les Moscovites au-delà de Shelon, mais l'armée tatare occidentale les a soudainement attaqués et a tranché en faveur des troupes grand-ducales" - c'est Soloviev à propos de la bataille du 14 juin 1470, et voici Karamzin, parlant de la guerre de 1533 - 1586, décrivant la composition des troupes des Principautés de Moscou : « outre les Russes, les princes des Circassiens, Shevkal, Mordoviens, Nogai, les princes et Murzas de l'ancienne Horde d'Or, Kazan, Astrakhan sont allés jour et nuit à Ilmen et Peypus.
Et c'est la steppe, qu'on l'appelle Tartarie ou autre chose, que nous avons trahie, flattés par les promesses des hauts émissaires occidentaux. Alors pourquoi pleurer maintenant que nous vivons mal ? Rappelez-vous : « … Et jetant les pièces d'argent dans le temple, il sortit, alla se pendre. Les grands prêtres, prenant les pièces d'argent, dirent : il n'est pas permis de les mettre dans le trésor de l'église, car c'est le prix du sang. Après avoir tenu une réunion, ils achetèrent avec eux un terrain de potier pour l'enterrement des étrangers ; C’est pourquoi ce pays est encore aujourd’hui appelé « pays du sang ». (Matt., ch. 27)
Je voudrais terminer l'article d'aujourd'hui avec les mots du prince Oukhtomski : « ... il n'y a pas d'autre issue pour la puissance panrusse : soit devenir ce qu'on a appelé de temps à autre (une puissance mondiale combinant les Occident avec l'Est), ou emprunter sans gloire le chemin de la chute, car l'Europe est elle-même. En fin de compte, nous serons réprimés par notre supériorité extérieure, et les peuples asiatiques qui ne se sont pas réveillés par nous seront encore plus dangereux que les étrangers occidentaux. .»
En fait, je considérais l'article comme terminé, mais un ami vient de le relire et m'a demandé de l'ajouter - littéralement une ou deux minutes de plus de votre attention.
Les gens attirent souvent l'attention, tant dans les commentaires que dans les messages privés, sur la divergence entre mes opinions et la version officielle de l'histoire, fournissent des liens vers des sites « de gauche » comme « Anthropogenesis », et parfois vers les opinions de scientifiques assez connus. Mes chers, je ne connais pas moins bien la version académique, et peut-être mieux que de nombreux visiteurs de KONT, alors ne vous embêtez pas.
Il était une fois, il n'y a pas très longtemps, les gens croyaient que la terre plate reposait sur trois énormes baleines qui, à leur tour, nagent dans l'océan sans fin et, en général, nous sommes le centre de l'Univers. Je ne plaisante pas, je suis absolument sérieux. Je viens d’exposer très brièvement une version de l’ordre mondial qui, tout récemment, selon les normes historiques bien entendu, a été enseignée dans les meilleures universités européennes.
Le mot clé ici est « cru ». Ils ne l’ont pas vérifié, mais ils l’ont cru. Le petit groupe qui a décidé de « vérifier » a connu un sort peu enviable. Pensez-vous que quelque chose a changé depuis ? Non, aujourd’hui ils ne font plus de feu sur les places, aujourd’hui ils agissent beaucoup plus intelligemment, ceux qui pensent différemment sont tout simplement déclarés imbéciles. Si le nom de Giordano Bruno est encore connu de beaucoup, combien de ceux qui sont « ridiculisés » sont tout simplement tombés dans l’oubli. Pensez-vous qu'il n'y en avait pas de grands parmi eux ?
S.A. Zelinsky, parlant des méthodes de manipulation de la conscience, cite une technique (une parmi tant d'autres) appelée « ridicule » : « Lorsque vous utilisez cette technique, à la fois des individus et des points de vue spécifiques, des idées, des programmes, des organisations et leurs activités, diverses associations de personnes peuvent être ridiculisées. , contre lequel la lutte est menée. Le choix de l'objet du ridicule s'effectue en fonction des objectifs et de la situation spécifique de l'information et de la communication. Effet de l'action cette technique repose sur le fait que lorsque des déclarations individuelles et des éléments du comportement d’une personne sont ridiculisés, une attitude ludique et frivole est initiée à son égard, qui s’étend automatiquement à ses autres déclarations et opinions. Avec une utilisation habile de cette technique, il est possible de former pour une personne spécifique l’image d’une personne « frivole » dont les déclarations ne sont pas dignes de confiance. (Psychotechnologie manipulation hypnotique conscience)
L'essence n'a pas changé d'un iota : il faut être comme tout le monde, faire comme tout le monde, penser comme tout le monde, sinon vous êtes un ennemi... La société actuelle n'a jamais eu besoin d'individus pensants, elle a besoin de moutons « à l'esprit commun » . Une simple question. À votre avis, pourquoi le thème des brebis perdues et des bergers, c’est-à-dire les bergers, est si populaire dans la Bible ?
A bientôt, les amis !
* Cet élément est introduit dans le programme à la discrétion de l'enseignant
Conférence 1. IntroductionLes premières tribus turques.
1.Historiographie de l'histoire turque générale.
2. Le concept de culture nomade.
3. États des armes
4. États turcs
Aujourd'hui, il reste très peu de communautés dans le monde qui ont reçu leur nom au tout début de l'histoire, ont défini leur géographie de résidence, se sont développées historiquement et ont survécu jusqu'à nos jours, comme les cours d'eau tumultueux et continus d'une rivière. L'une de ces communautés est la nation ou la communauté turque. La « pomme d'or » pour les Turcs habitant l'espace Turan est représentée par le symbole d'une boule ronde en or pur ou en rubis, située sur des trônes situés à l'est, à l'ouest, au nord et à l'est. directions sud, qui stimulent la soif de son acquisition. Cette boule d'or est à la fois un symbole de victoire et un symbole de domination. Il est situé dans ces régions qui attendent d'être conquises. Le concept de Turan doit être considéré dans les réalités créées par l'histoire.
Touran
Turan était à l’origine le nom donné au territoire de ce qui est aujourd’hui le nord de l’Iran, ainsi nommé par les Perses. Ce mot a commencé à exister à partir du 4ème siècle après JC. La signification de la racine du mot Turan est le mot Tura (En avant), qui était utilisé dans l'Avesta iranien (l'ancienne religion des Sassanides iraniens, le livre sacré des Zoroastriens) avec une certaine signification. Dans le livre sacré des Zoroastriens, ce mot est utilisé comme nom personnel et comme nom d'une tribu de nomades.
La racine du mot Turk ou une racine portant un nom similaire est apparue au tout début de notre ère. Il ne faut pas oublier que ces mots ont toujours été associés au sens de « Turc ». Le mot « tura » en persan signifie extrême, courage, dévouement. Le plus valeur exacte Markuat a défini les mots de Tur. Selon le scientifique mentionné, la patrie bien connue des Perses appelée « Airyanem waejo » était située à Khorezm. La guerre entre les Perses et les Touraniens détermina autrefois le cours de l’histoire du monde.
Les nomades vivant à l'embouchure de la rivière Amou-Daria et du lac Aral s'appelaient eux-mêmes Turans. L’un des faits les plus importants et significatifs est l’ouvrage de Ptolémée (traduction par le traducteur arménien S?rakl? Anania’nin) qui parle du territoire administratif du Khorezm appelé « Tur », ce qui confirme l’existence de la tribu Turan.
La Grande Migration des Tribus a modifié la carte nationale des Asiatiques. Peu à peu, le mot Tura a commencé à être utilisé pour désigner les tribus ennemies des Perses telles que les Yue-chi, les Kushan, les Chioniens, les Hephtalites et les Turcs. Cette idée atteint son apogée dans les œuvres de Mahmud de Kashgar. Ce scientifique très friand de turquisme parle de l’émergence des valeurs turques et de la mission des Turcs comme d’un « phénomène sacré » envoyé par Dieu. Alisher Navoi, fan de la culture turque, a prouvé que la langue turque n'est en rien inférieure au persan.
Concept géographique de la terminologie « Turan » : Ce nom vient du nom du peuple Turan. Les États turcs s'appelaient Turan. Le terme est mentionné dans un ouvrage intitulé « Hvatay-namak » en langue pahlavi dans des sources arabes et persanes. Les érudits islamiques (arabes, persans et turcs) utilisaient très souvent le terme Turan dans leurs ouvrages. Les géographes arabes indiquent que les Turcs vivaient dans les territoires situés dans la partie orientale du fleuve Syrdaria. Par conséquent, d'autres géographes croyaient également que la patrie des Turcs (Turan) était le territoire situé entre le Syr-Daria et l'Amou-Daria.
Le mot Turan est devenu connu des Européens grâce à la bibliothèque orientale de De Herbelot. Les sources conservées dans cette bibliothèque disent qu'Afrasiyab, le fils de Faridun, vient de la famille turque de Tur et était le grand dirigeant de tous les pays situés dans les parties orientales et occidentales de la rivière Amou-Daria. l'état du Turkestan, indiqué sur les cartes d'Ortelius et Mercator du XVIe siècle. Le mot Turan a commencé à être utilisé dans la terminologie scientifique des pays européens au début du XIXe siècle.
Langues touraniennes
Le terme langues touraniennes a été utilisé pour la première fois par l'historien Bunsen (1854).
Castren divise les anciennes langues de l'Altaï en cinq sous-groupes : finno-ougrien, sémitique, turco-tatar, mongol et toungouse. Des études ultérieures ont apporté quelques changements concernant le regroupement des langues. Les deux premiers sous-groupes de langues ont été séparés des trois derniers groupes, formant le groupe de langues de l'Altaï.
ÉTABLISSEMENT DES TURCS
Les Turcs, qui constituent l'un des peuples les plus anciens et les plus fondamentaux, se sont installés tout au long de leur existence d'environ quatre mille ans sur les continents : Asie, Afrique et Europe.
Le nom "Turc"
Le fait que les Turcs soient un peuple ancien a obligé les chercheurs à rechercher le nom « Turc » dans les sources historiques les plus anciennes. Les Targits (Targit), mentionnés par Hérodote comme l'un des peuples orientaux, ou les soi-disant Tirakas (Yurkas) (Tyrakae, Yurkae), qui vivaient sur les terres des « Iskit », ou Togharmans, mentionnés dans les légendes bibliques, ou Turughas , trouvé dans les sources indiennes anciennes, ou Thraki, ou Turukki, qui est mentionné dans les sources anciennes de l'Asie occidentale, ou Tiki, qui, selon des sources chinoises, a joué un rôle important au 1er millénaire avant JC, et même les chevaux de Troie étaient turcs peuples qui portaient le nom de « Turc ».
Le mot Turc a été utilisé pour la première fois par écrit en 1328 avant JC. dans l’histoire de la Chine sous la forme de « tu-kiu ». L’entrée du nom « Turc » dans l’arène historique s’est produite parallèlement à la création de l’État Gok-Turc au 6ème siècle. ANNONCE Le nom « Turc », trouvé dans les inscriptions de l'Orkhon, passe dans la plupart des cas par « Turyuk ». On sait que la première entité politique qui portait le mot « Turc » dans son nom était un État turc appelé Empire Gok-Turc.
La signification du mot "Turc"
Le nom « Turc » dans les sources et les études avait différentes significations : T'u-kue (Turc) = casque (dans les sources chinoises) ; turk = terk (abandon) (dans les sources islamiques) ; Turc = maturité ; Takye=une personne assise au bord de la mer, etc. À partir d’un document en langue turque, il a été découvert que le mot « Turc » signifie force, puissance (ou « fort, puissant » comme adjectif). Selon l'hypothèse d'A.V. Le Coq (A.V.Le Coq) le mot « Turc » utilisé ici est le même que « Turc », signifiant peuple turc. Cette version a été confirmée par le chercheur des inscriptions gok-turques V. Thomsen (1922). Plus tard, cette circonstance a été pleinement prouvée par les recherches de Nemeth.
La première entité politique à utiliser le mot « Turc » pour désigner le nom officiel de l’État turc fut l’Empire Gok-Turc (552-774). Cela suggère que le mot « Turc » n’a pas un caractère ethnique caractéristique d’une communauté particulière, mais est un nom politique. Depuis la création du royaume des Gok-Turcs, ce mot désignait d'abord le nom de l'État, puis devint un nom commun pour les autres peuples turcs.
L'habitat des Turcs avant le début du nomadisme depuis le siècle dernier est sujet à controverse. Les historiens s'appuient sur des sources chinoises. Les montagnes de l'Altaï sont reconnues comme la patrie des Turcs, les ethnographes - les régions du nord de l'Asie intérieure, les anthropologues - la région entre les steppes kirghizes et le Tien Shan (montagnes de Dieu), les historiens de l'art - l'Asie du nord-ouest ou le sud-ouest du lac Baïkal, et certains linguistes - l'est et l'ouest des montagnes de l'Altaï ou de la crête de Kingan.
Les Turcs, qui furent les premiers à apprivoiser les chevaux et à les utiliser comme animaux de selle, répandirent une vision élevée de l'État et de la société sur de vastes zones géographiques. Leur vie sédentaire et nomade repose principalement sur la culture de l’élevage et de l’agriculture autarcique. Des sources historiques indiquent également que les nomades turcs ont été chassés en raison de difficultés économiques, c'est-à-dire du manque de terres turques indigènes pour l'habitation. De graves sécheresses (migration hunnique), une population dense et le manque de pâturages (migration Oghuz) ont forcé les Turcs à errer. Les Turcs, qui en plus de cultiver sur de petites superficies ne s'adonnaient qu'à l'élevage, avaient également d'autres besoins naturels : vêtements, produits alimentaires divers, etc. Puis, lorsque les terres disponibles devinrent insuffisantes pour nourrir une population toujours croissante, les terres voisines des terres turques étaient encore peu peuplées, riches en ressources naturelles et bénéficiaient d'un climat favorable.
Ces circonstances, identifiées dans les sources de l'histoire turque comme les principales raisons des migrations, ont contribué non seulement à leur orientation vers différents pays, mais aussi une attaque contre d'autres terres turques, comparativement plus favorables au commerce. Ainsi, certaines tribus turques, en attaquant d'autres, les ont obligées à se nomadiser (par exemple, les nomades des IXe-XIe siècles).
Nom Hun
L'unité politique des Huns, s'étendant des rivières Orkhon et Selenga jusqu'à la rivière Huango-Kho au sud et centrée autour du district d'Otyuken, considéré comme le pays sacré des Turcs, remonte à 4. avant JC. Le premier document historique relatif aux Huns était un traité conclu en 318 avant JC. Après cela, les Huns ont accru leur pression sur les terres chinoises. Les dirigeants locaux, après de longues guerres défensives, ont commencé à entourer les zones résidentielles et les lieux de concentrations militaires de structures défensives afin de se protéger des cavaliers hunniques. L'un des dirigeants chinois, Xi-Huang-Ti (259-210 avant JC), construisit la célèbre Grande Muraille de Chine (214 avant JC) contre les attaques des Huns. Et à cette époque, alors que les Chinois apportaient la preuve de leur protection contre les attaques turques, deux événements importants se produisirent : la naissance de la dynastie Han, qui éleva longtemps des empereurs perspicaces (214 av. J.-C.) et l'arrivée de Mete-Khan à la tête. de l'État hunnique. (209-174 avant JC).
Mete Khan, répondant par la guerre aux demandes constantes de terres des tribus mongoles-toungouses, les conquit et étendit son territoire au nord de Pechli, il retourna au sud-ouest et força les Yue-chi, qui vivaient en Asie centrale, à partir. Mete Khan, développant des relations commerciales avec la Chine, prend le contrôle des steppes qui s'étendent jusqu'au lit de l'Irtych (Kie-Kun = pays des Kirghizes), les terres des Ting-lings, à l'ouest d'eux, le nord du Turkistan et conquis les Wu-suns qui vivaient le long des rives de l'Issyk-Kul. Ainsi, Mete Khan a rassemblé toutes les tribus turques qui se trouvaient alors en Asie sous son contrôle et sous un seul drapeau.
En 174 avant JC. Le Grand Empire Hunnique, avec son organisation militaire et patrimoniale, sa politique intérieure et étrangère, sa religion, son armée et son équipement militaire, son art, était au sommet de la puissance et a ensuite servi d'exemple aux États turcs pendant des siècles. Le fils de Mete Khan, Tanhu Ki-Ok (174-160 avant JC), tenta de préserver cet héritage.
Au début du IIe siècle avant JC. les Huns asiatiques étaient trois groupes : 1- à proximité du lac Balkhash les restes des Chi-chi Huns, 2- à proximité de Dzungaria et Barkol - les Huns du nord (ils se sont déplacés ici en 90-91 avant JC depuis le Baïkal- région d'Orkhon), 3- sur le territoire du nord-ouest de la Chine - les Huns du sud, qui, ayant été promus à l'est par la tribu Suenpi du clan mongol, furent presque totalement expulsés de leurs terres en 216. Les Huns du Sud, en désaccord entre eux, se divisèrent en deux parties supplémentaires et la Chine, qui intensifia la pression, s'empara complètement de leur territoire en 20. Cependant, les Huns asiatiques existèrent jusqu'au Ve siècle. et certains membres du clan Tanhu ont créé de petits États éphémères. Trois d'entre eux : Liu Tsung, Khia, Pei-liang.
Certains Huns, après la chute du pouvoir de Chi-chi, se dispersèrent et continuèrent à exister, notamment dans les steppes à l'est du lac Aral. Les masses des Huns ont augmenté en nombre en raison de l'arrivée d'autres tribus turques qui y vivaient et des Huns qui y sont venus aux Ier et IIe siècles. Depuis la Chine, après un certain temps, ils sont devenus plus forts et se sont dirigés vers l’ouest, probablement à cause du changement climatique. Après que les Huns eurent conquis le pays d'Alan au milieu du IVe siècle, ils apparurent sur les rives de la Volga en 374. Une grande offensive des Huns sous la direction de Balamir s'abattit d'abord sur les Goths de l'Est et détruisit leur État (374). ). L'attaque des Huns, qui s'est poursuivie avec une rapidité et une habileté étonnantes, a vaincu cette fois les Goths occidentaux le long des rives du Dniepr et le roi Atanarik avec un grand groupe de soldats. Gottov s'enfuit vers l'ouest (375).
La Grande Migration des Peuples, qui commença en 375, revêt une grande importance dans l’histoire du monde et en particulier de l’Europe. La Grande Migration a eu un impact direct sur la chute de l’Empire romain, la formation ethnique et politique de l’Europe et, marquant le début d’une nouvelle ère (le Moyen Âge), elle est considérée comme un tournant dans l’histoire de l’Europe. en 395, les Huns recommencèrent à agir. Cette offensive fut menée sur deux fronts : une partie des Huns avança des Balkans jusqu'en Thrace, et l'autre, en grande partie, à travers le Caucase jusqu'en Anatolie. Cette offensive représente la première apparition des Turcs en Anatolie. prendre Byzance sous leur domination est l'objectif principal des Huns, et comme les tribus barbares, qui menaçaient constamment de ruine la Rome occidentale, étaient des ennemis des Huns, il était nécessaire d'entretenir de bonnes relations avec eux. Avec l’apparition d’Uldiz sur le Danube, commença la deuxième vague de la Grande Migration. ...législation, littérature, traditions, vie courante etc.) Un exemple de local... en montagne. Nomades locaux turc origine fusionné avec les conquérants en... personnes sur un État juste, la démocratie et la légalité, incarnés dans de tels monuments histoires Et culture ...
Histoire Slaves du sud et de l'ouest au Moyen Âge
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Histoire Bachkirie (3)
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Le rôle des Huns dans l'ethno- et la sociogenèse du Kazakh personnes
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Le 7 septembre a eu lieu une diffusion en direct du projet Alpari Club Day. Le directeur du Centre Goumilyov, Pavel Zarifullin, a répondu aux questions d'Alexandre Razuvaev.
Lors du Club Day, nous avons examiné la situation géopolitique actuelle au Moyen-Orient et en Asie centrale. Une attention particulière a été accordée à la résolution de la crise russo-turque et au rôle de médiateur de Bakou et d'Astana dans cette affaire. Ainsi que des ethno-formations du Centre Lev Gumilyov pour surmonter la crise russo-turque. Pavel Zarifullin a également répondu en détail à la question : qui sont les Turcs ? À propos de leur rôle dans l'histoire du monde et la formation de la Russie.
Qui sont les peuples turcs ? Qu'est-ce qu'ils ont en commun? Où vivent-ils?
Les peuples turcs sont un groupe de peuples qui parlent des langues turques similaires. Distribué très largement. Depuis Péninsule des Balkans, où vivent les Turcs et les Gagaouzes, jusqu'à notre dure taïga, en Yakoutie, car les Yakoutes sont aussi des Turcs. Eh bien, le mot « taïga » est d'origine turque.
Ceux. Ce grande quantité des millions, des centaines de millions de personnes, dispersées sur tout le continent eurasien, de l'océan Arctique à la mer Méditerranée. Et, bien sûr, tous ces peuples ont une racine commune - l'un des plus grands États de l'Antiquité ou du Moyen Âge ou de l'époque qui se situait juste entre l'Antiquité et le Moyen Âge - c'est le Khaganat turc. Un État gigantesque de la taille de l’Union soviétique, qui existait déjà au VIe siècle, nous en savons très peu de choses.
Mais il existe une idée eurasienne, l'idée de Lev Nikolaïevitch Gumilyov, selon laquelle notre père Gengis Khan, notre mère la Horde d'Or, que la Grande Russie moderne ou le Royaume moscovite sont nés au sein de la Horde d'Or, adoptant les principaux succès et compétences de ce pays.
Mais si l’on creuse plus loin, qui est le grand-père de notre pays dans ce cas ? Fédération Russe? Et le grand-père de notre pays est le Grand Khaganat turc, à partir duquel sont nés non seulement les peuples turcs, mais aussi bien d'autres. Et iranien, finlandais et slave.
Le Kaganate turc est l'ère des conquêtes et des campagnes, l'ère de l'émergence de la Grande Route de la Soie, en tant que phénomène déjà économique, phénomène d'intégration économique. L'El turc au VIe siècle bordait simultanément Byzance, l'Iran, la Chine et contrôlait la Grande Soie. Et, grâce au Khaganat turc, les Byzantins et les Européens pouvaient déjà rencontrer les Chinois. Ceux. Les Turcs ont un passé immense et glorieux.
Il existait de nombreux autres États turcs, par exemple les sultanats seldjoukides, l'Empire ottoman et Desht-i-Kipchak. Les Turcs ont donné à la Russie une aristocratie. Lev Nikolaevich Gumilev a parfaitement décrit que de la moitié aux trois quarts des Russes familles noblesétaient d'origine turque ou mongole. En fait, cela se voit dans les noms de famille des grandes familles glorieuses : Suvorov, Kutuzov, Apraksin, Alyabyev, Davydov, Chaadaev, Tourgueniev - ce sont des noms de famille turcs. Ceux. le proverbe de Tourgueniev, lui-même descendant d'un aristocrate turc : « grattez un Russe et vous trouverez un Tatar », c'est-à-dire Turc - il a le rapport le plus direct avec notre pays. Ainsi, notre grand-père est le turc Kaganate et, si vous nous grattez pendant longtemps, alors, bien sûr, les Russes trouveront beaucoup de turc.
Quel est le pourcentage de mots d’origine persane et turque dans la langue russe ?
Theodor Shumovsky, complice de Lev Nikolaevich Gumilyov (ils ont été emprisonnés pour la même affaire à Kresty), remarquable linguiste russe, philologue et traducteur du Coran, a déclaré qu'un tiers à la moitié des mots russes sont d'origine turque et persane. . Pourquoi turc et persan, parce que les peuples turc et persan ont vécu côte à côte pendant des millénaires, tout comme les Russes vivaient autrefois ensemble. Et de nombreux mots ont une origine mixte, par exemple le mot russe « foyer », il a une origine turco-persane. La première partie du mot est turque et la seconde est persane. "Otjah" ou "otgyah". Le mot très original « Ateshgah » signifie « temple des adorateurs du feu ». C'est le nom des sanctuaires d'Iran et d'Azerbaïdjan, les temples des Zoroastriens. Le mot russe « foyer » semblait en dériver et s’en former. Selon une version, le mot « livre » lui-même serait d'origine turco-persane. Du mot « kan » – connaissance, « gyah » – lieu, c'est-à-dire "lieu de connaissance" Puis, chez les Turcs comme chez les Perses, ce mot a remplacé le mot arabe « kitab ». Mais nous utilisons toujours notre passé turco-persan.
Et bien sûr, les héros de nos contes de fées, comme Kashchei l'Immortel ou Baba Yaga, ont Origine turque. Parce que le mot « kashchei » vient du vieux turc « kus » – oiseau. Kashchei est un « chaman-adorateur des oiseaux », un diseur de bonne aventure basé sur les vols des oiseaux. Les Turcs adoraient les oiseaux, comme les peuples venus de Sibérie, de l'Altaï. Les Altaïens adorent toujours les oiseaux et les messagers. Et de nombreux clans turcs avaient des oiseaux comme patrons. En fait, les Russes en ont beaucoup adopté et les noms de nos villes de Koursk, Galich, Voronej, Ouglitch, Orel ont une fonction similaire en termes de nom et d'étymologie. Ils enregistrent les oiseaux patrons des régions et des villes. Ainsi, « kashchei » vient du mot turc « kus » - « oiseau ». Et le mot « art » vient de la même racine. Comme pour s'envoler. Ou le mot « buisson » - l'endroit où vit l'oiseau. "Kashchei l'Immortel" est un chaman - un adorateur d'oiseaux, il ressemble à ça dans un costume de squelette, notre merveilleux personnage. Ajoutons aussi que Kashchei est le roi. Dans la même Rome, les rois augustéens descendaient des devins d'oiseaux - des augures. La figure de Kashchei dans les contes de fées russes capture des légendes et des archétypes très anciens. Et, comme on le voit, ils sont d'origine turque.
Ou Baba Yaga, traduit simplement du turc par « vieil homme blanc », sorcier blanc. Dans les conditions russes, où le matriarcat était fort dans les temps anciens, l'aîné « changeait » de sexe. Mais bien que le sureau blanc, je pense, la créature est déjà asexuée, parce que... C'est une créature sacrée qui remplit des fonctions magiques et curatives.
Il s’avère que le turc est profondément ancré en nous. Par exemple, nous regardons Channel One, mais nous ne réfléchissons pas à la raison pour laquelle c'est « la première » ? Après tout, il existe un mot russe « un », « un ». Pourquoi n’est-ce pas une chaîne « unique » ? Le mot « premier » vient du turc « ber », « bir » - un. Ceux. "premier" de "premier". Le récit a été inculqué par la Horde, et peut-être même plus tôt - à l'époque du Kaganate turc. Le mot « altyn » nous est venu de cette façon, c'est-à-dire "or". En fait, le « premier » venait de là. Le mot russe « patrie » vient naturellement de « ati » - « père ». Parce que les Slaves faisaient autrefois partie de diverses formations étatiques créées par les Turcs, la Horde d'Or, le Kaganate turc.
Eh bien, si vous vous en souvenez plus tôt, les ancêtres des Turcs étaient les Huns. Leur langue s'appelle le proto-turc. C'est l'empire d'Attila. "Attila" n'est pas non plus un nom. C'est un titre initiatique, comme « père des nations » - de « ati ». Nous connaissons tous les mots « patrie », père, mais notre père s'avère être turc, selon cette logique. Ce qui se reflète dans la langue russe.
Tout le monde ne se souvient pas de nos années passées en club. Dans l'un d'eux, vous dites qu'en fait les Grands Russes, en tant que groupe ethnique, sont apparus quelque part à l'époque d'Ivan le Terrible, c'est-à-dire le groupe ethnique est originaire de la Horde. Et nous avons maintenu des contacts avec l'ethnie russe la plus ancienne, qui était en fait déjà en déclin à l'époque de la Russie kiévienne. C'est la question : dans quelle mesure le russe, en tant qu'ethnie, est-il une jeune ethnie, quelle était la force de la composante turque en elle, et en même temps le lien avec ce que les historiens appellent la Russie kiévienne ?
Eh bien, l’ethnogenèse des Grands Russes, des Russes modernes, est très complexe. Après tout, les Slaves sont arrivés à Zalesye, mais ces territoires étaient à l'origine finlandais. Nous avons parlé de la place des Turcs dans notre langue et notre appartenance ethnique. Mais tous les anciens noms de villes, de rivières, de lacs sont encore finlandais. « Oka » est traduit du turc par « blanc » et « Volga » par « blanc », mais uniquement à partir des dialectes finlandais. Sudogda, Vologda, Murom sont des noms finlandais. Et l'ethnogenèse des Grands Russes s'est déroulée d'une manière unique. Ce sont des gens de la Horde, de l'aristocratie turque et mongole et des tribus finlandaises. On sait que parmi les Russes du nord, il existe encore une quantité importante de sang, même génétiquement finlandais. Et quand ils nous disent que où est cette trace des Mongols, en tant que tels, dans l'ethnie russe, dans les recherches modernes, les généticiens les mènent constamment, où est notre Mongol ? Ils soutiennent qu'il n'y avait pas de Rus' mongole, car cela ne se reflétait pas particulièrement dans la génétique. Cela suggère qu'il n'y a pas eu de campagnes prédatrices et agressives de la part des Mongols en tant que telles. Et il n’y avait pas de joug.
Mais nous avons une énorme quantité de composantes turques pour une raison simple. Le principal haplogroupe des Russes est R1a, mais les Tatars ont le même haplogroupe. Et il est très difficile de déterminer qui est russe et qui, relativement parlant, n'est pas russe, car l'haplogroupe est à peu près le même chez les Slaves orientaux et les Turcs de notre pays (Tatars, Kazakhs, Altaïs, Balkars, Nogais).
Et nous avions vraiment une aristocratie, probablement moins mongole, mais plus turque, car les Turcs sont allés servir l'empire mongol, et ils y constituaient la majorité.
L’ethnogenèse de la Grande Russie a suivi la formation de l’État de Moscou, qui a largement copié son « alma mater », la Horde d’Or. Les princes de Moscou ont copié l'armée (mots turcs : « esaul », « cible », « tambour », « garde », « cornet », « hourra », « poignard », « ataman », « sabre », « koshevoy », "Cosaque", "errer", "étui", "carquois", "cheval", "acier damassé", "héros"). Finances copiées. D'où les mots « argent », « profit », « douane », « trésor », « label », « marque » (et « camarade »), « artel ». Ils ont copié le système de transport. C'est ainsi qu'est né « cocher » - c'est un mot mongol dans notre langue. Du mongol « yamzhi » – un système de couloirs de transport. Et ils s'habillaient « à la manière tatare » : « chaussure », « caftan », « sarouel », « manteau de peau », « bashlyk », « sarafan », « casquette », « voile », « bas », « chapeau ». ».
C'est une telle nouvelle horde, vous pouvez l'appeler ainsi, il n'y a pas lieu d'avoir peur de ce mot, "horde" est un mot merveilleux, il coïncide en grande partie avec le mot "ordre" au sens sémantique. Une « Nouvelle Horde » surgit, mais avec une langue slave et une foi chrétienne. C’est pourquoi les Russes ont ensuite pu annexer les terres qui appartenaient autrefois à la Horde. Parce que la population locale les considérait comme les leurs. Il y a eu un autre cycle d'ethnogenèse. Nous sommes constamment pointés du doigt vers l’Ukraine, mais la situation y était quelque peu différente. Sur le territoire de l'Ukraine, en règle générale, les gens qui n'aimaient pas ce système de la Horde, les « Yasa » de Gengis Khan, s'enfuyaient.
Feu Oles Buzina a écrit à ce sujet que beaucoup de gens ont fui vers le Zaporozhye Sich, pour qui cette discipline, cet empire et cette organisation étaient dégoûtants. Un type de peuple tellement anarchique et libre, mais ils y ont été loués, en fait, la populace s'y est enfuie, ce que le « Yasu » de Gengis Khan a refusé de reconnaître. "Trash" dans le bon sens, bien sûr. Ils se sont « coupés » de tout le monde.
Et là, ils se sont en quelque sorte regroupés, imbriqués, et c'est ainsi qu'est progressivement apparu le dialecte ukrainien, le groupe ethnique ukrainien avec ses propres lois, avec ses propres idées, complètement à bien des égards opposé au royaume moscovite. Une telle anti-horde, si on peut l’appeler ainsi. C’est aussi une éducation très intéressante, originale, une ethnogenèse originale. Nous sommes encore en train de démêler le résultat de cette ethnogenèse.
Question suivante. Ici, sur le marché financier, on discutait de la possibilité pour Gazprom d'acheter Bashneft, selon les informations officielles. J'ai même plaisanté avec ça nouvelle compagnie sera appelé, si cela se produit, « Tengrioil ». Le Tengri, le Tengrisme, qui d'ailleurs gagne désormais en force dans la même Horde Blanche, au Kazakhstan, qu'est-ce que c'est ? Monothéisme? Plus en détail, car là encore les questions sont nombreuses à ce sujet.
Mais dans le cas de Gazprom à Tengri, je ne crois bien sûr pas à leur religiosité particulière. Tengri, dans leur cas, c'est de l'argent. Parce que le mot russe « argent » vient naturellement du turc « tengri ». Le "Tenge" est la monnaie de la Horde d'Or. C'est désormais la monnaie du Kazakhstan. Les Russes ont commencé à appeler ainsi tous les moyens financiers.
Mais le monothéisme des Turcs est connu. Ceux. avant d'arriver dans la Grande Steppe, qui est leur berceau, avant l'arrivée des juifs, des musulmans, des chrétiens, les Turcs adoraient un seul dieu il y a des milliers d'années, avant même la naissance du Christ, si l'on parle des ancêtres des Turcs, le Mes amis. Et Tengri – dieu – un ciel unique. Et le grand souverain, relativement parlant, Gengis Khan, est la volonté du grand ciel. La religion turque a une histoire riche, riche héritage culturel. Et il convient de noter que très peu de peuples possédaient leur propre langue écrite pendant des milliers d’années. Fondamentalement, les groupes ethniques d’Eurasie exportaient l’écriture des Phéniciens ou des Grecs, ou des Araméens. Et la plupart des types d’écrits ont une connotation très spécifique à ces peuples, les peuples du Moyen-Orient et de la Méditerranée.
En plus de deux groupes de peuples - les Allemands et les Turcs, qui possédaient une écriture runique indépendante depuis plusieurs milliers d'années. Ces runes sont similaires, mais ont des significations sonores et sémantiques différentes. Les Turcs avaient leur propre alphabet runique, qui, naturellement, remontait à la volonté du ciel, à la volonté de Tengri, provenait du calendrier runique sacré, des observations du soleil, de la lune, des étoiles, de l'espace, du phénomène de Tengri. . Selon la légende, ce sont les cieux qui ont transmis cette écriture runique aux premiers kagans turcs. Par conséquent, prétendre que les Turcs sont une sorte de peuple sauvage (une idée constante des scientifiques occidentaux et des nationalistes russes) est très stupide. Ils seront culturellement plus avancés que de nombreux groupes ethniques qui existent encore sur la planète Terre.
Exprimé d'un point de vue théologique, Tengri Dieu est-il le père ? Du point de vue de la perception chrétienne ?
Oui. Dieu est le Père. Seigneur des Armées. Du point de vue de l'Orthodoxie, « Seigneur des armées » se traduit par « Seigneur des étoiles », « Seigneur du ciel ». « Seigneur des sept cieux » serait plus correct, car notre chiffre « sept » vient de l'arabe « sebu » - sept. Voici Tengri – le Seigneur de tous les cieux. Commandant suprême de l'espace.
J'ai des amis du Kazakhstan, et le sens du tengrisme, comme on dit, c'est qu'il y a un Dieu, c'est juste que chaque groupe ethnique a une manière traditionnelle de communiquer avec lui. Une telle question concerne les Turcs en tant que groupe ethnique, la Türkiye moderne, le dernier conflit. Dans l’histoire, l’Empire russe a combattu à plusieurs reprises avec la Turquie. Qui sont-ils pour nous ? Ennemis, partenaires ou peut-être alliés contre l’Occident ? Cette histoire.
Mais génétiquement, les Turcs turcs sont bien sûr très éloignés des Turcs que nous connaissons, des Tatars, des Altaïens, des Kazakhs. En général, ils sont beaucoup plus proches des Perses, des Arabes et des Grecs. Les données génétiques le confirment. C’est juste qu’il n’y avait pas beaucoup de Turcs qui se rendaient autrefois vers la « dernière mer », à l’ouest, vers la mer Blanche, comme ils appelaient la Méditerranée. De petites tribus de nomades sont venues, la partie la plus active, car l'essentiel est resté chez lui, dans la steppe.
Mais ceux « qui y sont parvenus », les passionnés, sont devenus l’aristocratie des populations locales. Ils y trouvèrent des descendants des Perses, des descendants des Grecs. Ils ont sculpté quelque chose à partir de cela, dans certains États. C’est ainsi qu’ils ont aveuglé la Turquie. Mais l'esprit, si spiritualiste, des nomades turcs, des guerriers, des soldats, bien sûr, a prospéré en Turquie. Et même les guerres glorieuses, connues sous le nom des janissaires, ce sont les Slaves convertis à l'islam. Les garçons slaves, qui ont été emmenés dans de bonnes familles turques, ont été élevés dans l'esprit islamique et turc, ils sont ensuite allés massacrés pour l'Islam, pour le grand Empire Ottoman, pour leur padishah turque, car on voit dans la série télévisée super populaire « Le Magnifique siècle » (toutes nos ménagères le regardent avec plaisir).
Le voici : l'esprit turc, la spiritualité, bien sûr, a prospéré dans l'Empire ottoman. Mais on ne peut pas dire qu’il s’agissait définitivement d’un État turc. Ils ont commencé à construire un État turc lorsque l’Empire ottoman s’est effondré. Parce qu'ils parlaient la langue ottomane, qui est une sorte de mélange de mots persans, arabes et slaves avec un petit nombre de mots turcs.
Kemal Atatürk a failli interdire la langue ottomane. L’Empire ottoman était un projet impérial, un projet mondialiste. Il a beaucoup appris de Byzance, non pas du point de vue de la religion, mais du point de vue de la géographie, de la stratégie et de la politique du personnel. Leurs meilleurs marins étaient les descendants des Grecs, les « pirates » étaient les descendants des Français et des Italiens convertis à l’Islam. Ceux. ils ont pris tout le monde à tout le monde. Ils ont pris la cavalerie turque, car la cavalerie turque est toujours la meilleure, tout le monde le sait.
Ceux. le projet ottoman, je ne peux pas dire qu'il s'agissait définitivement d'une sorte de turc, tout comme dans l'Empire russe, on ne peut pas dire que le projet russe était slave. Eh bien, comme c'est slave, quand la dynastie est allemande, la population est mixte, la noblesse est à moitié turque, la moitié des Cosaques parlaient des dialectes turcs jusqu'au 20e siècle. Il s’avère que les Turcs de l’Empire russe se sont peut-être battus contre les Slaves de l’Empire ottoman. C'était un tel désastre.
L’émergence du nationalisme turc lui-même est associée à la figure de Kemal Atatürk, au XXe siècle. Lorsque l’Empire ottoman s’est effondré, ils ont commencé à réfléchir à la manière de vivre, à ce à quoi ils pouvaient s’accrocher pour simplement survivre dans un monde hostile. Et ils ont commencé la turquification d’urgence de leur pays. En fait, ils ont commencé à recréer la langue, et afin de la restaurer d'une manière ou d'une autre (car elle était entièrement persane ou slave - la langue ottomane), ils ont envoyé des expéditions ethnographiques, envoyées par Kemal Atatürk, aux Turcs Oghuz, qui vivaient exactement sur le territoire de l'Union Soviétique. Ce sont des Azerbaïdjanais, des Turkmènes et des Gagaouzes. Et ils ont commencé à leur prendre des mots, au lieu de l'arabe, au lieu du persan. Ceux. L’État turc de Turquie est à bien des égards une construction artificielle, lorsque la population, qui descend en grande partie des Grecs et d’autres tribus d’Asie Mineure, a été artificiellement poussée vers le nationalisme turc et la nouvelle langue turque.
Maintenant, si le Kazakhstan, bien sûr, est un pays turc, ou si la Russie est encore plus turque, je pense, que la Turquie. Mais les Turcs ont fait du panturquisme leur signe. Les États-Unis l’ont activement utilisé dans le « Grand Jeu » contre l’Union soviétique. L’ensemble de ces idées visait à détruire notre grand pays.
Pour que tous les peuples turcs : Ouzbeks, Kazakhs, Altaïs, Yakoutes, Bachkirs, Tatars, d'une manière ou d'une autre, percevraient les Turcs comme leur frère aîné. Même si je le répète, d'un point de vue génétique, c'est un peu drôle, car génétiquement, les Turcs ne sont pas différents des Italiens du sud, par exemple des habitants de Naples ou de Sicile. Juste des frères jumeaux. Eh bien, puisqu’ils avaient une histoire puissante, ils avaient un empire, ils prétendaient diriger le monde turc. Bien entendu, cela n’a plu ni à l’Empire russe ni à l’Union soviétique. La Fédération de Russie n’a pas aimé cela et n’aime pas ce genre d’idée. L'idéologie eurasienne pourrait réconcilier cet ensemble de contradictions, très complexes et de discorde entre nos pays.
L'eurasisme est né de l'idée d'unir les vecteurs slaves et turcs. Les Slaves et les Turcs, lorsqu'ils sont séparés, tentent de dire que l'Empire russe est un royaume slave et que l'Empire ottoman est un royaume turc et qu'ils doivent se battre entre eux. Ensuite, vous commencez à vous y pencher, il s’avère que l’Empire russe est à moitié un royaume turc. Et l’Empire ottoman est à moitié un royaume slave. Ceux. tout a été écrasé.
Nous, Eurasiens, affirmons que lorsque les Turcs et les Slaves se rencontrent, cela se passe bien, cela se transforme en symphonie. Comme l'a dit Lev Nikolaevich Gumilyov - la complémentarité. Il y a des peuples qui se complètent. Et au contraire, une telle symbiose turco-slave a toujours donné naissance à des peuples et à des individus tenaces et créatifs.
De ce point de vue, nous ne pouvons pas seulement réconcilier notre pays, la Russie, qui est bien entendu le fruit de la symbiose slave-turque. Et plus largement, non seulement pour restaurer l’Union soviétique, mais pour la rendre plus puissante, à l’instar de l’Union eurasienne, qui repose également sur la fraternité slave-turque.
Les principaux moteurs de l’Union eurasienne sont les Slaves et les Turcs, les Biélorusses, les Russes, les Kazakhs, les Tatars et les Kirghizes.
Mais nous pouvons parvenir à un accord avec les Turcs. Parce que, je le répète, l'ethnogenèse des Turcs est étroitement liée à l'ethnogenèse et à la combinaison d'éléments slaves et turcs. J'ai déjà parlé des janissaires. La plupart des vizirs à l'apogée de l'Empire ottoman étaient traditionnellement aussi des Serbes slaves, Sokolovici. En fait, nous connaissons très bien l'épouse rousse de Soliman le Magnifique. Tout le monde connaît Alexandra de Russie, devenue la grande reine de l’Empire ottoman. Par conséquent, quand nous disons - eurasisme, intégration eurasienne - alors nous pouvons trouver ici un langage commun avec les Turcs, établir des affaires communes, économiques et géopolitiques. Parce que personne ici ne dit qui est plus haut là-bas ? Les Turcs sont le premier peuple, et les autres sont sous eux - c'est l'idée principale du panturquisme.
Si nous disons eurasisme, alors tout le monde est égal de ce point de vue. Ensemble, nous créons pour ainsi dire un grand arbre des peuples, un vaste monde de peuples, au centre duquel se trouve l'axe des Slaves et des Turcs. Grâce à cet axe, la complémentarité, et à tous les autres peuples amis, finlandais, ougriens et caucasiens, nous formons tous ensemble une communauté à grande échelle dans notre espace. Du point de vue de l’idéologie eurasienne, en supprimant le panturquisme ou le panslavisme ou les nationalismes de toute sorte, le nationalisme russe ou le nationalisme turc, nous pouvons (et cela se produira maintenant) améliorer les relations avec la République turque fraternelle. Ensuite, cela devient fraternel, dans l’espace de la fraternité eurasienne, de la camaraderie, de l’amitié des peuples, et la Turquie et moi, je pense, pouvons faire beaucoup ensemble pour la paix et la coopération en Eurasie.
Le rôle de Bakou et d'Astana dans la récente réconciliation et dans tout ce projet ?
Eh bien, je pense que tout le monde a essayé, car tout le monde n’a pas profité de la confrontation entre la Turquie et la Russie. Ce n’est pas une nouvelle confrontation. En effet, à une époque, la guerre entre l’Empire russe et la Turquie était activement soutenue des deux côtés par nos adversaires, les Polonais, les Suédois, les Britanniques, les Français et les Allemands. Ils ont littéralement opposé, par exemple, le Pape à la Turquie et à la Russie afin de retirer leurs forces afin que la Russie n’interfère pas avec l’Europe et que la Turquie n’interfère pas avec l’Europe. Pour que nous nous torturions, que nous nous battions, que nous nous fatiguions et que les Européens viendraient faire la paix avec nous.
C’est ainsi que se sont déroulées toutes les guerres russo-turques. En ce sens, le dernier conflit entre la Russie et la Turquie n’a profité qu’à nos concurrents occidentaux. Et bien sûr, a essayé Astana, le rôle de Noursoultan Abishevich Nazarbayev dans cette réconciliation est très important. Et la partie azerbaïdjanaise, grâce à eux.
Mais je pense que ce conflit n’a profité à personne. Et les gens ne l’ont pas compris. Parce que nous menons constamment des recherches sociologiques et ethniques. Le conflit avec l’Amérique est compréhensible et le peuple russe semble participer à ce conflit et soutenir son président. Le conflit avec l’islamisme radical est clair. Personne n’accueille l’islamisme radical. En Russie, personne, même les musulmans normaux, ne les soutiendra.
Mais le conflit avec la Turquie n’était pas clair pour la population. Et malgré le fait que des milliers de nos propagandistes payés par l’État hurlaient comme des loups en direction turque, le peuple percevait toujours les Turcs comme un peuple fraternel. Et ils comprirent que le roi et le sultan se disputaient et que demain ils feraient la paix. À notre tour, au Centre Lev Gumilyov, nous avons organisé une ethno-formation spéciale, au cours de laquelle nous avons organisé la paix énergétique entre nos pays, au cours de laquelle un représentant de la Turquie a solennellement demandé pardon à la Russie.
Je vais vous expliquer le sens des ethno-formations. Lev Nikolaevich Gumilyov a déclaré qu'un groupe ethnique, un peuple, forme un champ énergétique. De tels champs d’énergie sont créés par toute communauté naturelle de personnes, de familles et d’organisations. Mais une ethnie est un ensemble de champs d'énergie. Nous abordons ce domaine directement, nous disposons de la technologie et nous créons un certain événement. Et puis c'est comme ça que ça se passe. Premièrement, dans notre Centre Lev Gumilyov, un représentant de la Turquie a demandé pardon ; il a été joué par un Gagaouze ; en Russie, elle a été jouée par une Ossète (pour une raison quelconque, cela s'est produit ainsi). J'ai demandé pardon. Et après un certain temps, un mois plus tard, le président turc a demandé pardon à la Russie, lui a demandé d'accepter ses excuses. Je pense que tout le monde a essayé, et niveau d'énergie, tant au niveau technologique qu’au niveau diplomatique. Et ce conflit, je l’espère, ne se reproduira plus. Et deuxièmement, nous devrons restaurer les résultats de ce conflit pendant très longtemps, car les relations économiques entre nos pays ont été rompues, ce qui ne profite à personne.
Désormais, tout le monde parle de l’Ouzbékistan. Le rôle de Tamerlan dans toute cette histoire ?
Eh bien, dans le même Ouzbékistan, Tamerlan a été nommé ancêtre si sacré de toute la population locale, même si cela est un peu étrange.
Premièrement, il n’était pas un chigizide. Certains pensent que oui. Mais ce n'est pas vrai.
Il y a aussi beaucoup de litiges. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit là d’une pièce très sérieuse sur l’échiquier de l’humanité. L'homme qui a réussi à créer un empire, sinon de la taille de Gengis Khan, mais comparable à lui, pas de la taille du Khaganat turc, mais en réalité comparable. Il a uni toute l’Asie centrale, l’Iran, une partie de l’Inde et l’Asie Mineure.
J'écris des chroniques et j'ai écrit à plusieurs reprises que si Tamerlan avait pris Moscou, la capitale du futur Empire aurait probablement été une autre ville. Et l’Islam, et non l’Orthodoxie, deviendrait la religion d’État. Dans quelle mesure est-ce juste ?
Le fait est que, peu importe combien vous prenez Moscou, ce n'est que mieux pour cela. À Moscou, tout est comme l'eau sur le dos d'un canard. Peu importe à quel point vous la brûlez, elle se relèvera toujours et se sentira à nouveau bien.
Du point de vue de la collision avec notre civilisation, russo-eurasienne ou Union des forêts et des steppes, comme nous l'appelons, Tamerlan était bien sûr un ennemi, car il représentait une culture légèrement différente. Un califat renouvelé, en fait. Il l'a nourri et l'a créé uniquement avec un centre non pas à Bagdad, ni à Damas, mais avec un centre à Samarkand. L'Islam a été durement imposé. Sous lui, le christianisme nestorien fut détruit complètement et irrévocablement en Asie centrale. Il est juste allé tuer tout le monde.
Et avant cela, des millions de chrétiens vivaient là-bas, en Asie centrale, les mêmes Turcs. Et lors de diverses expéditions au Kirghizistan, je tombe sur des gravures rupestres de croix. Croix, croyances nestoriennes. Ce sont les derniers chrétiens qui se sont cachés de Tamerlan dans les canyons kirghizes. Et puis il les a trouvés là, les a coupés et brûlés. Ceux. l'homme était d'une agressivité incroyable, d'une force incroyable.
Et il a apporté la ruine et la mort dans la steppe, sur notre territoire, sur le territoire de l’Union eurasienne moderne. Il a brûlé les steppes et capturé tout le monde. Et s'il avait capturé Rus' à ce moment-là, il n'aurait épargné personne. Parce que les Mongols sont venus, relativement parlant, ils ont négocié avec la population locale, les princes ont traversé le pays, ont pris des ressources et sont partis. Mais Tamerlan a repoussé sur son territoire la population de régions entières, de districts entiers. Et en ce sens, cela rappelait davantage l’Allemagne fasciste, où ils prenaient la population de plusieurs régions et l’envoyaient travailler.
Ceux. une telle Asie esclavagiste est venue à nous. C'est l'un des romans asiatiques, sur les despotes asiatiques, sur de terribles pharaons qui chassent des tribus entières. Il s'agissait ici d'un despote asiatique classique, incompatible avec le code de conduite sur notre territoire, parmi les rois ou les khans, relativement parlant. En Russie et dans la Grande Steppe, les gens n'ont jamais été exterminés à cause de leur religion.
Les rois ou les khans n'ont pas agi de cette façon et n'ont pas tout transformé en un commerce d'esclaves sans fin. Tamerlan a porté la traite négrière et nous a apporté son code culturel, mais n'y est pas parvenu. Dieu ou Tengri, ils ont sauvé ce territoire de la destruction.
La question est la suivante. L'Azerbaïdjan, ce sont aussi des Turcs, qui font partie du monde turc. Leurs perspectives. Mais elle ne peut être contournée dans le cadre de l’intégration eurasienne – il y a aussi l’Arménie. Comment est-ce?
À mon avis, nous avons eu une bonne émission sur les questions du Karabakh, qui a été assez suivie. C'est une vidéo que vous pouvez regarder. Et bientôt nous publierons le texte de l'ethno-formation que nous avons réalisée au Karabakh.
J'ai regardé maintenant, c'est tout à fait sûr, les passions sont déjà apaisées. Le problème doit être résolu, il doit être résolu, car les terres sont abandonnées. Le Karabakh est une terre qui prospérait autrefois. C’était multinational, multinational, multireligieux. Sur ce territoire vivaient des Arméniens et des Azerbaïdjanais, des Kurdes et des Russes. Aujourd’hui, il est en grande partie abandonné. Le Karabakh doit être développé. Le fait que les « Black Hills » soient une zone fermée est devenue une impasse, une impasse des transports, ce qui entrave le développement de notre commerce, le développement de nos économies. Et la question du Karabakh doit être résolue.
Le Karabakh devrait probablement bénéficier d'un statut spécial dans l'Union eurasienne, peut-être pourrait-il être gardé par des troupes spéciales de l'Union eurasienne, avoir un statut assez complexe, différentes options peuvent être discutées pour une copropriété.
Mais le problème doit néanmoins être résolu. Je crois que notre génération est obligée de résoudre ce problème.
Mais le plus important, je pense, du point de vue développement économique Union eurasienne, le plus grand progrès Cela a été réalisé récemment lorsque la route Nord-Sud, discutée depuis des décennies, a été approuvée par les dirigeants de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de l’Iran. Désormais, le corridor de transport sera activement développé, des routes seront construites et la flotte de navires dans la mer Caspienne augmentera. Ce sera une véritable intégration eurasienne si cela se produit. L’Azerbaïdjan fera alors partie intégrante de l’Union eurasienne et il ne sera plus nécessaire d’inventer quoi que ce soit.
Dernière question. Le 12 septembre arrive bientôt. L'Église orthodoxe rend hommage à Alexandre Nevski. Je ne peux terminer sans évoquer ce chiffre, car d'une part grand cercle connaît le célèbre film soviétique, selon lequel il a vaincu les Allemands. D’un autre côté, les nazis russes « gelés » ne l’aiment vraiment pas, car il a écrasé les soulèvements anti-Horde. De plus, il est avec Batu et son fils, de leur point de vue, il est païen. Voici donc ce chiffre.
Eh bien, tout d’abord, Alexandre Nevski est un symbole de la Russie. C’était, à mon avis, le seul vote équitable qui aurait pu avoir lieu. Les gens ont choisi entre Staline et Stolypine, tout le monde s'est disputé, puis s'est calmé et a choisi Alexandre Nevski. Je me souviens qu'il y avait une telle compétition à la télévision - pas une compétition, une sorte de vote. Ils l’ont vraiment choisi comme symbole de la Russie, parce qu’il a créé la Russie. Lorsqu’il fallut choisir entre l’ouest et l’est, Alexandre choisit l’est.
Et comme on le découvre, d'un point de vue historique, il n'a pas perdu, c'est-à-dire non seulement je n’ai pas perdu, mais j’ai gagné. Parce que tout l’Est s’est progressivement dirigé vers la Russie. Ceux qui ont choisi l’Occident, comme les habitants de Galice et leur prince galicien, eh bien, on voit dans quel état idiot ils se trouvent désormais aux portes de l’Europe. Ils ne sont même pas emmenés dans cette Europe. Les Polonais sont assis à la périphérie de l’Europe, mais ceux-ci hurlent comme des chiens hors de la périphérie. Ce ne sont même pas les chiens qui gardent le jardin, ce sont les Baltes, si classiques.
Et les chiens qui ont été expulsés. Un chien classique d'un dessin animé ukrainien qui a été expulsé. Et le chien abandonné marche entre les loups, puis se dirige vers les loups turcs, puis tente de rentrer dans l'endroit d'où il a été expulsé. C’est malheureusement le sort de l’Ukraine occidentale. Puis ils ont confié ce sort diabolique à tous les autres Petits Russes.
Alexandre Nevski a fait un choix différent. Oui, il est allé chez les païens, mais chez quels païens ? Fils de Batu Khan, son frère Khan Sartak était un chrétien de foi nestorienne.
Il s'est simplement dirigé vers l'Est. « À la rencontre » du soleil galopait et son peuple « à la rencontre » du soleil le suivit et atteignit l'Alaska.
Et Alexandre Nevski marcha le premier. Nous réfléchissons depuis longtemps à la manière dont les Russes sont même allés explorer le lac Baïkal. Et le premier à visiter le lac Baïkal fut Alexandre Nevski, en route vers Karakorum. Et maintenant, notre maître de théâtre Andrei Borissov a mis en scène une merveilleuse représentation au Théâtre dramatique d'Irkoutsk, basée sur Alexandre Nevski. Et c'est très symbolique. À Irkoutsk, on comprend qu'Alexandre Nevski a été le premier à arriver au Baïkal, puis que son peuple l'a poursuivi des siècles plus tard. Et Alexandre Nevski fut le premier à se rendre à la Horde à Sarai-Bata, dans l'Astrakhan moderne, à Sarai-Berke à Khan Berke, à son quartier général, situé non loin de Volgograd. Et aujourd'hui, les citadins ont reconnu Alexandre Nevski comme le patron céleste de Volgograd. Il nous a montré le chemin.
C'est notre père. Si les Turcs sont encore en train de découvrir qui est leur père, Soliman le Magnifique ou Kemal Atatürk, alors nous savons qui est notre père, notre « ati ». C'est Alexandre Nevski qui nous a montré la voie vers l'Est, la « voie ensoleillée ». En ce sens, c’est lui qui nous dirige. Le premier était Andrei Bogolyubsky, qui a dirigé la capitale depuis Kiev, des interminables « humeurs d’avant Maïdan », jusqu’à Vladimir Rus. Et Alexandre Nevski poursuivit son chemin plus loin ; il conduisit la Russie vers l'Est. Depuis lors, la Russie est un pays de l’Est et les Russes, bien sûr, les gens de l'Est, à l’avant-garde de tous les autres peuples de l’Est.
http://www.gumilev-center.ru/rossiya-i-tyurkskijj-ehl-2/
les Turcs (également peuples turcs, peuples turcophones, peuples du groupe linguistique turc) - communauté ethnolinguistique. Ils parlent des langues du groupe turc. La mondialisation et l’intégration accrue avec d’autres peuples ont conduit à une propagation généralisée des Turcs au-delà de leur zone historique. Les Turcs modernes vivent sur différents continents - en Eurasie, en Amérique du Nord, en Australie et sur les territoires de divers États - depuis l'Asie centrale, le Caucase du Nord, la Transcaucasie, la Méditerranée, l'Europe du Sud et de l'Est et plus à l'est - jusqu'à l'Extrême-Orient russe. Est. Il existe également des minorités turques en Chine, en Amérique, au Moyen-Orient et Europe de l'Ouest. La plus grande zone de peuplement se trouve en Russie et la plus grande population se trouve en Turquie.
Les peuples turcophones sont connus depuis le IIIe siècle. BC, mais les premières mentions de l'ethnonyme Turc apparu au début du VIe siècle. dans l'Altaï mongol et appartenait à un petit peuple qui devint plus tard dominant en Asie centrale. Mot Turc signifie fort, fort. L'une des occupations traditionnelles des Turcs était l'élevage nomade du bétail, ainsi que l'extraction et la transformation du fer.
L'histoire ethnique du substrat proto-turc est marquée par la synthèse de deux groupes de population :
- · formé à l'ouest de la Volga, aux IIIe et IIe millénaires av. J.-C., au cours de migrations séculaires vers l'est et le sud, il est devenu la population prédominante de la région de la Volga et du Kazakhstan, de l'Altaï et de la vallée du Haut Ienisseï.
- · est apparu plus tard dans les steppes à l'est de l'Ienisseï et était d'origine intra-asiatique.
L'histoire de l'interaction et de la fusion des deux groupes de la population ancienne au cours de deux à deux mille cinq cents ans est le processus au cours duquel la consolidation ethnique a eu lieu et les communautés ethniques turcophones se sont formées. C'est parmi ces tribus étroitement apparentées qu'au IIe millénaire après JC. les peuples turcs modernes de Russie et des territoires adjacents ont émergé
D.G. écrit sur les couches « scythes » et « hunniques » dans la formation de l'ancien complexe culturel turc. Savinov, selon lequel ils « se sont progressivement modernisés et se sont mutuellement pénétrés, sont devenus la propriété commune de la culture de nombreux groupes de population qui sont devenus une partie de l'ancien Khaganate turc. Les idées de continuité de la culture nomade antique et du début du Moyen Âge se reflètent également dans les œuvres d'art et les structures rituelles.
Depuis le 6ème siècle après JC, la région située au milieu du Syr-Daria et de la rivière Chu a commencé à être appelée Turkestan. Le toponyme est basé sur l'ethnonyme « Tur », qui était le nom tribal commun des anciens peuples nomades et semi-nomades d'Asie centrale. L’État de type nomade a été pendant de nombreux siècles la forme prédominante d’organisation du pouvoir dans les steppes asiatiques. Les États nomades, se remplaçant les uns les autres, existaient en Eurasie depuis le milieu du 1er millénaire avant JC. jusqu'au 17ème siècle.
En 552-745, le Khaganate turc existait en Asie centrale, qui en 603 s'est divisé en deux parties : les Khaganates oriental et occidental. Le Kaganate occidental (603-658) comprenait le territoire de l'Asie centrale, les steppes du Kazakhstan moderne et du Turkestan oriental. Le Kaganate oriental comprenait les territoires modernes de la Mongolie, du nord de la Chine et du sud de la Sibérie. En 658, le Khaganate occidental tomba aux mains des forces combinées des Chinois et des Turcs orientaux. En 698, le chef de l'union tribale Turgesh, Uchelik, fonda un nouvel État turc : le Turgesh Kaganate (698-766).
Aux Ve-VIIIe siècles, les tribus nomades turques des Bulgares venues en Europe fondèrent un certain nombre d'États, dont les plus durables furent la Bulgarie du Danube dans les Balkans et la Bulgarie de la Volga dans le bassin de la Volga et de Kama. En 650-969. sur le territoire du Caucase du Nord, de la région de la Volga et de la région nord-est de la mer Noire, il y avait le Khazar Khaganate. Dans les années 960 il fut vaincu par le prince de Kyiv Sviatoslav. Les Pechenegs, déplacés dans la seconde moitié du IXe siècle par les Khazars, se sont installés dans la région nord de la mer Noire et constituaient une menace pour Byzance et l'ancien État russe. En 1019, les Pechenegs furent vaincus par le grand-duc Yaroslav. Au XIe siècle, les Pechenegs des steppes du sud de la Russie furent remplacés par les Coumans, qui furent vaincus et conquis par les Mongols-Tatars au XIIIe siècle. La partie occidentale de l'Empire mongol - la Horde d'Or - est devenue un État à prédominance turque en termes de population. Aux XVe-XVIe siècles. il s'est divisé en plusieurs khanats indépendants, sur la base desquels un certain nombre de peuples turcophones modernes se sont formés. À la fin du XIVe siècle, Tamerlan créa son propre empire en Asie centrale, qui se désintégra cependant rapidement avec sa mort (1405).
Au début du Moyen Âge, une population sédentaire et semi-nomade de langue turque s'est formée sur le territoire de l'interfluve d'Asie centrale, qui était en contact étroit avec les populations de langue iranienne sogdienne, khorezmienne et bactrienne. Des processus actifs d'interaction et d'influence mutuelle ont conduit à la symbiose turco-sogdienne.
Retour au début du 1er millénaire après JC. des groupes turcs individuels ont commencé à pénétrer en Transcaucasie. La pénétration des Turcs sur le territoire de l'Asie occidentale (Transcaucasie, Azerbaïdjan, Anatolie) commença au milieu du XIe après JC. (Seldjoukides). L'invasion seldjoukide s'est accompagnée de la dévastation et de la destruction de nombreuses villes transcaucasiennes. Aux XIe et XIVe siècles, la population de la Transcaucasie orientale a été soumise à la turquisation en raison des invasions des Turcs Oghuz et des Tatars mongols. À la suite des conquêtes des Turcs ottomans aux XIIIe-XVIe siècles. territoires d'Europe, d'Asie et d'Afrique, un immense empire ottoman s'est formé, mais à partir du XVIIe siècle, il a commencé à décliner. Après avoir assimilé la majorité de la population locale, les Ottomans sont devenus la majorité ethnique en Asie Mineure. Aux XVIe et XVIIIe siècles, d'abord l'État de Moscou, puis, après les réformes de Pierre Ier, l'Empire russe, englobèrent la plupart des terres de l'ancienne Horde d'Or, sur lesquelles existaient les États turcs (Kazan Khanate, Astrakhan Khanate, Khanat de Sibérie, Khanat de Crimée, Horde de Nogai Au début du XIXe siècle, la Russie annexa un certain nombre de khanats azerbaïdjanais de Transcaucasie orientale. Dans le même temps, la Chine annexa l'Asie centrale (Khanat de Dzungar). et le Khanat kazakh et le Khanat de Kokand, l'Empire ottoman, ainsi que le Khanat de Khiva et l'Émirat de Boukhara, sont restés les seuls États purement turcs.
L'ethnonyme (le nom « Turc ») a été mentionné pour la première fois dans des sources écrites chinoises en 542. Selon certains chercheurs, traduit du mongol « Turc » signifie un casque en forme de tukoetau. Initialement, le terme « Turc » désignait également un représentant de la noblesse ou de l'aristocratie militaire, c'est-à-dire avait une signification purement sociale. Par la suite, il est devenu un symbole de la tribu « royale » dominante et des tribus qui lui sont soumises, que leurs voisins ont également commencé à appeler Turcs. Dans la seconde moitié du VIe siècle. ce terme s'est répandu parmi les Byzantins, les Arabes, les Syriens et a trouvé sa place dans le sanskrit, dans diverses langues iraniennes et en tibétain. Avant la création du Khaganat, le mot « Turc » désignait seulement une alliance de dix (plus tard douze) tribus qui se formèrent peu après 460 dans l'Altaï. Ce sens a été conservé par le terme à l'époque des Khaganates. Cela se reflète dans les anciens textes turcs dans l'expression « gueule de bois turque » (union des tribus contre la gueule de bois). Retour au milieu du VIIIe siècle. des sources mentionnent «douze peuples turcs tribaux». Le même mot désignait également l'État créé par les tribus-unions turques elles-mêmes - Turkel (pays turc, État). Ces deux significations se reflètent dans les anciens monuments épigraphiques turcs et dans les sources chinoises. Dans un sens plus large, le terme a commencé à désigner l'appartenance de diverses tribus nomades au pouvoir créé par les Turcs. C’est ainsi que les Byzantins et les Iraniens, et parfois les Turcs eux-mêmes, l’utilisaient. Ce dernier sens du terme a été développé par les historiens et géographes arabes aux IXe et XIe siècles, où le mot « Turc » apparaît comme le nom d'un groupe de peuples et de langues, et non comme le nom d'un peuple ou d'un État donné. . C'est dans la littérature scientifique arabe qu'est apparu un concept général sur la parenté génétique des langues parlées par les tribus turques et la parenté généologique de ces tribus elles-mêmes. En dehors du domaine de l’éducation musulmane, une interprétation aussi large n’apparaît pas. Par exemple, Abulgazy Bahadur Khan, dans sa « Chronique turque », note qu'il existe cinq clans les plus célèbres dans l'État turc. Ce sont : les Ouïghours, les Kanglys, les Kipchaks, les Kalashes, les nains. Et dans les chroniques russes de 985, la tribu des Torks est mentionnée - c'est-à-dire Turcs, mais ce n'est qu'une des nombreuses associations nomades de la Grande Steppe, réunies avec les Berendeys, les Pechenegs, les Black Cloabuks, les Polovtsiens. C'est à peu près la situation concernant la signification du terme « Turc ». Après avoir clarifié les concepts de base associés au nom « Turc », il sera possible de passer au processus de formation de l'empire des steppes.
Le début de l'ethnogenèse des Turcs Ashina est associé aux Turs. Selon la légende généalogique, le premier ancêtre des Turcs était un garçon de dix ans, le seul à avoir survécu à l'extermination du peuple. Il a été allaité par une louve, qui est devenue plus tard sa femme. Les descendants des dix fils de la louve, ayant reçu le nom d'Ashina, unirent par la suite toutes les tribus locales et leur donnèrent le nom de Turc.
Bumyn Kagan, qui régnait sur le pays des Turcs Ashina au milieu du VIe siècle, était un descendant de Nadulushe (selon la légende, l'homme qui apportait le feu aux gens). Aux IVe-Ve siècles, lorsque l'ethnie turque renaît dans l'arène historique de l'Asie centrale, elle est entourée par les Chinois de l'est, les Toungouse-Mandchous du nord, les Iraniens de l'ouest et la population tocharienne. du sud. Jusqu'au milieu du VIe siècle, les Turcs dépendaient des Juan-Zhuans (Zhuan, Avars). Le début de l'hégémonie est associé à l'assujettissement des tribus Tele vivant en Dzungaria (éventuellement les Oguzes). Pendant la période d'affirmation de soi, les Turcs envoyèrent une ambassade à l'Avar Kagan, exigeant une princesse. Ce à quoi le souverain du Juran a répondu par le défi indigné suivant : « Vous êtes ma fonderie - un vassal. Comment oses-tu faire une chose pareille ?
À la suite du déclenchement de la guerre (551-555), les Rourans furent complètement vaincus et, pour la plupart, physiquement exterminés. Un nouvel empire d'Asie centrale est né sur les terres du nord de la Mongolie - le Khaganat turc (551-744). Le fondateur de l'État turc est considéré comme BuMyn (Tumyn), qui en 551 prit le titre de kagan. Ses successeurs Kara Kagan (552-553) et Mukan Kagan (553-572) achevèrent la défaite des Jurans.
En lien avec l'activité à l'ouest, une nouvelle étape de l'ethnogenèse des Turcs se déplace vers le territoire de la Grande Steppe et couvre les oasis du Turkestan. Cette étape a déterminé nouveau niveau contacts ethniques et symbiose économique avec le monde iranien oriental. Dans le cadre d'un pouvoir unique apparaissent langue littéraire et l'écriture, puis les normes impériales générales en matière de culture, notamment exprimées dans la culture matérielle (habitations, vêtements, selle avec étriers, harnais, bijoux). Ces processus reflétaient le début d’un nouvel ordre ethnique. Tout cela a abouti à la formation d’une identité ethnique panturque et d’une idéologie panturque. Le Kaganate turc comprenait des peuples tels que les Kirghizes, les Kipchaks, les Oguzes, les tribus des Avars, les Kais, les Khitans, etc.
Dans les anciens kaganates turcs, la solution à de nombreux problèmes économiques dépendait du commerce. Ni les raids, ni les guerres, ni leur butin, mais le troc constant n'étaient une source de bien-être pour les nomades. Durant la période de l’empire, les Turcs devinrent maîtres de la majeure partie de la Grande Route de la Soie. Les marchands sogdiens sont devenus les représentants de confiance des khans turcs dans cette affaire, concentrant entre leurs mains une énorme quantité de tissus de soie de leur propre production et de celle de la Chine. Par l'intermédiaire des marchands sogdiens, les nomades vendaient leurs produits d'élevage ainsi que le butin militaire. Les marchands les livraient à Byzance via l'Iran. Le sort de la Route de la Soie dépendait des relations entre les trois grands États. Ce partenariat aboutit à la conclusion d'une alliance militaire entre les Turcs et l'Empire byzantin contre l'Iran (en 567). Le refus de l'Iran d'améliorer ses relations a contraint les Turcs à rechercher de nouveaux territoires pour l'exportation de la soie. Ainsi, une route a été construite à travers la région de la Volga. D'autres routes reliant la Sibérie et la région de la Volga à l'Asie centrale traversaient également les steppes du Kazakhstan. L'une des voies de communication les plus anciennes était la route méridienne entre le Turkestan et la Sibérie, à travers les steppes du Kazakhstan. Peut-être que cette route est beaucoup plus ancienne que d’autres (par exemple la Grande Route de la Soie), puisque le sud et le nord de la Grande Steppe appartenaient au même système économique et culturel. Même dans les temps anciens, certains nomades partaient vers le sud pour des camps d'hiver, et c'est là que se trouvaient les principaux centres urbains. Au cours de l’âge du bronze, le cuivre et d’autres métaux étaient transportés le long de la route du Grand Méridien.
La culture urbaine du Khaganate turc occidental a été créée avec la participation des Sogdiens aux V-V1II siècles, avec le soutien des Turcs, les Sogdiens ont créé un grand nombre de colonies commerciales à Semirechye, Dzungaria, Turkestan oriental et sud. Sibérie. Une partie importante de la population était engagée dans l'agriculture, le commerce et l'artisanat.
En général, on peut parler d'un complexe turc commun, qui comprenait une culture matérielle, des idées idéologiques et des pensées spirituelles répandues sur tout le territoire dans la seconde moitié du 1er millénaire après JC. La culture des tribus nomades et des régions sédentaires apparaît dans une intégrité organique et constitue un système culturel unique. Divers cultes de montagnes sacrées, de rivières, de grottes, de serpents et d'ancêtres loups étaient répandus parmi les Turcs. Les tribus Kimako-Kylchak tenaient le culte du fleuve en grande vénération. Ils parlaient de l'Irtych - « le fleuve est le dieu de l'homme » (Gardizi). Les bannières des anciens Turcs étaient décorées d'une tête de loup. Parallèlement à leurs propres croyances, les Turcs nomades s'intéressaient également à d'autres systèmes religieux : bouddhisme, manichéisme, christianisme, judaïsme. La chose la plus remarquable dans la culture de l'ancienne période turque était l'apparition d'une écriture runique et d'une riche littérature écrite. Les textes runiques en l'honneur de Bilge Kagan, Kultegin et d'autres figures marquantes de la bière turque sont à la fois des œuvres littéraires exceptionnelles et des preuves historiques de l'époque.
À l'époque turque antique, la population de la Grande Steppe est progressivement passée de l'alphabet runique à l'alphabet arabe. Les plus grands monuments sur ce graphique sont "Divan-lugat-at-Turk" (Dictionnaire de la langue turque) de M. Kash Gari, "Kutadgu-bilik" (Connaissance bénie) de Y. Balasaguni et d'autres. également compilé en graphiques arabes Zhdanakh-Kimaki. Il est intéressant de noter que l'auteur de ce livre était l'héritier du souverain Kimak. Ce livre fut ensuite utilisé par les voyageurs, marchands et scientifiques arabo-perses se rendant dans la Grande Steppe. L’époque turque antique est l’époque de l’apparition, comme disent les Chinois, d’un « livre raisonnable », c’est-à-dire littérature philosophique, divers traités consacrés aux problèmes épistémologiques, théorie de la musique, art, etc. La figure la plus marquante de monde scientifiqueétait al-Farabi.