Les linguistes pensent que les tribus primitives qui se sont installées en Europe il y a 10 à 12 000 ans parlaient des langues remontant à une famille linguistique relativement unique, classiquement appelée nostratique. Cependant, à mesure que les tribus se sédentarisent, l’aliénation linguistique commence à s’accentuer. De la famille nostratique a émergé la famille des langues indo-européennes, qui comprenait les ancêtres de la plupart des peuples d'Europe de l'Est et des peuples linguistiquement apparentés d'Asie.
La différenciation de la communauté indo-européenne s'est avérée être étroitement liée aux processus ethniques. Beaucoup de choses restent floues ici. Le fait est que les problèmes de l'origine des peuples - l'ethnogenèse - sont toujours parmi les plus complexes et se prêtent rarement à une solution sans ambiguïté. En règle générale, le début de la formation d'une communauté ethnique remonte à des époques très lointaines du système communal primitif. Le chercheur est quasiment privé de la possibilité de juger la langue parlée par les tribus sorties des sites archéologiques. La langue est l'un des signes les plus significatifs d'une communauté ethnique. Il faut également garder à l’esprit les nombreuses migrations de tribus et de peuples et les processus d’assimilation. Lors de l'étude des problèmes ethnogénétiques, il est nécessaire de prendre en compte les données d'un certain nombre de disciplines scientifiques connexes - archéologie, linguistique historique, anthropologie, etc. Il n'existe pratiquement aucun matériel permettant de juger de l'appartenance linguistique et ethnique des tribus de l'âge de pierre et en partie du Chalcolithique et de l'âge du bronze. Les preuves de l'étude de l'ethnogenèse à l'âge du fer sont présentées un peu plus largement, mais même ici, il y a plus de questions que de réponses scientifiquement fondées. Par conséquent, les chercheurs préfèrent parler de l'existence de certains groupes ethniques. Il est également clair que les peuples habitant la Russie n'ont pas un seul ancêtre : les processus ethnoculturels qui se sont déroulés en Europe de l'Est étaient si complexes et diversifiés.
Quelles tribus et quels peuples vivaient sur le territoire de la Russie au 1er millénaire avant JC ?
En Europe de l'Est, des tribus se sont formées qui parlaient des langues finno-ougriennes (les ancêtres des Sami modernes, des Estoniens, des Komi, des Oudmourtes, des Mari et des Mordoviens). On pense que ces tribus se sont installées dans la Baltique orientale dès le néolithique et au milieu du IIIe millénaire avant JC. répandu dans toute la ceinture forestière de la région de la Volga et de l'interfluve Volga-Oka (les cultures Dyakovo, Gorodets et Ananyevsk du début de l'âge du fer sont associées aux tribus finno-ougriennes). Plus tard, dans les zones de peuplement finno-ougrienne, des tribus parlant des langues slaves et baltes ont commencé à apparaître.
Au nord du territoire occupé par les Utro-Finlandais et les Baltoslaves, ainsi qu'en Sibérie occidentale et les ancêtres des Nenets, Enets, Nganasans, Selkups, Khanty et Mansi se sont installés dans le bassin de l'Ienisseï. Les ancêtres des Evenks, Lamuts, Udeges, Nanais, ainsi que les Tchouktches, Esquimaux, Koryaks, Itelmens, Aleuts et Nivkhs se sont installés en Sibérie orientale et en Extrême-Orient.
Dans les régions de forêt-steppe et de taïga du sud de l'Europe de l'Est et du Trans-Oural vivaient des tribus appartenant au groupe linguistique iranien des Indo-européens (tribus de la culture Srubnaya). Les ethnologues parlent du lien génétique entre les tribus de la culture Srubnaya et l'ancienne culture néolithique Yamnaya. Les langues iraniennes étaient parlées par de nombreuses tribus du sud de la Sibérie. Au sud du Baïkal vivaient les ancêtres des peuples actuels de langue turque et mongole, qui ont ensuite joué un rôle important dans l'histoire ethnique de la Sibérie et de l'Europe de l'Est.
Arrêtons-nous plus en détail sur l'histoire ethnique des peuples slaves. Au milieu du IIe millénaire avant JC. vers le territoire européen la Russie du futur Les peuples qui parlaient des langues européennes anciennes, remontant au groupe indo-européen, venaient d'Asie Mineure. Au fur et à mesure de leur installation, de grands groupes de tribus se sont séparés d'eux et se sont installés sur de nouvelles terres. Ainsi, un immense territoire - la côte sud de la mer Baltique, une partie importante de l'Europe centrale et orientale - était habité par des tribus parlant des langues balto-slaves. Les terres sur lesquelles se sont installés les ancêtres des Slaves et des Baltes modernes étaient limitées à l'ouest par les fleuves Dniestr et Vistule, à l'est par les cours supérieurs de la Dvina occidentale et de l'Oka.
Comme ces tribus communiquaient constamment entre elles, leurs langues étaient très proches. Les logements, les vêtements, les ustensiles ménagers et autres articles étaient similaires culture matérielle. Par conséquent, il n'a pas encore été possible d'établir exactement quels monuments archéologiques du IIe au Ier millénaire avant JC. ont été laissés par les ancêtres des Slaves, et lesquels ont été laissés par les ancêtres des Baltes. En plus de la chasse et de la pêche, ils se livraient à l'élevage de bétail forestier et à l'agriculture itinérante.
Vers le milieu du 1er millénaire avant JC. Les Baltoslavs se sont divisés en tribus baltes et slaves. Un processus extrêmement important pour l'ethnogenèse s'est achevé : les Slaves ont réalisé leur indépendance ethnique, se différenciant culturellement et linguistiquement des autres tribus non slaves. Désormais, les tribus slaves et baltes connaîtront des destins historiques différents.
Cependant, la communauté slave n’est pas restée unie. Bientôt, il se divisa en trois grands groupes : sud, ouest et est. Les Slaves du Sud se sont installés dans les Balkans. Ils sont devenus les ancêtres des Bulgares, Slovènes, Macédoniens, Serbes et Croates modernes. Slaves occidentaux, se déplaçant après les tribus germaniques, ils atteignirent les rives de l'Elbe, du Main et du Danube ; L'histoire des Tchèques, des Slovaques et des Polonais y est liée. Et seul le groupe oriental est resté dans les territoires occupés par les Slaves pendant stade initial développement des territoires européens. Les Slaves orientaux sont devenus les ancêtres des Russes, des Ukrainiens et des Biélorusses.
La formation ultérieure de la carte ethnique de notre pays s'est avérée être associée à l'installation de peuples, principalement des Slaves de l'Est, qui ont développé plus intensément les étendues de l'Europe de l'Est que les autres tribus. À cela s'ajoute le tableau ethnique au 1er millénaire après JC. sera affectée par la Grande Migration.
La composition anthropologique des peuples slaves orientaux peut être évaluée avec plus de précision si elle est examinée plus en détail dans un contexte plus large. peuples voisins parlant les langues baltes, finno-ougriennes et turques. Commençons cette réflexion par les peuples des États baltes.Les données les plus représentatives sur les Estoniens, les Lettons et les Lituaniens, ainsi que sur les Livs, ont été collectées lors de l'expédition anthropologique baltique menée en 1952-54 sous la direction de l'anthropologue moscovite N.N. Cheboksarov [Vitov et al., 1959], ainsi que lors des travaux parallèles de l'anthropologue de Riga R.Ya Denisova. Ces enquêtes ont fourni des données sur 50 groupes. Tous, ainsi que les documents sur 9 groupes de Biélorusses du nord et de Polonais lituaniens examinés par R.Ya Denisova, ont été soumis à une analyse canonique.
Sur le graphique des deux premières variables canoniques (Fig. II-13), 7 petits clusters peuvent être distingués, comprenant des groupes de population relativement similaires par leurs caractéristiques anthropologiques et installés dans des territoires compacts. En haut du graphique, vous pouvez voir deux groupes réunissant des groupes d’Estoniens. Sur la droite se trouve une association d'Estoniens habitant la zone côtière allant du golfe de Finlande au golfe de Riga (A), en passant par l'île de Saaremaa, ainsi que Livs. À gauche du graphique se trouve un cluster réunissant les Estoniens vivant dans les régions centrales et orientales du pays (B). Il comprend également les Estoniens Setu, un groupe ethnographique particulier vivant en Russie, à l'ouest de la région de Pskov. Lorsque l’on compare le groupe d’Estoniens côtiers et continentaux, des différences significatives peuvent être constatées. Ainsi, les premiers ont en moyenne une longueur corporelle supérieure de 2,5 à 3 cm, une forme de tête légèrement plus allongée (l'indice céphalique est en moyenne de 80,9 % contre 81,2 %), un visage sensiblement plus grand et un peu plus étroit, des cheveux plus clairs et une croissance plus élevée* de barbe. Une image similaire peut être observée pour deux clusters réunissant des groupes de Lettons et situés en haut du graphique. Et ici, le cluster de droite (C) regroupe les groupes installés le long de la côte baltique. Le deuxième groupe (D) comprend les Lettons vivant dans les zones centrales et septentrionales du pays. Dans le même temps, comme le montre le graphique, les Estoniens et les Lettons des côtes sont assez proches les uns des autres. On peut en dire autant des Estoniens continentaux et des Lettons du centre-nord. On peut donc parler de l'existence de deux types anthropologiques : occidental - côtier et oriental - continental.
Le chef de l'expédition anthropologique baltique, N.N. Cheboksarov, a trouvé des analogies pour les Estoniens et les Lettons occidentaux dans la population vivant en Europe du Nord-Ouest, dans la zone de peuplement de la race dite atlanto-baltique. Bien entendu, dans les pays baltes, les propriétés anthropologiques de cette race ne sont pas aussi clairement exprimées que parmi la population suédoise ou norvégienne. Cette variante raciale, répandue le long de la côte baltique de l'Estonie et de la Lettonie, a été appelée Baltique occidentale par N.N. Cheboksarov. Pour les Estoniens de l'Est, les Lettons du centre et du nord, encore une fois, à la suite de N.N. Cheboksarov, le terme type de la Baltique orientale peut être utilisé.
1 - Estoniens ; 2 - Estoniens-Seto ; 3 - Vies ; 4 - Lettons ; 5 - Lituaniens ;
6 - Biélorusses ; 7 - Poteaux
Sur le côté droit de la partie centrale du graphique, le lecteur peut voir un groupe spécial (E), réunissant les Lettons vivant à Latgale, la partie orientale de la Lettonie. Ici, par rapport aux types de la Baltique occidentale et de la Baltique orientale, il y a une plus grande brachycéphalie (l'indice céphalique en moyenne est de 81,9 %), le visage le plus large parmi d'autres groupes de groupes de population baltes, la pigmentation la plus foncée, une forte croissance de la barbe et une augmentation incidence de pointe nasale tombante. Ces caractéristiques indiquent la présence de certaines caractéristiques des Caucasiens du sud chez les Lettons de l'Est. De plus, par rapport au type de la Baltique orientale, les Lettons de Latgale ont un visage nettement plus grand, qui n'est que légèrement plus bas que celui de la Baltique occidentale. Cette option peut être appelée le type anthropologique latgalien.
Enfin, à gauche du cluster latgalien se trouve une union de groupes de Lituaniens (F), et en bas du graphique se trouve un cluster (G), comprenant des Biélorusses et des Polonais. Le lecteur peut constater que la dernière zone regroupe plusieurs groupes de Lituaniens vivant dans le sud-est de la Lituanie. Pour les Biélorusses du nord, comme nous l’avons vu, le type anthropologique valdaï se manifeste. Par conséquent, nous pouvons supposer que cette variante raciale est également caractéristique des Lituaniens du sud-est et des Polonais vivant en Lituanie. Ainsi, la frontière nord de la répartition du type Valdai traverse le territoire de la Lituanie.
Pour la majorité des Lituaniens, par rapport aux Lettons et aux Estoniens, on peut noter une augmentation de la brachycéphalie avec un indice céphalique de 82,5 %, un assombrissement de la pigmentation des cheveux et des yeux et une augmentation de l'apparition d'une pointe nasale tombante. Les deux dernières caractéristiques s'expriment encore plus dans les groupes appartenant au type Valdai. Pour les Lituaniens qui n'appartiennent pas à la variante raciale Valdai, on peut apparemment parler d'un type anthropologique particulier de Neman.
Tournons-nous maintenant vers la population du nord et du nord-est de l’Europe de l’Est. Avant son développement par les Slaves, ce territoire était habité par des peuples qui parlaient des langues du groupe finlandais. Les relations pacifiques entre étrangers et autochtones ont conduit à un métissage à long terme entre eux. En conséquence, la population russe s'est formée, en différents groupes dont le rapport entre les types raciaux de colons et de résidents locaux était différent. Dans la zone nord de la Russie européenne, outre les Russes, vivent également des peuples - descendants de la population pré-slave, parlant des langues finlandaises : Caréliens, Vepsiens, Sami, Komi, Komi-Permyaks.
En considérant la composition raciale des Russes, nous avons découvert dans le nord de leur territoire européen l’influence d’une variante anthropologique particulière. Les Russes du Nord se distinguaient par une augmentation de la brachycéphalie, des pommettes quelque peu élargies, une pigmentation plus claire des cheveux et des yeux, une diminution de la croissance de la barbe et une incidence accrue d'arêtes nasales concaves. Ce phénomène, en général, peut être considéré comme une conséquence des processus de métissage des colons slaves avec la population indigène. Cependant, un jugement plus précis sur cette question peut être porté en considérant spécifiquement la composition anthropologique des Russes du Nord modernes par rapport aux peuples finlandais qui y vivent actuellement.
Une excellente occasion de le faire est fournie par les matériaux collectés par M.V. Vitov. Ils comprennent plus de 80 groupes, parmi lesquels, outre les Russes, il existe des données sur les Caréliens, les Vepsiens, les Komi, les Sami, les Oudmourtes, les Besermiens et les Tatars vivant en Oudmourtie. En effectuant une analyse canonique, on peut se faire une idée précise des composantes raciales qui se manifestent dans le nord de l’Europe de l’Est.
L'analyse canonique basée sur les matériaux de M.V. Vitov a permis d'obtenir une image claire de la variation raciale pour le territoire du nord de l'Europe de l'Est. La répartition géographique des valeurs de la première variable canonique révèle (Fig. H-14) deux zones compactes, relativement homogènes en termes de complexes de caractéristiques anthropologiques. Ses petites valeurs correspondent à la combinaison d'une tête relativement longue, d'une forme de visage plus rectangulaire avec une forme relativement longue. front large et la mâchoire inférieure, un nez haut avec un pont augmenté, une croissance accrue de la barbe. Ils sont communs dans la zone de peuplement du type Ilmen-Belozersky, ainsi que parmi certains groupes russes du bassin nord de la Dvina. Au contraire, de grandes valeurs de la première variable canonique sont présentées chez les Lapons, les Caréliens, les Vepsiens, les Komi, les Tatars, les Oudmourtes et les Besermyens. Il y a une augmentation de la brachycéphalie,
taille relativement petite, forme du visage avec pommettes élargies, nez et arête du nez abaissés, barbe affaiblie.
Fig.II-14. Répartition géographique des valeurs moyennes de la 1ère variable canonique dans le Nord de la Russie (d'après M.V. Vitov).
Valeurs : 1 - grand, 2 - au-dessus de la moyenne, 3 - moyen, 4 - en dessous de la moyenne, 5 - petit
Fig.II-15. Répartition géographique des valeurs moyennes de la 2ème variable canonique dans le Nord de la Russie (d'après M.V. Vitov).
1 - Russes du type Ilmen-Belozersky ; 2 - Russes de la région de la Volga ; 3 - Russes de type Viatka-Kama ; 4 - Russes de la zone nord ; 5-Sami; 6-Caréliens ; 7-Veps ; v-komi; 9-Oudmourtes; 10 - Bermiens ; 11 - Tatars
La deuxième variable canonique dans la zone de ses grandes valeurs décrit la combinaison d'une petite taille relative, d'une petite largeur du front par rapport au diamètre zygomatique, d'un assombrissement de la couleur des yeux, d'une diminution de l'apparition de ponts concaves du nez et sa base relevée, et une augmentation de la hauteur du nez. Cette combinaison se retrouve principalement au sud et au sud-est du territoire considéré (Fig. II-15).
Les relations entre les groupes de population à partir des matériaux de M.V. Vitov sont plus clairement visibles dans le graphique de la combinaison des valeurs de deux variables canoniques (Fig. II-16). Ici, les Samis occupent une position particulière. Parmi ce peuple, il existe une variante raciale spéciale, généralement appelée laponoïde (d'après l'ancien nom des Sami - Lapons). La longueur du corps est petite (en moyenne 155-156 cm chez l'homme), la forme de la tête est brachycéphale, le visage est très bas, la pigmentation des yeux et des cheveux est foncée, la pousse de la barbe est affaiblie, le nez est concave on retrouve souvent un profil du dos et une pointe surélevée. Enfin, parmi les représentants de la race laponoïde, l'épicanthe est présent dans 1 à 2 %.
En outre, une position distincte sur le côté droit du graphique est occupée par les Oudmourtes, les Tatars et les Besermiens. Sans commenter cette circonstance, rappelons-la.
La majeure partie des groupes sur le graphique d'analyse canonique forment 5 clusters, dont quatre sont bien séparés les uns des autres, et le cinquième en relie trois avec ses frontières. Le premier groupe comprend principalement des Caréliens et des Vepsiens. Ils se caractérisent par une brachycéphalie modérée (en moyenne, l'indice céphalique est de 82,1), un visage bas et étroit, un nez bas avec une incidence très élevée (en moyenne 30 %) de dos concave et de pointe relevée, une très légère pigmentation des cheveux et les yeux et une croissance affaiblie de la barbe. Dans environ 1% des cas, on retrouve de l'épicanthe. Les anthropologues ont découvert cette combinaison de traits, communs aux populations vivant de la partie nord de la côte orientale de la Baltique jusqu'aux rives de la Baltique. mer Blanche, appelée la mer Blanche-Baltique.
A ce cluster s'oppose l'union de groupes de Russes vivant dans la zone de type Ilmen-Belozersky, située dans la zone la plus basse du graphique. Un peu au-dessus et à droite sur le graphique se trouve également un groupe clairement séparé des autres, qui comprend des Russes vivant au sud du bassin versant des bassins de Soukhona et de la Volga.
Les zones des trois groupes répertoriés sur le graphique chevauchent les limites du quatrième. Il comprend des groupes de Russes vivant dans les bassins nord de la Dvina et de l’Onega. Nous avons déjà dit que cette population est constituée d'immigrants venus des terres les plus méridionales de la Russie. La colonisation s'est déroulée selon deux courants principaux. Le premier et le plus ancien ont été réalisés à partir des XIe et XIIe siècles. de la région de la Terre de Novgorod - la zone où le type Ilmen-Belozersky est désormais installé. Il est facile de voir sur le graphique que parmi les Russes du nord modernes, certains groupes appartiennent au groupe Ilmen-Belozersky, c'est-à-dire qu'anthropologiquement, ils ont conservé leur type racial. Le deuxième flux de colons venait du territoire de la Russie de Vladimir-Souzdal et ensuite de la Principauté de Moscou. Sur le graphique, vous pouvez constater que certains groupes de Russes du nord sont situés dans la zone de cluster qui unit les Russes de la région de la Volga et leur sont anthropologiquement similaires. Enfin, il n'est pas difficile de voir qu'il existe des groupes de Russes du nord qui se trouvent dans la zone du groupe des Caréliens et des Vepsiens. Ce sont des Russes qui, dans leur type racial, ressemblent beaucoup aux représentants de la mer Blanche et de la Baltique. taper.
Cependant, la majeure partie des bassins russes de la Dvina septentrionale et de l'Onega sont situés entre trois groupes : la mer Blanche-Baltique, l'Ilmen-Belozersky et la Volga. Très probablement, cette circonstance peut être interprétée comme une preuve de processus de croisement passés. Ainsi, la composition anthropologique de la population russe moderne du nord de l'Europe de l'Est s'est formée à la suite du croisement de la population du type Ilmen-Belozersky et de certains types de la Haute Volga avec les aborigènes appartenant à la variante blanc-baltique. De plus, dans certains groupes de Russes du Nord modernes formés, le rapport de ces trois composantes initiales s'est avéré différent : de la préservation de l'une d'entre elles à divers degrés d'intermédiaire entre elles.
Le graphique obtenu nous permet de faire une autre observation importante. À droite des quatre groupes démontrant le processus de formation de la composition anthropologique des Russes du Nord, on peut remarquer une autre association, comprenant des groupes de Russes vivant dans la zone de Viatka-Kama. Ici, il convient de rappeler que le type Viatka-Kama est l'un des principaux du peuple russe. Nous pouvons maintenant voir que les Russes de ce type occupent une position intermédiaire entre le peuple Ilmen-Belozersky et le groupe des Oudmourtes, des Besermyens et des Tatars. Parmi ces derniers, une variante raciale particulière est présentée, présentant un léger caractère mongoloïde. Sans aborder pour l'instant la discussion de cette option, on peut noter que ses locuteurs vivent dans la même zone Viatka-Kama que les Russes du même nom. type anthropologique.
Un changement net dans le graphique du groupe des Russes de Viatka-Kama vers les Oudmourtes, les Besermyens et les Tatars peut être interprété comme étant apparu dans le processus de développement de ce territoire par les Slaves et comme une conséquence des processus de métissage des des immigrants venus de régions plus occidentales dont la population locale porte un type racial particulier, dans lequel il existe un léger élément mongoloïde. Nous pouvons rappeler une fois de plus que le nombre principal de cas très rares d'épicanthe faible chez les Russes se situe précisément dans la zone de Viatka-Kama. Il convient également de noter que les Russes habitant Pechora sont similaires dans leur type anthropologique aux Russes de Viatka-Kama et aux Komi locaux. De toute évidence, dans la formation de la composition anthropologique des Russes de Pechora, les processus de métissage avaient une certaine importance.
Pour examiner la composition raciale des peuples finlandais et turcs d'Europe de l'Est, on peut analyser les données recueillies dans temps différent G.F. Debets, P.I. Zenkevich, N.N. Cheboksarov, T.V. Trofimova, T.I. Mark, M.S. Akimova et autres. Afin de rendre le tableau plus clair, en plus de ces données, l'analyse peut également inclure des documents collectés par T.V. Trofimova et G.F. Debets sur les Khantys et les Mansi, les Tatars et les Kazakhs vivant dans le Trans-Oural et en Sibérie occidentale.
Les Khanty et les Mansi parlent des langues ougriennes et appartiennent anthropologiquement à une race spéciale de l'Oural, qui combine les caractéristiques des Caucasiens et des Mongoloïdes. Les Kazakhs sont inclus dans l'analyse parce qu'ils sont des représentants caractéristiques de la race sibérienne du sud, dont on sait avec certitude qu'elle est le résultat d'un mélange de Caucasiens et de Mongoloïdes vivant dans la zone steppique. Le processus a été bien étudié et on sait qu'il a commencé au milieu du 1er millénaire avant JC. et se poursuivit intensément jusqu'au Moyen Âge.
Le graphique (Fig. II-17) de l'analyse canonique présente des données pour 114 groupes de populations finlandaises, ougriennes et turques. Vous pouvez facilement voir que ce graphique se divise naturellement en deux parties. A droite d'eux, des traits anthropologiques forment une combinaison caractéristique : élargissement de la largeur des pommettes, assombrissement de la pigmentation des cheveux et des yeux, fort affaiblissement de la pousse de la barbe, aplatissement du profil horizontal du visage et augmentation de la apparition d'épicanthe. Tout cela suggère que sont concentrés ici des groupes de population caractérisés par une identité mongoloïde très définie. Ces groupes, situés à droite du graphique, forment naturellement trois clusters distincts. Le premier d'entre eux comprend les Khanty et les Mansi, représentants de la race ouralienne. Dans le second - Karagash (un des groupes de Tatars d'Astrakhan), Nogais, Tatars de Sibérie et Kazakhs. On sait de ces peuples que leur composition anthropologique présente des caractéristiques de la race sud-sibérienne. Le troisième groupe est formé de groupes de Bachkirs de l'Est et du Sud, chez lesquels le mélange mongoloïde est également assez fort, comme le savent les anthropologues, et ils sont souvent considérés comme appartenant à la race sud-sibérienne.
Le côté gauche du graphique comprend la majeure partie des groupes de peuples finlandais et turcs de la Russie européenne. Ils forment un seul groupe dans lequel une certaine structure est visible. Dans la zone droite de ce grand groupe se trouvent des groupes de population qui sont dans une certaine mesure proches des races ouralienne et sud-sibérienne. On peut noter que certains groupes de Komi, Mari, Tchouvaches, Oudmourtes et Tatars sont déplacés sur le graphique vers le groupe de la race ouralienne. D'autre part, les Bachkirs occidentaux, Mari et Oudmourtes vivant en Bachkirie, certains groupes de Tatars, Tchouvaches et Mishars sont relativement proches des Bachkirs orientaux. On peut conclure que les peuples finlandais et turcs de la Russie européenne sont clairement différents des représentants des races ouralienne et sibérienne du sud, mais au sein de leur composition, il existe des groupes qui ont un mélange ouraloïde ou sibérien du sud, qui est cependant d'une ampleur relativement faible.
Nous pouvons maintenant considérer la structure anthropologique de ce grand groupe que nous avons vu sur le côté gauche de la figure II-17. Pour ce faire, l'analyse canonique doit être effectuée uniquement pour les groupes qui y sont inclus. A partir de ses résultats, il est possible de construire des cartes géographiques sur lesquelles il sera clairement présenté
variation territoriale des principales directions de variabilité raciale parmi les peuples finlandais et turcs de la Russie européenne.
1 - Caréliens ; 2 - Vepsiens ; 3 - Mordovienne-Erzya ; 4 - Mordovienne-Moksha ; 5 - Mordoviens-Teryukhans ; 6 - Komis ; 7 - Komi-Permyaks ; 8-Oudmourtes; 9-Mari; 10-Bersermiens ; 11 - Tchouvache ; 12 - Tatars; 13 - Kriashens ; 14 - mishari ; 15 - Bachkirs ; 16 - Mansi ; 17- Khanty ; 18 - Tatars de Sibérie ; 19 - Nogais ; 20 - Kazakhs ; 21 - Karagashi
La première variable canonique donne une image claire de la variation de ses valeurs (Fig. H-18). Ses petites valeurs sont concentrées dans le nord-ouest du territoire considéré - dans la zone de peuplement mer Blanche-Baltique des Caréliens et des Vepsiens. De grandes valeurs de cette variable peuvent être trouvées dans le sud-est des territoires de la Volga et de Pokamye parmi les Bachkirs du nord-ouest, les Tatars, le sud des Tchouvaches et les Mishars. À mesure que les valeurs de la première variable canonique augmentent, la brachycéphalie diminue, la largeur des pommettes augmente par rapport à la largeur du front, le visage devient relativement plus étroit et plus haut, les cheveux et les yeux deviennent plus foncés, une pointe tombante du le nez est plus fréquent, un profil concave du dos est beaucoup moins courant et plus souvent un profil convexe. L’intensification de ces traits anthropologiques correspond à l’augmentation des traits des Caucasiens du Sud. Leur gravité maximale apparaît dans le sud-est.
Au nord-ouest, dans la zone Mer Blanche-Baltique, apparaît une combinaison inverse de traits anthropologiques, quand, en général, se conjugue la brachycéphalie, un visage plutôt rectangulaire avec des pommettes peu larges par rapport au développement transversal du front. , pigmentation très légère des yeux et des cheveux, on retrouve souvent un profil concave de l'arête du nez et sa pointe relevée. Voici la zone de peuplement de la variante anthropologique mer Blanche-Baltique, qui est souvent considérée comme une petite race caucasienne particulière.
La carte géographique des valeurs de la deuxième variable canonique (Fig. II-19) représente le deuxième modèle de variation raciale parmi les peuples finlandais et turcs de la Russie européenne. Sa plus grande importance se concentre dans l'Oural parmi les groupes Komi, ainsi que parmi les Mari, les Oudmourtes et le nord des Tchouvaches. Ici, la croissance de la barbe s'affaiblit, le profil horizontal du visage s'aplatit et l'apparition d'épicanthes augmente. Nous avons déjà rencontré cette combinaison de caractéristiques anthropologiques. C'est précisément à cela que correspondent les différences entre les races ouralienne et sibérienne du sud par rapport aux peuples finlandais et turcs européens. Par conséquent, nous pouvons supposer que les groupes de population qui présentent ce complexe de caractéristiques se tournent vers ces races, principalement celles de l'Oural. Ainsi, la répartition géographique de la deuxième variable canonique démontre la répartition au nord du territoire considéré dans la zone de la taïga d'une certaine composante anthropologique sous-ouralienne. Il est plus distinctif dans la partie orientale de la zone de la taïga, mais on peut le trouver, bien que moins prononcé, même sur le territoire de la mer Blanche et de la Baltique. Dans le sud de la région considérée, la composante sub-ouralienne se manifeste faiblement.
Valeurs : 1 - petit, 2 - inférieur à la moyenne, 3 - moyen, 4 - supérieur à la moyenne, 5 - grand
Valeurs : 1 - petit, 2 - inférieur à la moyenne, 3 - moyen, 4 - supérieur à la moyenne, 5 - grand
1 - Caréliens ; 2 - Vepsiens ; 3 - Mordovienne-Erzya ; 4 - Mordovienne-Moksha ; 5 - Mordoviens-Teryukhans ; 6 - Komis ; 7 - Komi-Permyaks ; 8 - Oudmourtes ; 9 - Mari; 10-Bersermiens ; 11 - Tchouvache ; 12-Tatars ; 13-Kryashens ; 14-mishari ; 15-Bachkirs
Les variantes anthropologiques qui existent parmi les peuples finlandais et turcs de la Russie européenne sont visibles sur le graphique dont l'axe vertical est la première variable canonique, l'axe horizontal est la seconde (Fig. II-20). Dans sa zone droite - zones grandes valeurs la deuxième variable canonique est la localisation des groupes qui ont une influence ouralienne fortement exprimée. Ces groupes peuvent être appelés suburaux. Ils forment deux clusters.
Le premier d'entre eux comprend la majeure partie des groupes de Komi et de Komi-Permyaks, le second - les Mari, les Oudmourtes, les Tchouvaches du nord, les Besermiens et les Tatars d'Oudmourtie. Si l'on compare ces grappes entre elles, on constate que dans le second cas, en général, la tête est relativement plus longue (indicateur 81,7% contre 82,3%), le visage et le nez sont plus hauts, la couleur des cheveux et des yeux est plus foncée et la pousse de la barbe est légèrement plus intense, le bout du nez tombant est plus fréquent et son profil concave est moins courant. Tout cela indique la présence d'une petite composante du sud de l'Europe parmi les Mari, les Oudmourtes, les Besermiens et les Tchouvaches du nord, tandis que chez les Komi, cet effet est beaucoup plus faible.
Le premier groupe, qui regroupe l'essentiel des groupes Komi et Komi-Permyak, peut être considéré comme correspondant à un type anthropologique particulier, auquel on peut donner le nom de Kama. Les groupes formant le deuxième groupe, à la suite de T.I. Alekseeva, peuvent être considérés comme appartenant à un autre type anthropologique : celui de la Volga-Kama. Les deux sont caractérisés par la présence d'un composant uraloïde notable (et ils peuvent être appelés suburaliens), mais le type Volga-Kama contient également un mélange important d'Europe du Sud, qui est moins prononcé dans le type Kama.
Pour les groupes de peuples finlandais et turcs qui n'étaient pas inclus dans les groupes sous-ouraliens, on peut remarquer un ordre le long de l'axe vertical du graphique, qui décrit la gravité du Caucasoïdisme du Nord et du Sud. Dans la zone supérieure du graphique se trouve un groupe constitué de groupes de Caréliens et de Vepsiens avec leur très légère pigmentation des cheveux et des yeux. En plus de la base nord-caucasienne, on peut trouver parmi eux une certaine influence raciale sub-ouralienne. Elle affecte l'affaiblissement de la pousse de la barbe, une augmentation de l'apparition d'une pointe du nez relevée et d'un profil concave du dos, et la présence d'épicanthe dans 1 à 2 % des cas.
Au bas du graphique, vous pouvez voir un groupe qui comprend des groupes de Bachkirs du nord-ouest, de Mishars, de Tchouvache du sud et de Tatars vivant en Tchouvachie et en Bachkirie. Ici, on observe une forme de tête allongée (indice 79,8%), une pigmentation foncée des cheveux et des yeux, la fréquence la plus élevée de pointe nasale tombante, et on peut parler de la présence d'un mélange important de Caucasiens du sud. Dans le même temps, ces groupes ont également une composante mongoloïde notable. Ainsi, dans les groupes qui composent ce cluster, l'épicanthe est retrouvé dans 3 % des cas. T.I. Alekseeva a appelé cette variante raciale steppe.
Entre les groupes mer Blanche-Baltique et steppe, il existe un certain nombre d’options de transition. Par exemple, dans les groupes Mordovienne-Erzi, ainsi que dans le nord-ouest et le nord des Komi, on note un allongement de la forme de la tête (indicateur - 79,6 % et 79,7 %), une augmentation de la hauteur relative du visage et du nez, augmentation de la croissance de la barbe, augmentation de l'apparition d'une pointe nasale tombante et réduction de l'incidence du dos nasal concave. Ces caractéristiques indiquent la présence de traits du Caucase du Sud. Cependant, la pigmentation des cheveux et des yeux de ces groupes est relativement claire, bien que plus foncée que celle des peuples de la mer Blanche et de la Baltique. Les Mordoviennes-Erzya, les Komi du nord-ouest et du nord, en général, appartiennent plutôt au cercle des Caucasiens du nord.
Les Mordoviens-Moksha, comparés aux Erzéa, présentent plus nettement les caractéristiques des Caucasiens du Sud. La forme de la tête s'avère encore plus allongée (indice céphalique - 78,7 %), le visage est relativement étroit, la pigmentation des yeux et des cheveux est sensiblement plus foncée et le bout du nez tombant est plus fréquent. Certes, Moksha a une barbe plus faible et les visages légèrement aplatis sont plus courants. Mais nous avons vu que le type anthropologique steppique combine aussi exactement les traits des Caucasiens du Sud avec une légère mongoloïdité, qui peut être attribuée à une diminution du développement de la barbe et à un certain aplatissement du visage.
Enfin, nous pouvons identifier un groupe spécial qui contient de nombreux groupes de Tchouvaches, Tatars de Kazan, Mishars, Mari et Oudmourtes vivant dans le nord-ouest de la Bachkirie. Il occupe une position intermédiaire entre les zones d'amas de types steppe et Volga-Kama. En conséquence, il présente les caractéristiques anthropologiques des Caucasiens du Sud, exprimées cependant sous une forme moins distincte que dans le type steppique, combinées à un certain glissement vers le type Volga-Kama avec sa position raciale sub-ouralienne. On peut donc considérer que ces groupes constituent un type anthropologique particulier Volga-Kama-steppe.
Si nous rappelons maintenant les résultats que nous avons obtenus pour les Russes, nous pouvons conclure que les principales directions de variation raciale entre eux et entre les groupes des peuples finlandais et turcs sont fondamentalement similaires. Chez les Russes, le principal modèle de variation anthropologique était l'augmentation des caractéristiques des Caucasiens du Sud du nord-ouest au sud-est. Certes, l'expression septentrionale de ce modèle chez les Russes - le type Ilmen-Belozersky - ne coïncide pas avec le type mer Blanche-Baltique, s'en différenciant par un certain nombre de caractéristiques dans le sens d'une certaine variante anthropologique moyenne de la Russie occidentale. De même, la « Grande Russie orientale » ne contient pas de traits mongoloïdes, contrairement au type steppique. On peut également rappeler que dans le sud de la zone considérée de peuplement russe, une modification particulière de leur composition anthropologique est révélée, qui se traduit par le renforcement des traits des Caucasiens du Sud et l'affaiblissement simultané de la pousse de la barbe et de l'élargissement des pommettes. . Il n'est pas difficile de voir qu'une telle modification, en général, correspond à la direction dans laquelle les Russes complètement caucasoïdes diffèrent des locuteurs du type steppique, qui ont un petit mélange mongoloïde. Par conséquent, très probablement, la version méridionale des Russes s'est développée au cours du développement aux XVIe et XVIIe siècles. zone steppique porteurs des types Haut Oka et Bas Oka-Don-Sur et leurs contacts avec la population qui y vivait, qui avait un type racial, apparemment proche de la steppe moderne.
La deuxième direction de variation raciale des Russes réside dans l'apparition au nord-est dans la zone Viatka-Kama d'une modification anthropologique particulière, qui peut également être retracée à l'ouest, jusqu'à l'interfluve Volga-Kliazma. En considérant les données de M.V. Vitov, nous avons vu que les Russes de Viatka-Kama montrent un changement anthropologique en direction des Oudmourtes et des Besermyens. Mais cette population est précisément caractérisée par un type particulier Volga-Kama, caractérisé par la suburaloïdité. Ainsi, lorsque les Russes se sont installés dans la zone nord-est, ils ont rencontré les habitants indigènes finlandais - représentants des types suburaloïdes Kama ou Volga-Kama et se sont dans une certaine mesure mélangés à eux. Par conséquent, la spécificité des Russes de Viatka-Kama réside dans la manifestation d’un très petit « raid » anthropologique suburaloïde.
Actuellement, certains chercheurs associent aux Proto-Slaves, outre les Lusaces, un autre groupe de tribus assez bien étudiées au fil des années. dernières années. Ces tribus vivaient dans la zone comprise entre le moyen Dniepr et le cours supérieur du Bug. Ils ont laissé derrière eux une culture appelée par les archéologues Tchernoleskaïa. Cette culture, comme celle de Lusace, remonte au début de l'âge du fer. Elle diffère de la précédente culture Belogrudov, répandue sur le même territoire, principalement par la disparition des outils en pierre. Certes, les habitants de Chernoles utilisaient encore largement l'os comme matière première pour la fabrication de leurs outils, qui se diversifièrent beaucoup. Dans les colonies, on trouve souvent des houes en os et en corne pour travailler la terre, des impasses pour travailler le cuir, des flèches en os, des fléchettes et des joues en os pour les mors. Les moules de coulée sont assez courants. Ainsi, dans la colonie de Subbotovskoye, qui appartient à cette culture, plus de deux cents fragments de moules de fonderie ont été trouvés, utilisés pour couler des bracelets, des masses et des celtes. Des objets en fer apparaissent. Les documents provenant des colonies de cette époque parlent de liens étendus avec l'Ouest et l'Est. Au cours de la même période, des colonies fortifiées sont apparues, ce qui indique l'accumulation de richesses au sein des communautés claniques et le processus d'effondrement du système clanique.
Un grand nombre de monticules sont également associés à la culture Chernoles. Les archéologues y trouvent des sépultures individuelles et collectives ou des sépultures collectives de morts incinérés dans des urnes. En outre, sur le même territoire, il existe souvent des cimetières sans monticule, où les cendres incinérées des morts étaient conservées dans des urnes. Ce groupe de sépultures est proche des monuments funéraires de la culture lusace, ce qui indique apparemment la proximité ethnique des créateurs des deux cultures.
Tous ces monuments remontent au VIIIe – première moitié du VIIe siècle. avant JC
Le groupe des tribus proto-slaves comprend également des tribus Culture de Milograd, distribué sur le territoire du sud de la Biélorussie le long de la rive droite du Dniepr, approximativement de Zhlobin à l'embouchure de Pripyat. À la suite de travaux sur les monuments de cette culture, deux types d'établissements ont été identifiés : certains sont situés sur les hauts caps côtiers, d'autres parmi les marécages, dans les basses terres. Dans les colonies, des habitations de forme carrée légèrement enfoncées dans le sol ont été découvertes. Les matériaux riches et variés trouvés dans les colonies permettent d'imaginer l'économie des habitants de Milograd. L'agriculture et l'élevage en constituaient la base, la chasse et la pêche étant d'importance secondaire. La population connaissait la transformation du fer et du cuivre. Les cimetières sans monticules étaient généralement situés à proximité des colonies. Comme d'autres tribus proto-slaves, les habitants de Milograd brûlaient leurs morts. Ainsi, dans la colonie de Goroshkov, dans des fosses peu profondes, des restes de cadavres ont été découverts et des traces d'une structure en forme de pilier enfoncée dans le sol, à l'intérieur de laquelle se trouvaient des os calcifiés. Ce sont les vestiges d’une sorte de « maison des morts ».
Au sud, dans la région de Kiev, vivaient à la même époque des tribus liées aux Milograds Culture Podgortsevskaya. Au nord des tribus de Milograd vivaient des tribus connues en archéologie sous le nom de tribus Cultures d'articles éclos associé aux Baltes. Et à l'est vivaient les tribus de ce qu'on appelle Culture Ioukhnovskaïa, dont la relation avec l'ethnogenèse slave n'est pas claire. Apparemment, bien plus tard, à la toute fin du 1er millénaire avant JC, les tribus de la culture Yukhnovskaya ont été slavisées par les tribus de la culture Zarubintsy.
Compte tenu de la culture de la population pré-slave de l'Europe centrale et de la rive droite de la région du Dniepr, il convient de noter le niveau élevé de développement des forces productives et l'ordre social. Nous avons devant nous une société qui connaît l’agriculture, l’élevage sédentaire et la transformation des métaux. La nature des villages fortifiés témoigne des relations tendues entre les communautés tribales. C'est une société patriarcale.
Établissement et affiliation ethnolinguistique. Les territoires occupés par les peuples non slaves dans la partie européenne de la Russie sont principalement situés dans les parties orientale et nord-ouest de la région. À de rares exceptions près, ils ne forment actuellement nulle part des zones monoethniques vivant en bandes. De plus, la majorité de la population rurale de ces régions est non slave, tandis que les Russes prédominent parmi les résidents urbains.
La population non slave de la partie européenne de la Russie, à l'exclusion des colons ultérieurs, selon la classification linguistique, appartient à deux familles linguistiques : l'Altaï et l'Oural-Yukaghir.
Les représentants de la famille de l'Altaï sont concentrés dans les régions de la Moyenne et de la Basse Volga, ainsi que dans l'Oural. Les seuls peuples appartenant à la branche mongole de cette famille sont les Kalmouks, apparus pour la première fois dans la région de la Basse Volga dans les années 30. XVIIe siècle de Dzungaria, une des régions situées au nord-ouest de l'Asie centrale. La branche turque de la famille des langues de l'Altaï comprend les Tatars, les Bachkirs, les Tchouvaches, les Kryashens et les Nagaibaks. Les Tatars, les Kryashens et les Nagaibaks parlent différents dialectes de la langue tatare. Les langues des Tatars et des Bachkirs appartiennent au sous-groupe Kipchak des langues turques, et le tchouvache appartient au bulgare.
Les peuples de la famille linguistique Oural-Yukaghir vivent à la fois dans les régions de la Moyenne Volga et de l'Oural, ainsi que dans le nord-ouest de la partie européenne du pays. L'extrême nord-est de l'Europe de l'Est est occupé par les Nenets, un peuple dont le territoire ethnique comprend également les régions du nord de la Sibérie, de l'Oural à la péninsule de Taïmyr. Les Nenets parlent la langue Nenets du groupe Samoyède de la famille des langues Oural-Yukaghir.
Les autres peuples de la famille linguistique oural-yukaghir vivant dans la partie européenne de la Russie appartiennent au groupe finlandais de la branche finno-ougrienne. Dans la région de l'Oural et de Kama vivent des groupes ethniques qui parlent les langues du sous-groupe du Permien (finno-permien). La langue Komi-Zyryan est originaire de deux peuples : les Komi-Zyryans et les Komi-Izhemtsy. La plupart des Komi-Permyak parlent la langue Komi-Permyak. Seulement un petit nombre d'entre eux groupe ethnographique- Les Komi-Yazviniens, vivant séparément au nord-est de la région de Perm, formaient une langue indépendante. Le plus les gens du sud Le sous-groupe Perm (Finno-Perm) est constitué des Oudmourtes vivant dans l'interfluve du fleuve. Viatka et Kama. Les Besermiens se sont installés dans le nord-ouest de l'Oudmourtie, parlant l'un des dialectes de la langue oudmourte.
Dans la région de la Moyenne Volga vivent deux peuples du sous-groupe Volga-finlandais du groupe finlandais. Il s'agit notamment des Mari, dont la plupart parlent la langue Mari des Prairies (Prairie-Est), et le groupe occidental, occupant principalement la rive droite de la Volga, parle la langue Mari des Montagnes. Les Mordoviens ont également développé deux langues indépendantes : le moksha et l'erzya.
Dans le nord-ouest de la partie européenne de la Russie vivent des groupes ethniques qui parlent les langues balto-finlandaises du groupe finlandais : Finnois-Ingriens, Vod, Izhora, Seto, Vepsiens, Caréliens. La langue carélienne est représentée par trois dialectes très différents - le carélien proprement dit, le Livvik et le Ludik, qui sont plus correctement considérés comme des langues indépendantes. Les Setos parlent un dialecte de la langue estonienne. Une position particulière au sein du sous-groupe balto-finlandais est occupée par la langue sami, qui contient environ un tiers du vocabulaire dauphinien original.
Parmi les autres groupes ethniques non slaves qui ont commencé à s'installer activement dans la partie européenne de la Russie depuis le XVIIIe siècle, les plus importants sont les Allemands, les Juifs et les Tsiganes. Pour les Allemands et les Juifs, les langues maternelles sont le groupe germanique de la famille des langues indo-européennes - l'allemand et le yiddish, bien que la majorité utilise le russe dans la vie quotidienne. La langue romani appartient à la branche indo-aryenne des langues indo-européennes.
Parmi les gitans d'Europe de l'Est, les dialectes russe-rom (russe du nord), lovar (carpatho-gitane) et kotlyar (kelderar) de cette langue sont courants.
Selon le recensement de la population panrusse de 2010, les Tatars constituent le groupe ethnique le plus important en Russie après les Russes. Sur une population totale de 5,3 millions de personnes. dans la République du Tatarstan, il y a 2 millions de personnes, dans la République du Bachkortostan - environ 1 million de personnes. et plus de 1,2 million de personnes. dans d'autres régions et républiques des régions de la Volga et de l'Oural. Le deuxième plus grand peuple turc est celui des Bachkirs, soit 1,6 million de personnes. Ils constituent une partie importante de la population du Bachkortostan, soit environ 1,2 million de personnes. Le nombre de Tchouvaches dépasse 1,4 million de personnes. Plus de la moitié d’entre eux – plus de 0,8 million de personnes. concentré au sein de la République tchouvache. 30 000 Kryashsn sur un nombre total de 35 000 personnes. sont des résidents de la République du Tatarstan. Sur les 8,1 mille Nagaibaks, environ 7,7 mille personnes. vivre dans la région de Tcheliabinsk. L'écrasante majorité des Kalmouks représentent 163 000 personnes sur 183 000. – sont des résidents de la République de Kalmoukie.
Les Komis-Zyriens sont majoritairement installés dans la République des Komis. Plus de 202 000 Komi-Zyriens sont recensés ici sur une population totale de 228 000 personnes. La majorité des habitants de Komi-Izhma vivent également ici - 13 000 personnes sur 16 000. Le nombre de Komi-Permyaks est de 94 000 personnes, dont 81 000 personnes. – population de la région de Perm. Sur les 552 000 Oudmourtes, 411 000 personnes. - les résidents de la république du même nom. Des groupes importants de la population oudmourte sont également installés dans les régions voisines. Le nombre total de Mari atteint 548 mille personnes, dont plus de la moitié sont 291 mille personnes. concentré dans la République de Mari El. Les Mordoviens sont le plus grand peuple de langue finnoise Fédération Russe, soit 744 000 personnes. Moins de la moitié de tous les Mordoviens vivent en République de Mordovie, soit 333 000 personnes.
Parmi les groupes ethniques balto-finlandais, les Caréliens sont les plus nombreux - environ 61 000 personnes. La plupart d'entre eux représentent environ 46 000 personnes. – vit en République de Carélie. Sur les 20 300 Finlandais ingriens, 8 600 personnes sont concentrées en Carélie, en Région de Léningrad et Saint-Pétersbourg – 6,9 mille personnes. La population vepsienne compte plus de 5,9 mille personnes, dont plus de 3,4 mille résidents de Carélie, soit environ 1,4 mille personnes. vit dans la région de Léningrad. Les Setos vivent principalement dans la région de Pskov (123 personnes sur 214). Sur les 266 Izhoriens, 206 personnes ont été enregistrées dans la région de Léningrad et à Saint-Pétersbourg. Total 64 personnes. s'appelaient Vodya, 59 d'entre eux étaient des résidents de la région de Léningrad et de Saint-Pétersbourg. Sami – Indigènes Péninsule de Kola. Dans la région de Mourmansk vivent 1,6 mille Samis sur une population totale de 1,8 mille personnes.
La population allemande de la Fédération de Russie compte 394 000 personnes, mais dans la partie européenne du pays, son nombre est inférieur à celui de la Sibérie. Le nombre de Juifs en Russie est de 157 000 personnes. Environ la moitié de la population juive réside dans deux Les plus grandes villes– Moscou (53 mille personnes) et Saint-Pétersbourg (24 mille personnes). La population rom de Russie compte 205 000 personnes, dont un tiers (environ 69 000 personnes) vivent dans quatre régions du sud du pays : Stavropol, les territoires de Krasnodar, les régions de Rostov et de Volgograd.
Anthropologiquement, les peuples non slaves de la partie européenne de la Russie appartiennent à la fois aux grandes races caucasiennes et mongoloïdes. Certains groupes ethniques du groupe finlandais de la branche finno-ougrienne de la famille linguistique Oural-Yukaghir, vivant principalement dans les régions orientales et septentrionales de la partie européenne de la Russie, présentent des signes de race mongoloïde, ce qui les distingue en groupes spéciaux. Races subarctiques de transition (selon V.V. Bunak) et ouraliennes . Les Samis appartiennent à la race subarctique. Parmi les groupes ethniques de langue finnoise de la région de l'Oural et de la Volga, il existe des groupes répandus appartenant au type sous-ouralien de la race ouralienne (Komi-Zyryens, Komi-Izhemtsy, Komi-Permyaks, Oudmourtes, Mari, Mordoviens-Moksha) .
Les groupes Mordva-Erzya, du nord et de l'ouest des Komi-Zyriens, les groupes ethniques baltes-finlandais (Ingriens Finnois, Vods, Izhoriens, Caréliens et Vepsiens) sont plus caucasoïdes, n'ayant qu'un léger mélange mongoloïde et appartiennent au petit groupe mer Blanche-Baltique. race, au sein de laquelle se typent la Baltique orientale et la mer Blanche. Parmi eux, le plus courant est le type Baltique orientale, et le type Mer Blanche est caractéristique des groupes septentrionaux de Caréliens, Komi-Zyryens et Komi-Izhemtsy.
La complexité de la formation des peuples turcophones de la partie européenne du pays se reflétait dans leur apparence anthropologique. La plupart des groupes de Bachkirs Tchouvaches, Tatars, Kryashens, Nagaibaks et du nord-ouest appartiennent au type subural de la race ouralienne. Les groupes de Bachkirs du sud-est sont dominés par les caractéristiques de la race sud-sibérienne. Les Tatars d'Astrakhan vivant dans la région de la Basse Volga appartiennent à la même race. Les représentants mongoloïdes typiques de la race d'Asie centrale sont les Kalmouks.
Les Tsiganes appartiennent au type nord-indien de la petite race indopamirienne d'une grande famille caucasienne. La plupart des Juifs appartiennent à la race arménoïde (pré-asiatique). Mais en raison du mélange avec d'autres Caucasiens, parmi eux se trouvent des représentants de diverses variantes de la grande race caucasienne.
Parmi les peuples non slaves de la partie européenne de la Russie, on trouve des adeptes de différentes confessions. Le seul groupe ethnique dont la religion traditionnelle est le bouddhisme sous forme de lamaïsme sont les Kalmouks. Les Bachkirs, ainsi que la plupart des Tatars, adhèrent à la branche sunnite de l'Islam. La religion nationale des Juifs est le judaïsme. Le christianisme est représenté par les trois principales confessions. Les Finlandais ingriens sont luthériens. Parmi les Allemands, il y a à la fois des luthériens et des catholiques. La majorité des communautés ethniques de la région sont considérées comme orthodoxes. Parmi eux, se distinguent les Vieux-croyants, qui comprennent une partie des Caréliens, des Komi-Zyryens et des Komi-Permyaks. Certains Mari conservent des croyances païennes. Des éléments de paganisme peuvent être retrouvés à des degrés divers dans la plupart des groupes ethniques professant l'orthodoxie, mais ils sont plus prononcés parmi les Sami, les Oudmourtes et les Tchouvaches.
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Thème « PEUPLES SLAVES DE L’EUROPE CENTRALE ET DU SUD-EST »
1.Introduction 3 1.1 Histoire des Slaves 4-5 1.2.Ethnogenèse des Slaves 5-6 2.Langues 6 2.1. Artisanat 6-7 3. Religion 8 4. Épopée de Mark Kralevich 9 5. Qui a soigné les maladies ? dix
Introduction
SLAVS - le plus grand groupe peuples européens, unis par une origine commune et une proximité linguistique dans le système des langues indo-européennes. Slaves, comme tout le monde les peuples modernes, sont nés de processus ethniques complexes et sont un mélange de groupes ethniques hétérogènes antérieurs. L'histoire des Slaves est inextricablement liée à l'histoire de l'émergence et de l'implantation des tribus indo-européennes. Il y a quatre mille ans, la communauté indo-européenne unique commençait à se désintégrer. La formation des tribus slaves s'est produite en train de les séparer des nombreuses tribus de la grande famille indo-européenne. En Europe centrale et orientale, il existe un groupe linguistique qui, comme le montrent les données génétiques, comprenait les ancêtres des Allemands, des Baltes et des Slaves. Ils occupèrent un vaste territoire : de la Vistule au Dniepr, certaines tribus atteignirent même la Volga, chassant les peuples finno-ougriens. Au IIe millénaire avant JC. Le groupe linguistique germano-balto-slave a également connu des processus de fragmentation : les tribus germaniques se sont dirigées vers l'ouest, au-delà de l'Elbe, tandis que les Baltes et les Slaves sont restés en Europe de l'Est. Le mot « Slaves » n’existait pas dans ces temps anciens. Il y avait des gens, mais ils portaient des noms différents. L'un des noms, les Wends, vient du celtique vindos, qui signifie « blanc ». Ce mot est encore conservé dans la langue estonienne. Ptolémée et Jordan pensent que les Wends sont le nom collectif le plus ancien de tous les Slaves qui vivaient à cette époque. temps entre l'Elbe et le Don. Ses représentants sont divisés en trois sous-groupes : sudistes (Bulgares, Serbes, Croates, Slovènes, Macédoniens, Monténégrins, Bosniaques), orientaux (Russes, Ukrainiens et Biélorusses) et occidentaux (Polonais, Tchèques, Slovaques, Lusaciens). Le nombre total de Slaves dans le monde est d'environ 300 millions de personnes, dont 8,5 millions de Bulgares, 9 millions de Serbes, 5,7 millions de Croates, 2,3 millions de Slovènes, 2 millions de Macédoniens, moins d'un million de Monténégrins et 2 millions de Bosniaques. millions, Russes 146 millions (dont 120 millions dans la Fédération de Russie), Ukrainiens 46 millions, Biélorusses 10,5 millions, Polonais 44,5 millions, Tchèques 11 millions, Slovaques moins de 6 millions, Lusaciens - environ 60 000 Slaves constituent la majeure partie de la population de la Fédération de Russie, des Républiques de Pologne, de la République tchèque, de Croatie, de Slovaquie, de Bulgarie, de la Communauté d'État de Serbie et Monténégro, et vivent également dans les Républiques baltes, en Hongrie, en Grèce, en Allemagne, en Autriche, en Italie, en pays d’Amérique et d’Australie. La plupart des Slaves sont chrétiens. Les données archéologiques et linguistiques relient les anciens Slaves à la vaste région de l'Europe centrale et orientale, délimitée à l'ouest par l'Elbe et l'Oder, au nord. mer Baltique, à l'est - la Volga, au sud - l'Adriatique.
Histoire des Slaves
Les Slaves pratiquaient les cultures arables, l'élevage de bétail, divers métiers et vivaient dans les communautés voisines. De nombreuses guerres et mouvements territoriaux ont contribué à l'effondrement aux VIe et VIIe siècles. les liens familiaux. Aux VIe-VIIIe siècles. de nombreuses tribus slaves se sont unies en unions tribales et ont créé les premières formations étatiques : au 7ème siècle. Le premier royaume bulgare et l'État de Samo sont nés, qui comprenaient les terres des Slovaques, au VIIIe siècle. - L'État serbe de Raska, au IXe siècle. - L'État de Grande Moravie, qui a absorbé les terres des Tchèques, ainsi que le premier État des Slaves orientaux - la Russie kiévienne, la première principauté croate indépendante et l'État monténégrin de Duklja. En même temps - aux IXe-Xe siècles. - Le christianisme commença à se répandre parmi les Slaves, devenant rapidement la religion dominante.
De la seconde moitié du 19ème siècle. Le désir de nombreux peuples slaves de créer leurs propres États indépendants est devenu évident. Des organisations sociopolitiques ont commencé à fonctionner sur les terres slaves, contribuant au réveil politique ultérieur des peuples slaves qui ne disposaient pas de leur propre État (Serbes, Croates, Slovènes, Macédoniens, Polonais, Lusaciens, Tchèques, Ukrainiens, Biélorusses). Contrairement aux Russes, dont l'État n'a pas été perdu même sous le joug de la Horde et qui ont une histoire de neuf siècles, ainsi qu'aux Bulgares et aux Monténégrins, qui ont obtenu leur indépendance après la victoire de la Russie dans la guerre avec la Turquie en 1877-1878, la majorité des Slaves les peuples se battaient toujours pour l’indépendance.
Oppression et difficultés nationales situation économique Peuples slaves de la fin du XIXe au début du XXe siècle. ont provoqué plusieurs vagues de leur émigration vers des pays européens plus développés, aux États-Unis et au Canada et, dans une moindre mesure, en France et en Allemagne. Le nombre total de peuples slaves dans le monde au début du 20e siècle. comptait environ 150 millions de personnes (Russes - 65 millions, Ukrainiens - 31 millions, Biélorusses 7 millions ; Polonais 19 millions, Tchèques 7 millions, Slovaques 2,5 millions ; Serbes et Croates 9 millions, Bulgares 5,5 millions, Slovènes 1,5 millions). À cette époque, la majeure partie des Slaves vivaient en Russie (107,5 millions de personnes), en Autriche-Hongrie (25 millions de personnes), en Allemagne (4 millions de personnes) et dans les pays d'Amérique (3 millions de personnes).
Après la Première Guerre mondiale de 1914-1918, les actes internationaux fixèrent les nouvelles frontières de la Bulgarie, l'émergence des États slaves multinationaux de Yougoslavie et de Tchécoslovaquie (où certains peuples slaves dominaient cependant d'autres) et la restauration d'un État national entre les deux pays. les pôles. Au début des années 1920, la création de leurs propres États - les républiques socialistes - fut annoncée - les Ukrainiens et les Biélorusses rejoignirent l'URSS ; cependant, la tendance à la russification de la vie culturelle de ces peuples slaves orientaux - devenue évidente au cours de l'existence de l'Empire russe - persistait.
Au tournant des XXe et XXIe siècles. La question du destin commun de tous les Slaves de l'Est : Ukrainiens, Biélorusses, Grands Russes, ainsi que les Slaves du Sud, redevient d'actualité. Dans le cadre de l'intensification du mouvement slave en Russie et à l'étranger en 1996-1999, plusieurs accords ont été signés, qui constituent une étape vers la formation d'un État unifié de la Russie et de la Biélorussie. En juin 2001, un congrès des peuples slaves de Biélorussie, d'Ukraine et de Russie s'est tenu à Moscou ; en septembre 2002, le Parti slave de Russie a été fondé à Moscou. En 2003, la Communauté d'État de Serbie-et-Monténégro a été créée, se déclarant successeur légal de la Yougoslavie. Les idées d'unité slave retrouvent leur pertinence
Après la révolution de février 1917, des tentatives ont été faites pour créer un État ukrainien et biélorusse. En 1922, l’Ukraine et la Biélorussie, ainsi que d’autres républiques soviétiques, fondèrent l’URSS (en 1991, elles se déclarèrent États souverains). Établi en Pays slaves En Europe, dans la seconde moitié des années 1940, les régimes totalitaires dominés par le système administratif-commandant ont eu un effet déformateur sur les processus ethniques (violation des droits des minorités ethniques en Bulgarie, les dirigeants de la Tchécoslovaquie ignorant le statut autonome de la Slovaquie, l'aggravation des contradictions interethniques en Yougoslavie, etc.). Ce fut l'une des raisons les plus importantes de la crise nationale dans les pays slaves d'Europe, qui a conduit ici, à partir de 1989-1990, à des changements significatifs dans la situation socio-économique et ethnopolitique. Les processus modernes de démocratisation de la vie socio-économique, politique et spirituelle des peuples slaves créent des opportunités qualitativement nouvelles pour élargir les contacts interethniques et la coopération culturelle qui ont de fortes traditions. Le territoire des États slaves modernes correspond plus ou moins à l'Europe centrale, à l'Europe de l'Est et à l'Asie du Nord et comprend les pays suivants : Russie, Ukraine, Biélorussie, Transnistrie (un État non reconnu), Bulgarie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Serbie, Slovénie. , Croatie, Monténégro, Pologne, République tchèque et Slovaquie.
Ethnogenèse des Slaves
C'est le processus de formation de l'ancienne communauté ethnique slave, qui a conduit à la séparation des Slaves du conglomérat de tribus indo-européennes. Actuellement, il n'existe pas de version généralement acceptée de la formation du groupe ethnique slave.
L'un des principaux historiens slaves, le scientifique tchèque P.I. Safarik croyait que la patrie ancestrale des Slaves devait être recherchée en Europe, à proximité des tribus apparentées des Celtes, des Germains, des Baltes et des Thraces. Il estime que les Slaves occupaient déjà de vastes zones d’Europe centrale et orientale dans l’Antiquité et au IVe siècle. AVANT JC. sous la pression des Celtes, ils dépassèrent les Carpates.
Cependant, même à cette époque, ils occupent des territoires très vastes - à l'ouest - de l'embouchure de la Vistule au Néman, au nord - de Novgorod aux sources de la Volga et du Dniepr, à l'est - jusqu'au Don. De plus, à son avis, il traversait le bas Dniepr et le Dniestr le long des Carpates jusqu'à la Vistule et le long du bassin versant de l'Oder et de la Vistule jusqu'à la mer Baltique.
Fin 19ème – début 20ème siècles. acad. A.A. Shakhmatov a développé l'idée de deux patries ancestrales slaves : la région dans laquelle s'est développée la langue proto-slave (la première patrie ancestrale) et la région qu'occupaient les tribus proto-slaves à la veille de leur installation dans tout le centre et l'est. Europe (la deuxième maison ancestrale). Il part du fait qu'à l'origine une communauté balto-slave a émergé du groupe indo-européen, autochtone dans la région baltique. Après l'effondrement de cette communauté, les Slaves occupèrent le territoire situé entre le cours inférieur du Néman et la Dvina occidentale (la première demeure ancestrale). C'est ici que, selon lui, s'est développée la langue proto-slave, qui constituera plus tard la base de toutes les langues slaves. En lien avec la grande migration des peuples, les Germains à la fin du IIe siècle après JC. se déplaçant vers le sud et libérant le bassin fluvial. Vistule, où viennent les Slaves (deuxième demeure ancestrale). Ici, les Slaves sont divisés en deux branches : occidentale et orientale. La branche ouest avance vers la zone fluviale. Elbe et devient la base des peuples slaves occidentaux modernes ; la branche sud après l'effondrement de l'empire Hun (seconde moitié du Ve siècle après JC) a été divisée en deux groupes : l'un d'eux s'est installé dans les Balkans et le Danube (la base des peuples slaves du sud modernes), l'autre - le Dniepr et Dniestr (la base des peuples slaves orientaux modernes).
L'hypothèse la plus populaire parmi les linguistes sur la patrie ancestrale des Slaves est l'hypothèse Vistule-Dniepr. Selon des scientifiques tels que M. Vasmer (Allemagne), F. P. Filin, S. B. Bernstein (Russie), V. Georgiev (Bulgarie), L. Niederle (République tchèque), K. Moshinsky (Pologne), etc., la maison ancestrale des Slaves était situé entre le cours moyen du Dniepr à l'est et le cours supérieur du Bug occidental et de la Vistule à l'ouest, ainsi que du cours supérieur du Dniestr et du Bug méridional au sud jusqu'à Pripyat au nord . Ainsi, la patrie ancestrale des Slaves est définie par eux comme le nord-ouest de l'Ukraine moderne, le sud de la Biélorussie et le sud-est de la Pologne. Cependant, il existe certaines variations dans les études menées par des scientifiques individuels. S.B. Bernstein soutient l'hypothèse d'A.A. Shakhmatov sur la division initiale des Slaves en deux groupes : occidentaux et orientaux ; de ce dernier, à un moment donné, les groupes de l'Est et du Sud ont émergé. C'est ce qui explique la grande proximité des langues slaves orientales et slaves du sud et un certain isolement, notamment phonétique, du slave occidental.
Le problème de l'ethnogenèse des Slaves a été abordé à plusieurs reprises par B.A. Rybakov. Son concept est également lié à l'hypothèse Vistule-Dniepr et repose sur l'unité des territoires habités par l'ethnie slave depuis deux millénaires : de l'Oder à l'ouest jusqu'à la rive gauche du Dniepr à l'est.
Les langues slaves, selon leur degré de proximité les unes avec les autres, sont généralement divisées en 3 groupes : le slave oriental, le slave sud et le slave occidental. La répartition des langues slaves au sein de chaque groupe a ses propres caractéristiques. Chaque langue slave comprend langue littéraire avec toutes ses variétés internes et ses propres dialectes territoriaux. La division dialectale et la structure stylistique au sein de chaque langue slave ne sont pas les mêmes.
Branches des langues slaves : Branche slave orientale : biélorusse, vieux russe, dialecte du vieux Novgorod, russe occidental, russe ukrainien, rusyn
Les anciens Slaves développèrent également la production artisanale. Ils fabriquaient des articles ménagers à partir d'argile, de bois, d'os et de corne. Ils connaissaient la production textile. Le traitement du métal à partir duquel étaient fabriqués les outils agricoles et les armes se distinguait par un niveau élevé. Les Slaves savaient également fabriquer des bijoux à partir de métaux non ferreux. Ces tribus qui vivaient au bord de la mer et en général sur voies navigables, savait construire des bateaux à arbre unique qui servaient à longs voyages. Les Slaves faisaient du commerce avec des peuples non slaves : ils vendaient des esclaves-prisonniers de guerre, achetaient des armes, des bijoux et des métaux précieux. Une pièce d'origine étrangère était utilisée pour les paiements, mais le petit nombre de pièces trouvées lors des fouilles indique que l'argent était utilisé de manière irrégulière. Les Slaves vivaient dans des cabanes construites en bois et recouvertes de paille, de roseaux ou de bois. L'habitation avait des sols en terre cuite et des fours en pierre.
Les Slaves du VIe siècle présentaient tous les avantages et inconvénients typiques des barbares. Les écrivains byzantins ont reconnu le courage des Slaves, leur amour de la liberté, leur honnêteté, leur « instinct démocratique », leur hospitalité et ont souligné l'existence d'un esclavage patriarcal parmi eux. Mais à la guerre, les Slaves étaient cruels. Le courage personnel combiné à la férocité a remplacé les Slaves par ce qui leur manquait en termes d'art militaire et d'armes face à l'Empire romain d'Orient.
Dans la zone la vie de famille Chez les Slaves de l'Est, la période de formation et de développement du peuple russe ancien a été caractérisée par l'extinction du clan et le renforcement de la famille monogame. De nombreuses coutumes tribales appartiennent au passé. Russian Truth a limité la vendetta aux seuls parents immédiats (parents, enfants, frères, neveux), et le désir de la remplacer par des amendes est déjà perceptible. Vient au premier plan grande famille, qui comprend les parents et leurs enfants adultes avec progéniture. Les biens d'une famille paysanne étaient apparemment à la disposition du père, après la mort duquel ils étaient partagés entre ses fils. Les filles n'avaient pas le droit d'hériter, mais lorsqu'elles se mariaient. , ils ont introduit leur futur mari dans la dot familiale. Dans le même temps, la famille féodale s'est formée et renforcée, dont la base économique était la propriété de la terre et des serfs. Les bâtiments anciens et les matériaux provenant des fouilles archéologiques qui ont survécu témoignent du développement élevé. d'architecture en bois et en pierre. Les bâtiments construits en bois se distinguaient par la richesse de leurs formes architecturales, couronnés de nombreux toits et dômes complexes, principalement des églises*, d'abord construits selon le style byzantin ; modèles en brique, mais ils présentaient également un certain nombre de caractéristiques russes anciennes. L'image de la culture slave doit être complétée par des données sur leur organisation sociale de la période indo-européenne. Pour l'unité, les Slaves ont enduré des relations familiales développées, des mariages célibataires et des mariages célibataires. types de sang, paternel, parenté. En témoignent les mots ancestraux : père, mère, fils, fille, frère, sœur, stry, beau-père, beau-frère, yatrova (épouse du beau-frère), belle-fille. Après l'époque la vie ensemble, ils ont développé des termes pour désigner la parenté par la mère et l'épouse (uy, oncle maternel, etc.). La famille patriarcale proto-slave, peuplant l'ensemble, constituait une communauté unie par des liens de consanguinité, autrement appelée clan. Le clan communautaire portait un nom commun de son ancêtre (se terminant par ichi, ovichi, vtsy), possédait des biens en commun et était gouverné par son aîné (aîné, dirigeant, gospodar), qui maintenait la paix et l'harmonie dans la communauté, réglait les malentendus au milieu d'elle et commandait le travail de ses membres. Initialement, l'aîné était le chef naturel de la famille - le père, le grand-père, parfois l'arrière-grand-père, et à la mort de son fils aîné ou le plus capable (par choix). Le clan, en s'agrandissant, s'est divisé en plusieurs clans qui, conscients de leur parenté, ont formé le niveau suivant d'organisation sociale - la fraternité (les Monténégrins conservent encore des traces de cette organisation sous la forme de confréries célébrant la fête religieuse commune d'un saint qui a remplacé le vieil ancêtre - l'ancêtre ). La confrérie, en s'agrandissant ou en s'unissant à d'autres confréries, formait une tribu dirigée par des zhupans, des gouverneurs, des princes, qui jouaient le rôle d'anciens du clan et de chefs de guerre.
Religion : La religion des anciens Slaves est un ensemble de vues et d'attitudes religieuses qui se sont développées dans la culture slave préchrétienne, ainsi que des manières d'organiser l'expérience et le comportement spirituels. Historiquement, la religion des Slaves remonte à la religion des anciens Indo-européens. Il a acquis une relative intégrité et originalité à l'époque de l'unité slave, qui a duré jusqu'à la seconde moitié du 1er millénaire après JC. L'établissement progressif a conduit à l'émergence de différences dans les idées religieuses et les cultes ; par ailleurs, apparaissent certaines formes de vie religieuse, empruntées par les Slaves aux peuples voisins. Les informations sur la religion des anciens Slaves ont été conservées principalement dans la tradition orale. La seule source écrite, le Livre de Veles, suscite de grands doutes parmi les experts quant à son authenticité. Les idées slaves sur le sacré étaient associées à des idées sur le pouvoir surhumain, donnant la vie et remplissant les êtres de la capacité de grandir. Il y avait système développé concepts désignant des forces surnaturelles. Le rang le plus élevé était celui des dieux. Le concept de « Dieu » désigne celui qui donne une part, un héritage, une richesse. Les dieux, tout comme dans la religion ancienne, étaient divisés en divinités célestes, souterraines et terrestres. Les dieux célestes comprenaient Perun, le dieu protecteur du pouvoir princier, des escouades et de l'artisanat militaire. Il avait l'apparence anthropomorphe d'un guerrier, parfois à cheval. Stribog est le dieu des phénomènes atmosphériques, et surtout du vent. Dazh-dieu ou Dazhdbog est un dieu généreux associé au soleil. Khore (solaire - comparez Khor ou Horus chez les anciens Égyptiens) et Simargl (image mythologique d'un immense aigle, en corrélation avec le monde supérieur). Les dieux souterrains comprennent tout d'abord la Terre, « Mère de la Terre du Fromage », « Porteuse de Pain », qui chez les Slaves n'a pas de connotation érotique et est ensuite identifiée à Mokosh. Mokosh est une divinité féminine dotée uniquement de qualités positives. Cependant, les Slaves avaient également des idées sur des divinités féminines maléfiques, auxquelles des sacrifices humains sanglants devaient être consentis. Le dieu souterrain mâle était considéré comme Belee, également appelé dieu du bétail et censé donner une progéniture abondante, et donc de la richesse. Une autre propriété de Beles était considérée comme la clairvoyance. Les dieux terrestres sont les dieux du monde habité par les hommes. Leur responsabilité s'étend aux activités culturelles, aux relations sociales et familiales, à la vie quotidienne et à l'environnement. Il s'agit avant tout de Svarog, le dieu du feu, mis au service de l'homme. La continuité des générations issues d'ancêtres communs est personnifiée à l'image de la Famille, à côté de laquelle sont mentionnées les femmes en travail - les jeunes filles du destin, qui déterminent la part, le sort du nouveau-né. Il y avait des idées sur les dieux associées aux occupations professionnelles des gens. Parallèlement aux idées sur les dieux supérieurs, il y avait des croyances en des dieux, des esprits et des loups-garous de niveau inférieur. Un détachement important était appelé démons, à qui on attribuait des intentions malveillantes et force destructrice. Les démons comprenaient les esprits des lieux dangereux à visiter : les forêts sauvages (gobelin), les marécages (asperge, marais) et les tourbillons (eau). Les habitants de midi vivaient dans les champs. Extérieurement, les démons étaient représentés sous forme humaine, animale ou mixte. Le groupe le plus dangereux était un groupe de demi-démons d'origine humaine - ce sont des personnes qui n'ont pas terminé leur chemin de vie - des goules, des goules, des sorcières, des sirènes. Ils nuisent à la race humaine et doivent être craints. Il y avait aussi la personnification des maladies : mimohoda, fièvre, mara, kikimora, etc. Les Slaves croyaient à l'immortalité de l'âme, à son existence posthume. Lors de l'enterrement, il fallait observer toutes les subtilités du rituel, et seulement dans ce cas l'âme trouvera la paix et aidera par la suite les descendants. Les Slaves avaient recours à diverses formes d'enterrement, souvent à la crémation. L’eau occupait une place particulière dans la compréhension du monde des Slaves. Ils croyaient que l’eau est un élément reliant le monde vivant et les autres mondes.
Épopée de Mark Kralevich :
Marko Kralevich (1335 - 17 mai 1395) - le dernier souverain du royaume de Prilep en Macédoine occidentale (1371-1395), autoproclamé : autocrate de tous les Serbes (russe : autocrate de tous les Serbes), héros de l'épopée de le peuple serbe, figure historique. Dans les chansons et les légendes, il apparaît comme un combattant contre les esclavagistes turcs, un défenseur du peuple. Les enregistrements les plus anciens de chansons sur Marko Kraljevic remontent au XVIe siècle. L'image épique du prince Marko est fortement mythifiée ; Les traits de Sviatogor lui sont transférés. Dans l'épopée serbe, Marko Korolevich joue un rôle de premier plan, étant partout le défenseur du peuple serbe contre les Ottomans, avec lesquels il se bat ou se lie d'amitié. De nombreuses épopées serbes ou chants héroïques (juniors) lui sont dédiés.
Les gens ont donné à leur favori un personnage mythique : ils lui ont donné une vila comme sœur, lui ont donné une voix meilleure que la voix de la vila, l'ont fait vivre 300 ans et monter le cheval Shartse, qui parle parfois à son propriétaire d'une manière humaine. voix et que Marko-Korolevich aime plus que son frère. La mort de Marko-Korolevich est entourée de mystère. Selon certaines histoires, Marko Korolevich a été tué par un gouverneur de Karavlash avec une flèche d'or dans la bouche alors que les Turcs combattaient avec HYPERLINK "https://ru.wikipedia.org/w/index.php?title=%D0%9A %D0%B0 %D1%80%D0%B0%D0%B2%D0%BB%D0%B0%D1%85%D0%B8&action=edit&redlink=1" \o "Karavlakhi (page manquante)" Karavlakhi et Marko- Korolevich a aidé les Turcs. D'autres disent que Sharac est entré dans l'eau trop profondément, de sorte que le cheval et le cavalier se sont noyés, et ils montrent encore cet endroit près de Negotin. Selon des troisièmes histoires, au cours d'une bataille, tant de personnes ont été tuées que les hommes et les chevaux ont nagé dans le sang. Marko-Korolevich a levé les mains vers le ciel et s'est exclamé : « Mon Dieu, que dois-je faire ? Dieu a eu pitié et l'a transféré, lui et son cheval, dans une grotte, où Marko-Korolevich dort encore aujourd'hui. Son épée est cachée sous une grosse pierre, mais peu à peu elle sort du rocher : le cheval, debout devant le maître, mâche un peu de blé dans un grand sac. Lorsque toute l'épée sortira et que le cheval mâchera tout le blé, alors Marko le roi se réveillera et ira à la défense de son peuple. Enfin, dans le recueil de V. Karadzic, il y a une chanson sur la mort de Marko Korolevich, qui raconte qu'il a tué son Shartz, cassé son épée et jeté son buzdovan (club de guerre) pour qu'ils n'aillent pas chez un autre, et lui-même , après avoir rédigé son testament, s'allongea sous un grand arbre et s'endormit. L'abbé et le novice qui passait par là accomplirent sa volonté et l'enterrèrent.
Marko Korolevich n'apparaît comme un héros-défenseur que dans l'épopée et dans la bouche du peuple serbe ; dans les mêmes endroits où, selon les épopées, il a agi (dans la Vieille Serbie, à proximité de Prilep et du champ du Kosovo), un mauvais souvenir a été conservé de lui : il y est appelé Marko le violeur (Marko-zulumija), Marko-arrache-la-tête (Marko -delhi-basha). D'après Goethe, Marko-Korolevich. correspond au grec Hercule et au persan Rustem. Nous pouvons dire que Marko-Korolevich est le même héros populaire que notre Ilya Muromets.
Qui a soigné les maladies ?
Dans le traitement des maladies, la guérison était utilisée et des rituels étaient effectués. Cela a été fait par des guérisseurs, des sorciers, des sorciers, des sorcières, des trichs, des sorciers, des magiciens. Ils avaient des connaissances et des capacités qui aidaient une personne à résoudre ses maladies physiques et d'autres problèmes.
Concept le plus interdit par l'Église chrétienne, « Mages » est également l'un des noms les plus anciens pour une personne dotée de pouvoirs surnaturels. Les mages et les magiciens étaient des personnes d'un rang particulier qui influençaient la vie étatique et sociale. Étant donné que les prêtres des temps anciens étaient appelés mages par les Slaves et que leurs activités étaient appelées sorcellerie, ce mot est devenu plus tard synonyme de magie et de sorcellerie. Les mages connaissaient de nombreux signes météorologiques, le pouvoir et l'effet de diverses herbes et utilisaient habilement l'hypnose. Dans certains cas, chez les Slaves, les princes étaient perçus comme ou étaient des sorciers, étant à la fois guerriers et sorciers. Les mages avaient également de sérieuses connaissances en médecine alternative. Ils traitaient avec succès les patients avec des médicaments d’origine végétale et animale et connaissaient bien les plantes médicinales. Ils traitaient avec des minéraux, des métaux, des cendres et des remèdes secrets ; connaissait la thérapie diététique et la réflexologie plus tôt et mieux que les Chinois ; étaient très bons en acupression et divers types massage; chiropratique et thérapie manuelle; maîtrisé les soins chiropratiques et l'art de soigner les articulations; ont été capables de soigner avec succès des plaies et des blessures d'origines diverses ; maîtrisé la chirurgie, y compris la chirurgie énergétique ; maîtriser les méthodes obstétricales et gynécologiques ; savait utiliser les traitements physiques et thérapeutiques : moxibustion, acupuncture, saignée, massage énergétique, compresses et applications, fangothérapie, eau minérale et aérosols, argile thérapie, hydrothérapie, thérapie par le froid, etc. ; rhumatismes, radiculites, entorses musculaires et ligamentaires, dents et maux de dents, tension artérielle, maladies oculaires, maladies cardiaques et vasculaires initialement traités ; traités efficacement, encore aujourd'hui incurables, des maladies mentales complexes et bien plus encore. Et la formation d'une personne bien informée a commencé par l'étude des principes fondamentaux de l'univers, après avoir appris qu'il était possible de comprendre l'essence de diverses techniques thérapeutiques.