Années de vie - (25/08/1530 - 18/03/1584+) Parents:Vassili III(1479-1533+), Elena Glinskaïa ; Enfants: 1. Anastasie(?-08/7/1560+), fille de Roman Yuryevich Zakharyin, l'un des ancêtres de la dynastie des Romanov, épouse du 13/02/1547 => Anna (1549-1550+) ; Maria (née en 1551, décédée en bas âge) ; Dmitri (1552-1553х) ; est décédé tragiquement dans un accident; Ivan (28/03/1554-19/11/1581x) ; Le 9 novembre 1581, Ivan le Terrible, ayant rencontré sa belle-fille, qui attendait déjà un enfant, dans une des chambres intérieures, l'agressa avec injures pour quelque omission dans la décoration, et frappa son fils Ivan, qui essayait de défendre sa femme, dans le temple avec la pointe pointue d'un bâton. En conséquence, la femme effrayée a perdu le fœtus et Ivan Ivanovitch est décédé dix jours plus tard ; Evdokia (1556-1558+) ; Fedor (1557-1598+); 2. Marie(?-1.09.1569+), fille de Temryuk Idarov, prince. Kabardien; épouse du 21/08/1561 => Vasily (02/03/1563-06/05/1563) ; 3. Marfa Vassilievna Sobakina(?-13/11/1571+), épouse du 28/10/1571 ; 4. Anna Alekseevna Koltovskaya(?); Épouse depuis avril 1572, divorcée en 1575 ; 5.Anna Vasilchikova(1579+), épouse depuis 1575, divorcée en 1576 ; 6. Vasilisa Melentieva (?); 7.Maria Fedorovna Nagaya(?-1612+); Épouse depuis l'automne 1580. En 1584, elle fut exilée avec son fils Dmitry dans la ville d'Ouglitch. après sa mort, elle fut tonsurée religieuse sous le nom de religieuse Marthe. En 1605, elle reconnut son fils Faux Dmitri Ier, y renonça plus tard => Dmitry (1582-1591x) ; Décédé dans des circonstances peu claires le 15 mai 1591 à Ouglitch des suites d'un accident ou d'un meurtre. Les contemporains l'ont accusé de meurtre Boris Godounov , parce que Dmitry était l'héritier direct du trône et empêchait Boris de s'avancer vers lui. Des études récentes démontrent que Godounov n'a toujours rien à voir avec cette affaire.
Faits saillants de la vie
Vél. Prince de Moscou (1533-1547), à partir de 1547 - le premier tsar russe ; Depuis la fin des années 40, il règne avec la participation de la Rada élue. Sous lui, la convocation du Zemsky Sobors a commencé, le Code de loi de 1550 a été élaboré. Des réformes de l'administration et du tribunal ont été menées (Gubnaya, Zemskaya et autres réformes). En 1565, l'oprichnina fut introduite. Sous Ivan IV, des liens commerciaux s'établissent avec l'Angleterre (1553) et la première imprimerie est créée à Moscou. Les khanats de Kazan (1552) et d'Astrakhan (1556) furent conquis. En 1558-1583. a été effectuée Guerre de Livonie pour l'accès à la mer Baltique, commence l'annexion de la Sibérie (1581). La politique intérieure d'Ivan IV s'est accompagnée de disgrâces et d'exécutions massives et d'un asservissement accru des paysans.
Enfance
Après la mort de son père, Ivan, 3 ans, resta sous la garde de sa mère, décédée en 1538, alors qu'il avait 8 ans. Ivan a grandi dans un environnement de coups d'État de palais, de lutte pour le pouvoir entre les familles boyards des Shuisky et des Belsky, en guerre entre elles. Les meurtres, les intrigues et la violence qui l'entouraient ont contribué au développement en lui de la suspicion, de la vindicte et de la cruauté. La tendance d’Ivan à tourmenter les êtres vivants s’est manifestée dès l’enfance et ses proches l’ont approuvée. L'une des impressions fortes du tsar dans sa jeunesse fut le « grand incendie » et le soulèvement de Moscou de 1547. Après le meurtre d'un des Glinsky, un parent du tsar, les rebelles arrivèrent au village de Vorobyovo, où le Le grand-duc s'était réfugié et demandait l'extradition du reste des Glinsky. Avec beaucoup de difficulté, ils ont réussi à persuader la foule de se disperser, les convainquant qu'ils n'étaient pas à Vorobyovo. Dès que le danger fut passé, le roi ordonna l'arrestation des principaux conspirateurs et leur exécution.
Début du règne
L’idée préférée du roi, déjà réalisée dans sa jeunesse, était l’idée d’un pouvoir autocratique illimité. Le 16 janvier 1547, le couronnement solennel du grand-duc Ivan IV eut lieu dans la cathédrale de l'Assomption du Kremlin de Moscou. Des signes de dignité royale ont été apposés sur lui : la croix de l'Arbre vivifiant, le barma et le bonnet Monomakh. Après avoir reçu les Saints Mystères, Ivan Vasilyevich a été oint de myrrhe. Le titre royal lui a permis d'adopter une position sensiblement différente dans les relations diplomatiques avec l'Europe occidentale. Le titre grand-ducal était traduit par « prince » ou même « grand-duc ». Le titre « roi » n'était soit pas traduit du tout, soit traduit par « empereur ». L’autocrate russe se trouvait ainsi sur un pied d’égalité avec le seul empereur du Saint-Empire romain germanique en Europe. Depuis 1549, avec la Rada élue (A.F. Adashev, métropolite Macaire, A.M. Kurbsky, prêtre Sylvestre), Ivan IV a mené un certain nombre de réformes visant à centraliser l'État : réforme Zemstvo d'Ivan IV, réforme Guba, des réformes ont été menées en l'armée, en 1550 un nouveau code de loi d'Ivan IV fut adopté. En 1549 Le premier Zemsky Sobor a été convoqué en 1551. Le Stoglav Sobor a adopté un recueil de décisions sur la vie de l'Église « Stoglav ». En 1555-1556, Ivan IV abolit l'alimentation et adopta le Code de service. En 1550-1551, Ivan le Terrible participa personnellement aux campagnes de Kazan. En 1552 Kazan fut conquise, puis le Khanat d'Astrakhan (1556), le Khan sibérien Ediger et Nogai le Grand devinrent dépendants du tsar russe. En 1553, des relations commerciales avec l'Angleterre sont établies. En 1558, Ivan IV commença la guerre de Livonie pour s'emparer de la côte de la mer Baltique. Initialement, les opérations militaires se sont développées avec succès. En 1560, l'armée de l'Ordre de Livonie fut complètement vaincue et l'Ordre lui-même cessa d'exister. Entre-temps, de sérieux changements se sont produits dans la situation intérieure du pays. Vers 1560, le tsar rompit avec les dirigeants de la Rada élue et leur infligea diverses disgrâces. Selon certains historiens, Sylvestre et Adashev, se rendant compte que la guerre de Livonie ne promettait pas de succès à la Russie, conseillèrent en vain au tsar de parvenir à un accord avec l'ennemi. En 1563, les troupes russes s'emparèrent de Polotsk, alors grande forteresse lituanienne. Le tsar était particulièrement fier de cette victoire, remportée après la rupture avec la Rada élue. Cependant, dès 1564, la Russie subit de graves défaites. Le roi commença à rechercher les « coupables », les disgrâces et les exécutions commencèrent.
Opritchnina
Le tsar s'imprègne de plus en plus de l'idée d'établir une dictature personnelle. En 1565, il annonça introduction de l'oprichnina dans le pays. Le pays était divisé en deux parties : les territoires qui n'étaient pas inclus dans l'oprichnina ont commencé à être appelés zemshchina, chaque oprichnik a prêté serment d'allégeance au tsar et s'est engagé à ne pas communiquer avec le zemstvo. Les gardes portaient des vêtements noirs, semblables aux vêtements monastiques. Les gardes à cheval portaient des insignes spéciaux ; des symboles sombres de l'époque étaient attachés à leurs selles : un balai - pour balayer la trahison, et des têtes de chien - pour ronger la trahison. Avec l'aide des oprichniki, exonérés de toute responsabilité judiciaire, Ivan IV confisqua de force les domaines des boyards, les transférant aux nobles oprichniki. Les exécutions et les disgrâces étaient accompagnées de terreur et de vols au sein de la population. Un événement majeur de l'oprichnina fut le pogrom de Novgorod en janvier-février 1570, dont la raison était la suspicion du désir de Novgorod de se rendre en Lituanie. Le roi dirigea personnellement la campagne. Toutes les villes situées le long de la route reliant Moscou à Novgorod ont été pillées. Au cours de cette campagne en décembre 1569, Malyuta Skuratov étrangla le métropolite Philippe (Kolychev Fedor Stepanovich) (1507-69x), qui s'opposait publiquement à l'oprichnina et aux exécutions d'Ivan IV, dans le monastère des adolescents de Tver. On pense que le nombre de victimes à Novgorod, où vivaient à cette époque pas plus de 30 000 personnes, a atteint 10 à 15 000 personnes. La plupart des historiens pensent qu'en 1572 le tsar a aboli l'oprichnina. L'invasion de Moscou en 1571 par le Khan de Crimée Devlet-Girey, que l'armée oprichnina ne put arrêter, joua un rôle ; Les Posad ont été incendiées, l'incendie s'est propagé à Kitaï-Gorod et au Kremlin.
Résultats du règne
La division du pays a eu un effet néfaste sur l'économie de l'État. Un grand nombre de terres ont été ravagées et dévastées. En 1581 Afin d'éviter la désolation des domaines, le tsar a introduit des étés réservés - une interdiction temporaire pour les paysans de quitter leurs propriétaires le jour de la Saint-Georges, ce qui a contribué à l'établissement du servage en Russie. La guerre de Livonie s'est soldée par un échec complet et la perte des terres russes d'origine. Ivan le Terrible pouvait déjà constater de son vivant les résultats objectifs de son règne : ce fut l'échec de tous les efforts de politique intérieure et étrangère. Depuis 1578 le roi a arrêté d'exécuter. Presque au même moment, il ordonna que des synodes (listes commémoratives) soient dressées pour les exécutés et que des contributions soient envoyées aux monastères pour la commémoration de leurs âmes ; dans son testament de 1579, il se repentit de ses actes.
Fils et épouses d'Ivan le Terrible
Les périodes de repentance et de prière étaient suivies de terribles accès de rage. Lors d'une de ces attaques, le 9 novembre 1582, à Aleksandrovskaya Sloboda, une résidence de campagne, le tsar tua accidentellement son fils Ivan Ivanovitch, le frappant à la tempe avec un bâton à pointe de fer. La mort de l'héritier plongea le tsar dans le désespoir, son autre fils, Fiodor Ivanovitch, étant incapable de diriger le pays. Ivan le Terrible a envoyé une importante contribution au monastère pour commémorer l'âme de son fils ; il a même pensé à partir pour le monastère. Le nombre exact d'épouses d'Ivan le Terrible est inconnu, mais il s'est probablement marié sept fois. Sans compter les enfants morts en bas âge, il eut trois fils. De son premier mariage avec Anastasia Zakharyina-Yuryeva, qui était son épouse bien-aimée, trois fils sont nés, Dmitry, Ivan et Fedor. Le tsarévitch Dmitry Sr. est né immédiatement après la prise de Kazan (1552). Ivan le Terrible, qui a juré de faire un pèlerinage au monastère Cyrille de Beloozero en cas de victoire, a emmené un nouveau-né avec lui. Les parents du tsarévitch Dmitri du côté maternel, les boyards Romanov, accompagnaient Grozny et, pendant les jours du voyage, ils surveillaient avec vigilance le strict respect de la cérémonie, qui soulignait leur position élevée à la cour. Partout où la nounou apparaissait avec le prince dans ses bras, elle était invariablement soutenue par les bras de deux boyards Romanov. La famille royale voyageait en pèlerinage en charrue. Un jour, les boyards se sont retrouvés avec leur nourrice sur la passerelle tremblante d'une charrue. Tout le monde est immédiatement tombé à l’eau. Pour les adultes, la baignade dans la rivière n'a causé aucun dommage. Le bébé Dmitry s'est étouffé et il n'a pas été possible de le pomper. La seconde épouse était la fille du prince kabarde Maria Temryukovna. La troisième est Marfa Sobakina, décédée subitement trois semaines après le mariage. Selon les règles de l'Église, il était interdit de se marier plus de trois fois. En mai 1572, un concile ecclésiastique fut convoqué pour autoriser un quatrième mariage - avec Anna Koltovskaya. Mais la même année, elle fut tonsurée religieuse. La cinquième épouse était Anna Vasilchikova en 1575, décédée en 1579, la sixième était probablement Vasilisa Melentyeva. Le dernier mariage eut lieu à l'automne 1580 avec Maria Naga. Le 19 novembre 1582 naissait le troisième fils du tsar, Dmitri Ivanovitch, décédé en 1591 à Ouglitch.
L'héritage d'Ivan le Terrible
Ivan IV n'est pas entré dans l'histoire seulement comme un tyran. Il était l'une des personnes les plus instruites de son temps, possédait une mémoire et une érudition théologique phénoménales. Il est l'auteur de nombreux messages (notamment à Andreï Kourbski), musique et texte du service de la fête de Notre-Dame de Vladimir, chanoine de l'archange Michel. Le tsar a contribué à l'organisation de l'imprimerie de livres à Moscou et à la construction de la cathédrale Saint-Basile sur la Place Rouge pour commémorer la conquête du royaume de Kazan.
Matériel du site
DE LA Rus' ANTIQUE À L'EMPIRE RUSSE
IVAN IV VASILIEVITCH le Terrible (numéro 20) De la famille des grands-ducs de Moscou. Fils de Vasily III Ivanovitch et du prince. Elena Vassilievna Glinskaya. Genre. 25 août 1530 v. livre Ainsi, à l'âge de sept ans, Ivan resta orphelin, entre les mains des boyards, qui ne se souciaient que de l'éducation du futur souverain. Ivan lui-même plus tard, dans une lettre à Kurbsky, a parlé des impressions de son enfance : « Après la mort de ma mère, Elena, mon frère George et moi sommes restés orphelins ; nos sujets ont réalisé leur souhait et ont trouvé un royaume sans dirigeant : ils ne se souciaient pas de nous, leurs souverains. , ils ont commencé à se soucier seulement d'acquérir la richesse et la gloire, ils ont commencé à se quereller les uns avec les autres et combien de mal ils l'ont porté dans un grand trésor, et l'ont furieusement frappé et. Je l'ai poignardé avec des aiguilles à tricoter et j'en ai pris une partie pour moi. Les Shuisky devinrent les chefs des boyards. Le petit Ivan a conservé les souvenirs les plus douloureux de cette époque. Dans une lettre à Kourbski, il écrit : « Mon frère Gueorgui et moi avons commencé à être élevés comme des étrangers ou comme des mendiants. Nous n'avons souffert d'aucune pénurie de vêtements et de nourriture. Nous n'avions aucune volonté, rien ne nous a été fait comme nous devrions l'être. traité avec les enfants. Je me souviens d'une chose : c'était que nous jouions et le prince Ivan Vasilyevich Shuisky était assis sur le banc, appuyé son coude sur le lit de notre père, mettant son pied dessus. le trésor des parents ? pendant ce temps, ils ont tout pris pour eux ; du trésor de notre père et de notre grand-père, ils ont forgé des vases en or et en argent, ils ont écrit dessus les noms de leurs parents, comme s'il s'agissait d'un bien hérité... Puis ils ont ils ont attaqué les villes et les villages et pillé les habitants sans pitié, et lesquels ont fait de sales tours à leurs voisins, et il était impossible de les compter ; ils ont fait de tous leurs subordonnés leurs esclaves, et ils ont fait de leurs esclaves des nobles ; ils gouvernaient et construisaient, mais au lieu de cela, il n'y avait que mensonges et désordre partout, ils recevaient des pots-de-vin incommensurables de partout, tout le monde disait et faisait selon eux. Cependant, Ivan Shuisky lui-même dut bientôt quitter le tribunal pour cause de maladie. Son parent Andrei Mikhailovich Shuisky est arrivé au pouvoir, sous lequel le libertinage et l'anarchie ont atteint leur plus grande force. Homme peu intelligent et complètement myope, il semblait faire tout exprès pour taquiner Ivan en pleine croissance. En même temps, ils assuraient toutes ses basses passions. Selon Kourbski, Ivan a été élevé par de grands et fiers boyards pour leur propre malheur et celui de leurs enfants, essayant de se plaire dans tous les plaisirs et voluptés. Vers l'âge de douze ans, il commença tout d'abord à verser le sang d'animaux muets, en les jetant à terre depuis de hautes tours, et les nourriciers lui permirent de le faire et le félicitèrent même, apprenant au garçon à dépenser sa nourriture. . Le 29 décembre 1543, Ivan ordonna qu'Andrei Shuisky lui-même soit capturé et donné aux chiens ; Les chiens ont tué le boyard détesté sur le chemin de la prison. Ivan a montré son personnage pour la première fois et a reçu le surnom de Grozny. À partir de ce moment-là, dit le chroniqueur, les boyards commencèrent à craindre et à obéir au souverain. Les plus proches conseillers d’Ivan étaient ses oncles, Mikhaïl et Yuri Glinsky. Avec eux, Ivan se livrait à toutes sortes de divertissements tumultueux : par exemple, il rassemblait autour de lui une foule de jeunes nobles et montait à cheval dans les rues et les places, battait, volait les hommes et les femmes qu'il rencontrait, et vraiment, selon Kurbsky, a commis les actes les plus criminels. Et les caresses disaient seulement ceci : « Oh ! ce roi sera brave et courageux. » La même violence et l'impatience sont visibles dans les décisions du jeune souverain. Tout d’abord, la honte s’est emparée des partisans de Shuisky. Le prince Fiodor Shuisky-Skopin, le prince Yuri Temkin et Foma Golovin ont été exilés, le noble boyard Ivan Kubensky a été envoyé en prison, Afanasy Buturlina, accusé de paroles impudentes, s'est fait couper la langue. Puis Ivan tomba en disgrâce auprès du prince Piotr Shuisky-Gorbaty, de Dmitry Paletsky et de son ancien favori Fiodor Vorontsov. Ils furent pardonnés à la demande du métropolite, mais pas pour longtemps. En mai. En 1546, ayant reçu la nouvelle de l'invasion du Khan de Crimée, Ivan se rendit avec son armée à Kolomna. Un jour, alors qu'il se promenait dans la campagne, Ivan fut arrêté par des couineurs de Novgorod, qui commencèrent à le frapper avec leur front à propos de quelque chose. Il n'était pas d'humeur à les écouter et a ordonné de les chasser. Une bagarre éclata entre les pishchalniks et les boyards royaux ; le grand-duc dut se rendre au camp par un chemin détourné. Maintenant, il était envahi par les soupçons : il ordonna de savoir sur quels ordres les couineurs avaient osé faire cela. Le garçon Vasily Zakharov l'a informé que les pishchalniks étaient formés par les boyards, le prince Kubensky et deux Vorontsov, Fiodor et Vasily Mikhailovich. Ivan, très en colère, ordonna leur exécution. Tous trois ont eu la tête coupée. Kourbsky date d'autres exécutions aux mêmes époques. Au cours de la dix-septième année de sa vie, le 13 décembre 1546, Ivan annonça au métropolite qu'il souhaitait se marier. Le lendemain, le métropolite a célébré un service de prière dans la cathédrale de l'Assomption, a invité tous les boyards, même ceux en disgrâce, et s'est rendu avec tout le monde chez le Grand-Duc. Ivan dit à Macaire : « Au début, je pensais me marier dans des États étrangers avec un roi ou un tsar. Mais ensuite j'ai abandonné cette pensée, je ne veux pas me marier dans des États étrangers, car après mon père et ma mère, je suis resté petit ; Je me prends une femme d'un pays étranger et nous ne serons pas d'accord sur la morale, alors il y aura une mauvaise vie entre nous, c'est pourquoi je veux me marier dans mon état, avec qui Dieu bénira de votre bénédiction. Métropolitains et boyards, dit le chroniqueur ; Ils pleuraient de joie, voyant que le souverain était si jeune et ne consultait pourtant personne. Mais le jeune Ivan les a immédiatement surpris avec un autre discours. « Avec la bénédiction du père du métropolite et avec votre conseil de boyard, je veux, avant mon mariage, rechercher les rangs ancestraux, comme nos ancêtres, rois et grands princes, et notre parent Vladimir Vsevolodovich Monomakh se sont assis pour le royaume et le grand règne ; et je veux aussi remplir ce rang pour le royaume, m'asseoir sur un grand règne. Les boyards étaient ravis, même si - comme le montrent les lettres de Kurbsky - certains n'étaient pas très heureux que le grand-duc de seize ans veuille accepter le titre que ni son père ni son grand-père n'osaient accepter - le titre de tsar. Le 16 janvier 1547 eut lieu le mariage royal, semblable au mariage du petit-fils de Dmitry sous Ivan III, Anastasia, la fille du défunt okolnik Roman Yuryevich Zakharyin-Koshkin, fut choisie comme épouse du tsar, représentant. les propriétés d'Anastasia, lui attribuent toutes les vertus féminines pour lesquelles ils n'ont trouvé des noms que dans la langue russe : chasteté, humilité, piété, sensibilité, gentillesse, sans parler de la beauté, combinées à un esprit solide si l'union avec tel. une femme n'a pas immédiatement adouci le caractère violent du roi, elle a préparé sa transformation ultérieure. Le 3 février, un mariage a été célébré et le 21 juin, un incendie d'une intensité sans précédent s'est déclaré à Moscou. que Moscou a brûlé grâce à la magie, sous la direction des Glinsky, ils auraient arraché des cœurs humains, les auraient trempés dans l'eau et auraient répandu cette eau dans les rues. Yuri Glinsky a été tué par la foule dans la cathédrale de l'Assomption. Une foule de racailles s'est rendue au palais du tsar dans le village de Vorobyovo, criant au tsar de leur remettre sa grand-mère Anna Glinskaya et son oncle, le prince Mikhaïl, qui se seraient cachés dans ses appartements. Ivan a ordonné que les hurleurs soient saisis et exécutés ; Les autres furent pris de peur et s’enfuirent. Mais à partir de ce moment, Glinsky perdit complètement son influence sur le tsar. Ils ont été remplacés par le prêtre de la cathédrale de l'Annonciation, Sylvestre, et le lieutenant royal, Alexei Fedorovich Adashev. Les contemporains attribuaient ce changement au choc vécu par le roi lors du soulèvement. Kourbsky a écrit qu'à ce moment-là, Ivan était complètement perdu et que Sylvestre est soudainement apparu devant lui et, dans un discours passionné, a décrit avec vivacité à Ivan le triste état de la vie à Moscou, en a souligné la raison - les vices du tsar lui-même, menacé futures punitions divines et a ainsi produit une forte morale dans le coup d'État d'Ivan. Le témoignage de Kurbsky est peut-être exagéré, mais il ne fait aucun doute que Sylvestre et Adashev sont apparus aux côtés du tsar immédiatement après la rébellion. Grozny avait un caractère nerveux et impressionnable. Dans l'amour et la haine, il ne connaissait aucune retenue, tombait souvent sous la forte influence de ses proches et commençait à regarder la vie à travers leurs yeux. L'influence de Sylvestre fut généralement bénéfique. Peu à peu, un cercle éclairé se forme autour du jeune tsar, que Kourbski appelle la « Rada élue ». Outre Sylvestre, Adashev, le prince Andrei Kurbsky, il comprenait les princes Vorotynsky, Odoevsky, Serebryany, Gorbaty, Sheremetyev et d'autres. La première grande entreprise du royaume indépendant d’Ivan fut les campagnes de Kazan. Fin 1547, Ivan entreprend pour la première fois une campagne contre Kazan : en décembre, il se rend à Vladimir, ordonnant d'y amener des armes. En février 1548, l'armée quitta Nijni, mais fut contrainte de revenir en raison de l'arrivée précoce du printemps. Ivan est rentré à Moscou, comme le dit le chroniqueur, en larmes, attristé par le fait que Dieu ne lui avait pas donné l'assurance de terminer la campagne. En novembre 1549, Ivan entreprit une deuxième campagne et cette fois, en février 1550, il atteignit Kazan même. Mais l'attaque a échoué. De nombreuses personnes des deux côtés ont été battues, puis le dégel est arrivé, des vents violents ont soufflé et la pluie a commencé à tomber. Après être resté deux jours près de la ville, Ivan fut contraint de rentrer, mais un succès préliminaire fut néanmoins obtenu ; Par ordre du tsar, la ville de Sviyazhsk a été fondée à l'embouchure de la rivière Sviyaga. Après cela, tout le versant montagneux s'est éloigné de Kazan : les Cheremis, les Tchouvaches et les Mordoviens ont frappé le souverain avec leur front et Ivan les a acceptés dans la citoyenneté russe. Ce fut le premier pas vers la conquête complète de la région de la Volga, mais il fallut encore du temps pour que Moscou triomphe définitivement. Ivan s'est tourné vers les affaires intérieures pour le moment. *** Sous l'influence de son environnement, il décide en 1550 de franchir une nouvelle étape dans l'histoire de la Russie : la convocation du premier Zemsky Sobor. « À la vingtième année de son âge », dit le Degré Book, « voyant l'État dans une grande mélancolie et tristesse à cause de la violence des forts et des contrevérités, le roi avait l'intention d'amener tout le monde à l'amour, après avoir consulté le métropolite sur la manière de le faire. pour détruire la sédition, ruiner les contrevérités, satisfaire l'inimitié, il a appelé à rassembler son État des villes de tous rangs. Lorsque les élus se sont rassemblés, Ivan est sorti dimanche avec une croix vers le lieu d'exécution et... après le service de prière, il commença à dire au métropolite : « Je te prie, saint maître ! Sois mon aide et mon champion de l'amour. Je sais que tu désires les bonnes actions et l'amour. Vous savez vous-même que je suis resté quatre ans après mon père et huit ans après ma mère ; mes proches ne se souciaient pas de moi, et mes puissants boyards et nobles ne se souciaient pas de moi et étaient autocratiques, ils se volaient la dignité et les honneurs en mon nom et se livraient à de nombreux vols et troubles égoïstes. C'était comme si j'étais sourd et que je n'entendais pas, et que je n'avais pas de reproches dans la bouche à cause de ma jeunesse et de mon impuissance, mais ils gouvernaient." Et, se tournant vers les boyards présents sur la place, Ivan leur lança des mots passionnés : « Ô injustes cupides, prédateurs et juges injustes ! Quelle réponse nous donnerez-vous maintenant que beaucoup se sont attirés des larmes ? Je suis pur de ce sang, attendez votre récompense. » Puis, s'inclinant de tous côtés, le roi continua : « Peuple de Dieu et donné par Dieu ! Je prie pour votre foi en Dieu et votre amour pour nous. Maintenant, nous ne pouvons pas corriger vos problèmes, ruines et impôts antérieurs à cause de ma longue minorité, du vide et des mensonges de mes boyards et de mes autorités, de l'insouciance des injustes, de la convoitise et de l'amour de l'argent. Je vous en supplie, laissez-vous l'inimitié et les fardeaux, sauf peut-être pour les très grandes affaires : dans ces affaires et dans les nouvelles, je serai moi-même votre juge et votre défense, dans la mesure du possible, je ruinerai les contrevérités et restituerai ce qui a été volé. " Le même jour, Ivan a accordé Adashev à okolnichy et lui a dit en même temps : « Alexey ! Je vous demande d'accepter les pétitions des pauvres et des offensés et de les analyser attentivement. N'ayez pas peur des forts et des glorieux, qui volent les honneurs et brutalisent les pauvres et les faibles par leur violence ; ne regardez pas les fausses larmes des pauvres, qui calomnient les riches, qui veulent avoir raison avec de fausses larmes, mais réfléchissez bien à tout et apportez-nous la vérité, craignant le jugement de Dieu ; élire des juges justes parmi les boyards et les nobles." Il n'y a pas d'autres nouvelles sur le premier Zemsky Sobor, mais à partir d'un certain nombre de signes indirects, on peut voir que l'affaire ne s'est pas limitée à un seul discours du tsar, mais que de nombreuses questions pratiques ont été soulevées Le tsar a ordonné aux boyards de faire la paix avec tous les royaumes chrétiens. Et en effet, peu de temps après, l'ordre a été donné à tous les gouverneurs de l'alimentation de mettre fin rapidement à tous les différends avec les sociétés zemstvo concernant l'alimentation. 1551, Ivan a déclaré que le conseil précédent lui avait donné la bénédiction de corriger l'ancien code de loi de 1497. et d'établir des anciens et des embrasseurs sur toutes les terres de leur État. Cela signifie que le Zemsky Sobor en 1550 a discuté de toute une série de choses. mesures législatives visant à restructurer l'administration locale. Ce plan a commencé par la liquidation urgente de tous les litiges entre les zemstvo et les officiers de l'alimentation, s'est poursuivi avec la révision du Code de loi avec l'introduction universelle obligatoire des anciens élus et des embrasseurs au tribunal, et s'est terminé par l'octroi de chartes statutaires qui généralement alimentation abolie. Grâce à ces mesures, les communautés locales étaient censées se libérer de la tutelle mesquine des gouverneurs boyards, percevoir elles-mêmes les impôts et administrer elles-mêmes la justice. On sait que l'alimentation, les procès injustes et la perception incontrôlée des impôts sont devenus le véritable fléau de la vie russe au milieu du XVIe siècle. Je rapporte toutes les sources de cette époque sur les nombreux abus des boyards-gouverneurs dans l'exercice de leurs fonctions. En supprimant l'alimentation et en créant des tribunaux communaux indépendants, Ivan a tenté de détruire le mal profondément enraciné dans la société russe. Toutes ces mesures étaient pleinement conformes au nouvel état d’esprit du tsar et découlaient de son discours prononcé devant tout le peuple en 1550. Cependant, les chartes, qui donnaient aux volosts le droit d'être gouvernés par les deux autorités élues, furent payées. Le volost payait les gouverneurs avec une certaine somme, que nous contribuions au trésor ; le gouvernement lui a donné le droit de payer suite à sa demande ; si elle ne frappait pas du front et considérait le nouvel ordre de choses comme inutile pour elle-même, alors elle restait avec l'ancien. L'année suivante, en 1551, un grand conseil ecclésiastique, généralement appelé Stoglav, fut convoqué pour organiser l'administration de l'église et la vie religieuse et morale du peuple. Ici, le nouveau Code des lois a été présenté, qui était une édition corrigée et distribuée du Code des lois de l'ancien grand-père de 1497. *** Alors que le tsar était occupé par des problèmes internes, la nécessité de la guerre de Kazan devint finalement mûre. Auparavant, il y avait un parti russe assez fort à Kazan, avec l'aide duquel les princes de Moscou ont installé ici plus d'une fois les rois qu'ils aimaient. Mais la chute du flanc de la montagne et la construction de Sviyazhsk ont uni tous les mécontents. La rupture définitive eut lieu en mars 1552. Les habitants de Kazan ont commencé à être envoyés avec les montagnards et, après avoir goûté au pouvoir russe, ils se sont agités et sont passés du côté de Kazan. Dix mille Nogais et le prince d'Astrakhan Ediger Magmet, que le peuple de Kazan a installé comme roi, sont venus en aide aux Tatars. Le 16 juin 1552, Ivan se lance dans sa troisième campagne à Kazan, ne sachant pas encore avec certitude avec qui il devra se battre en premier - tout le monde attend l'arrivée des Criméens. En effet, le 22 juin, le Khan de Crimée s'est approché de Toula, s'en est approché toute la journée, mais, ayant appris qu'Ivan et toute l'armée russe se tenaient sur l'Oka, il partit en toute hâte pour la steppe. S'étant heureusement débarrassé de cet ennemi, Ivan poursuivit sa campagne et arriva le 13 août à Sviyazhsk. Le prince voïvode Mikulinsky avait déjà vaincu les habitants du versant montagneux et les avait ramenés sous la domination de Moscou. Le 18 août, l'armée traverse la Volga et le 23 elle s'approche de Kazan. Ivan avait avec lui 150 000 soldats et 150 canons. Kazan, protégée uniquement par des murs en bois, était défendue par 30 000 Tatars. Tous deux étaient très déterminés. Ivan déclara sa ferme intention de passer l'hiver près de Kazan ; J'ai parcouru la ville jour et nuit, cherchant des endroits où il serait plus pratique de construire des fortifications. Les travaux de siège se poursuivirent sans arrêt : ils organisèrent des tournées et les approvisionnèrent en canons ; là où il était impossible de placer des tours, ils y placèrent des tyn, de sorte que Kazan était entouré de tous côtés par des fortifications russes. Les habitants de Kazan faisaient constamment des incursions, combattaient désespérément, mais à chaque fois les Russes les repoussaient dans la ville. De nombreuses personnes sont mortes dans la ville à cause des tirs continus dans toute la ville ; Les archers et les cosaques, creusés dans les fossés devant les tours, empêchaient, avec des tirs bien ciblés, les habitants de Kazan de grimper aux murs. Le 31 août, Ivan appelle un ingénieur allemand spécialisé dans la destruction de villes et lui ordonne de creuser sous le mur. Un autre tunnel était aménagé sous la cachette, le long duquel les assiégés allaient chercher de l'eau. Le 4 septembre, le deuxième tunnel était achevé. Ivan a ordonné de placer 11 barils de poudre à canon sous la cache et a explosé. Une partie du mur s'est envolée dans les airs, de nombreux habitants de Kazan dans la ville ont été battus par des pierres et des bûches tombant de grande hauteur. Les Russes en profitèrent pour faire irruption dans la ville et battre et capturer de nombreux Tatars. Pendant ce temps, une autre partie de l'armée russe a déplacé les tours près du fossé. Les escarmouches et les attaques se sont poursuivies sans interruption jour et nuit. Les assiégés se réfugièrent sous les tarasami (fortifications en terre), et leurs tirs causèrent de gros dégâts à l'armée russe. Ivan a ordonné de creuser sous les Taras, de les faire exploser, puis de déplacer les tours jusqu'aux portes mêmes. Le 30 septembre, les Taras ont volé dans les airs avec la population ; les bûches ont tué de nombreuses personnes dans la ville, le reste est resté longtemps inactif. Profitant de cela, les Russes établirent des tours contre toutes les portes et le régiment du prince Mikhaïl Vorotynsky prit la tour voûtée au combat. Mais les autres régiments n'étaient pas prêts pour l'assaut et, sur ordre du roi, les soldats furent expulsés de force de la ville. Le 1er octobre, les canons frappèrent sans cesse les murs et les détruisirent en de nombreux endroits. Les vestiges du mur ont été démolis par une puissante explosion survenue le matin du 2 octobre. Après cela, les Russes lancèrent un assaut. Une terrible bataille commença aux portes et sur les murs. Les Tatars opposèrent une résistance désespérée ; Pendant plusieurs heures, les Russes ne purent faire un seul pas en avant, malgré le fait que le tsar se dirigea vers les murs mêmes de la ville et les encouragea. Finalement, les Russes font irruption dans la ville par les toits des maisons. La bataille la plus chaude a éclaté près de la mosquée. Voyant leur défaite, 6 000 Tatars tentèrent de s'échapper de la ville, mais furent presque complètement exterminés. Seuls quelques-uns ont réussi à atteindre la forêt. À Kazan, aucun des défenseurs n'est resté en vie, car Ivan a ordonné que tous les hommes armés soient battus et que seuls les femmes et les enfants soient faits prisonniers. Le tsar donna à l'armée tous les trésors pris à Kazan, ainsi que tous les captifs, et ne prit pour lui que le tsar Ediger, les bannières et les canons de la ville. La nouvelle de la victoire de Kazan fit une impression indélébile sur ses contemporains. Depuis l’époque de Dmitri Donskoï, les armes russes n’ont pas remporté de victoire plus glorieuse. La simple pensée qu’après tant d’années de joug, le royaume tatar était enfin tombé, remplissait tous les cœurs d’une jubilation orageuse. Tout au long du chemin de retour de Nijni à Moscou, le tsar a été accueilli par des foules de gens criant. Pendant trois jours après le retour à Moscou, du 8 au 10 novembre, il y eut une fête au palais royal ; Pendant ce temps, Ivan a distribué des cadeaux d'une valeur de 48 000 roubles. *** Il ne fait aucun doute que 1552 fut l’heure la plus belle de tout le règne d’Ivan. S'il était mort cette année, après une brillante victoire, au milieu d'importantes réformes, la postérité aurait gardé un tout autre souvenir de cet homme complexe et controversé. Mais il régna encore trente ans et, avec de nombreux actes sombres, il éclipsa presque tous les souvenirs brillants des premières années de son règne. La discorde entre Ivan et son entourage est apparue pour la première fois en 1553. Cette année, Ivan est tombé malade de fièvre et, s'étant remis de son délire, a ordonné la rédaction d'un testament dans lequel il a déclaré son fils Dmitry, né l'année précédente, comme héritier. Mais lorsque les boyards se sont rassemblés dans la salle à manger royale pour prêter serment, beaucoup ont refusé de prêter serment. Le père d'Alexei Adashev a dit hardiment au souverain malade : « Nous sommes heureux de vous obéir, à vous et à votre fils, mais nous ne voulons pas servir les Zakharyins, qui dirigeront l'État au nom du bébé, et nous avons déjà expérimenté ce que les boyards la règle signifie. La dispute entre les boyards s'échauffa. Parmi ceux « qui ne voulaient pas prêter serment se trouvait le cousin du souverain, Vladimir Andreevich Staritsky, ce qui a ensuite donné au tsar une raison d'interpréter que le refus des boyards de prêter serment était dû à l'intention secrète d'élever Vladimir Andreevich au rang. le trône après sa mort. La dispute sur le serment a duré toute la journée et n'a pas été résolue. Finalement, tous les boyards, les uns après les autres, ont prêté allégeance, Vladimir Andreïevitch aussi. Il est difficile de décider : si certains avaient réellement l'intention d'élever Vladimir au trône en cas de mort du tsar, ou si l'entêtement des boyards venait de l'aversion pour les Zakharyins, de la peur de tomber sous leur pouvoir, et les boyards cherchaient seulement un moyen, en cas de mort d'Ivan, d'arranger les choses de manière à empêcher la domination de ses suryas. Il semblait à tout le monde très suspect qu'au moment où le tsar était mourant, Vladimir Andreïevitch distribuait des salaires à ses enfants boyards et tardait jusqu'à la dernière minute à prêter serment. Les boyards qui ne l'aimaient pas commencèrent à le soupçonner et ne lui permirent même pas de voir le souverain malade. Sylvester a défendu Vladimir et Ivan n'a vraiment pas aimé ça. Il n'a pas clairement manifesté son mécontentement, mais il ne fait aucun doute qu'après cela, Sylvestre a perdu une grande partie de son influence. En général, de tout ce que l'on sait de cet homme, on peut conclure que Sylvestre était un mari bien intentionné et strictement pieux, mais enclin aux bagatelles et obsessionnel. Ayant entrepris de contrôler la conscience et le comportement moral du jeune roi, il prenait apparemment souvent le mauvais ton, entrait dans des détails inutiles, se permettait d'insister et forçait plus d'une fois le roi à modifier sa décision. Cédant à lui au début, Ivan. Au fil du temps, il a commencé à être irrité et accablé par cette tutelle. Plus tard, Grozny écrivit à Kourbsky à propos de Sylvestre et d'Adashev : « Ils nous ont enlevé le pouvoir que nos ancêtres nous avaient donné de vous élever, boyards, selon notre volonté, mais ils ont tout mis sous leur pouvoir et le vôtre comme vous le souhaitiez ; ainsi cela a été fait ; vous avez établi une amitié les uns avec les autres afin de tout garder dans leur propre volonté ; ils ne nous ont rien demandé, comme si nous n'étions pas au monde, chaque arrangement et approbation ont été exécutés selon la volonté de ; eux et leurs conseillers. Ils considèrent cela inutile, mais ils inventeront au moins eux-mêmes quelque chose de gênant et de dépravé, donc tout est meilleur qu'eux dans toutes les choses petites et insignifiantes, avant de mettre des chaussures et avant de dormir, je n'avais pas de volonté, mais tout a été fait selon leur volonté. Qu'y a-t-il de déraisonnable ici si nous ne voulions pas rester en enfance, étant en parfaite raison ? S'étant libéré d'une maladie mortelle, Ivan décida de faire un pèlerinage au monastère Kirillov Belozersky. De nombreux événements importants sont également associés à ce voyage. Le premier fils d'Ivan, le bébé Dmitry, est mort dans un triste état. Au monastère de la Trinité, Ivan a rencontré Maxime le Grec et à Dmitrov, au monastère Pesnoshsky, avec un autre prisonnier, Vassian Toporkov, l'ancien évêque de Kolomna. Ivan, se souvenant que Toporkov était le favori de son père, se rendit dans sa cellule et demanda : « Comment dois-je régner pour maintenir mes nobles dans l'obéissance ? Vassian, selon Kurbsky, lui a murmuré la réponse suivante à l'oreille : « Si vous voulez être un autocrate, ne gardez pas avec vous un seul conseiller qui serait plus intelligent que vous, car vous êtes meilleur que tout le monde ; tu seras fort dans le royaume et tu auras tout entre tes mains. Si tu as avec toi des gens plus intelligents que toi, alors tu leur obéiras nécessairement. Ivan lui baisa la main et dit : « Si mon père était vivant, il ne m'aurait pas donné un tel dernier conseil ! Kourbski dit que tous les problèmes venaient du syllogisme satanique de Toporkov, c'est-à-dire d'un changement dans le comportement d'Ivan, mais ce n'est guère vrai. Le chroniqueur indique le début des troubles dans les événements survenus pendant la maladie d’Ivan, et il est peu probable qu’Ivan ait trouvé quelque chose de nouveau pour lui-même dans les mots de Toporkov. En lisant sa correspondance tardive avec Kurbsky, on peut voir que dès l'enfance Ivan a confirmé ses textes bibliques et exemples historiques préférés, et ils se résumaient tous à une seule chose - ils parlaient tous du pouvoir royal et de son origine divine, de l'ordre de l'État, des relations avec conseillers et sujets, sur les conséquences désastreuses de la discorde et de l'anarchie. Ivan le Terrible fut le premier des souverains de Moscou à voir et à ressentir vivement le roi en lui-même, au vrai sens biblique, en tant qu'oint de Dieu. Mais cette idée ne lui est pas apparue tout de suite : il doutait de ses capacités, souffrait d'abaissement de soi, s'adonnait à la soumission volontaire aux conseillers, comme à un sacrifice, et voyait en même temps qu'ils assumaient de plus en plus de responsabilités. ton autoritaire sur lui, en l'utilisant, et en même temps ils sont prêts à le vendre. Il n’est devenu autocratique que lorsqu’il a été complètement déçu par les gens et, en ce sens, les paroles de Toporkov, qui coïncidaient avec ses propres pensées les plus intimes, auraient dû être d’une grande importance. La lutte destructrice des passions dans l’âme d’Ivan avait déjà commencé, mais ses conséquences sont apparues plus tard. En 1556, l'armée de Moscou s'empare d'Astrakhan. L'ensemble du territoire du khanat d'Astrakhan et des steppes de la Volga jusqu'à la mer Caspienne fut annexé à la Russie. Les guerres de Kazan et d'Astrakhan ont inévitablement conduit à une guerre avec la Crimée, et entre-temps nouvelle guerre à l'ouest, qui attire progressivement toutes les forces de la Russie. En 1553, prend fin la trêve de 50 ans avec la Livonie, dont l'une des conditions était le paiement du tribut de Dorpat (Yuryev). Sous Vasily III et pendant l’enfance d’Ivan, ce tribut n’était pas payé par les chevaliers et c’est pourquoi, en 1554, les ambassadeurs de Livonie vinrent à Moscou pour renouveler le traité. Ivan le Terrible a ordonné de se souvenir d'elle et de recouvrer les arriérés pendant 50 ans. Les ambassadeurs ont promis de rembourser la dette dans un délai de trois ans. En 1557, les arriérés ne furent jamais payés et à partir de cette année-là commença la guerre de Livonie. Le succès qui accompagna les Russes à ses débuts dépassa toutes les attentes. En mai 1558, Narva fut prise. Le mois prochain - Neuhaus. En juillet, Dorpat capitula, séduit par les conditions favorables que lui offraient les gouverneurs russes. À l’automne, plus de 20 villes avaient acquis la citoyenneté russe. Certains habitants de Revel ont continué à se défendre et, en 1559, se sont tournés vers le roi danois pour lui demander de les accepter comme citoyenneté. Le maître livonien Ketler suivit leur exemple et conclut à l'automne 1559 une alliance avec le roi polonais Sigismond Auguste. Les Livoniens donnèrent 9 volosts à la Pologne à condition que le roi les assiste contre la Russie. En 1560, il devint clair qu’au lieu d’une Livonie faible, la Russie serait confrontée à une guerre avec le Danemark, la Pologne et peut-être la Suède. La rupture du tsar avec Sylvestre et Adashev remonte à cette époque. Déjà auparavant, Ivan avait agi de manière autocratique à plusieurs reprises, contrairement aux conseils de Sylvestre. Il convainquit le tsar de poursuivre la guerre à l'Est et de couronner son action par la conquête de la Crimée. Ivan se tourna plutôt vers les États baltes. Tout au long de la guerre de Livonie, Sylvestre fut son farouche adversaire et, dans sa quête pour arrêter le tsar, ne put se retenir. "Que moi, la reine ou les enfants tombions malades", écrivit plus tard Grozny à Kourbski, "tout cela, selon vous, était la punition de Dieu pour notre désobéissance à votre égard." Pour Ivan, dont l'âge approchait déjà de 30 ans, les reproches de Sylvester devenaient totalement insupportables, et il n'était pas difficile pour les ennemis de se disputer complètement entre eux. La rupture eut lieu à l'automne 1559 lors du retour du tsar avec la tsarine Anastasia malade de Mozhaisk à Moscou. Sa situation est sombre et peu claire. Ivan, dans une lettre à Kurbsky, en parle en passant. Il est évident que cette fois, Sylvester et Adashev se sont affrontés avec Anastasia elle-même. « Pour un petit mot de sa part, elle leur a paru désagréable », écrit Grozny, « pour un petit mot de sa part, ils se sont mis en colère ». Ce qui se cache derrière cette phrase est inconnu, mais au printemps 1560, nous voyons déjà Adashev en exil honorable avec l'armée partant pour la Livonie. Au même moment, Sylvestre se retira volontairement au monastère Kirillov Belozersky. La réconciliation avec eux était encore possible, même si ce n'était une circonstance fatale : en août 1560, l'épouse bien-aimée d'Ivan, Anastasia Romanovna, mourut, et avec sa mort, ceux qui ne l'aimaient pas de son vivant devinrent complètement haïs. Les ennemis, parmi lesquels le Shurya du tsar Zakharya jouait un rôle de premier plan, s'empressèrent de détruire enfin leurs anciens favoris. La même année, un procès a eu lieu contre Adashev et Sylvester, accusés sans discernement, sans même avoir été convoqués à Moscou pour justification. Kurbsky dit qu'ils ont été accusés d'avoir empoisonné Anastasia, mais ce n'est guère vrai. Grozny lui-même ne mentionne pas un mot à ce sujet, mais dit seulement : « Après avoir découvert la trahison du chien Alexei Adashev et de tous ses conseillers, nous les avons punis avec miséricorde : nous n'avons exécuté personne avec la peine de mort, mais les avons envoyés à différents endroits. . Pop Sylvestre, voyant ses conseillers en disgrâce, Il est parti de son plein gré, et nous l'avons laissé partir, non pas parce que nous avions honte de lui, mais parce que nous ne voulions pas le juger ici : je veux le juger éternellement. la vie, devant l’agneau de Dieu; Il ne voit pas nos visages.» Sylvester est allé dans un monastère à Solovki et on ne sait rien de son sort ultérieur. Adashev a été emprisonné à Dorpat, où il est décédé deux mois plus tard des suites de la fièvre. Ivan a traité beaucoup plus durement les parents et amis d’Adashev. En 1561, le frère d'Alexei Adashev, Danilo, avec son fils de 12 ans, son beau-père Turov, trois frères de l'épouse d'Alexei, Satin, le parent d'Adashev, Ivan Shishkin, avec sa femme et ses enfants, et une noble veuve Maria, une amie d'Adashev, et ses cinq fils ont été exécutés. *** Le « conseil élu » a pris fin. Les favoris du tsar étaient le boyard Alexei Basmanov, son fils Fiodor, le prince Afanasy Vyazemsky, Vasily Gryaznoy et l'archimandrite Chudov Levkiy. Le mode de vie d'Ivan a également radicalement changé. Huit jours seulement après la mort d’Anastasia, le tsar annonça son intention de se remarier et commença à courtiser la sœur du roi de Pologne. Ivan a soudainement découvert un amour pour les fêtes et le plaisir, qui était au début d'une nature tout à fait décente. Mais peu à peu, les nouveaux favoris prirent de plus en plus de ton, l'amusement se transforma en émeute, les pitreries devinrent obscènes. Une condition indispensable était de s'enivrer jusqu'à l'insensibilité ; ceux qui buvaient peu se faisaient verser du vin sur la tête. La débauche la plus effrénée devint bientôt monnaie courante. Ils soupçonnaient même qu'Ivan se livrait à la sodomie avec Fiodor Basmanov. L'un des boyards, Dmitri Ovchina-Obolensky, a reproché à son favori: "Moi et mes ancêtres avons toujours servi le souverain avec bénéfice", a-t-il déclaré, "et vous servez avec une vile sodomie". Basmanov s'est plaint au tsar. Ivan invita affectueusement Ovchina à table et lui tendit une grande coupe de vin avec l'ordre de la boire d'un trait. La peau de mouton ne pouvait même pas en boire la moitié. "C'est ça", dit Ivan, "tu souhaites du bien à ton souverain ! Si tu ne veux pas boire, va à la cave, il y a diverses boissons là-bas, et tu boiras à ma santé là-bas." Ovchina fut emmené à la cave et y fut étranglé, et le roi, comme s'il ne savait rien, envoya le lendemain chez Ovchina pour l'inviter chez lui et fut amusé par la réponse de sa femme qui, ne sachant pas ce qui était arrivé à son mari, répondit qu'il l'était encore. Hier, je suis allée voir l'Empereur. C'est l'histoire de Guagnini. Kurbsky écrit qu'Ovchina a été poignardée à mort. Un autre boyard, Mikhaïl Repnine, un homme calme, n'a pas permis au tsar de mettre un masque de bouffon pendant qu'Ivan ivre s'amusait avec ses favoris. Le tsar ordonna de l'expulser et, quelque temps plus tard, il fut tué (selon Kurbsky, directement dans l'église). Cette même nuit, le boyard Yuri Kashin, qui se rendait à l'église pour matines, a été tué. (Kurbsky écrit qu'il a également été poignardé à mort sous le porche de l'église.) Les exils et les exécutions ont progressivement frappé tous les boyards de l'ancien cercle d'Adashev. Dmitri Kurlyatev, avec sa femme et ses enfants, fut exilé au monastère de Kargopol Chelm (en 1563). Après un certain temps, le roi se souvint de lui et ordonna de le tuer ainsi que toute sa famille. Le héros de la campagne de Kazan, le prince Mikhaïl Vorotynski, avec sa femme, son fils et sa fille, a été exilé à Beloozero. Mais Ivan se montra plus miséricordieux envers lui, ordonna de le soigner et le relâcha ensuite. Depuis l'échec du mariage avec la sœur de Sigismond, Ivan a commencé à chercher une épouse ailleurs. Il fut informé que l'un des plus nobles princes circassiens, Temryuk, avait une belle fille. Ivan a ordonné de l'amener à Moscou. Il aimait la fille, elle fut baptisée, nommée Maria, et le 21 août 1561, Ivan l'épousa. Selon les contemporains, tout comme Anastasia, Maria avait une grande influence sur le roi, mais d'une manière complètement différente. De nature, dotée d'un caractère sauvage et d'une âme cruelle, elle attise encore davantage la haine et la suspicion dans le cœur du roi. Son frère Mikhaïl, débridé et dépravé, est devenu le nouveau favori d'Ivan. *** Pendant ce temps, la guerre de Livonie se poursuivait. En 1560, Fellin fut pris. La même année, l'évêque d'Ezel vend ses biens au Danemark. En 1561, les Révéliens se cédèrent à la Suède et le maître livonien Ketler prêta allégeance à la Pologne. Selon les termes de l'accord, l'Ordre fut liquidé, Ketler se maria et reçut le titre de duc de Courlande. Sigismond-August a commencé à exiger d'Ivan qu'il retire ses troupes de Livonie, ce à quoi il ne pouvait bien sûr pas accepter. En septembre 1561, les Russes battent les Lituaniens devant Pernau et ravagent Tarvast. Au début de 1563, Ivan lui-même, avec une grande armée et de l'artillerie, se dirigea vers la frontière lituanienne. Le but de la campagne était Polotsk. Le 31 janvier, la ville est assiégée, le 7 février, le fort est pris et le 15 février, après que 300 brasses du mur ont été incendiées, la ville se rend. Ivan est entré dans la forteresse, s'est proclamé prince de Polotsk et a miséricordieusement libéré les Polonais, au nombre de cinq cents personnes avec leurs femmes et leurs enfants, en leur donnant des manteaux de fourrure de zibeline, mais a volé le gouverneur et l'évêque de Polotsk et les a envoyés à Moscou comme prisonniers avec d'autres Lituaniens. . Le roi ordonna que tous les Juifs et leurs familles soient noyés dans la rivière et que les moines bernardins soient tués. Toutes les églises latines furent détruites. Le tsar revint à Moscou aussi solennellement que près de Kazan. La guerre continuait, mais elle avançait maintenant lentement. Les affaires intérieures ont commencé à occuper beaucoup plus Ivan. Les soupçons du tsar à l'égard de ses boyards augmentaient chaque année et finissaient par se transformer en une sorte de maladie maniaque. De nombreux boyards ont reçu des documents dans lesquels ils promettaient de ne pas déménager en Lituanie ou dans d'autres États. D'autres devaient se porter garants des personnes douteuses et les tiers devaient se porter garants eux-mêmes. Chaque évasion aboutissait à l’exécution et à la disgrâce des proches du traître. Malgré ces mesures, les évasions se sont poursuivies. Mais surtout, la fuite du prince Kourbski a affecté Ivan. Ce boyard, l'un des membres les plus talentueux et les plus influents du cercle d'Adashev, commandant une armée en Livonie fin 1563, s'enfuit de Dorpat vers Volmar, alors occupée par les Lituaniens, et passa aux côtés du roi Sigismond, qui le reçut gentiment, lui donna le domaine de Kovel et d'autres domaines. Kourbsky était l'une des personnes les plus instruites et les plus instruites de son temps, non inférieure à cet égard à Ivan lui-même. Après avoir fui, Kurbsky entra dans un duel verbal avec Ivan, lui envoyant son message. Ivan, par nature, ne pouvait s'empêcher de répondre. La correspondance commença. Elle est précieuse pour l’histoire car elle révèle le lien entre de nombreux phénomènes historiques. Il est difficile de dire avec certitude si l’introduction de l’oprichnina était une conséquence de la trahison de Kourbski. C’est plutôt le résultat des réflexions longues et douloureuses du tsar sur les mêmes vieux sujets : sur la nature exclusive et divine de son pouvoir et sur la corruption des boyards rusés. Dans tout ce qu'Ivan a fait après 1564, il est difficile de voir un sens précis, mais le travail sophistiqué d'une pensée malade et d'une âme malade est visible. Peut-être que Grozny a réfléchi longtemps à ses actions, mais il l'a fait seul, sans consulter personne, de sorte que pour tout le monde autour d'eux, ils étaient une surprise totale . Cela a continué - tout le monde voyait ce que faisait le roi, mais peu comprenaient quel objectif il poursuivait. Il semble qu'il ait emporté ce secret avec lui. Extérieurement, tout ressemblait à ceci. Fin 1564, le tsar ordonna de rassembler à Moscou les nobles, les enfants des boyards et les clercs des villes, en les choisissant par leur nom ; était censé arriver avec leurs femmes et leurs enfants. Une rumeur se répandit selon laquelle le roi allait se rendre vers une destination inconnue. Ivan l'a annoncé à son entourage : il a pris conscience que beaucoup ne le tolèrent pas, ne veulent pas que lui et ses héritiers règnent et complotent contre sa vie ; c'est pourquoi il a l'intention d'abdiquer le trône et de transférer le gouvernement de la terre entière. On dit qu'avec ces mots, Ivan déposa sa couronne, son bâton et ses vêtements royaux. Le lendemain, des icônes de toutes les églises et monastères furent apportées à Ivan. Ivan le Terrible s'inclina devant eux, les embrassa, reçut une bénédiction spirituelle, puis passa plusieurs jours et nuits à visiter les églises. Enfin, le 3 décembre, de nombreux traîneaux arrivèrent au Kremlin ; Ils commencèrent à sortir du palais toutes sortes d'objets de valeur et à les ranger : icônes, croix, vêtements, et chargeèrent tout le trésor. Tous les nobles et les enfants boyards arrivant des villes reçurent l'ordre de se préparer pour le voyage avec le tsar. Certains boyards et nobles de Moscou furent choisis pour accompagner le tsar, ainsi que leurs femmes et leurs enfants. Il a été ordonné que la messe soit célébrée pour le métropolite Athanase dans la cathédrale de l'Assomption. Après avoir servi la liturgie en présence de tous les boyards, le tsar accepta la bénédiction du métropolitain et permit aux boyards de lui baiser la main ; puis il s'assit dans le traîneau avec la reine et ses deux fils. Ses favoris l'accompagnaient : Alexeï Basmanov, Mikhaïl Saltykov, le prince Afanasy Viazemsky, Ivan Chobotov, des commis et des courtisans sélectionnés. Une foule armée de nobles élus et d'enfants boyards les accompagnait. Tout le monde à Moscou était perplexe. Ni le métropolite ni les saints, alors rassemblés dans la capitale, n'osèrent demander une explication au tsar. En raison du dégel, le tsar est resté dans le village de Kolomenskoïe pendant deux semaines, puis s'est déplacé avec tout le train de bagages jusqu'au village de Taininskoye, et de là, via le monastère de la Trinité, il est arrivé à Aleksandrovskaya Sloboda. Le 3 janvier, Konstantin Polivanov est venu de lui dans la capitale avec une lettre au métropolitain. Ivan a déclaré qu'il avait jeté sa colère sur ses pèlerins, archevêques, évêques et tout le clergé, sur les boyards, les okolnichy, le majordome, le trésorier, l'écuyer, les clercs, les enfants boyards, les clercs ; il a rappelé les abus, les détournements du trésor et les pertes qu'ils ont causés à l'État pendant son enfance ; il s'est plaint du fait que les boyards et le gouverneur ont emporté les terres du souverain pour eux-mêmes, leurs parents et amis, accumulé de grandes richesses, des domaines, des domaines. , ne se souciait pas du souverain et de l'État, opprimait les chrétiens , fuyait le service, et quand le tsar, dit-on dans la lettre, veut punir ses boyards, nobles, serviteurs et commis, archevêques et évêques défendent le coupable; eux, avec les boyards, les nobles et les fonctionnaires, les couvrent devant le souverain. C'est pourquoi le souverain, par grande pitié, ne veut plus tolérer leurs actes de trahison et part s'installer là où le Seigneur Dieu l'instruira. Le messager apporta une autre lettre du tsar aux invités, aux marchands et à tous les habitants de Moscou. Le souverain y écrivait pour que le peuple de Moscou ne doute pas du tout : le tsar n'avait ni colère ni honte contre lui. Lors de la lecture de ces lettres, des sanglots et des cris se firent entendre entre les boyards et le peuple. Tout le monde a commencé à supplier le métropolite et les évêques d'aller à la colonie et de battre le souverain avec leur front pour qu'il ne quitte pas l'État. Dans le même temps, les gens ordinaires criaient au souverain de revenir dans le royaume pour le défendre des loups et des prédateurs, mais ils ne défendaient pas les traîtres et les scélérats de l'État et les détruiraient eux-mêmes. Le clergé et les boyards sont apparus à Aleksandrovskaya Sloboda et ont annoncé à Ivan une décision générale, un plaidoyer commun : qu'il gouverne à sa guise, si seulement il remettait le pouvoir entre ses mains. Ivan a accepté leur pétition avec l'idée qu'il devrait déshonorer tous les traîtres et désobéissants, mettre leurs biens au trésor et établir une oprichnina pour lui-même dans son État : rendre la cour et toute sa vie quotidienne spéciales ; boyards, okolnichi, majordomes, trésoriers, commis, toutes sortes de commis, nobles, enfants boyards, intendants, notaires et locataires pour en nommer des spéciaux ; dans les cours - Sytny, Kormovy et Khlebny - nommez des gardiens spéciaux des clés ; Enfin, désignez-vous des archers spéciaux. On désignait les villes et les volosts, dont les revenus étaient destinés à l'usage du souverain ; de ces mêmes revenus provenaient les salaires des boyards, des nobles et de toutes sortes de gens de cour qui seraient dans l'oprichnina. Ivan a annoncé son désir de rassembler 1000 princes, nobles et enfants de boyards, de cours et de policiers et de leur distribuer des domaines dans les villes qui étaient incluses dans l'oprichnina, et les propriétaires fonciers patrimoniaux et les propriétaires fonciers qui n'étaient pas dans l'oprichnina devaient en être expulsés. villes et leur donna des terres dans d'autres villes. Également à « Moscou même », certaines rues et colonies ont été intégrées à l'oprichnina, et seuls les boyards, nobles et employés sélectionnés pour l'oprichnina ont été autorisés à y vivre, et les anciens habitants ont été chargés de déménager dans d'autres rues. L'État de Moscou, l'armée, la cour, le conseil et toutes sortes d'affaires du zemstvo furent ordonnés par Grozny de prendre en charge ses boyards, le prince Ivan Volsky et le prince Ivan Mstislavsky, ainsi que les autres, qu'il ordonna d'être en charge. la zemchtchina. Il ordonna aux commis de suivre leurs ordres et de mener leurs affaires à l'ancienne. Pour son ascension, Ivan l'a condamné à prendre 100 000 roubles sur l'ordre du zemstvo ; et quels boyards, gouverneurs et fonctionnaires méritent la peine de mort ou la disgrâce pour grande trahison, leurs biens leur seront retirés au trésor. Le 2 février, le tsar arrive à Moscou et comparaît devant le clergé, les boyards, les nobles et les fonctionnaires. Ils le reconnaissaient à peine : il avait vieilli, son regard devenait agité et vif, presque tous les cheveux de sa tête et de sa barbe étaient sortis ; Visiblement, le roi passa deux mois d'absence dans un état d'esprit épouvantable, ne sachant pas comment se terminerait son entreprise. Le lendemain, le prince Alexandre Gorbaty et son fils Peter, deux Khovrins, le prince Sukhoi-Kashin, le prince Dmitry Shevyrev et le prince Peter Gorensky ont été capturés et exécutés pour leurs crimes antérieurs. La création de l'oprichnina a commencé. Tout d'abord, Ivan lui-même, en tant que premier garde, s'est empressé de quitter l'ordre cérémonial et convenable de la vie du souverain établi par son père et son grand-père, a quitté la porte héréditaire de son Kremlin, s'est installé dans une nouvelle cour fortifiée, qu'il a ordonné de construire pour lui-même quelque part parmi son oprichnina entre Arbat et Nikitskaya, ordonna en même temps à ses boyards et nobles oprichnina de s'ouvrir des cours dans l'Alexandrovskaya Sloboda, où ils devaient vivre, et également de construire des bâtiments gouvernementaux destinés à gouverner l'oprichnina Bientôt, il s'y installa lui-même et commença à s'installer à Moscou pour venir "pas pour un bon moment". Les favoris recrutèrent des nobles et des enfants boyards dans l'oprichnina, et au lieu de 1 000 personnes, il y en eut bientôt 6 000. On leur donna des domaines et des domaines retirés aux propriétaires précédents, qui durent subir la ruine et renaître de leurs cendres. Non seulement leurs terres leur furent enlevées, mais même leurs maisons et tous leurs biens meubles ; Il arrivait qu'en hiver, ils soient envoyés à pied vers des terres vides. Il y avait plus de 12 000 familles malheureuses ; beaucoup sont morts en cours de route. Les nouveaux propriétaires fonciers, comptant sur la miséricorde particulière du roi, se livrèrent à l'arbitraire à l'égard des paysans vivant sur leurs terres et les mirent bientôt dans une situation si misérable qu'il semblait que l'ennemi avait visité ces terres. Les oprichniki ont prêté au tsar un serment spécial, par lequel ils étaient obligés non seulement de rapporter tout ce qu'ils avaient entendu de mal sur le tsar, mais aussi de ne pas avoir de communication amicale, de ne pas manger ni boire avec le peuple zemstvo. Ils furent même accusés, comme le disent les chroniqueurs, de violer, d'exécuter les zemstvo et de piller leurs maisons. Les contemporains étrangers écrivent que le symbole des gardes était l'image d'une tête de chien et d'un balai, signe qu'ils mordaient comme des chiens, protégeant la santé royale et chassant tous les méchants. Ivan fonda une sorte de monastère dans son Alexandrovskaya Sloboda, sélectionna 300 gardes, leur mit des robes noires sur des caftans brodés d'or et des tafyas, ou chapeaux, sur la tête ; il se faisait appeler abbé, nomma Viazemsky cellérier, Malyuta Skuratov sacristain, il composa lui-même une charte monastique pour les frères, et lui et ses fils allèrent personnellement sonner le clocher. A midi, tout le monde devait se lever et se rendre chez un long hibou de minuit. Chaque jour à quatre heures du matin, à la cloche royale, tous les frères se réunissaient aux matines pour le service divin. Cela a duré de quatre à sept heures du matin. Ivan le Terrible lui-même s'inclina si diligemment que des bosses se formèrent sur son front. A huit heures, ils allèrent à la messe. Tous les frères dînèrent au réfectoire. Ivan, en tant qu'abbé, ne s'asseyait pas à table avec eux, lisait devant tout le monde la vie du saint, dont la mémoire était célébrée ce jour-là, et dînait ensuite seul. Tout le monde a mangé et bu à sa faim. Souvent, après le dîner, Ivan allait torturer et tourmenter les déshonorés. Les contemporains disent qu'il riait constamment aux éclats en regardant les tourments de ses victimes. A l'heure dite, les vêpres étaient servies, puis les frères se rassemblaient pour le repas du soir, les complies étaient servies et le roi se couchait. Guagnini raconte les sombres rumeurs qui circulaient sur la débauche du roi ; ils ont dit que les gardes avaient kidnappé des filles pour lui et femme mariée , et le mari devait encore se réjouir si sa femme revenait vivante. Ils ont raconté qu'après avoir pris la femme d'un employé et avoir appris qu'il prenait cela comme une insulte, Ivan le Terrible avait ordonné que la femme violée soit pendue au seuil de sa maison. Un autre employé a fait pendre sa femme juste au-dessus de sa table. La manière dont Ivan a traité les boyards indésirables témoigne de son esprit malade et pervers. Le Terrible accusa son vieil écuyer Chelyadin de vouloir le renverser du trône et devenir lui-même roi. Ivan a appelé le marié, lui a ordonné de s'habiller en tenue royale, l'a assis sur le trône, il a lui-même commencé à s'incliner jusqu'à terre et à dire : « Bonjour, souverain de toute la Russie ! Maintenant, vous avez reçu ce que vous vouliez ; C'est moi qui t'ai rendu souverain, mais moi, j'ai le pouvoir de te renverser du trône. » Avec ces mots, il plongea un couteau dans le cœur du boyard et ordonna que son corps soit jeté aux chiens. Puis sa femme âgée a été tuée. Sans s'arrêter là, Ivan ordonna de torturer de nombreux nobles accusés de complicité avec l'écuyer. Ensuite, le prince Ivan Kurakin et le prince Dmitry Ryapolovsky ont été exécutés. Le prince Semyon de Rostov, qui était gouverneur de Nijni Novgorod, fut décapité par des gardes sur les rives de la Volga et son cadavre fut noyé dans la rivière. Au même moment, deux autres princes de Rostov furent exécutés - Vasily et Andrei. Le célèbre commandant, le prince Piotr Shchenyatev, envisagea de se réfugier dans un monastère pour échapper à la mort. Les gardes l'ont emmené dans sa cellule, ils lui ont incendié une poêle à frire, lui ont enfoncé des aiguilles sous les ongles et l'ont finalement tué. Les gardes ont coupé en morceaux Tioutine, le trésorier du souverain, ainsi que sa femme, ses deux fils et ses deux filles. Cette exécution a été réalisée par le frère de la reine, Mikhaïl Cherkasski. Beaucoup ont été tués sans aucun procès, en plein jour. Chaque jour, cinq à six cadavres étaient retrouvés dans les rues de Moscou. Sur ordre du tsar, les gardes ont également saisi les épouses de personnes en disgrâce, les ont violées, sont entrés par effraction dans des domaines, ont incendié des maisons, torturé et tué des paysans, déshabillé les filles et, par moquerie, les ont forcées à attraper des poulets, puis leur ont tiré dessus. . De nombreuses femmes se sont suicidées par honte. La Zemshchina était comme un pays étranger conquis, livré à la tyrannie des conquérants. A cette époque, Ivan le Terrible devait entrer en conflit avec les autorités spirituelles. En 1566, le métropolite Afanasy se retira au monastère Chudov. Il fallait en élire un nouveau. Ensuite, le tsar a proposé à l'abbé Philippe d'être le métropolite de Solovetsky. Le clergé et les boyards ont déclaré à l'unanimité qu'il n'y avait plus de personne digne. Devenu métropolitain, Philippe n'avait pas peur d'élever la voix contre l'oprichnina et commença de temps en temps à reprocher au tsar ses crimes. Cela poussa Ivan dans une colère folle. En 1568, Philippe fut déposé, accusé de nombreux péchés, entre autres de magie, et emprisonné dans le monastère de Saint-Nicolas le Vieux. Pour ennuyer davantage le prisonnier, Ivan a ordonné que la tête de son neveu soit coupée, cousue dans un sac en cuir et apportée à Philippe. Au début de 1569, après le procès de Filipp, Ivan se suicide avec son cousin Vladimir Andreevich Staritsky. Le tsar l'a attiré, lui et sa femme, à Alexandrovskaya Sloboda et les a tués tous les deux. Suite à cela, la mère de Vladimir, la religieuse Evdokia, s'est noyée à Sheksna, près du monastère de Goritsky. Le même sort est arrivé à la religieuse Juliania, la veuve du frère d'Ivanov, Yuri, à la religieuse Maria, également de famille noble, et avec eux douze personnes. En septembre 1569, la seconde épouse du tsar, Maria Temryukovna, mourut subitement. Une rumeur s'est immédiatement répandue selon laquelle elle avait été empoisonnée. Ivan fut, semble-t-il, le premier à croire en lui et, à partir de ce moment, il commença à craindre sérieusement pour sa vie. Il écrivit à la reine Elizabeth d'Angleterre que des traîtres conspiraient contre lui, conspiraient avec des voisins qui lui étaient hostiles et voulaient l'exterminer ainsi que toute sa famille. Ivan a demandé l'asile en Angleterre. Elizabeth a répondu que le tsar de Moscou pouvait venir en Angleterre et y vivre aussi longtemps qu'il le souhaitait par ses propres moyens, en observant les rituels de l'Église orthodoxe. Mais Grozny avait quelque chose de complètement différent en tête. À l'été 1569, un certain Pierre, originaire de Volyn, vint voir le roi et rapporta que les Novgorodiens voulaient se rendre au roi polonais, qu'ils avaient déjà écrit une lettre à ce sujet et l'avaient placée dans la cathédrale Sainte-Sophie. derrière l'image de la Mère de Dieu. Ivan envoya un homme de confiance à Novgorod avec le Volynien, qui trouva le document derrière l'image et l'apporta au roi. Les signatures – de l’archevêque Pimen et d’autres personnalités – se sont révélées authentiques. On dit que ce Pierre, un vagabond puni par les Novgorodiens, par désir de se venger d'eux, a lui-même rédigé une lettre et signé avec une habileté inhabituelle pour l'archevêque et d'autres citadins. À Novgorod, on attendait avec crainte le châtiment ; tout le monde savait à quel point le roi était en colère, mais ce qui s'est passé a dépassé les attentes les plus sombres. En décembre 1569, Ivan partit en campagne vers le nord. Avec lui se trouvaient tous les gardes et de nombreux enfants boyards. Le pogrom a commencé à la frontière des possessions de Tver. Les gardes ont fait irruption à Kline et ont tué de nombreuses personnes sans discernement. Sur le chemin de Tver, le tsar a envoyé Malyuta Skuratov au monastère de Tver Otroch, où le métropolite déchu Philippe a été emprisonné. Malyuta a étranglé le vieil homme de ses propres mains. En approchant de Tver, le roi ordonna de l'encercler de tous côtés et s'installa lui-même dans l'un des monastères les plus proches. Le premier jour, les gardes pillèrent tout le clergé, à commencer par l'évêque. Puis, deux jours plus tard, ils sont de nouveau entrés par effraction dans la ville, ont commencé à s'introduire dans les maisons, à briser toutes sortes d'ustensiles ménagers, à abattre les portails, les portes, les fenêtres, à prendre toutes sortes d'articles ménagers et de marchandises marchandes - cire, lin, cuir, etc. ., en les mettant en tas et en les brûlant. Le cinquième jour, le message est parvenu aux résidents eux-mêmes. Les gardes se mirent à battre tout le monde : hommes, femmes, bébés ; ils brûlèrent les uns au feu, déchirèrent les autres avec des pinces et jetèrent les cadavres dans la Volga. Les prisonniers de Polotsk et les Allemands emmenés de Livonie ont été traînés à terre, en présence du tsar, ils ont été coupés en morceaux et jetés sur la glace. La même chose s'est produite à Torzhok. Le mémorial d’Ivan fait état de 1 490 chrétiens orthodoxes tués là-bas. En plus d'eux, ils ont tué tous les Allemands et Tatars de Crimée capturés dans les tours. De Torzhok, Ivan se rendit à Vyshny Volochek, Valdai, Yazhelbitsy. Des deux côtés de la route, les gardes se sont dispersés dans les villages, tuant les gens et détruisant leurs maisons. Avant même qu'Ivan n'arrive à Novgorod, son régiment avancé y est arrivé. Sur ordre du roi, ils encerclèrent immédiatement la ville de tous côtés afin que personne ne puisse en sortir. Ensuite, ils ont saisi le clergé des monastères et des églises environnantes, les ont enchaînés avec des fers et les ont envoyés à Gorodishche pour que justice soit faite ; Chaque jour, ils les battaient à droite, exigeant à chacun 20 roubles de Novgorod, comme pour une rançon, et cela a duré cinq jours. Les nobles et les enfants des boyards, appartenant à l'oprichnina, appelaient à Detinets les habitants et les marchands les plus notables, ainsi que les fonctionnaires, les enchaînaient et les remettaient aux huissiers, et fermaient leurs maisons et leurs propriétés. Cela fut fait début janvier 1570. Le vendredi 6 janvier au soir, Grozny arriva à Gorodishche avec le reste de l'armée et 150 () archers moscovites. Le lendemain, l'ordre fut donné de tuer à coups de bâtons tous les abbés et moines qui se tenaient à droite, et de porter leurs corps aux cimetières, chacun dans son monastère. Le dimanche 8 janvier, le roi fit savoir qu'il viendrait à Sainte-Sophie pour la messe. L'archevêque Pimen avec toute la cathédrale, avec des croix et des icônes, l'a rencontré sur le pont Volkhov. Mais le roi n'embrassa pas la croix, mais dit : « Toi, malfaiteur, tu ne tiens pas dans ta main une croix qui donne la vie, mais une arme, et avec cette arme tu veux blesser notre cœur. Et sans s'approcher de la croix, il ordonna de servir la messe à l'archevêque. Après avoir servi la messe, Gryazny et tous ses gens se sont rendus à la salle à manger, mais à peine s'étaient-ils assis à table et avaient-ils goûté la nourriture qu'il a soudainement crié. C'était un signe conventionnel. Les gardes attrapèrent l'archevêque Pimen et se précipitèrent pour piller le trésor de son seigneur. Le majordome Saltykov et le confesseur royal Eustathe avec les boyards royaux prirent possession de la sacristie de l'église Sainte-Sophie, et de là ils se rendirent dans tous les monastères et églises pour emporter le trésor et les ustensiles de l'église au profit du roi. . Ivan lui-même se rendit à Gorodishche et là commença le procès des Novgorodiens arrêtés avant son arrivée. Il s'agissait des seigneurs boyards, des enfants des boyards de Novgorod, des élus et commis de la ville et des marchands les plus distingués. Leurs femmes et leurs enfants étaient amenés avec eux. Après avoir rassemblé toute cette foule devant lui, Ivan ordonna à ses enfants boyards de les déshabiller et de les tourmenter avec des tourments « impénétrables », comme dit un contemporain, entre autres, de les enflammer avec une composition qu'il a inventée, qu'il appelé « feu ». Ensuite, il a ordonné que les personnes épuisées et brûlées soient attachées à l'arrière du traîneau, conduites rapidement à Novgorod, traînées sur le sol gelé et jetées dans Volkhov depuis le pont. Leurs femmes et leurs enfants étaient portés derrière eux ; les femmes avaient les bras et les jambes attachés, les bébés y étaient attachés et jetés sous cette forme dans le Volkhov ; Les serviteurs du roi chevauchaient le long de la rivière avec des crochets et des haches et achevaient ceux qui faisaient surface. Cela a été fait quotidiennement pendant cinq semaines. Après la fin du procès et des représailles, Ivan a commencé à voyager autour de Novgorod jusqu'aux monastères et... là, il ordonna le pillage des cellules et des locaux de service, le brûlage du pain dans les greniers et les meules, et l'abattage du bétail. De retour des monastères, il ordonna de voler les marchandises et de détruire les granges et les magasins dans tout Novgorod, dans les galeries marchandes et les rues. Puis il commença à parcourir les banlieues, ordonna de piller toutes les maisons, tous les habitants sans exception, hommes et femmes, de briser les cours et les hôtels particuliers, de couper les fenêtres et les portails. En même temps, des foules armées étaient envoyées dans les quatre directions, à Novgorod Piatina, dans les camps et volosts, à 200 et 250 milles de distance, avec l'ordre de dévaster et de piller partout. Toute cette débâcle a duré six semaines. Finalement, le matin du 13 février, Grozny a ordonné de sélectionner dans chaque rue à la meilleure personne et pose-le devant toi. Ils se tenaient devant lui, émerveillés, épuisés, tristes, comme des morts. Mais le roi les regarda avec un œil miséricordieux et doux et dit : « Habitants de Veliky Novgorod qui sont encore en vie ! Priez le Seigneur Dieu, sa Très Pure Mère et tous les saints pour notre pieux état royal, pour mes fidèles enfants, les princes Ivan et Fiodor... et Dieu jugera mon traître commun et le vôtre, Vladyka Pimen, ses mauvais conseillers et les personnes partageant les mêmes idées : tout ce sang leur sera extorqué. Le même jour, Ivan quitta Novgorod par la route de Pskov ; L'évêque Pimen et les nobles de Novgorod, dont le cas n'avait pas encore été tranché, furent envoyés à Alexandrovskaya Sloboda. Le nombre d'habitants exterminés a reçu des noms différents selon les contemporains. Dans le mémorial d’Ivan, 1 505 personnes de Novgorod sont enregistrées en silence. Guagnini affiche le nombre 2770, sauf pour les femmes et les gens ordinaires. Mais l'« histoire » de Novgorod dit que le tsar noyait 1 000 personnes par jour et, en de rares occasions, 500. Taube et Kruse évaluent le nombre total de victimes à 15 000 personnes, Kourbski encore plus. Les conséquences du pogrom ont longtemps affecté Novgorod. La destruction des réserves de céréales et du bétail a provoqué une famine et des maladies terribles non seulement dans la ville, mais aussi dans ses environs ; on en est arrivé au point où les gens se mangeaient les uns les autres et arrachaient les morts de leurs tombes. Tout au long de l'été 1570, ils transportèrent les morts en tas dans l'église de la Nativité de Pole et les enterrèrent avec les corps de ceux qui s'étaient noyés et de ceux qui avaient flotté à la surface. La Chronique de Pskov porte le nombre total de morts à 60 000. De Novgorod, Ivan se rendit à Pskov. Les Pskovites ont avoué, ont communié et se sont préparés à la mort. Lorsqu'Ivan le Terrible entra dans la ville, tous les habitants le saluèrent avec du pain et du sel et, voyant le roi, tombèrent la face contre terre. Mais on dit que le saint fou Nikolai a eu le plus grand effet sur le tsar. Au lieu de pain et de sel, il apporta à Ivan un morceau viande crue. « Je suis chrétien et je ne mange pas de viande pendant le Carême », a déclaré Ivan. "Tu fais pire", lui répondit Nikola, "tu manges de la chair humaine." Selon d'autres nouvelles, le saint fou lui aurait prédit des ennuis s'il commençait à faire rage à Pskov, et après cela, le cheval préféré d'Ivan mourut. Cela a eu un tel effet sur le roi qu'il n'a exécuté personne, mais a seulement pillé les habitants et les églises. De retour à Moscou, la recherche de l'affaire Novgorod s'est poursuivie. Un certain Fiodor Lovchikov a rapporté à propos du favori royal, le prince Afanasy Viazemsky, qu'il entretenait une relation secrète avec l'archevêque Pimen. Auparavant, Ivan faisait tellement confiance à Vyazemsky qu'il avait accepté de prendre des médicaments uniquement de ses mains. Ivan le convoqua chez lui, lui parla très gentiment et, à ce moment-là, le peuple royal tua tous les serviteurs de la maison de Viazemsky. Viazemsky rentra chez lui sans rien savoir, mais, voyant les cadavres de ses serviteurs, il réalisa que sa disgrâce était inévitable. Quelques jours plus tard, il fut capturé et soumis à de douloureuses tortures, dont il mourut. La sœur de Viazemsky, qui se trouvait derrière le trésorier Founikov, a été déshabillée devant sa fille, mise à califourchon sur une corde tendue entre deux murs et traînée plusieurs fois d'un bout à l'autre. Après cela, elle fut envoyée dans un monastère. mais elle n'a pas pu supporter la torture et est morte. De nombreuses personnes ont été impliquées dans l’enquête, parmi lesquelles d’anciens favoris du tsar. Ils ont capturé les Basmanov, père et fils, le greffier de la Douma Viskovaty, le trésorier Funikov, le prince Serebryany, Pleshcheev, le prince Ivan Vorontsov et d'autres de rang inférieur - environ 300 personnes au total, les ont tous torturés et les ont condamnés à mort. Le jour de l'exécution, le 25 juillet, Grozny a gracié 180 d'entre eux et exécuté les autres de manière douloureuse. Guagnini dit que pour chaque condamné, le roi organisait sa propre exécution spéciale. Par exemple, Viskovaty a été suspendu par les jambes et coupé en morceaux comme une carcasse de viande ; Funikov a été alternativement arrosé d'eau bouillante, puis aspergé d'eau bouillante. l'eau glacée , dont la peau se détachait comme une anguille. Le lendemain, les épouses des personnes exécutées se sont noyées et beaucoup d’entre elles ont été violées avant de mourir. On a dit à propos des Basmanov que, sur ordre du tsar, Fiodor lui-même avait tué son père. Pendant ce temps, le succès qui accompagnait Ivan dans des entreprises extérieures commençait progressivement à le trahir. Le printemps 1571 se passa dans l'anxiété : ils attendaient l'arrivée des Criméens. Les gouverneurs de Zemstvo avec 50 000 soldats se tenaient sur l'Oka. Le tsar lui-même marcha vers Serpoukhov avec une armée de gardes. Mais le khan contourna tous les avant-postes et apparut de manière inattendue derrière l'Oka avec une armée de 120 000 hommes. Ivan a fui Serpoukhov pour Aleksandrovskaya Sloboda, de là à Rostov, laissant Moscou à la merci du destin. Le 24 mai, les Tatars s'approchent de la capitale et incendient les banlieues. Un vent violent a rapidement propagé le feu. En un jour, toute la ville a brûlé, à l’exception du Kremlin. Le nombre d'habitants morts est impossible à déterminer, mais il atteint plusieurs centaines de milliers, car de nombreuses personnes des environs ont fui vers Moscou. Jusqu'à 150 000 Tatars ont été emmenés en captivité. Le terrible désastre n'a pas empêché le roi de réaliser son désir de longue date : acquérir une troisième épouse. La recherche de la mariée s'est déroulée de la même manière que la première fois. De toutes les villes, on amenait dans la colonie plus de deux mille épouses, tant nobles qu'ignorantes : chacune lui était présentée spécialement. Il en choisit d'abord 24, puis 12, qui devaient être examinés par le médecin et les grands-mères. Ivan le Terrible les compara longtemps et choisit finalement Marfa Vasilyevna Sobakina, la fille d'un marchand de Novgorod, dont il fit aussitôt un boyard. Mais la mariée royale est soudainement tombée malade, a commencé à perdre du poids et à se dessécher. Il a été immédiatement annoncé qu'elle avait été gâtée par des méchants qui détestaient le bien-être de la famille d'Ivanov. Les soupçons se portèrent principalement sur les proches des deux premières reines. Ils m'ont attrapé et m'ont mis. le bûcher du frère de la deuxième reine Mikhaïl Temryukovich, l'un des gardes les plus sanguinaires, Yakovlev et Saburov ont été fouettés à mort. Ivan a exterminé certains suspects à l'aide des poisons qu'Elisha Bomelius lui avait préparés. Ensuite, l'ancien favori de Grozny, Vasily Gryaznoy, le prince Ivan Gvozdev-Rostovsky et quelques autres ont été empoisonnés. Le 28 octobre 1571, le roi épousa Marthe et le 13 novembre elle mourut. Au début de 1572, Ivan convoqua un concile ecclésiastique et commença à demander le droit de se marier pour la quatrième fois, puisque sa troisième épouse était décédée avant que sa virginité ne soit résolue. L'archevêque de Novgorod Léonid, qui présidait le concile, a jugé possible de respecter la demande du roi, bien que le quatrième mariage soit interdit par les statuts de l'Église. En avril, Grozny a épousé Anna Alekseevna Koltovskaya. Au cours de l'été, le Khan de Crimée est apparu pour la deuxième fois à l'intérieur des frontières russes, mais a été repoussé avec de gros dégâts par le prince Mikhaïl Vorotynski sur la rive de Lopasnya. En général, ils ont commencé à accorder plus d'attention aux frontières sud, ils ont formé ici un service de garde et de stanitsa composé d'enfants de boyards, de cosaques et d'archers, et ont fondé les villes de Venev, Epifan, Chern, Dankov, Ryazhsk, Volkhov, Orel. , qui étaient censés restreindre le mouvement des Tatars. Pendant la campagne du Khan, Ivan était à Novgorod. De retour, selon Fletcher, il a aboli le mot même oprichnina, qui n'est plus utilisé à partir de ce moment-là. Zemstvo a commencé à être appelé État, les gardes ont commencé à être simplement appelés cours, ainsi que les terres, régions et villes attribuées au tribunal. Les symboles détestés de l'oprichnina et les costumes noirs de l'oprichnina elles-mêmes ont disparu. Depuis cette année, on constate également un certain affaiblissement de la terreur, même si elle est encore loin d’être terminée. Fin 1572, Ivan part en campagne en Estonie et assiège Wittenstein. Au cours de l'assaut, le favori du tsar, Malyuta Skuratov, le seul des anciens gardes encore en vie, est mort. Ivan, pour se venger, brûla sur le bûcher tous les prisonniers suédois et allemands, et Skuratov fut enterré en grande pompe dans le monastère de Volotsk. La vie de famille de Grozny avec sa nouvelle épouse n'a pas fonctionné. Déjà en 1573, il commença à la négliger clairement et, trois ans plus tard, il l'envoya dans un monastère. En novembre, le tsar a rapproché de lui la princesse Marya Dolgorukaya, mais il s'est avéré qu'elle n'était pas une fille. Le lendemain, le roi ordonna qu'elle soit mise dans un piège à sonnettes, attelée à des chevaux sauvages et envoyée à l'étang dans lequel la malheureuse mourut. « Cet étang, note Horsey, était une véritable Géhenne, une vallée de la mort, semblable à celle dans laquelle des sacrifices humains étaient effectués ; de nombreuses victimes se sont noyées dans cet étang ; être extrêmement savoureux et adapté à la table royale ". Au cours des années suivantes, Ivan eut deux autres maîtresses - Anna Vasilchikova, qui fut finalement exécutée, et Vasilisa Melentyeva, qu'il emprisonna dans un monastère par jalousie. Dans gestion interne une autre innovation est apparue. En 1574, Ivan tomba en disgrâce auprès du prince Miloslavsky. La chronique rapporte que cette année « le tsar a exécuté de nombreux boyards, l'archimandrite Chudovsky, l'archiprêtre et toutes sortes de personnes à Moscou, à l'église la plus pure, sur la place du Kremlin, et a jeté leurs têtes dans la cour de Mstislavsky. la même année, le tsar Ivan Vasilyevich a mis à Moscou le tsar Siméon Bekbulatovich (baptisé Tatar, Kasimov Khan. - K.R.) et l'a couronné de la couronne royale, et il s'est fait appeler Ivan de Moscou et a quitté la ville, a vécu à Petrovka, a donné tout son rang royal à Siméon, et il chevauchait simplement comme un boyard ; , en flèches, et quand il vient vers le tsar Siméon, il s'assoit depuis la place royale au loin, avec les boyards. Certains historiens tentent de trouver un sens à cet « outrage d'Ivan le Terrible ». Par exemple, ils disent que c'est à cette époque qu'il proposa activement sa candidature pour le roi de Pologne à la place du défunt Sigismond-Auguste et, pour le pour sauver les apparences, il a abdiqué le trône de Russie. Mais il est évident que cet abnégation ne pouvait tromper personne. Les contemporains étrangers ont traité le couronnement de Siméon comme une autre bizarrerie d'Ivan ou une simple bouffonnerie. Pendant deux ans, le Terrible lui-même a prétendu avec diligence qu'il était un. personne privée ordinaire, et a écrit des pétitions à Siméon avec une autodérision délibérée : « Au grand souverain. Le prince Siméon Bekbulatovitch Ivanets Vasiliev et ses enfants se frappent le front. » En 1576, la représentation se termine : Ivan revient sur le trône et Siméon est retrouvé. envoyé pour régner à Tver. Pendant ce temps, la guerre de Livonie commença à prendre une tournure de plus en plus menaçante pour la Russie. En 1572, Sigismond-Auguste mourut. La famille Jagellon prit fin avec lui et les seigneurs durent choisir un nouveau roi, Ivan. le Terrible tenta de prendre le trône de Pologne en main. Les Lituaniens, dont la plupart étaient orthodoxes, n'étaient pas opposés à recevoir le tsar de Moscou, mais ils ne voulaient pas d'Ivan, mais de son fils Fedor. Ivan le Terrible a longtemps hésité et l'affaire n'a abouti à rien. En 1574, Henri de Valois dirigea pendant quelque temps la Pologne. Mais lorsque le trône de France devint vacant, il partit aussitôt pour Paris. Après cela, le parti anti-russe prit le dessus à Cracovie et le prince Stefan Batory fut élu roi en avril 1576. Après avoir reçu la couronne, il a promis de retirer à la Russie toutes les terres capturées lors de la dernière guerre. Les hostilités actives reprennent. En janvier 1577, les Russes se retirèrent de Revel avec des dégâts. En été, le tsar lui-même partit en campagne depuis Novgorod, mais au lieu de se rendre à Revel, comme on le pensait, il se dirigea vers la Livonie polonaise. L'une après l'autre, plusieurs villes furent prises, et à Wenden, qui opposait une résistance obstinée, des militaires russes, sur ordre du tsar, violèrent toutes les femmes et les filles. De retour à Aleksandrovskaya Sloboda, Grozny a exécuté certains gouverneurs. La raison d'une nouvelle série d'exécutions était une dénonciation du vieux prince Mikhaïl Vorotynski, héros de la campagne de Kazan et vainqueur du Khan de Crimée. Il a été accusé de sorcellerie et de liens avec des sorciers. Après de graves tortures, Vorotynsky fut envoyé en exil à Beloozero, mais il mourut en chemin. Au même moment, le prince Nikita Odoevsky, le prince Piotr Kurakin, le boyard Ivan Buturlin, plusieurs okolnichy et d'autres ont été exécutés. Parmi les morts figuraient l'oncle et le frère de l'une des anciennes reines, Marfa Sobakina. Le prince Boris Tulupov a été empalé et sa mère a été torturée sous ses yeux. Un peu plus tard, l’ancien favori d’Ivan le Terrible, l’aventurier Élisée Bomelius, fut torturé. Après le départ du tsar, les Suédois ont attaqué Narva et les Polonais sont apparus dans le sud de la Livonie et ont pris ici une ville après l'autre. En 1578, les Russes subissent une grave défaite à Wenden. En août 1579, Batory lui-même arriva avec une armée de mercenaires près de Polotsk et, après un court siège, s'en empara. Au même moment, les Suédois s'emparent des terres de Carélie et d'Izhora. En septembre 1580, Batory prit Velikiye Luki. Velizh, Nevel, Ozerishche, Zavolosye, Toropets ont été capturés. Les Suédois ont pris Wesenberg. Moscou n'a pas immédiatement appris la défaite. Rien qu'en octobre, il y a eu deux mariages ici à la fois. Le Terrible épousa pour la cinquième fois la fille de Fiodor le Nagoy, Maria, et son fils. Fedora a épousé Irina Godunova. (Son frère, Boris Godounov, fut nommé boyard et devint à partir de ce moment un proche du tsar.) Lorsque la nouvelle de lourdes défaites arriva armée russe , Ivan fut sérieusement alarmé et envoya des ambassadeurs en Pologne avec des propositions de paix. Batory n'a pas accepté la paix. En 1581, il s'approcha de Pskov. Les Suédois prirent à leur tour Narva, Yam et Koporye. Presque toutes les villes livoniennes ont été prises aux Russes. Mais il n’y avait pas assez d’ennemis pour en faire plus. La guerre de longue durée, qui avait épuisé les forces des trois États, était enfin sur le point de prendre fin. Les négociations de paix ont commencé. *** En échec dans les affaires étrangères, Grozny connut également un fort choc personnel en novembre 1581 : la mort de son fils aîné Ivan. La rage effrénée du roi était responsable de tout. Selon le témoignage d'Anthony Possevin, Ivan a trouvé sa belle-fille Elena allongée sur un banc en sous-vêtements uniquement. En colère, il l'a frappée sur la joue puis a commencé à la battre avec le bâton. La princesse, qui attendait un enfant, est tombée malade à cause des coups et le lendemain elle a fait une fausse couche. Le prince offensé vint voir son père avec un reproche. De caractère, il ressemblait en tout à son parent : il était dur et inflexible. La conversation a apparemment abouti à une violente et vilaine querelle. "Vous," dit le prince, "vous m'avez déjà pris deux femmes, vous les avez tonsurées dans un monastère, vous voulez m'enlever la troisième et avez déjà tué mon fils dans son ventre." Ivan le Terrible se précipita sur son fils avec son bâton. Boris Godounov a tenté de le retenir, mais a lui-même été battu. Dans une rage aveuglante, Ivan frappa le prince à la tête avec un bâton, et il tomba inconscient, saignant abondamment. A ce moment précis, le roi reprit ses esprits, commença à s'arracher les cheveux et à appeler à l'aide. Des médecins ont été appelés, mais en vain : le prince est décédé le cinquième jour et a été enterré le 19 novembre dans la cathédrale de l'Archange. Le roi, découragé, dit qu'il ne voulait plus régner, mais qu'il irait dans un monastère. Il rassembla les boyards, leur annonça que son deuxième fils, Fedor, n'était pas capable de régner et permit aux boyards de choisir un roi parmi eux. Il est possible que cette fois il ait été sincère, mais les boyards avaient peur : le tsar pourrait les tester et se demanderait s'il tuerait alors à la fois celui qu'ils ont choisi et ceux qui choisiraient le nouveau souverain. Les boyards supplièrent Ivan de ne pas aller au monastère, au moins jusqu'à la fin de la guerre. Depuis lors, le roi a terriblement souffert pendant plusieurs jours, ne dormait pas la nuit, se tournait comme s'il avait de la fièvre. Finalement, peu à peu, il commença à se calmer et commença à envoyer de riches aumônes aux monastères. Peut-être qu’à ce moment-là, un regret pour ce qu’il avait fait s’éveillait en lui. Au moins, il rappelle vigoureusement tous ceux qu'il a tués et torturés et inscrit leurs noms dans le synodnik. Trois mois après le meurtre, au début de 1582, une trêve fut conclue avec la Pologne. Selon son état. Grozny abandonna la Livonie, rendit Polotsk et Velij, et Batory accepta de céder la banlieue de Pskov qu'il avait prise et de se retirer de Pskov même, qu'il ne parvint jamais à capturer. En mai 1583, une trêve fut conclue avec la Suède. Outre l'Estonie, les Suédois ont conservé les villes russes de Yam et Koporye. En partie, les échecs de la politique agressive à l'ouest ont été compensés par des succès à l'est, dans l'Oural et en Sibérie, où Ermak a alors infligé une lourde défaite au khanat sibérien. Un an avant sa mort, malgré le fait qu'Ivan avait déjà une femme enceinte, il commença à courtiser une parente d'Elizabeth d'Angleterre, la comtesse Maria Hastings. Le noble Pisemsky, qui négociait le mariage à Londres, reçut l'ordre de dire que bien que le roi ait une femme, elle n'était pas une sorte de princesse, mais un simple sujet, et que pour le bien de la nièce royale, elle pouvait être chassée. Mais ça n'a pas marché. Pendant ce temps, au début de 1584, le roi développa une maladie - une sorte de pourriture interne. Sa santé se détériorait rapidement. Pas encore un vieil homme, il commença bientôt à ressembler à un vieil homme décrépit. Ses jambes refusaient de le servir. Le corps était couvert de plaies fétides. Il était transporté sur des chaises. Le 17 mars, il s'est assis pour jouer aux échecs avec son dernier favori, le prince Bogdan Belsky, mais avant de pouvoir commencer les jeux, il est tombé et est mort. Il a été enterré à Moscou, dans la cathédrale de l'Archange. Tous les monarques du monde. Russie. 600 courtes biographies. Constantin Ryjov. Moscou, 1999
IVAN IV VASILIEVITCH LE GROZNY (1530, village de Kolomenskoïe, près de Moscou - 1584, Moscou) - chef. prince à partir de 1533 ; Tsar depuis 1547. Fils de Vasily III Ivanovitch Elena Glinskaya. Si la légende généalogique des Glinsky est vraie, alors I. IV était simultanément un descendant de Dmitry Ivanovich Donskoy et de Khan Mamai. Après la mort de son père en 1533, I. IV, âgé de trois ans, monta sur le trône et toute sa vie, il fut fier de ne pas se souvenir d'une époque où il n'était pas monarque. En 1538, la mère de I. IV décède. Les groupes de boyards en lutte pour le pouvoir ont fait du jeune souverain un témoin de coups sanglants, d'arrestations et de meurtres, tout en se livrant à ses caprices. La cruauté du réveil précoce de I. IV s'est manifestée dans la torture des animaux, dans la première condamnation à mort, qu'il a prononcée à l'âge de 13 ans, contre le boyard A.M. Shuisky et bien d'autres depuis la fin des années 40. I. IV a commencé à gouverner de manière indépendante ; en 1547, il prit le titre royal. Lavages de voitures épouvantables. les incendies, les soulèvements populaires et la multiplication des vols exigeaient des mesures urgentes. Autour de I. IV, un cercle d'assistants s'est formé, appelé plus tard la « Rada des élus » (c'est-à-dire le Conseil des élus), dont les dirigeants étaient A.F. Adashev, Sylvester, Makariy, I.M. Bukovamy et coll. a pris une part active aux activités de réforme visant à renforcer l'autocratie. Les ordres suivants ont été créés : Ambassadeur, Pétition, Local, Voleur, etc., qui ont permis de mieux gérer certains secteurs de l'État. vie. En 1550, un nouvel ensemble de lois est apparu : le Code des lois. Le localisme était limité. Le « Code de service » adopté réglementait l'ordre du service militaire des seigneurs féodaux et autres. Le Conseil des Cent Têtes unifiait les rituels de l'église et renforçait l'autorité du clergé. L'activité de réforme s'est accompagnée d'un essor culturel : les travaux ont commencé pour la création de la « Grande Chetiya-Menya » (une collection de littérature russe ancienne orthodoxe), l'imprimerie est apparue, des recueils de chroniques ont été constitués, la cathédrale Saint-Basile a été construite et bien plus encore. Les succès de la politique intérieure ont permis d'intensifier la politique étrangère : en 1552, le khanat de Kazan fut capturé et en 1556, le khanat d'Astrakhan fut annexé sans effusion de sang. Vers 1560, la « Rada élue » fut dissoute. Le I. IV, avide de pouvoir, insatisfait des résultats relativement lents des réformes structurelles, a commencé à gouverner de manière autocratique. Le début réussi de la guerre de Livonie (1558 - 1583) et la destruction de l'ordre de Livonie n'ont pas pu être achevés. I. IV, ayant perdu d'énormes fonds et beaucoup de personnes, non seulement n'a pas eu accès à la mer Baltique, mais a également perdu une partie de la Russie d'origine. terres. En 1565, sa politique change radicalement. Parti en pèlerinage au monastère de la Trinité-Serge, I. IV informa les Moscovites dans des lettres qu'il « plaçait sa colère » sur les boyards, les gouverneurs et les clercs et, ne voulant plus « endurer leurs nombreux actes de trahison, quitta son état » et est parti là où il pouvait les voir. Dans le même temps, le souverain a assuré aux habitants de Moscou qu '«il n'y avait ni colère ni honte à leur égard». Le peuple supplia I. IV de revenir, acceptant la terreur contre les « souverains méchants et traîtres ». Ainsi, l'introduction de l'« oprichnina » a été annoncée. Ayant pris en héritage les terres les plus riches et créé une armée d'oprichnina, il reçut de la zemshchina 100 000 roubles pour dépenses (« pour son ascension »). (un village avec plusieurs villages coûtait alors 100 à 200 roubles) et des répressions et des confiscations massives ont commencé. Le commandant A.B. a été exécuté. Gorbaty-Shuisky avec son fils de 17 ans, le trésorier N. Funikov, le chancelier I. Viskovaty et des centaines d'innocents. I. IV a forcé son rival potentiel Vladimir Andreevich Staritsky, sa femme et sa fille à prendre du poison. Le métropolite Philippe a été déposé et tué. À la suite des pogroms de six semaines à Novgorod et à Pskov, entre 10 et 15 000 personnes sont probablement mortes. Des meurtres d'Oprichnina ont également eu lieu dans d'autres villes. Après l'incendie de Moscou par le Khan de Crimée Devlet-Girey et sous la menace d'une nouvelle attaque, I. IV abandonna l'oprichnina. Surnommé le Terrible pour sa monstrueuse cruauté, I. IV a réussi à renforcer le pouvoir autocratique grâce à la destruction de nombreuses personnes et à la terrible dévastation des régions centrales de la Russie (« Le tsar a perpétré l'oprichnina... Et de là est venue la désolation de la grande terre russe »). Et cela, à son tour, a joué un rôle décisif dans l’instauration du servage. Afin d'inciter les paysans à chercher une issue à leur situation désespérée, la fête de la Saint-Georges a été annulée. Morbidement méfiant, superstitieux, craignant constamment pour sa vie, I. IV commettait parfois des actes difficiles à expliquer. Ainsi, en 1575, il transféra le titre royal à Siméon Bekbulatovich et se fit appeler l'apanage de Mosk. prince, un an plus tard, il reprit le trône volontairement abandonné. I. IV - un homme talentueux, brillant, littéraire et profondément instruit - était malheureux dans sa vie personnelle. Il s'est marié six fois, ce qui était incroyable pour Rus médiévale. Sur les 5 fils et 3 filles, seuls trois ont survécu : Fiodor, incapable de gouverner le pays, les jeunes Dmitry et Ivan, semblables en intelligence et en cruauté à son père. I. IV, en colère, a brutalement battu son fils Ivan et, au bout de 10 jours, le prince est mort. Gravement malade (« le corps est épuisé, l'esprit est malade »), I. IV décède avant d'avoir 54 ans. Des rumeurs couraient sur sa mort violente. La personnalité de I. IV et son époque ont été étudiées par de grands historiens russes et il existe une abondante littérature à son sujet. Matériel de livre utilisé : Shikman A.P. Personnages de l'histoire russe. Ouvrage de référence biographique. Moscou, 1997
Œuvres d'Ivan IV :
Bibliothèque historique russe. Saint-Pétersbourg, 1914. T. 31. Messages d'Ivan le Terrible. M. ; L., 1951. Correspondance d'Ivan le Terrible avec Andrei Kurbsky. L., 1979 ; Même. M., 1981.
Littérature:
Zimin A.A. Oprichnina d'Ivan le Terrible. M., 1964. Kobryn V.B. Ivan Groznyj. M., 1989. Skrynnikov R.G. Règne de la Terreur. Saint-Pétersbourg, 1992. Skrynnikov R. G. Le début de l'oprichnina. L., 1966. Skrynnikov R. G. Correspondance entre Grozny et Kurbsky. Les paradoxes d'Edward Keenan. L. 1973 A LIRE ICI : Message d'Ivan le Terrible à Vasily Gryazny(document). Soloviev S.M. "Livre de formation sur l'histoire de la Russie" chapitre 27 Skrynnikov R.G. L'évasion de Kourbsky.(article) Création de l'oprichnina(d'après la Chronique Nikon). Andreï Kourbski
Le règne d’Ivan le Terrible est l’incarnation de la Russie au XVIe siècle. C’est l’époque où un État centralisé se forme à partir de territoires disparates. Ivan le Terrible a personnellement contribué à la formation d'une nouvelle forme de gouvernement autocratique dans la Russie moscovite ; il la considérait comme la seule véritable pour l'État russe ; Il a réussi à le faire. Mais d’un autre côté, c’est controversé dans la science historique.
De nombreux historiens de l'historiographie pré-révolutionnaire, soviétique et moderne ont fait valoir l'utilité des activités d'Ivan le Terrible pour la Russie. Quels étaient les aspects les plus positifs ou négatifs du conseil d’administration ? Et quel est le rôle d'Ivan IV dans le développement futur de la Russie. Certains le considèrent comme un saint, d'autres disent qu'Ivan le Terrible est devenu désastreux pour la Russie moscovite.
Le règne d'Elena Glinskaya sous Ivan le Terrible
Ivan était le fils désiré de son père. Pour le bien de sa naissance, il a divorcé de sa première femme. Le divorce était généralement inacceptable à cette époque ; la religion le niait. Bientôt, Vasily épousa Elena Glinskaya, elle était la fille d'un prince lituanien. On raconte que le souverain ôta même sa barbe pour plaire à ses future femme, ce qui ne correspond pas non plus aux mœurs de l’époque. C'est dans ce mariage qu'apparut l'héritier du trône : il naquit en août 1530. Après la mort de Vasily III, Elena trouva le bon moment pour prendre le pouvoir. Les boyards, qui étaient censés régner sous le jeune tsar, furent démis de leurs fonctions. Ainsi, Elena est devenue en fait la deuxième femme dirigeante, la première étant la princesse Olga.
Sa popularité à Moscou et dans l'ensemble de l'État n'était pas élevée. Au contraire, beaucoup de gens ne l’aimaient pas. Une femme arrogante et cruelle avec une éducation lituanienne n’évoquait chez personne des sentiments agréables. De plus, elle se comportait parfois de manière imprudente, ne cachant pas sa relation avec l'un des boyards. Pourtant, beaucoup se souviennent de son règne. L'essentiel est qu'une réforme monétaire a été menée. Après son expiration, il n'y avait qu'une seule pièce en Russie - le sou, et elle était également adossée à de l'argent. Ce fut une étape importante dans le développement de l'économie de la Russie de Moscou. Mais en 1538, la princesse mourut subitement.
Les scientifiques ont examiné les restes d'Elena, ils ont montré qu'il y avait beaucoup de mercure dans ses cheveux, elle a très probablement été empoisonnée. À l’âge de trois ans, le petit est devenu le dirigeant officiel de l’État. Mais près de son trône, les intérêts de nombreuses familles de boyards s'affrontaient constamment, qui tentaient de prendre le pouvoir en main.
Ivan le Terrible et le début de son règne
Ivan le Terrible était un descendant de plusieurs dynasties glorieuses à la fois - les Paléologues du côté de son père et les Khans de Crimée du côté de sa mère. Il était très fier des origines de sa famille. Et presque toujours lors des réceptions avec les ambassadeurs internationaux, il disait qu'il n'était pas un Russe de pure race.
L'enfance du roi fut difficile. Premièrement, en 1533, son père mourut. Puis en 1538 sa mère Elena Glinskaya. Les boyards n'hésitaient pas à se comporter de manière grossière devant le plus jeune Ivan. Le Terrible Tsar, déjà adulte, se souvenait encore avec un ressentiment enfantin que c'était désagréable pour le souverain. Par exemple, il a été très offensé par le comportement du prince Ivan Shuisky, lorsqu'il s'est assis appuyé sur le lit de Vasily III et n'a pas montré de respect à Ivan lui-même. Il a également assisté à la confrontation avec Fedor Vorontsov. Sous ses yeux, le boyard a été battu, puis emmené dans la rue, et là il a été tué. Ainsi, son caractère a été fortement influencé par son enfance difficile.
On pense que le garçon était naturellement impressionnable. Laissé orphelin très jeune, il voit toutes les représailles des boyards les uns contre les autres. Des combats constants à la Douma, alors que même le métropolite n'était pas épargné, les vêtements du clergé étaient déchirés, puis il fut envoyé en exil. Et ce n'est qu'une petite partie des atrocités que le jeune roi a dû observer. Bien sûr, cela a laissé une empreinte sur tout son règne ultérieur.
Ainsi, le Grand-Duc, pourrait-on dire, reçut ses premières leçons de politique de cour. Mais il n'avait aucune restriction en matière de divertissement. En compagnie de leurs amis adolescents, ils pouvaient faire des courses à cheval, renversant tous ceux qui se trouvaient sur la route. En même temps, sans éprouver aucun remords. Et lors des réceptions au Kremlin, il aimait plaisanter ; un jour, il a mis le feu à la barbe d'un boyard alors qu'il lisait sa pétition.
Règle au sein de l'état d'Ivan le Terrible
En février 1547, les parents maternels de Glinsky s'organisèrent. Elle a eu lieu au Kremlin et a été dirigée par le métropolite Macaire. Mais même après cette action, le règne du roi n’était pas indépendant. De nombreux historiens affirment que même après avoir atteint l'âge adulte, les boyards avaient une forte influence sur la prise de décision.
Au cours de l'été 1547, un soulèvement éclata à Moscou. C'est arrivé après un terrible incendie. En conséquence, l'oncle d'Ivan, Yuri Glinsky, a été tué. Lui-même se retrouve pour la première fois face à face devant son peuple, furieux devant le Kremlin. Les rebelles ont exigé que le tsar leur confie des boyards traîtres. C'était un grand défi pour Ivan.
Après le soulèvement, d'autres boyards sont arrivés au pouvoir.
- Alexeï Adashev ;
- Andreï Kourbski ;
- le métropolite Macaire ;
- Sylvestre ;
- greffier Viskovaty.
Ce sont les futurs membres de la Rada élue. Il est intéressant de noter que la Rada élue disposait d'un pouvoir puissant et que ce sont eux qui ont mis fin à la lutte des factions judiciaires pour le pouvoir. Nous avons également mené un certain nombre de réformes utiles pour l'État.
Réformes d'Ivan le Terrible :
- Introduction de l'enseignement gratuit ;
- Création du Zemsky Sobor ;
- création de l'armée Streletsky ;
- convocation du Conseil Stoglavy.
Ce n'est qu'une partie des grandes réformes avec la participation de la Rada élue.
À côté du pouvoir central, de nouveaux organes élus sont apparus au centre et au niveau local. Milieu du XVIe V. C’est une période de croissance économique pour l’État de Moscou. Une quarantaine de nouvelles villes sont apparues et la Russie a commencé à se frayer un chemin sur la scène mondiale.
La politique étrangère russe sous Ivan le Terrible
Ivan IV fut le premier. C'est sous lui que la Russie commença à se transformer en empire. Au cours de son règne, l'État a commencé à inclure un certain nombre de territoires qui n'appartenaient pas auparavant aux Russes. Il est temps pour la Russie d’entrer. Et le roi est impliqué dans tout cela.
Après trois campagnes qui eurent lieu en 1547-1552. annexa le Khanat de Kazan, et en 1554-1556. Le Khanat d'Astrakhan fut également annexé. C'est ainsi que la Volga a commencé à couler entièrement en Russie. On pense qu'après l'annexion de ces territoires particuliers, le peuple a commencé à respecter Ivan IV et à le considérer comme un véritable tsar russe.
En 1553, des relations commerciales et économiques sont établies avec l'Angleterre. Pour la première fois, la Russie commençait à percer en Europe. Cependant, cette situation ne convenait pas à la Suède. La guerre de Livonie allait bientôt commencer en 1558. Les premières années de la guerre furent fructueuses pour la Russie. Nos troupes ont vaincu l'Ordre de Livonie et ont reçu le premier port de la Baltique - Narva. À cette époque, il commença à gouverner de manière indépendante. Le rôle de la Rada élue diminuait et le tsar ne jugeait pas nécessaire de discuter de ses décisions avec cet organe. Ils avaient des divergences, principalement dans leurs points de vue sur la poursuite de la guerre de Livonie et en général. De plus, la reine Anastasia est décédée et Ivan considérait que certains membres de la Rada élue étaient impliqués dans sa mort. Oui, l'âge était propice à un règne exclusif absolu - il avait déjà presque 30 ans.
La guerre de Livonie dura jusqu'en 1583. Le pays se trouva dans une situation catastrophique et le roi fut contraint de signer des traités de paix. La Pologne et la Suède ont reçu un certain nombre de villes et de terres dans le cadre des trêves Yam-Zapolsky et Plyussky. Et la Russie moscovite s'est retrouvée sans accès à la mer Baltique et dans un état terrible à l'intérieur de l'État.
Règne d'Ivan IV pendant l'oprichnina
Le règne du premier tsar fut une période de choc pour la Russie moscovite. a conduit le pays dans le chaos économique et social. Il s’agit d’un choc interne alors que l’État se divise en deux parties. Nous vivons une époque de guerre entre plusieurs groupes sociaux de la société – en fait, un état de guerre civile. Le nombre d'impôts perçus auprès de la population a quadruplé. Il s’agit d’une somme énorme qui a conduit de nombreuses familles au déclin et à la ruine.
Ivan le Terrible est le premier tsar de toute la Russie, connu pour ses méthodes de gouvernement barbares et incroyablement dures. Malgré cela, son règne est considéré comme significatif pour l'État qui, grâce à la politique étrangère et intérieure de Grozny, est devenu deux fois plus grand sur son territoire. Le premier dirigeant russe était un monarque puissant et très méchant, mais il a réussi à accomplir beaucoup de choses sur la scène politique internationale, en maintenant dans son État une dictature totale d'un seul homme, pleine d'exécutions, de disgrâce et de terreur pour toute désobéissance au pouvoir.
Ivan le Terrible (Ivan IV Vasilyevich) est né le 25 août 1530 dans le village de Kolomenskoïe près de Moscou dans la famille du grand-duc Vasily III Rurikovich et de la princesse lituanienne Elena Glinskaya. Il était le fils aîné de ses parents, il devint donc le premier héritier du trône de son père, auquel il était censé succéder à l'âge adulte. Mais il dut devenir le tsar nominal de toute la Russie à l'âge de 3 ans, puisque Vasily III tomba gravement malade et mourut subitement. Après 5 ans, la mère du futur roi mourut également, ce qui le laissa complètement orphelin à l'âge de 8 ans.
L'enfance du jeune monarque s'est déroulée dans une atmosphère de coups d'État de palais, de lutte sérieuse pour le pouvoir, d'intrigues et de violence, qui ont formé un personnage dur chez Ivan le Terrible. Puis, considérant l'héritier du trône comme un enfant incompréhensible, les administrateurs ne lui prêtèrent aucune attention, tuèrent sans pitié ses amis et maintinrent le futur roi dans la pauvreté, le privant même de nourriture et de vêtements. Cela lui a inculqué l'agressivité et la cruauté, qui se sont manifestées dès sa jeunesse par le désir de torturer les animaux, et à l'avenir le peuple russe tout entier.
A cette époque, le pays était dirigé par les princes Belsky et Shuisky, le noble Mikhaïl Vorontsov et les parents maternels du futur dirigeant Glinsky. Leur règne fut marqué pour toute la Russie par une gestion négligente des biens de l'État, ce qu'Ivan le Terrible avait très bien compris.
En 1543, il montra pour la première fois son tempérament à ses tuteurs en ordonnant la mort d'Andrei Shuisky. Ensuite, les boyards ont commencé à craindre le tsar, le pouvoir sur le pays était complètement concentré entre les mains des Glinsky, qui ont commencé à plaire à l'héritier du trône de toutes leurs forces, cultivant en lui des instincts animaux.
Dans le même temps, le futur tsar consacrait beaucoup de temps à l'auto-éducation et lisait de nombreux livres, ce qui faisait de lui le dirigeant le plus instruit de cette époque. Ensuite, étant un otage impuissant des dirigeants temporaires, il détestait le monde entier et son idée principale était d'acquérir un pouvoir complet et illimité sur les gens, qu'il plaçait au-dessus de toutes les lois morales.
Gouvernement et réformes
En 1545, lorsqu'Ivan le Terrible devint majeur, il devint roi à part entière. Sa première décision politique fut le désir de se marier avec le royaume, ce qui lui donna le droit à l'autocratie et à l'héritage des traditions de la foi orthodoxe. Dans le même temps, ce titre royal est également devenu utile pour la politique étrangère du pays, car il lui a permis d’adopter une position différente dans les relations diplomatiques avec l’Europe occidentale et la Russie et de revendiquer la première place parmi les États européens.
Dès les premiers jours du règne d'Ivan le Terrible, un certain nombre de changements et de réformes clés ont eu lieu dans l'État, qu'il a développé avec la Rada élue, et une période d'autocratie a commencé en Russie, au cours de laquelle tout le pouvoir est tombé entre les mains d'un monarque.
Le tsar de toute la Russie a consacré les 10 années suivantes à la réforme mondiale - Ivan le Terrible a mené une réforme du zemstvo, qui a formé une monarchie représentative des domaines dans le pays, a adopté un nouveau code de loi qui a renforcé les droits de tous les paysans et serfs. , et introduisit une réforme provinciale qui redistribua les pouvoirs des volosts et des gouverneurs en faveur de la noblesse.
En 1550, le souverain distribua des domaines dans un rayon de 70 km de la capitale russe à des milliers de nobles moscovites « sélectionnés » et forma une armée de streltsy, qu'il arma d'armes à feu. La même période est marquée par l'esclavage des paysans et l'interdiction pour les marchands juifs d'entrer en Russie.
La politique étrangère d'Ivan le Terrible au début de son règne fut riche de nombreuses guerres qui furent très fructueuses. Il participa personnellement aux campagnes et prit déjà en 1552 le contrôle de Kazan et d'Astrakhan, puis annexa une partie des terres sibériennes à la Russie. En 1553, le monarque commença à organiser des relations commerciales avec l'Angleterre et, cinq ans plus tard, entra en guerre avec le Grand-Duché de Lituanie, au cours de laquelle il subit une défaite retentissante et perdit une partie des terres russes.
Après avoir perdu la guerre, Ivan le Terrible a commencé à rechercher les responsables de la défaite, a rompu les relations législatives avec la Rada élue et s'est engagé sur la voie de l'autocratie, pleine de répression, de disgrâce et d'exécutions de tous ceux qui ne soutenaient pas sa politique.
Opritchnina
Le règne d'Ivan le Terrible dans la deuxième étape devint encore plus dur et plus sanglant. En 1565, il introduisit une forme spéciale de gouvernement, à la suite de laquelle la Russie fut divisée en deux parties : l'oprichnina et la zemshchina. Les oprichniki, qui prêtaient serment d'allégeance au tsar, tombaient sous son autocratie totale et ne pouvaient pas communiquer avec les zemstvos, qui versaient la part du lion de leurs revenus au monarque.
De cette manière, une grande armée se rassembla sur les domaines de l'oprichnina, qu'Ivan le Terrible libéra de toute responsabilité. Ils étaient autorisés à commettre des vols et des pogroms contre les boyards de manière violente, et en cas de résistance, ils étaient autorisés à exécuter et à tuer sans pitié tous ceux qui n'étaient pas d'accord avec le souverain.
En 1571, lorsque le khan de Crimée Devlet-Girey envahit la Russie, les oprichnina d'Ivan le Terrible démontrèrent leur totale incapacité à défendre l'État - les oprichnina, gâtées par le souverain, ne partirent tout simplement pas en guerre, et de toute la grande armée, le tsar n'a réussi à rassembler qu'un seul régiment, qui n'a pas pu résister à l'armée du khan de Crimée. En conséquence, Ivan le Terrible a aboli l'oprichnina, a arrêté de tuer des gens et a même ordonné la compilation de listes commémoratives des personnes exécutées afin que leurs âmes puissent être enterrées dans des monastères.
Les résultats du règne d'Ivan le Terrible furent l'effondrement de l'économie du pays et une défaite retentissante dans la guerre de Livonie, qui, selon les historiens, fut l'œuvre de sa vie. Le monarque s'est rendu compte qu'en dirigeant le pays, il avait commis de nombreuses erreurs non seulement en politique intérieure mais aussi en politique étrangère, ce qui, à la fin de son règne, a forcé Ivan le Terrible à se repentir.
Au cours de cette période, il a commis un autre crime sanglant et, dans des moments de rage, a accidentellement tué son propre fils et le seul héritier possible du trône, Ivan Ivanovitch. Après cela, le roi complètement désespéré et voulut même aller dans un monastère.
Vie privée
La vie personnelle d'Ivan le Terrible est aussi mouvementée que son règne. Selon les historiens, le premier tsar de toute la Russie s'est marié sept fois. La première épouse du monarque était Anastasia Zakharyina-Yuryeva, qu'il épousa en 1547. En plus de 10 ans de mariage, la reine a donné naissance à six enfants, dont seuls Ivan et Fiodor ont survécu.
Après la mort d'Anastasia en 1560, Ivan le Terrible épousa la fille du prince kabarde, Maria Cherkasskaya. Au cours de la première année de mariage avec le monarque, la seconde épouse a donné naissance à un fils, décédé à l'âge d'un mois. Après cela, l’intérêt d’Ivan le Terrible pour sa femme a disparu et, huit ans plus tard, Maria elle-même est décédée.
La troisième épouse d'Ivan le Terrible, Maria Sobakina, était la fille d'un noble de Kolomna. Leur mariage eut lieu en 1571. Le troisième mariage du roi n'a duré que 15 jours - Maria est décédée pour des raisons inconnues. Après 6 mois, le roi s'est remarié avec Anna Koltovskaya. Ce mariage fut également sans enfant, et après un an de vie de famille, le roi emprisonna sa quatrième épouse dans un monastère, où elle mourut en 1626.
La cinquième épouse du souverain était Maria Dolgorukaya, qu'il a noyée dans un étang après leur nuit de noces, parce qu'il a découvert qu'il nouvelle épouse n'était pas vierge. En 1975, il épousa à nouveau Anna Vasilchikova, qui ne resta pas longtemps reine - elle, comme ses prédécesseurs, subit le sort d'être exilée de force dans un monastère, prétendument pour trahison envers le roi.
La dernière et septième épouse d'Ivan le Terrible était Maria Nagaya, qui l'épousa en 1580. Deux ans plus tard, la reine donne naissance au tsarévitch Dmitri, décédé à l'âge de 9 ans. Après la mort de son mari, Maria fut exilée à Ouglitch par le nouveau roi, puis tonsurée de force une religieuse. Elle est devenue une figure importante de l'histoire de la Russie en tant que mère, dont le court règne s'est produit pendant la période des troubles.
La mort
La mort du premier tsar de toute la Russie, Ivan le Terrible, survint le 28 mars 1584 à Moscou. Le souverain est mort alors qu'il jouait aux échecs à cause de la croissance d'ostéophytes, qui l'avaient rendu pratiquement immobile ces dernières années. Des chocs nerveux, un mode de vie malsain et cette grave maladie ont fait d'Ivan le Terrible à 53 ans un vieil homme « décrépit », ce qui a conduit à de tels mort précoce.
Ivan le Terrible a été enterré à côté de son fils Ivan, tué par lui, dans la cathédrale de l'Archange, située au Kremlin de Moscou. Après l'enterrement du monarque, des rumeurs persistantes ont commencé à apparaître selon lesquelles le roi était mort de mort violente et non naturelle. Les chroniqueurs affirment qu'Ivan le Terrible a été empoisonné par le poison et qu'après lui il est devenu le souverain de la Russie.
La version de l'empoisonnement du premier monarque a été vérifiée en 1963 lors de l'ouverture des tombes royales - les chercheurs n'ont pas trouvé de niveaux élevés d'arsenic dans les restes, de sorte que le meurtre d'Ivan le Terrible n'a pas été confirmé. À ce stade, la dynastie Rurik fut complètement arrêtée et le temps des troubles commença dans le pays.
Et Elena Glinskaya. Après la mort du père d'Ivan, sa mère reprit le règne, qui dura 5 ans. Après la mort de la Grande-Duchesse, le pouvoir passa entre les mains des membres des Sept Boyards.
L'enfance du futur tsar s'est déroulée dans une atmosphère de lutte constante pour les rôles principaux entre les familles boyards des Shuisky, des Obolensky et des Belsky. Des scènes de volonté personnelle et de violence des boyards se sont développées dans la suspicion d'Ivan et dans une profonde méfiance à l'égard des gens. Il marqua son 15ème anniversaire (le moment de sa majorité au 16ème siècle) uniquement par des disgrâces et des exécutions.
Le début du règne indépendant d'Ivan IV fut marqué par un acte d'importance politique : le 16 janvier 1547, il prit le titre de tsar.
En 1549, un parti réformateur fut formé, dirigé par le favori du tsar Alexei Adashev, et appelé la « Rada élue ». Cela comprenait des personnes proches du tsar - le greffier Ivan Viskovaty, le métropolite Macaire, le prêtre Sylvestre, A.M. Kourbski. A partir de cette époque commence l'ère du règne d'Ivan le Terrible, marquée par des succès dans les affaires intérieures et en politique étrangère.
Ivan IV, en collaboration avec la Rada élue, a mené un certain nombre de réformes visant à centraliser l'État russe. La nature des réformes a été influencée par le soulèvement de Moscou de 1547, qui a montré au tsar que son pouvoir n'était pas autocratique.
La première étape fut la convocation du Zemsky Sobor, ou Grande Douma Zemstvo, en 1550. Ivan IV a clairement indiqué que le temps de l'autocratie boyarde était révolu et qu'il prenait les rênes du pouvoir en main. Le fruit de la réunion fut une nouvelle édition du code judiciaire, qui reprenait le Code des lois de 1497, mais corrigé et complété par divers décrets et lettres liés à l'amélioration des procédures judiciaires.
En 1551, un concile ecclésiastique fut convoqué, où les « Questions royales » furent lues. Toutes ces questions, ainsi que leurs réponses, ont été divisées en cent chapitres, c'est pourquoi l'ensemble du code de la cathédrale s'appelait Stoglav. Stoglav a la même importance nationale que le Code des lois. La réforme de l'église d'Ivan le Terrible concernait la propriété foncière monastique. En mai 1551, un décret fut publié sur la confiscation de toutes les terres et terres transférées par la Boyar Duma aux évêques et monastères après la mort de Vasily III. Cette loi interdisait à l'Église d'acquérir de nouvelles terres sans en rendre compte au gouvernement.
Parallèlement à la réforme judiciaire, la Rada élue a commencé à rationaliser le localisme.
En 1553, Ivan le Terrible introduisit l'imprimerie en Russie. L'imprimerie est devenue un nouveau métier dirigé par Ivan Fedorov.
Afin de renforcer les forces armées, le gouvernement d'Adashev a commencé à organiser une armée Streltsy permanente et a formé un détachement Streltsy de trois mille hommes pour la protection personnelle du tsar.
Le point central de la politique étrangère d'Ivan le Terrible était la destruction définitive de la puissance tatare. En 1552, Kazan fut prise et en 1556 les troupes tsaristes s'emparèrent d'Astrakhan. La défaite des khanats de Kazan et d'Astrakhan a mis fin au règne de trois siècles des Tatars dans la région de la Volga. Suite à cela, les Bachkirs ont annoncé leur adhésion volontaire à la Russie, les dirigeants de la Grande Horde de Nogai et du Khanat de Sibérie, les princes de Piatigorsk et de Kabarda dans le Caucase du Nord se sont reconnus comme vassaux du tsar.
Mais d'un autre côté, la conquête de Kazan et d'Astrakhan a renforcé l'attitude hostile de la Horde de Crimée à notre égard. À cette époque, Ivan IV était occupé par la guerre de Livonie qui a commencé en 1556, il a donc abandonné l'idée d'attaquer la Crimée.
Lors de la deuxième étape des réformes, un système d’ordre unifié a émergé. Les relations extérieures étaient concentrées dans le Prikaz ambassadeur, les affaires militaires dans le Prikaz Razryadny, les affaires foncières dans le Prikaz local, les plaintes adressées au tsar étaient acceptées par la pétition Prikaz. La Boyar Duma contrôlait les activités des ordres. L'adoption du système d'ordre conduit à la suppression des « nourrissages » en 1556.
Avec l'arrivée au pouvoir de la Rada élue, les réformes d'Ivan le Terrible ont acquis une orientation anti-boyard prononcée.
Bientôt, Ivan IV commença à être de plus en plus accablé par ses conseillers, il s'inquiétait de l'idée qu'ils le dirigeaient et ne lui laissaient libre cours à rien. C'est pourquoi, en 1560, le roi dispersa la Rada. Cela a été suivi par l'ère des exécutions et de l'oprichnina.
En 1564, toute la famille royale quitta la capitale, emportant avec elle le trésor et les trésors de l'église, et s'arrêta à Alexandrovskaya Sloboda. Ivan le Terrible a annoncé son abdication du trône, comptant sur la persuasion pour revenir. En février 1565, le tsar retourna à Moscou et prit le pouvoir aux conditions qu'il proposa.
Ivan le Terrible a établi l'oprichnina avec son propre système de gouvernement, son armée et son territoire, et a transféré l'État de Moscou (zemshchina) sous le contrôle de la Douma des boyards. Le tsar s'est arrogé des pouvoirs illimités pour s'occuper des boyards « désobéissants » sans consulter la Douma.
L'oprichnina comprenait les comtés les plus économiquement rentables du pays, qui constituaient la principale source de revenus du trésor de l'oprichnina.
Le tsar insista sur le fait que la création de l'oprichnina était nécessaire pour lutter contre les abus de pouvoir des boyards et leur trahison. Une période d'exécutions sanglantes commença, de passages à tabac en masse de citoyens et de destruction barbare de villes. Cette période de l'ère d'Ivan IV le Terrible était appelée le « Temps des Troubles ».
Ivan Vasilyevich est décédé le 19 mars 1584. La Russie à l'époque d'Ivan le Terrible a d'abord été exaltée, puis amenée à un grand épuisement et à une grande humiliation. L’essor de l’industrie et du commerce a cédé la place au déclin. Et les Lumières russes, qui ont chuté à l'époque tatare, sont tombées encore plus bas pendant la période des troubles.
Ivan IV Vassilievitch , surnommé Groznyi , de nom direct Titus et Smaragd, tonsurés - Jonas
Souverain, Grand-Duc de Moscou et de toute la Russie depuis 1533, premier tsar de toute la Russie (depuis 1547 ; sauf 1575-1576)
courte biographie
Le surnom de Jean IV Vassilievitch, grand-duc de Moscou et de toute la Russie (depuis 1533), premier tsar russe, qui a régné à partir de 1547 pendant 50 ans et 105 jours - parmi tous ceux qui ont jamais dirigé l'État russe, c'est un record . Ivan le Terrible était le fils du grand-duc de Moscou et de Vasily III de toute la Russie, descendant de la dynastie Rurik. Sa mère, la princesse Elena Glinskaya, appartenait à la famille la plus ancienne, originaire de Mamai.
Ivan Vasilyevich est né près de Moscou, dans le village. Kolomenskoïe le 25 août 1530. Il devint souverain, cependant, jusqu'à présent seulement nominal, à l'âge de trois ans et était sous la supervision d'une commission spéciale de boyards gardiens créée par son père, qui avait une prémonition mort imminente. Cependant, l'État resta sous le pouvoir de ce conseil pendant moins d'un an, après quoi de nombreux bouleversements se produisirent.
En 1545, Ivan, quinze ans, devenu adulte selon les normes de l'époque, devint un dirigeant à part entière. La cérémonie solennelle de son couronnement eut lieu le 16 janvier 1547 dans la cathédrale de l'Assomption du Kremlin de Moscou. Le souverain de 16 ans a lui-même initié ce rituel, mais de nombreux historiens estiment qu'il a pris cette décision non sans l'influence d'autrui. En 1560, le roi abolit Rada élue et commença à gouverner en toute indépendance.
Les longues années du règne d'Ivan le Terrible furent marquées par un grand nombre de réformes et de changements divers dans la vie de l'État. Par exemple, sous lui, des conseils de zemstvo ont commencé à être créés, un système d'ordres a été formé et l'oprichnina a été formée. Le roi combattait ses ennemis, parfois imaginaires, avec les méthodes les plus sévères et les plus impitoyables. Il a imposé une interdiction temporaire du transfert traditionnel des serfs aux nouveaux propriétaires le jour de la Saint-Georges.
Dans le domaine de la politique étrangère, le règne d'Ivan le Terrible fut marqué par un grand nombre de guerres qui se poursuivirent presque sans interruption. Si au début le souverain avait de la chance (en 1552 le khanat de Kazan fut conquis, en 1556 - le khanat d'Astrakhan), alors la 25e guerre de Livonie se termina par d'énormes pertes pour la Russie. Dans le même temps, Ivan le Terrible a beaucoup fait pour développer les relations commerciales et politiques avec d'autres États, notamment avec l'Angleterre, la Hollande, le khanat de Boukhara, etc.
Ivan le Terrible est resté pendant des siècles non seulement comme un dirigeant, mais aussi comme une personnalité unique et controversée. De par sa position d’alors, le roi était un homme instruit. Les lettres bien connues à Kurbsky parlent de ses capacités littéraires exceptionnelles. Il est possible que certains monuments littéraires de cette époque, notamment les recueils de chroniques, la « Décharge souveraine », etc., aient été compilés non sans l'influence du tsar. On sait qu'il a beaucoup fait pour l'impression de livres, a contribué au développement de l'architecture, en lançant la construction d'un certain nombre de bâtiments, notamment la cathédrale Saint-Basile à Moscou.
L'énergie, la détermination et la prévoyance du souverain coexistaient dans sa nature avec les doutes et les actions spontanées. Le roi avait des tendances sadiques et une manie de persécution ; son caractère dur et ses accès de colère sont entrés dans l'histoire ; l'un de ces accès de colère s'est terminé en 1582 par le meurtre de son propre fils. Peu de temps avant sa mort, il accepta le monachisme.
La biographie d'Ivan le Terrible s'est terminée le 18 mars 1584. La cathédrale de l'Archange de Moscou est devenue son lieu de sépulture. Après la mort de la souveraine, on a beaucoup parlé de sa violence. Dans le même temps, on sait que dans ses années de maturité, il n'était pas en excellente santé et paraissait beaucoup plus âgé que son âge. 6 ans avant la mort du roi, sa colonne vertébrale était en si mauvais état que le souverain fut déplacé sur une civière. Il n'est pas possible de confirmer ou de réfuter de manière fiable les rumeurs de meurtre ; la mort d'Ivan le Terrible reste entourée de mystère.
Biographie de Wikipédia
Ivan IV Vassilievitch, surnommé le Terrible, portait également les noms de Titus et Smaragd, tonsuré - Jonas (25 août 1530, village de Kolomenskoïe près de Moscou - 18 (28) mars 1584, Moscou) - souverain, grand-duc de Moscou et de toute la Rus' depuis 1533, le premier roi de toute la Rus' (depuis 1547 ; sauf en 1575-1576, lorsque Siméon Bekbulatovich était nominalement le « Grand-Duc de toute la Rus' »).
Le fils aîné du grand-duc de Moscou Vasily III et d'Elena Glinskaya. Nominalement, Ivan est devenu dirigeant à l'âge de 3 ans. Après le soulèvement de Moscou en 1547, il régna avec la participation d'un cercle de proches collaborateurs - la « Rada choisie ». Sous lui, la convocation du Zemsky Sobors commença et le Code des lois de 1550 fut rédigé. Des réformes ont été menées service militaire, le système judiciaire et l'administration publique, y compris l'introduction d'éléments d'autonomie gouvernementale au niveau local (guba, zemstvo et autres réformes). Les khanats de Kazan et d'Astrakhan ont été conquis, la Sibérie occidentale, la région militaire du Don, la Bachkirie et les terres de la Horde de Nogai ont été annexées. Ainsi, sous Ivan IV, l'augmentation du territoire de l'État russe fut de près de 100 %, passant de 2,8 millions de km² à 5,4 millions de km² à la fin de son règne, la Russie était devenue plus grande que le reste de l'Europe ;
En 1560, la Rada élue fut abolie, ses principaux personnages tombèrent en disgrâce et le règne totalement indépendant du tsar en Russie commença. La seconde moitié du règne d'Ivan le Terrible a été marquée par une série d'échecs dans la guerre de Livonie et la création de l'oprichnina, au cours de laquelle le pays a été dévasté et l'ancienne aristocratie clanique a été frappée et les positions de la noblesse locale ont été touchées. ont été renforcés. Formellement, Ivan IV a régné plus longtemps que n'importe quel dirigeant ayant jamais dirigé l'État russe - 50 ans et 105 jours.
premières années
Du côté de son père, Ivan venait de la branche moscovite de la dynastie Rurik, du côté de sa mère - de Mamai, qui était considéré comme l'ancêtre des princes lituaniens Glinsky. La grand-mère paternelle, Sophie Paléologue, est issue de la famille des empereurs byzantins. La grand-mère maternelle Anna Jaksic est la fille du gouverneur serbe Stefan Jaksic. Ivan est devenu le premier fils du grand-duc Vasily III de sa seconde épouse, après de nombreuses années sans enfant. Né le 25 août, il reçut le nom d'Ivan en l'honneur de saint Jean-Baptiste, dont le jour de la décapitation tombe le 29 août. Il a été baptisé au monastère Trinité-Serge par l'abbé Joasaph (Skripitsyn) ; Deux anciens du monastère Joseph-Volotsk ont été élus comme successeurs - le moine Cassian Bosoy et l'abbé Daniel.
Enfance du Grand-Duc
La tradition dit qu'en l'honneur de la naissance de Jean, l'église de l'Ascension a été fondée à Kolomenskoïe. Selon le droit de succession au trône établi en Russie, le trône grand-ducal passa au fils aîné du monarque, mais Ivan (« nom direct » par anniversaire - Titus) n'avait que trois ans lorsque son père, Grand Le duc Vasily III tomba gravement malade. Les plus proches prétendants au trône, à l'exception du jeune Ivan, étaient les frères cadets de Vasily. Des six fils d'Ivan III, il en restait deux: le prince Staritsky Andrei et le prince Dmitrovsky Yuri.
Anticipant sa mort imminente, Vasily III forma une commission de boyards « composée de sept hommes » pour gouverner l'État (c'est au conseil des gardiens du jeune grand-duc que le nom de « Sept boyards » fut pour la première fois appliqué, le plus souvent dans les temps modernes associé exclusivement avec le gouvernement boyard oligarchique du Temps des Troubles dans la période qui a suivi le renversement du tsar Vasily Shuisky). Les tuteurs étaient censés prendre soin d'Ivan jusqu'à l'âge de 15 ans. Le conseil de tutelle comprenait son oncle, le prince Andrei Staritsky (frère cadet de son père - Vasily III), M. L. Glinsky (oncle de sa mère - la grande-duchesse Elena) et des conseillers : les frères Shuisky (Vasily et Ivan), Mikhail Zakharyin, Mikhail Tuchkov , Mikhaïl Vorontsov. Selon le plan du Grand-Duc, cela aurait dû préserver l’ordre de gouvernement du pays par des personnes de confiance et réduire les discordes au sein de la Douma aristocratique des Boyards. L'existence du conseil de régence n'est pas reconnue par tous les historiens : ainsi, selon l'historien A. A. Zimin, Vasily III a transféré la gestion des affaires de l'État à la Boyar Duma et a nommé M. L. Glinsky et D. F. Belsky comme tuteurs de l'héritier. A.F. Chelyadnina a été nommée mère d'Ivan.
Vasily III mourut le 3 décembre 1533 et, au bout de 8 jours, les boyards se débarrassèrent du principal prétendant au trône, le prince Yuri de Dmitrov.
Le Conseil des Gardiens a gouverné le pays pendant moins d’un an, après quoi son pouvoir a commencé à s’effondrer. En août 1534, un certain nombre de changements eurent lieu dans les cercles dirigeants. Le 3 août, le prince Semyon Belsky et le commandant militaire expérimenté Ivan Vasilyevich Lyatsky ont quitté Serpoukhov et sont allés servir le prince lituanien. Le 5 août, l'un des tuteurs du jeune Ivan, Mikhaïl Glinski, est arrêté et meurt au même moment en prison. Le frère de Semyon Belsky, Ivan, le prince Ivan Vorotynsky et leurs enfants ont été capturés pour complicité avec les transfuges. Le même mois, un autre membre du conseil de tutelle, Mikhaïl Vorontsov, a également été arrêté. Analysant les événements d'août 1534, l'historien S. M. Soloviev conclut que « tout cela était une conséquence de l'indignation générale des nobles contre Elena et son favori Ivan Obolensky ».
La tentative d'Andrei Staritsky de prendre le pouvoir en 1537 se solde par un échec : enfermé à Novgorod par l'avant et l'arrière, il est contraint de se rendre et termine sa vie en prison.
En avril 1538, Elena Glinskaya, 30 ans, mourut (selon une version, elle aurait été empoisonnée par les boyards) et six jours plus tard, les boyards (les princes Ivan et Vasily Vasily Shuisky avec leurs conseillers) se débarrassèrent d'Obolensky. Le métropolite Daniel et le greffier Fiodor Mischurin, fervents partisans d'un État centralisé et personnalités actives du gouvernement de Vasily III et Elena Glinskaya, ont été immédiatement démis du gouvernement. Le métropolite Daniel a été envoyé au monastère Joseph-Volotsk et Mishchurina " les boyards exécutés... n'aimant pas le fait qu'il défendait la cause du Grand-Duc».
D'après les souvenirs d'Ivan lui-même, « Le prince Vasily et Ivan Shuisky se sont imposés arbitrairement […] comme tuteurs et ont ainsi régné", le futur Tsar avec son frère Yuri " a commencé à les éduquer comme des étrangers ou comme les derniers pauvres », jusqu’à « la privation de vêtements et de nourriture ».».
En 1545, Ivan atteint la majorité à l'âge de 15 ans, devenant ainsi un dirigeant à part entière. L'une des impressions les plus fortes du tsar dans sa jeunesse a été le « grand incendie » de Moscou, qui a détruit plus de 25 000 maisons, et le soulèvement de Moscou de 1547. Après le meurtre d'un des Glinsky, parent du tsar, les rebelles se rendirent au village de Vorobyovo, où le grand-duc s'était réfugié, et demandèrent l'extradition des Glinsky restants. Avec beaucoup de difficulté, ils ont réussi à persuader la foule de se disperser, les convainquant qu'il n'y avait pas de Glinsky à Vorobyov.
mariage royal
Grand titre souverain du tsar Jean IV Vassilievitch à la fin de son règne
Bzhїey mlⷭ҇tїyu, la grande ville du tsar et du grand kazakh Izhѡann Vasilyevich de tous, Vladimir, Moscou, Ovogorodskaya, le tsar Kazan, le tsar Astrakhan, Pskov, le grand Kazan Smolensk, Tver, Yugorsk, ѧ́tskaya, bulgare et ҆цны́хъ, oùⷭ҇рь и҆ le Grand Nouvelle ville kazakhe Terre de Nizovsk, Tchernigov, Rizan, Polotsk, Rostov, Roslav, Beloyezersk, U҆dorsk, ѻ҆bdorsk, cond Et le souverain de toutes les terres sibériennes et des pays du nord, et où se trouve la terre de Bethléem et d'autres pays.
Le 13 décembre 1546, Ivan Vasilyevich exprima pour la première fois au métropolite Macaire son intention de se marier, et avant cela, Macaire invita Ivan le Terrible à se marier dans le royaume.
Un certain nombre d'historiens (N.I. Kostomarov, R.G. Skrynnikov, V.B. Kobrin) estiment que l'initiative d'accepter le titre royal ne pouvait pas venir d'un garçon de 16 ans. Très probablement, le métropolite Macaire a joué un rôle important à cet égard. La consolidation du pouvoir du roi profita également à ses proches maternels. V. O. Klyuchevsky a adhéré au point de vue opposé, soulignant la volonté précoce de pouvoir du souverain. Selon lui, « les pensées politiques du tsar ont été développées en secret par son entourage » et l'idée d'un mariage a été une surprise totale pour les boyards.
Coffre-arche pour conserver la lettre de confirmation du règne d'Ivan IV. Artiste F. G. Solntsev. Russie, usine de F. Chopin. 1853-48 Bronze, fonderie, dorure, argenture, gaufrage. Musée historique d'État
L’ancien « royaume grec » avec ses dirigeants divinement couronnés a toujours été un modèle pour les pays orthodoxes, mais il est tombé sous les coups des infidèles. Moscou, aux yeux du peuple russe orthodoxe, allait devenir l'héritier de Tsaryagrad-Constantinople. Le triomphe de l'autocratie personnifiait également pour le métropolite Macaire le triomphe de la foi orthodoxe, de sorte que les intérêts des autorités royales et spirituelles étaient étroitement liés (Philofey). Au début du XVIe siècle, l'idée de l'origine divine du pouvoir du souverain est de plus en plus reconnue. Joseph Volotsky fut l'un des premiers à en parler. L’interprétation différente du pouvoir suprême par l’archiprêtre Sylvestre a conduit plus tard à l’exil de ce dernier. L’idée selon laquelle l’autocrate est obligé d’obéir à Dieu et à ses prescriptions en tout traverse tout le « Message au Tsar ».
Le 16 janvier 1547, une cérémonie de mariage solennelle eut lieu dans la cathédrale de l'Assomption du Kremlin de Moscou, dont le rite fut établi par le métropolite. Le Métropolite a placé sur Ivan les signes de la dignité royale : la croix de l'Arbre vivifiant, le barma et le bonnet de Monomakh ; Ivan Vasilyevich a été oint de myrrhe, puis le métropolite a béni le tsar.
Après le mariage, les proches d'Ivan ont renforcé leur position, obtenant des avantages importants, mais après le soulèvement de Moscou de 1547, la famille Glinsky a perdu toute son influence et le jeune dirigeant est devenu convaincu de l'écart frappant entre ses idées sur le pouvoir et l'état réel de la situation. affaires.
Plus tard, en 1558, le patriarche Joasaph II de Constantinople informa Ivan le Terrible que « Son nom royal est commémoré dans l'église cathédrale de tous les dimanches, comme les noms des anciens rois grecs ; cela est ordonné dans tous les diocèses où se trouvent des métropolitains et des évêques», « et à propos de vos noces bénies avec le royaume de St. Le métropolite de toute la Russie, notre frère et collègue, a été accepté par nous pour le bien et la dignité de votre royaume.». « Montre nous, - a écrit Joachim, patriarche d'Alexandrie, - en ces temps, un nouveau nourricier et pourvoyeur pour nous, un bon champion, choisi et instruit par Dieu comme le Ktitor de ce saint monastère, comme l'était autrefois Constantin divinement couronné et égal aux apôtres... Votre mémoire restera restez sans cesse avec nous, non seulement dans le règne de l'Église, mais aussi lors des repas avec les anciens, autrefois rois.».
Le nouveau titre a permis d'adopter une position sensiblement différente dans les relations diplomatiques avec l'Europe occidentale. Le titre de grand-duc était traduit par « grand duc », tandis que le titre de « tsar » dans la hiérarchie était à égalité avec le titre d'empereur.
Sans condition, le titre d'Ivan fut reconnu par l'Angleterre dès 1555, suivi un peu plus tard par l'Espagne, le Danemark et la République florentine. En 1576, l'empereur Maximilien II, voulant attirer Ivan le Terrible dans une alliance contre la Turquie, lui offrit le trône et le titre de « César [oriental] émergent » dans le futur. Jean IV était complètement indifférent au « royaume grec », mais exigeait de se reconnaître immédiatement comme le roi de « toute la Rus », et l'empereur céda sur cette question fondamentalement importante, d'autant plus que Maximilien Ier intitulait encore Vasily III « Par la grâce de Dieu, tsar et possesseur de toute la Russie et grand-duc" Le trône papal s'est avéré beaucoup plus obstiné, défendant le droit exclusif des papes d'accorder des titres royaux et autres, et d'autre part, n'a pas permis que le principe d'un « empire unique » soit violé. Dans cette position inconciliable, le trône papal trouva le soutien du roi polonais, qui comprit parfaitement l’importance des revendications de Moscou. Sigismond II Auguste a présenté une note au trône papal dans laquelle il avertissait que la reconnaissance par la papauté du titre de « Tsar de toute la Russie » d'Ivan IV conduirait à la séparation de la Pologne et de la Lituanie des terres habitées par les « Rusynes » liés aux Moscovites. , et attirerait à ses côtés les Moldaves et les Valaques. De son côté, Jean IV attachait une importance particulière à la reconnaissance de son titre royal par l'État polono-lituanien, mais la Pologne, tout au long du XVIe siècle, n'a jamais accédé à sa demande. Ainsi, l'un des successeurs d'Ivan IV, son fils imaginaire Faux Dmitri Ier, a utilisé le titre de « tsar », mais Sigismond III, qui l'a aidé à monter sur le trône de Moscou, l'a officiellement qualifié de simple prince, pas même de « grand ».
À propos de la désignation numérique dans le titre d'Ivan le Terrible
Avec l'accession au trône de l'enfant empereur Ivan Antonovitch en 1740, une indication numérique fut introduite concernant les tsars russes portant le nom d'Ivan (Jean). Ioann Antonovich a commencé à s'appeler Ioann III Antonovich. En témoignent les pièces de monnaie rares qui nous sont parvenues avec l'inscription « Jean III, par la grâce de Dieu, empereur et autocrate de toute la Russie».
« L'arrière-grand-père de Jean III Antonovitch a reçu le titre spécifié de tsar Jean II Alekseevich de toute la Russie, et le tsar Ivan Vasilyevich le Terrible a reçu le titre spécifié de tsar Ivan I Vasilyevich de toute la Russie." Ainsi, Ivan le Terrible s'appelait initialement Ivan le Premier.
La partie numérique du titre - IV - a été attribuée pour la première fois à Ivan le Terrible par Karamzine dans « L'Histoire de l'État russe », puisqu'il a commencé à compter à partir d'Ivan Kalita.
Conseil d’administration relevant de la « Rada élue »
V. M. Vasnetsov, le tsar Ivan le Terrible, 1897
Réformes
Depuis 1549, avec la « Rada choisie » (A.F. Adashev, le métropolite Macaire, A.M. Kurbsky, l'archiprêtre Sylvestre, etc.), Ivan IV a mené un certain nombre de réformes visant à centraliser l'État et à construire des institutions publiques.
En 1549, le premier Zemsky Sobor fut convoqué avec des représentants de toutes les classes, à l'exception de la paysannerie. Une monarchie représentative de classe a pris forme en Russie.
En 1550, un nouveau code de loi fut adopté, qui introduisit une unité unique de perception des impôts - une grande charrue, qui s'élevait à 400 à 600 acres de terre, en fonction de la fertilité du sol et de la nature. statut social propriétaire, et limitait les droits des serfs et des paysans (les règles de transfert des paysans furent renforcées).
Au début des années 1550, des réformes zemstvo et provinciales furent menées (lancées par le gouvernement d'Elena Glinskaya) qui redistribuèrent une partie des pouvoirs des gouverneurs et des volostels, y compris judiciaires, en faveur des élus de la paysannerie et de la noblesse noires.
En 1550, les « mille élus » des nobles de Moscou reçurent des domaines dans un rayon de 60 à 70 km de Moscou et une armée d'infanterie semi-régulière armée d'armes à feu fut formée. En 1555-1556, Ivan IV abolit l'alimentation et adopta le Code de service. Les propriétaires patrimoniaux furent obligés d'équiper et de faire venir des soldats en fonction de la taille de leurs propriétés foncières, sur un pied d'égalité avec les propriétaires fonciers.
Sous Ivan le Terrible, un système d'ordres a été formé : ordres Pétition, Posolsky, Local, Streletsky, Pushkarsky, Bronny, Vol, Pechatny, Sokolnichiy, Zemsky, ainsi que des quartiers : ordre Galitskaya, Ustyug, Novaya, Kazan. Depuis 1551, les fonctions de l'Ordre des ambassadeurs (chapitre 72 du Stoglav « Sur la rédemption des prisonniers ») furent ajoutées par le tsar pour effectuer la rançon des sujets captifs de la Horde (à cet effet, un impôt foncier spécial était perçu - « monnaie polonienne »).
Au début des années 1560, Ivan Vasilyevich a mené une réforme historique de la sphragistique d'État. A partir de ce moment, un type stable de presse d'État est apparu en Russie. Pour la première fois, un cavalier apparaît sur la poitrine de l'ancien aigle à deux têtes - les armoiries des princes de la maison de Rurik, qui étaient auparavant représentées séparément, et toujours sur le recto du sceau de l'État, tandis que l'image de l'aigle était placé sur le dos. Le nouveau sceau scelle le traité avec le Royaume du Danemark daté du 7 avril 1562.
Le Conseil des Cent Têtes de 1551, au cours duquel le tsar, s'appuyant sur des personnes non cupides, espérait procéder à la sécularisation des terres ecclésiastiques, se réunit de janvier-février à mai. L'Église a été contrainte de répondre à 37 questions du jeune roi (dont certaines ont révélé des troubles dans le sacerdoce et l'administration monastique, ainsi que dans la vie monastique) et d'accepter un ensemble de compromis de décisions du Stoglav, qui réglementaient les questions ecclésiales.
Sous Ivan le Terrible, il était interdit aux marchands juifs d’entrer en Russie. Lorsqu'en 1550 le roi polonais Sigismond Auguste exigea qu'ils soient autorisés à entrer librement en Russie, Jean refusa les mots suivants : « Il n’y a aucun moyen pour les Juifs d’aller dans leurs États, nous ne voulons pas voir de frénésie dans nos États, mais nous voulons que Dieu le veuille, que dans mes États mon peuple reste silencieux sans aucune gêne. Et toi, notre frère, tu ne nous écrirais pas à l'avance sur Zhidekh"parce que ce sont des Russes" Ils ont enlevé le christianisme et ont apporté des potions empoisonnées sur nos terres et de nombreux sales tours ont été faits à notre peuple.».
Campagnes de Kazan (1547-1552)
Dans la première moitié du XVIe siècle, principalement sous le règne des khans de la famille de Crimée Girey, le khanat de Kazan mena des guerres constantes avec la Russie moscovite. Au total, les khans de Kazan ont mené une quarantaine de campagnes contre les terres russes, principalement dans les régions de Nijni Novgorod, Viatka, Vladimir, Kostroma, Galich, Mourom, Vologda. "De la Crimée et de Kazan jusqu'à la moitié de la terre, c'était vide", écrit le tsar, décrivant les conséquences des invasions.
L'histoire des campagnes de Kazan est souvent comptée à partir de la campagne qui a eu lieu en 1545, qui « avait le caractère d'une manifestation militaire et renforçait les positions du « parti de Moscou » et d'autres opposants à Khan Safa-Girey ». Moscou a soutenu le dirigeant de Kasimov, Shah Ali, fidèle à la Russie, qui, devenu le Khan de Kazan, a approuvé le projet d'union avec Moscou. Mais en 1546, Shah-Ali fut expulsé par la noblesse de Kazan, qui éleva au trône Khan Safa-Girey d'une dynastie hostile à la Russie. Après cela, il a été décidé d'agir activement et d'éliminer la menace posée par Kazan. " Désormais, - souligne l'historien, - Moscou a présenté un plan pour la destruction définitive du khanat de Kazan».
Au total, Ivan IV a mené trois campagnes contre Kazan. Au cours du premier (hiver 1547/1548), en raison d'un dégel précoce, l'artillerie de siège passa sous la glace sur la Volga à 15 verstes de Nijni Novgorod, et les troupes qui atteignirent Kazan ne restèrent sous elle que 7 jours. La deuxième campagne (automne 1549 - printemps 1550) suivit la nouvelle de la mort de Safa-Girey, ne conduisit pas non plus à la prise de Kazan, mais la forteresse de Sviyazhsk fut construite, qui servit de bastion à l'armée russe au cours de la période suivante. campagne.
La troisième campagne (juin-octobre 1552) se termine par la prise de Kazan. 150 000 personnes ont participé à la campagne armée russe, l'armement comprenait 150 canons. Le Kremlin de Kazan est pris d'assaut. Khan Ediger-Magmet a été capturé par les commandants russes. Le chroniqueur a enregistré : « Le souverain n'a pas ordonné d'investir un seul ouvrier du cuivre pour lui-même.(c'est-à-dire pas un seul centime) , pas de captivité, juste le roi Ediger-Magmet et les bannières royales et les canons de la ville" I. I. Smirnov estime que « La campagne de Kazan de 1552 et la brillante victoire d’Ivan IV sur Kazan signifièrent non seulement un succès majeur en matière de politique étrangère pour l’État russe, mais contribuèrent également au renforcement du pouvoir du tsar." Presque simultanément au début de la campagne en juin 1552, le Khan de Crimée Devlet I Giray fit campagne à Toula.
Dans Kazan vaincu, le tsar a nommé le prince Alexandre Gorbaty-Shuisky gouverneur de Kazan et le prince Vasily Serebryany son assistant.
Après la création du siège épiscopal de Kazan, le tsar et le conseil de l'église y ont élu par tirage au sort l'abbé Gury au rang d'archevêque. Gury a reçu des instructions du tsar pour convertir les habitants de Kazan à l'orthodoxie uniquement à la demande de chacun, mais "malheureusement, des mesures aussi prudentes n'ont pas été suivies partout : l'intolérance du siècle a fait des ravages..."
Dès les premiers pas vers la conquête et le développement de la région de la Volga, le tsar commença à inviter à son service toute la noblesse de Kazan qui accepta de lui prêter allégeance, en envoyant « dans tous les ulus, les noirs recevaient des lettres d'hommage dangereuses, pour qu'ils puissent se rendre chez le souverain sans crainte de rien ; et quiconque l'a fait de manière imprudente, Dieu s'est vengé de lui ; et leur souverain les accorderait, et ils rendraient hommage, tout comme l'ancien roi de Kazan" Cette nature de la politique non seulement n’exigeait pas le maintien des principales forces militaires de l’État russe à Kazan, mais rendait au contraire naturel et opportun le retour solennel d’Ivan dans la capitale. Pendant la guerre de Livonie, les régions musulmanes de la Volga ont commencé à fournir à l'armée russe « plusieurs trois cent mille hommes », bien préparés pour l'offensive.
Immédiatement après la prise de Kazan, en janvier 1555, les ambassadeurs du Khan sibérien Ediger demandèrent au roi de « Il a pris toute la terre sibérienne sous son propre nom et s'est levé (défendu) de tous les côtés et leur a imposé son tribut et a envoyé son homme à qui percevoir le tribut.».
Campagnes d'Astrakhan (1554-1556)
Au début des années 1550, le khanat d'Astrakhan était un allié du khan de Crimée, contrôlant le cours inférieur de la Volga. Avant l'assujettissement définitif du khanat d'Astrakhan sous Ivan IV, deux campagnes furent menées.
La campagne de 1554 s'est déroulée sous le commandement du gouverneur Prince Yuri Pronsky-Shemyakin. Lors de la bataille de l'Île Noire, l'armée russe a vaincu le détachement principal d'Astrakhan et Astrakhan a été prise sans combat. En conséquence, Khan Dervish-Ali a été porté au pouvoir, promettant son soutien à Moscou.
La campagne de 1556 était associée au fait que Khan Dervish-Ali passait du côté du khanat de Crimée et de l'Empire ottoman. La campagne était dirigée par le gouverneur Ivan Cheremisinov. Premièrement, le détachement des cosaques du Don de l'ataman Lyapun Filimonov a vaincu l'armée du Khan près d'Astrakhan, après quoi, en juillet, Astrakhan a été reprise sans combat. À la suite de cette campagne, le khanat d'Astrakhan fut subordonné au royaume de Russie.
En 1556, la capitale de la Horde d'Or, Sarai-Batu, fut détruite.
Après la conquête d’Astrakhan, l’influence russe commença à s’étendre au Caucase. En 1559, les princes de Piatigorsk et de Tcherkassy demandèrent à Ivan IV de leur envoyer un détachement pour se protéger des raids des Tatars de Crimée et des prêtres pour maintenir la foi ; le tsar leur envoya deux gouverneurs et prêtres, qui rénovèrent les anciennes églises déchues, et à Kabarda, ils montrèrent une activité missionnaire étendue, baptisant de nombreuses personnes dans l'orthodoxie.
Guerre avec la Suède (1554-1557)
Sous le règne d'Ivan le Terrible, les relations commerciales entre la Russie et l'Angleterre s'établissaient à travers la mer Blanche et l'océan Arctique, ce qui affectait grandement les intérêts économiques de la Suède, qui tirait des revenus considérables du commerce de transit russo-européen. En 1553, l'expédition du navigateur anglais Richard Chancellor contourna la péninsule de Kola, entra dans la mer Blanche et jeta l'ancre à l'ouest du monastère Nikolo-Korelsky en face du village de Nenoksa. Ayant reçu des nouvelles de l'apparition des Britanniques dans son pays, Ivan IV souhaita rencontrer le Chancelier qui, après avoir parcouru environ 1 000 km, arriva à Moscou avec les honneurs. Peu de temps après cette expédition, la Compagnie de Moscou fut fondée à Londres, qui reçut par la suite des droits commerciaux monopolistiques du tsar Ivan.
Le roi suédois Gustav I Vasa, après une tentative infructueuse de créer une union anti-russe, qui aurait inclus le Grand-Duché de Lituanie, la Livonie et le Danemark, décida d'agir de manière indépendante.
Le premier motif de déclaration de guerre à la Suède fut la capture de marchands russes à Stockholm. Le 10 septembre 1555, l'amiral suédois Jacob Bagge avec une armée de 10 000 hommes assiégea Oreshek ; les tentatives des Suédois de développer une attaque sur Novgorod furent contrecarrées par un régiment de garde sous le commandement de Cheremetev. Le 20 janvier 1556, une armée russe composée de 20 à 25 000 hommes vainquit les Suédois à Kivinebb et assiégea Vyborg, mais ne parvint pas à la prendre.
En juillet 1556, Gustav Ier fit une proposition de paix, qui fut acceptée par Ivan IV. Le 25 mars 1557, la deuxième trêve de Novgorod est conclue pour quarante ans, qui rétablit la frontière définie par le traité de paix d'Orekhov de 1323 et établit la coutume des relations diplomatiques par l'intermédiaire du gouverneur de Novgorod.
Début de la guerre de Livonie
Causes de la guerre
En 1547, le roi ordonna aux Saxons Schlitte de faire venir des artisans, des artistes, des médecins, des pharmaciens, des typographes, des gens versés dans les langues anciennes et modernes, voire des théologiens. Cependant, après les protestations de Livonie, le Sénat de la ville hanséatique de Lübeck arrêta Schlitte et ses hommes.
En 1554, Ivan IV a exigé que la Confédération de Livonie rembourse ses arriérés au titre du « tribut Yuriev » établi par le traité de 1503, qu'elle renonce aux alliances militaires avec le Grand-Duché de Lituanie et de Suède et qu'elle poursuive la trêve. Le premier paiement de la dette de Dorpat devait avoir lieu en 1557, mais la Confédération de Livonie n'a pas rempli son obligation.
Au printemps 1557, sur les rives de Narva, sur ordre d'Ivan, un port fut établi : « La même année, en juillet, une ville fut fondée sur la rivière allemande Ust-Narova Rozsene au bord de la mer pour un abri pour les navires de mer. », « La même année, en avril, le tsar et le grand-duc envoyèrent le prince okolnichy Dmitri Semenovich Shastunov, Piotr Petrovich Golovin et Ivan Vyrodkov à Ivangorod, et ordonnèrent d'aller sur Narova au-dessous d'Ivangorod, à l'embouchure de ville maritime installé comme abri pour les navires... » Cependant, la Ligue hanséatique et la Livonie n'ont pas permis aux marchands européens d'entrer dans le nouveau port russe et ils ont continué à se rendre, comme auparavant, à Revel, Narva et Riga.
Le traité Posvolsky, conclu le 15 septembre 1557 entre le Grand-Duché de Lituanie et l'Ordre, créait une menace pour l'établissement du pouvoir lituanien en Livonie. La position commune de la Hanse et de la Livonie visant à empêcher Moscou de s'engager dans un commerce maritime indépendant a conduit le tsar Ivan à la décision de lancer la lutte pour un large accès à la Baltique.
Défaite de l'Ordre de Livonie
En janvier 1558, Ivan IV commença la guerre de Livonie pour s'emparer de la côte de la mer Baltique. Initialement, les opérations militaires se sont développées avec succès. L'armée russe a mené des opérations offensives actives dans les États baltes, a pris Narva, Dorpat, Neuschloss, Neuhaus et a vaincu les troupes de l'ordre à Tiersen, près de Riga. Au printemps et à l'été 1558, les Russes s'emparèrent de toute la partie orientale de l'Estonie et au printemps 1559, l'armée de l'Ordre de Livonie fut complètement vaincue et l'Ordre lui-même cessa pratiquement d'exister. Sous la direction d'Alexei Adashev, les gouverneurs russes acceptèrent la proposition de trêve venue du Danemark, qui dura de mars à novembre 1559, et entamèrent des négociations séparées avec les cercles urbains de Livonie sur la pacification de la Livonie en échange de quelques concessions commerciales des villes allemandes. A cette époque, les terres de l'Ordre passaient sous la protection de la Pologne, de la Lituanie, de la Suède et du Danemark.
En 1560, au Congrès des députés impériaux d’Allemagne, Albert de Mecklembourg rapportait : « Le tyran de Moscou commence à construire une flotte sur la mer Baltique : à Narva, il transforme les navires marchands appartenant à la ville de Lübeck en navires de guerre et en transfère le contrôle aux commandants espagnols, anglais et allemands." Le congrès a décidé de s'adresser à Moscou avec une ambassade solennelle, à laquelle devaient être invités l'Espagne, le Danemark et l'Angleterre, pour offrir à la puissance orientale la paix éternelle et arrêter ses conquêtes.
La performance de Grozny dans la lutte pour la mer Baltique... a étonné l'Europe centrale. En Allemagne, les « Moscovites » semblaient être un terrible ennemi ; le danger de leur invasion était souligné non seulement dans les communications officielles des autorités, mais aussi dans la abondante littérature volante composée de tracts et de brochures. Des mesures ont été prises pour empêcher les Moscovites d'accéder à la mer ou les Européens à Moscou et, en séparant Moscou des centres de la culture européenne, pour empêcher son renforcement politique. Dans cette agitation contre Moscou et Grozny, beaucoup de choses fausses ont été inventées sur la morale de Moscou et sur le despotisme de Grozny...
Platonov S. F. Conférences sur l'histoire russe...
Campagnes contre le khanat de Crimée
Depuis la fin du XVe siècle, les khans de Crimée de la dynastie Girey étaient vassaux de l'Empire ottoman, en pleine expansion en Europe. Une partie de l'aristocratie moscovite et le pape ont constamment exigé qu'Ivan le Terrible entre en conflit avec le sultan turc Soliman Ier.
Simultanément au début de l'offensive russe en Livonie, la cavalerie de Crimée a attaqué Royaume russe, plusieurs milliers de Criméens ont fait irruption dans les environs de Toula et Pronsk, et R. G. Skrynnikov souligne que le gouvernement russe, représenté par Adashev et Viskovaty, « a dû conclure une trêve aux frontières occidentales », alors qu'il se préparait à un « affrontement décisif ». à la frontière sud. Le tsar a cédé aux exigences de l'aristocratie de l'opposition de marcher sur la Crimée : « des hommes courageux et courageux ont conseillé et conseillé, afin qu'Ivan lui-même, avec sa tête et de grandes troupes, se déplace contre le Perekop Khan».
En 1558, l'armée du prince Dmitri Vishnevetsky a vaincu l'armée de Crimée près d'Azov et, en 1559, l'armée sous le commandement de Daniil Adashev a lancé une campagne contre la Crimée, détruisant le grand port de Crimée de Gezlev (aujourd'hui Eupatoria) et libérant de nombreux captifs russes. . Ivan le Terrible proposa une alliance avec le roi polonais Sigismond II contre la Crimée, mais il pencha au contraire vers une alliance avec le Khanat.
La chute de « l'élu » Guerre avec le Grand-Duché de Lituanie
Le 31 août 1559, le maître de l'ordre de Livonie Gotthard Ketler et le roi de Pologne et de Lituanie Sigismond II Auguste concluent le traité de Vilna sur l'entrée de la Livonie sous le protectorat de la Lituanie, complété le 15 septembre par un accord sur assistance militaire à la Livonie par la Pologne et la Lituanie. Cette action diplomatique a constitué une étape importante dans le cours et le développement de la guerre de Livonie : la guerre entre la Russie et la Livonie s'est transformée en une lutte entre États. de l'Europe de l'Est pour l'héritage livonien.
En janvier 1560, Grozny ordonna aux troupes de reprendre l'offensive. L'armée sous le commandement des princes Shuisky, Serebryany et Mstislavsky prit la forteresse de Marienburg (Aluksne). Le 30 août, l'armée russe sous le commandement de Kurbsky a pris la résidence du maître - le château de Fellin. Un témoin oculaire a écrit : « Un Estonien opprimé préfère se soumettre à un Russe plutôt qu’à un Allemand" Dans toute l'Estonie, les paysans se sont rebellés contre les barons allemands. La possibilité d’une fin rapide de la guerre se présentait. Cependant, les commandants du roi ne sont pas allés capturer Revel et ont échoué au siège de Weissenstein. Aleksei Adashev (voïvode d'un grand régiment) fut nommé à Fellin, mais lui, étant mal né, fut embourbé dans des disputes paroissiales avec les voïvodes au-dessus de lui, tomba en disgrâce, fut bientôt arrêté à Dorpat et y mourut de fièvre ( des rumeurs couraient selon lesquelles il s'était empoisonné, Ivan le Terrible avait même envoyé l'un de ses nobles proches à Dorpat pour enquêter sur les circonstances de la mort d'Adashev). À cet égard, Sylvestre a quitté la cour et a prononcé ses vœux monastiques au monastère, et avec cela, leurs plus petits associés sont également tombés - la fin de la Rada élue est arrivée.
À l'automne 1561, l'Union de Vilna fut conclue sur la formation du duché de Courlande et de Semigallia sur le territoire de la Livonie et le transfert d'autres terres au Grand-Duché de Lituanie.
En janvier-février 1563, Polotsk fut capturée. Ici, sur ordre d'Ivan le Terrible, Thomas, prédicateur des idées réformatrices et associé de Théodose Kosy, s'est noyé dans un trou de glace. Skrynnikov estime que le massacre des Juifs de Polotsk a été soutenu par l'abbé du monastère Joseph-Volokolamsk, Léonid, qui accompagnait le tsar. Aussi, sur ordre du tsar, les Tatars qui ont pris part aux hostilités ont tué les moines bernardins qui se trouvaient à Polotsk. L'élément religieux dans la conquête de Polotsk par Ivan le Terrible est également noté par Khoroshkevich.
Le 28 janvier 1564, l'armée de Polotsk de P.I. Shuisky, se dirigeant vers Minsk et Novogrudok, tomba de manière inattendue dans une embuscade et fut complètement vaincue par les troupes de N. Radziwill. Grozny a immédiatement accusé les gouverneurs M. Repnin et Yu Kashin (héros de la prise de Polotsk) de trahison et a ordonné leur exécution. À cet égard, Kourbski reprochait au tsar d'avoir versé le sang saint et victorieux du gouverneur « dans les églises de Dieu ». Quelques mois plus tard, en réponse aux accusations de Kourbski, Grozny écrivait directement sur le crime commis par les boyards.
Période Oprichnina (1565-1572)
Allégorie du règne tyrannique d'Ivan le Terrible (Allemagne. Première moitié du XVIIIe siècle). Photo tirée de l'hebdomadaire allemand de David Fassmann « Conversations au royaume des morts » (allemand : Gespräche in dem Reiche derer Todten ; 1718-1739).
Raisons de l'introduction de l'oprichnina
Selon les historiens soviétiques A. A. Zimin et A. L. Khoroshkevich, la raison de la rupture d’Ivan le Terrible avec la « Rada élue » était que le programme de cette dernière était épuisé. En particulier, un « répit imprudent » a été accordé à la Livonie, à la suite de quoi plusieurs États européens ont été entraînés dans la guerre. En outre, le tsar n'était pas d'accord avec les idées des dirigeants de la « Rada élue » (en particulier Adashev) sur la priorité de la conquête de la Crimée par rapport aux actions militaires en Occident. Finalement, « Adashev a fait preuve d'une indépendance excessive dans ses relations de politique étrangère avec les représentants lituaniens en 1559 » et a finalement été licencié. Il convient de noter que ces opinions sur les raisons de la rupture d’Ivan avec la « Rada élue » ne sont pas partagées par tous les historiens. Ainsi, Nikolai Kostomarov voit le véritable contexte du conflit dans les caractéristiques négatives du personnage d'Ivan le Terrible et, au contraire, évalue très hautement les activités de la « Rada choisie ». V. B. Kobrin croyait également que la personnalité du tsar jouait ici un rôle décisif, mais en même temps il relie le comportement d'Ivan à son attachement au programme de centralisation accélérée du pays, opposé à l'idéologie de changements progressifs de la « Rada élue ». ». Les historiens estiment que le choix de la première voie était dû au caractère personnel d'Ivan le Terrible, qui ne voulait pas écouter les gens qui n'étaient pas d'accord avec sa politique. Ainsi, après 1560, Ivan s'engage sur la voie du renforcement du pouvoir, ce qui le conduit à des mesures répressives.
Selon R. G. Skrynnikov, la noblesse pardonnerait facilement à Grozny la démission de ses conseillers Adashev et Sylvester, mais elle ne voulait pas supporter l'attaque contre les prérogatives de la Douma des boyards. L'idéologue des boyards Kourbski a protesté le plus fortement contre la violation des privilèges de la noblesse et le transfert des fonctions de gestion entre les mains des clercs (diacres) : « Le Grand Prince a une grande confiance dans les clercs russes, et il ne les choisit ni parmi la noblesse ni parmi les nobles, mais surtout parmi les prêtres ou parmi le peuple, sinon il rend ses nobles odieux.».
Le nouveau mécontentement des princes, estime Skrynnikov, a été provoqué par l'arrêté royal du 15 janvier 1562, limitant encore plus qu'auparavant leurs droits patrimoniaux, les assimilant à la noblesse locale.
Début décembre 1564, selon les recherches de Shokarev, une rébellion armée fut tentée contre le roi, à laquelle participèrent les forces occidentales : « De nombreux nobles ont rassemblé un parti considérable en Lituanie et en Pologne et ont voulu affronter leur roi par les armes.».
Création de l'oprichnina
En 1565, Grozny annonce l'introduction de l'Oprichnina dans le pays. Le pays était divisé en deux parties : « À la grâce du souverain Oprichnin » et la Zemshchina. L'Oprichnina comprenait principalement les terres du nord-est de la Russie, où il y avait peu de boyards patrimoniaux. Le centre d'Oprichnina est devenu Aleksandrovskaya Sloboda - la nouvelle résidence d'Ivan le Terrible, d'où le 3 janvier 1565, le messager Konstantin Polivanov a remis une lettre au clergé, à la Douma des boyards et au peuple au sujet de l'abdication du trône par le tsar. Bien que Veselovsky estime que Grozny n'a pas déclaré sa renonciation au pouvoir, la perspective du départ du souverain et le début d'un « temps souverain », où les nobles pourraient à nouveau forcer les marchands et les artisans de la ville à tout faire pour eux gratuitement, ne pourraient pas cela ne fait qu'exciter les habitants de Moscou.
Les premières victimes de l'oprichnina furent les boyards les plus éminents : le premier gouverneur de la campagne de Kazan A. B. Gorbaty-Shuisky avec son fils Peter, son beau-frère Piotr Khovrin, l'okolnichy P. Golovin (dont la famille occupait traditionnellement les postes de trésoriers de Moscou), P. I. Gorensky-Obolensky (son frère cadet, Yuri, a réussi à s'échapper en Lituanie), le prince Dmitri Shevyrev, S. Loban-Rostovsky et d'autres Avec l'aide des oprichniki, exonérés de responsabilité judiciaire, Ivan IV. a confisqué de force les domaines des boyards et des princes, les transférant aux nobles oprichniki. Les boyards et les princes eux-mêmes ont reçu des domaines dans d'autres régions du pays, par exemple dans la région de la Volga.
Le décret sur l'introduction de l'Oprichnina a été approuvé par les plus hautes instances du pouvoir spirituel et laïc - la Cathédrale consacrée et la Douma des Boyards. Il existe également une opinion selon laquelle ce décret a été confirmé par la décision du Zemsky Sobor. Mais une partie importante de la zemshchina a protesté contre l'oprichnina, c'est pourquoi en 1556, environ 300 nobles de la zemshchina ont déposé une pétition pour l'abolition de l'oprichnina ; Parmi les pétitionnaires, 50 ont été soumis à une exécution commerciale, plusieurs ont eu la langue coupée et trois ont été décapités.
«Cachot de Moscou. La fin du XVIe siècle (portes Constantin-Eleninsky du donjon de Moscou au tournant des XVIe et XVIIe siècles)", 1912.
Pour l'ordination du métropolite Philippe, qui eut lieu le 25 juillet 1566, une lettre fut préparée et signée, selon laquelle Philippe promettait « de ne pas s'immiscer dans l'oprichnina et la vie royale et, lors de sa nomination, à cause de l'oprichnina... ne pas quitter la métropole. Selon R. G. Skrynnikov, grâce à l’intervention de Philippe, de nombreux pétitionnaires du Concile de 1566 furent libérés de prison. Le 22 mars 1568, dans la cathédrale de l'Assomption, Philippe refuse de bénir le tsar et exige l'abolition de l'oprichnina. En réponse, les gardes ont battu à mort les serviteurs du métropolitain avec des bâtons de fer, puis un procès a été engagé contre le métropolitain devant le tribunal de l'église. Philippe fut défroqué et exilé au monastère de Tver Otroch.
En tant qu'« abbé » de l'oprichnina, le tsar accomplissait un certain nombre de tâches monastiques. Ainsi, à minuit tout le monde se levait pour l'office de minuit, à quatre heures du matin pour les matines, et à huit heures la messe commençait. Le tsar a donné l'exemple de piété : il sonnait lui-même pour matines, chantait dans la chorale, priait avec ferveur et, pendant le repas commun, lisait à haute voix les Saintes Écritures. En général, le culte durait environ 9 heures par jour. Dans le même temps, il existe des preuves que des ordres d'exécutions et de torture étaient souvent donnés dans l'église. L'historien G.P. Fedotov estime que « Sans nier les sentiments repentants du tsar, on ne peut s'empêcher de voir qu'il a su combiner l'atrocité avec la piété de l'Église dans les formes quotidiennes établies, profanant l'idée même du royaume orthodoxe.».
En 1569, le cousin du tsar, le prince Vladimir Andreïevitch Staritsky, mourut (vraisemblablement, selon les rumeurs, sur ordre du tsar, ils lui apportèrent une coupe de vin empoisonné et ordonnèrent à Vladimir Andreïevitch lui-même, sa femme et leur fille aînée de boire le vin). Un peu plus tard, la mère de Vladimir Andreevich, Efrosinya Staritskaya, qui a été à plusieurs reprises à la tête des complots des boyards contre Jean IV et a été graciée à plusieurs reprises par lui, a également été tuée.
Randonnée à Novgorod
En décembre 1569, soupçonnant la noblesse de Novgorod de complicité dans la « conspiration » du prince Vladimir Andreïevitch Staritsky, récemment tué sur ses ordres, et en même temps d'intention de se rendre au roi de Pologne Ivan, accompagné d'un grande armée de gardes, partit en campagne contre Novgorod. Se dirigeant vers Novgorod à l'automne 1569, les oprichniki commencèrent des massacres et des vols à Tver, Klin, Torjok et dans d'autres villes qu'ils rencontrèrent.
Au monastère de Tver Otrochy, en décembre 1569, Malyuta Skuratov étrangla personnellement le métropolite Philippe, qui refusait de bénir la campagne contre Novgorod. La famille Kolychev, à laquelle appartenait Philippe, fut persécutée ; certains de ses membres furent exécutés sur ordre d'Ivan.
Le 2 janvier 1570, des détachements militaires encerclent la ville, des centaines de prêtres sont arrêtés et les monastères sont pris sous contrôle total. Quatre jours plus tard, le roi lui-même arriva ici. Il a défendu le service dans la cathédrale Sainte-Sophie et a ensuite ordonné le début de la répression. Les gardes ont commencé à piller toute la ville et ses environs. Selon les chroniques, les punisseurs n'ont épargné personne ; les adultes et les enfants ont été torturés, battus, puis jetés directement dans la rivière Volkhov. Si quelqu’un survivait, il était poussé sous la glace avec des bâtons. Selon diverses sources, entre 2 000 et 10 000 personnes sont mortes.
Après avoir réglé Novgorod, le tsar partit pour Pskov. Le tsar s'est limité uniquement à l'exécution de plusieurs habitants de Pskov et au vol de leurs biens. A cette époque, selon la légende, Grozny rendait visite à un saint fou de Pskov (un certain Nikola Salos). À l'heure du déjeuner, Nikola tendit à Ivan un morceau de viande crue avec les mots : « Tiens, mange-le, tu manges de la chair humaine », puis menaça Ivan de nombreux ennuis s'il n'épargnait pas les habitants. Grozny, ayant désobéi, ordonna que les cloches d'un monastère de Pskov soient retirées. A la même heure, son meilleur cheval tomba sous le roi, ce qui impressionna Ivan. Le tsar quitta précipitamment Pskov et retourna à Moscou, où commença une « recherche » de la trahison de Novgorod, qui se poursuivit tout au long de 1570, et de nombreux gardes éminents furent également impliqués dans l'affaire.
Guerre russo-crimée (1571-1572)
En 1563 et 1569, avec les troupes turques, Devlet I Giray mena deux campagnes infructueuses contre Astrakhan. La flotte turque a également participé à la deuxième campagne ; les Turcs prévoyaient également de construire un canal entre la Volga et le Don pour renforcer leur influence dans la mer Caspienne, mais la campagne s'est terminée par un siège infructueux de 10 jours d'Astrakhan. Devlet I Giray, mécontent du renforcement de la Turquie dans cette région, est également secrètement intervenu dans la campagne.
À partir de 1567, l'activité du Khanat de Crimée commença à augmenter et des campagnes furent menées chaque année. En 1570, les Criméens, n'ayant reçu pratiquement aucune résistance, soumettent la région de Riazan à de terribles dévastations.
En 1571, Devlet Giray lance une campagne contre Moscou. Après avoir trompé les renseignements russes, le khan traversa l'Oka près de Kromy, et non à Serpoukhov, où l'attendait l'armée tsariste, et se précipita vers Moscou. Ivan partit pour Rostov et les Criméens incendièrent la périphérie de la capitale, non protégée par le Kremlin et Kitaï-Gorod. Dans la correspondance ultérieure, le tsar a accepté de céder Astrakhan au khan, mais il n'en a pas été satisfait, exigeant Kazan et 2 000 roubles, puis a annoncé son intention de s'emparer de l'ensemble de l'État russe.
Devlet Giray a écrit à Ivan :
Je brûle et gaspille tout à cause de Kazan et d'Astrakhan, et je réduit en poussière les richesses du monde entier, en espérant la majesté de Dieu. Je suis venu contre toi, j'ai brûlé ta ville, j'ai voulu ta couronne et ta tête ; mais vous n'êtes pas venu et ne vous êtes pas opposé à nous, et vous vous vantez toujours que je suis le souverain de Moscou ! Si vous aviez honte et dignité, vous viendriez vous opposer à nous.
Abasourdi par la défaite, Ivan le Terrible a répondu dans un message de réponse qu'il acceptait de transférer Astrakhan sous le contrôle de Crimée, mais refusait de rendre Kazan aux Girey :
Vous écrivez sur la guerre dans votre lettre, et si je commence à écrire sur la même chose, nous ne réaliserons pas de bonne action. Si vous êtes en colère contre le refus de Kazan et d'Astrakhan, alors nous voulons vous céder Astrakhan, mais maintenant cette affaire ne peut pas être réglée de sitôt : pour cela, nous avons besoin de vos ambassadeurs, mais il est impossible de faire une si grande cause comme messagers; Jusque-là, vous l'auriez accordé, vu les délais, et ne combattriez pas notre terre
Ivan s'est rendu chez les ambassadeurs tatars en leur disant : « Vous me voyez, qu'est-ce que je porte ? C'est ainsi que le roi (khan) m'a créé ! Pourtant, il s’est emparé de mon royaume et a brûlé le trésor, et je n’ai rien à voir avec le roi.
En 1572, le khan commença une nouvelle campagne contre Moscou, qui se termina par la destruction de l'armée turco-criméenne lors de la bataille de Molodi. La mort de l'armée turque sélectionnée près d'Astrakhan en 1569 et la défaite de la horde de Crimée près de Moscou en 1572 ont mis une limite à l'expansion turco-tatare en Europe de l'Est.
Il existe une version basée sur «l'Histoire» du prince Andrei Kurbsky, selon laquelle le vainqueur de Molodi, Vorotynsky, dès l'année suivante, par dénonciation d'un esclave, fut accusé d'avoir eu l'intention d'envoûter le tsar et mourut sous la torture, et pendant la torture, le tsar lui-même ratissait les braises avec son bâton.
Grand-Duc Jean IV Vasilievich
(miniature du livre titulaire du tsar de 1672)
Fuite du tsar depuis Moscou
Des sources rapportent différentes versions de la fuite du roi. La plupart d'entre eux conviennent que le tsar se dirigeait vers Iaroslavl, mais n'a atteint que Rostov. Dans les nouvelles du raid de Devlet-Girey, qui a eu lieu en avril-mai 1571, les notes de Horsey, à en juger par d'autres sources, donnent avec assez de précision les grandes lignes des événements, à commencer par l'incendie de Moscou.
Jean Vassilievitch le Grand, empereur de Russie, prince de Moscovie. Extrait de la carte d'Ortelius de 1574
La fin de l'oprichnina
En 1571, le Khan de Crimée Devlet-Girey envahit la Russie. Selon V.B. Kobryn, l'oprichnina délabrée a démontré une incapacité totale au combat : l'oprichnina, habituée à voler les civils, ne s'est tout simplement pas présentée à la guerre, il n'y en avait donc qu'un seul régiment (contre cinq régiments de zemstvo). Moscou fut incendiée. En conséquence, lors de la nouvelle invasion de 1572, l'armée oprichnina était déjà unie à l'armée zemstvo ; la même année, le tsar abolit complètement l'oprichnina et interdit son nom même, même si en fait, sous le nom de « cour souveraine », l'oprichnina existait jusqu'à sa mort.
Des actions infructueuses contre Devlet-Girey en 1571 ont conduit à la destruction définitive de l'élite oprichnina de la première composition : le chef de la Douma oprichnina, le beau-frère du tsar M. Cherkassky (Saltankul Murza) « pour avoir délibérément soumis le tsar sous l'attaque tatare » a été empalée ; le pépiniériste P. Zaitsev a été pendu au portail de sa propre maison ; Les boyards oprichnina I. Chebotov, I. Vorontsov, le majordome L. Saltykov, le maître F. Saltykov et bien d'autres ont également été exécutés. De plus, les représailles ne se sont pas calmées même après la bataille de Molodi - célébrant la victoire à Novgorod, le tsar a noyé les « enfants des boyards » à Volkhov, après quoi une interdiction a été introduite sur le nom même de l'oprichnina. Dans le même temps, Ivan le Terrible s'abat sur ceux qui l'avaient auparavant aidé à traiter avec le métropolite Philippe : l'abbé Solovetsky Paisiy est emprisonné à Valaam, l'évêque de Riazan Philothée est déchu de son grade et l'huissier Stefan Kobylin, qui supervisait le métropolite du monastère d'Otroche, fut exilé dans le lointain monastère des îles Kamenny.
Les relations internationales pendant la période oprichnina
En 1569, par l'intermédiaire de son ambassadeur Thomas Randolph, Elizabeth Ier fit comprendre au tsar qu'elle n'interviendrait pas dans le conflit balte. En réponse, le tsar lui écrivit que ses représentants commerciaux « ne pensent pas à nos chefs souverains ni à l'honneur et au profit de la terre, mais recherchent uniquement leurs propres profits commerciaux », et annula tous les privilèges précédemment accordés au pays. Société commerciale de Moscou créée par les Britanniques.
En 1569, la Pologne et le Grand-Duché de Lituanie s'unissent au sein de la confédération du Commonwealth polono-lituanien. En mai 1570, le roi signa une trêve avec le roi Sigismond pour une durée de trois ans, malgré le grand nombre de revendications mutuelles. La proclamation du royaume de Livonie par le roi a ravi la noblesse de Livonie, qui a bénéficié de la liberté de religion et d'un certain nombre d'autres privilèges, et les marchands de Livonie, qui ont reçu le droit de faire du commerce hors taxes en Russie et ont en retour permis aux marchands étrangers , artistes et techniciens à entrer à Moscou. Après la mort de Sigismond II et la suppression de la dynastie des Jagellon en Pologne et en Lituanie, Ivan le Terrible fut considéré comme l'un des candidats au trône polonais. La principale condition pour consentir à son élection comme roi de Pologne était la concession de la Pologne à la Livonie en faveur de la Russie, et en compensation, il proposa de restituer « Polotsk et ses banlieues » aux Polonais. Mais le 20 novembre 1572, Maximilien II conclut un accord avec Grozny, selon lequel toutes les terres ethniques polonaises (Grande Pologne, Mazovie, Cujavie, Silésie) devaient revenir à l'empire, et la Livonie et le Grand-Duché de Lituanie avec tous ses les possessions devaient aller à Moscou - c'est-à-dire la Biélorussie, la Podlasie, l'Ukraine, alors la noblesse s'est empressée d'élire un roi et a élu Henri de Valois.
En mars 1570, Ivan le Terrible émit une « lettre royale » (lettre de marque) au Danois Carsten Rohde. En mai de la même année, après avoir acheté et équipé des navires avec de l'argent royal, Rode prit la mer et jusqu'en septembre 1570, fit du commerce dans la mer Baltique avec des marchands suédois et polonais.
Khan sur le trône de Moscou
En 1575, à la demande d'Ivan le Terrible, le Tatar et khan de Kasimov baptisé Siméon Bekbulatovitch fut couronné roi comme « Grand-Duc de toute la Russie », et Ivan le Terrible lui-même se faisait appeler Ivan de Moscou, quitta le Kremlin et a commencé à vivre à Petrovka.
Selon l'historien et voyageur anglais Giles Fletcher, à la fin de l'année, le nouveau souverain supprima toutes les chartes accordées aux évêques et aux monastères, que ces derniers utilisaient depuis plusieurs siècles. Tous ont été détruits. Après cela (comme mécontent d'un tel acte et du mauvais règne du nouveau souverain), Ivan le Terrible reprit le sceptre et, comme pour plaire à l'église et au clergé, permit le renouvellement des chartes qu'il avait déjà distribuées sur pour son propre compte, conservant et ajoutant au trésor autant de terres qu'il en possédait lui-même.
De cette manière, Ivan le Terrible a pris aux évêques et aux monastères (à l'exception des terres qu'il a annexées au trésor) une somme d'argent incalculable : certains 40, d'autres 50, d'autres 100 000 roubles, ce qu'il a fait non seulement pour augmenter son trésor, mais aussi pour dissiper une mauvaise opinion de son règne cruel, donnant un exemple encore pire entre les mains d'un autre roi.
Cela fut précédé d'une nouvelle vague d'exécutions, lorsque le cercle d'associés créé en 1572, après la destruction de l'élite oprichnina, fut détruit. Après avoir abdiqué le trône, Ivan Vasilyevich a pris son « destin » et a formé sa propre Douma « apanage », qui était désormais gouvernée par les Nagy, les Godounov et les Belsky.
La dernière étape de la guerre de Livonie
Le 23 février 1577, une armée russe forte de 50 000 hommes assiégea de nouveau Revel, mais ne parvint pas à prendre la forteresse. En février 1578, le nonce Vincent Laureo rapportait avec inquiétude à Rome : « Le Moscovite divise son armée en deux parties : l'une est attendue près de Riga, l'autre près de Vitebsk. » À cette époque, toute la Livonie le long de la Dvina, à l'exception de seulement deux villes - Revel et Riga, était aux mains des Russes.
En 1579, le messager royal Venceslas Lopatinsky apporta au roi une lettre de Batory déclarant la guerre. Déjà en août, l'armée polonaise avait pris Polotsk, puis s'était rendue à Velikiye Luki et les avait pris.
Dans le même temps, des négociations de paix directes étaient en cours avec la Pologne. Ivan le Terrible proposa de donner à la Pologne toute la Livonie, à l'exception de quatre villes. Batory n'a pas accepté cela et a exigé toutes les villes de Livonie, en plus de Sebezh, et le paiement de 400 000 pièces d'or hongrois pour les frais militaires. Cela a rendu Grozny furieux et il a répondu par une lettre acerbe.
Après cela, au cours de l'été 1581, Stefan Batory envahit profondément la Russie et assiégea Pskov, qu'il ne put cependant jamais prendre. Dans le même temps, les Suédois prennent Narva, où tombent 7 000 Russes, puis Ivangorod et Koporye. Ivan a été contraint de négocier avec la Pologne, dans l'espoir de conclure ensuite une alliance avec elle contre la Suède. En fin de compte, le tsar a été contraint d'accepter les conditions dans lesquelles «les villes de Livonie appartenant au souverain devraient être cédées au roi, et Luc le Grand et les autres villes que le roi a prises, qu'il les cède au souverain». - c'est-à-dire que la guerre qui a duré près d'un quart de siècle s'est terminée par la restauration du statu quo ante bellum, devenant ainsi stérile. Une trêve de 10 ans selon ces conditions fut signée le 15 janvier 1582 à Yam Zapolsky. Après l'intensification des hostilités entre la Russie et la Suède en 1582 (victoire russe à Lyalitsy, siège infructueux d'Oreshk par les Suédois), des négociations de paix commencèrent, qui aboutirent à la trêve de Plyus. Yam, Koporye et Ivangorod sont passés à la Suède avec le territoire adjacent de la côte sud du golfe de Finlande. L’État russe se retrouve coupé de la mer. Le pays était dévasté et les régions du nord-ouest étaient dépeuplées. Il convient également de noter que le cours de la guerre et ses résultats ont été influencés par les raids de Crimée : seulement pendant 3 ans sur 25 ans de guerre, il n'y a eu aucun raid significatif.
Dernières années
Avec le soutien direct des Nogai Murzas du prince Ulus, des troubles éclatèrent parmi les Cheremis de la Volga : une cavalerie comptant jusqu'à 25 000 personnes, attaquant depuis Astrakhan, dévasta les terres de Belyov, Kolomna et Alatyr. Dans des conditions d'effectif insuffisant de trois régiments tsaristes pour réprimer la rébellion, une percée de la Horde de Crimée pourrait avoir des conséquences très dangereuses pour la Russie. De toute évidence, voulant éviter un tel danger, le gouvernement russe a décidé de transférer des troupes, abandonnant temporairement l'attaque contre la Suède.
Le 15 janvier 1580, un concile ecclésiastique fut convoqué à Moscou. S'adressant aux plus hauts hiérarques, le tsar a directement déclaré à quel point sa situation était difficile : « d'innombrables ennemis se sont soulevés contre l'État russe », c'est pourquoi il demande l'aide de l'Église. Le tsar a finalement réussi à retirer complètement à l'Église la possibilité d'augmenter ses domaines avec ceux des militaires et des boyards - à mesure qu'ils s'appauvrissaient, ils donnaient souvent leurs domaines comme hypothèque à l'église et pour la commémoration de leurs âmes, ce qui a porté atteinte à la capacité de défense de l’État. Le concile a décidé : les évêques et les monastères ne devraient pas acheter de propriétés aux militaires, ni prendre les âmes comme hypothèque ou en souvenir. Les domaines achetés ou pris en garantie auprès des militaires doivent être déposés au trésor royal.
En 1580, le tsar détruisit la colonie allemande. Le Français Jacques Margeret, qui a vécu de nombreuses années en Russie, écrit : « Les Livoniens, capturés et emmenés à Moscou, professant la foi luthérienne, ayant reçu deux églises à l'intérieur de la ville de Moscou, y célébrèrent des offices publics ; mais à la fin, à cause de leur orgueil et de leur vanité, lesdits temples... furent détruits et toutes leurs maisons furent détruites. Et, bien qu'en hiver ils aient été expulsés nus et dans ce que leur mère avait accouché, ils ne pouvaient blâmer personne d'autre qu'eux-mêmes, car... ils se comportaient avec tant d'arrogance, leurs manières étaient si arrogantes et leurs vêtements étaient si luxueux que ils pouvaient tous être confondus avec des princes et des princesses... Leur principal bénéfice était le droit de vendre de la vodka, du miel et d'autres boissons, dont ils gagnent non pas 10 %, mais une centaine, ce qui peut paraître incroyable, mais c'est vrai».
En 1581, le jésuite A. Possevin se rendit en Russie, agissant comme médiateur entre Ivan et la Pologne et, en même temps, espérant persuader l'Église russe de s'unir à l'Église catholique. Son échec a été prédit par l’hetman polonais Zamoyski : « Il est prêt à jurer que le Grand-Duc est disposé à son égard et acceptera la foi latine pour lui plaire, et je suis sûr que ces négociations aboutiront au fait que le prince le frappera avec une béquille et le chassera." M.V. Tolstoï écrit dans « Histoire de l'Église russe » : « Mais les espoirs du pape et les efforts de Possevin ne furent pas couronnés de succès. Jean montra toute la flexibilité naturelle de son esprit, sa dextérité et sa prudence, auxquelles le jésuite lui-même devait rendre justice, rejeta les demandes d'autorisation de construire des églises latines en Russie, rejeta les conflits sur la foi et l'union des Églises sur la base de les règles du Concile de Florence et ne s'est pas laissé emporter par la promesse rêveuse d'acquérir tout l'Empire byzantin, perdu par les Grecs prétendument pour leur retraite de Rome" L'ambassadeur lui-même note que "le souverain russe a obstinément évité et évité de discuter de ce sujet". Ainsi, le trône papal n'a reçu aucun privilège ; la possibilité que Moscou adhère à l'Église catholique restait aussi vague qu'auparavant et, entre-temps, l'ambassadeur pontifical devait commencer à jouer son rôle de médiateur.
La conquête de la Sibérie occidentale par Ermak Timofeevich et ses cosaques en 1583 et sa prise de la capitale du khanat sibérien - Isker - marquèrent le début de la conversion de la population locale à l'orthodoxie : les troupes d'Ermak étaient accompagnées de quatre prêtres et d'un hiéromoine. Cependant, cette expédition fut menée contre la volonté du roi, qui en novembre 1582, il réprimanda les Stroganov pour avoir appelé dans leur patrimoine les cosaques - « voleurs » - les atamans de la Volga, qui « avant cela, ils nous ont disputés avec la Horde de Nogai, ont battu les ambassadeurs de Nogai sur la Volga lors des transports, et ont volé et battu les Ordo-Bazariens, et nos nombreux vols et pertes ont été causés aux gens ". Le tsar Ivan IV a ordonné aux Stroganov, craignant une « grande honte », de renvoyer Ermak de sa campagne en Sibérie et d'utiliser ses forces pour « protéger les places de Perm ». Mais pendant que le tsar écrivait sa lettre, Ermak avait déjà infligé une défaite écrasante à Kuchum et occupé sa capitale.
La mort
Une étude des restes d'Ivan le Terrible a montré qu'au cours des six dernières années de sa vie, il avait développé des ostéophytes, à tel point qu'il ne pouvait plus marcher seul et qu'il était transporté sur une civière. M. M. Gerasimov, qui a examiné les restes, a noté qu'il n'avait pas vu de dépôts aussi épais chez des personnes très âgées. L'immobilité forcée, combinée à un mode de vie général malsain et à des chocs nerveux, a conduit au fait qu'à l'âge de 50 ans, le roi ressemblait à un vieil homme décrépit.
En août 1582, A. Possevin, dans un rapport à la Signoria vénitienne, déclarait que « le souverain de Moscou ne vivra pas longtemps ». En février et début mars 1584, le roi était toujours engagé dans les affaires de l'État. La première mention de la maladie remonte au 10 mars, lorsque l’ambassadeur de Lituanie a été arrêté alors qu’il se rendait à Moscou en raison de la maladie du souverain. Le 16 mars, les choses empirent, le roi tombe dans l'inconscience, mais les 17 et 18 mars, il se sent soulagé des bains chauds. Dans l'après-midi du 18 mars, le roi mourut. Le corps du souverain était enflé et sentait mauvais « à cause de la décomposition du sang ». Jerome Horsey a déclaré que le roi était mort en jouant aux échecs.
Vivliofika a conservé l'ordre mourant du tsar à Boris Godounov : « Lorsque le Grand Souverain eut fait ses derniers adieux, le corps et le sang les plus purs du Seigneur, puis, comme témoin, présentant son confesseur l'archimandrite Théodose, remplissant ses yeux de larmes , disant à Boris Feodorovitch : Je te commande mon âme et mon fils Théodore Ivanovitch et sa fille Irina..." De plus, avant sa mort, selon les chroniques, le tsar a légué Ouglitch avec tous les comtés à son plus jeune fils Dmitry.
Il est difficile de déterminer de manière fiable si la mort du roi a été causée par des causes naturelles ou si elle a été violente en raison des troubles hostiles à la cour.
Des rumeurs persistantes circulaient sur la mort violente d'Ivan le Terrible. Un chroniqueur du XVIIe siècle rapporte que « ses voisins ont donné du poison au roi ». Selon le témoignage du greffier Ivan Timofeev, Boris Godounov et Bogdan Belsky « ont mis fin prématurément à la vie du tsar ». L'hetman de la couronne Zholkiewski a également accusé Godounov : « Il a ôté la vie au tsar Ivan en soudoyant le médecin qui soignait Ivan, car l'affaire était telle que s'il ne l'avait pas prévenu (ne l'avait pas prévenu), il aurait lui-même été exécuté avec beaucoup d’autres nobles nobles. Le Néerlandais Isaac Massa a écrit que Belsky avait mis du poison dans la médecine royale. Horsey a également écrit sur les plans secrets des Godounov contre le tsar et a proposé une version de l'étranglement du tsar, avec laquelle V.I. Koretsky est d'accord : « Apparemment, le tsar a d'abord reçu du poison, puis, pour faire bonne mesure, dans la tourmente qui a surgi. après qu'il soit tombé soudainement et qu'il se soit également étranglé. L'historien Valishevsky a écrit : « Bogdan Belsky et ses conseillers ont harcelé le tsar Ivan Vasilyevich, et maintenant il veut battre les boyards et veut trouver le royaume de Moscou pour son conseiller (Godunov) sous le tsar Fiodor Ivanovitch. »
La version de l'empoisonnement de Grozny fut vérifiée lors de l'ouverture des tombeaux royaux en 1963. Des études ont montré des niveaux normaux d'arsenic dans les restes et des niveaux élevés de mercure, qui était cependant présent dans de nombreuses préparations médicinales du XVIe siècle et était utilisé pour traiter la syphilis, dont le roi souffrait soi-disant. La version du meurtre restait une hypothèse.
Dans le même temps, l’archéologue en chef du Kremlin, Tatiana Panova, ainsi que la chercheuse Elena Alexandrovskaïa, considéraient les conclusions de la commission de 1963 comme incorrectes. Selon eux, la limite admissible pour l'arsenic chez Ivan le Terrible a été dépassée de plus de 2 fois. Selon eux, le roi aurait été empoisonné par un « cocktail » d’arsenic et de mercure, qui lui aurait été administré pendant un certain temps.
Famille et enfants
Le nombre d'épouses d'Ivan le Terrible n'a pas été établi avec précision ; les historiens mentionnent les noms de six ou sept femmes qui étaient considérées comme les épouses d'Ivan IV. Parmi ceux-ci, seuls les 4 premiers sont « mariés », c'est-à-dire légaux du point de vue du droit de l'Église (pour le quatrième mariage, interdit par les canons, Ivan a reçu une décision conciliaire sur sa recevabilité).
Le premier, le plus long d'entre eux, se concluait ainsi : le 13 décembre 1546, Ivan, 16 ans, consulta le métropolite Macaire au sujet de son désir de se marier. Immédiatement après le couronnement du royaume en janvier, des nobles dignitaires, des okolnichy et des clercs ont commencé à parcourir le pays à la recherche d'une épouse pour le roi. Une cérémonie de mariage a eu lieu. Le choix du roi s'est porté sur Anastasia, la fille de la veuve Zakharyina. Dans le même temps, Karamzin dit que le tsar n'était pas guidé par la noblesse de la famille, mais par les mérites personnels d'Anastasia. Le mariage eut lieu le 3 février 1547 en l'église Notre-Dame. Le mariage du tsar dura 13 ans, jusqu'à la mort subite d'Anastasia à l'été 1560. La mort de sa femme a grandement influencé le roi de 30 ans ; après cet événement, les historiens notent un tournant dans la nature de son règne. Un an après la mort de sa femme, le tsar contracta un second mariage en épousant Maria Temryukovna, issue d'une famille de princes kabardes. Après sa mort, Marfa Sobakina et Anna Koltovskaya sont devenues alternativement épouses. Les troisième et quatrième épouses du roi ont également été choisies sur la base des résultats de l'examen des épouses, et la même, puisque Marthe est décédée 2 semaines après le mariage.
Cela a mis fin au nombre de mariages légaux du roi, et les informations complémentaires deviennent plus confuses. Il s'agissait de 2 similitudes de mariage (Anna Vasilchikova et Maria Nagaya), mises en lumière dans des sources écrites fiables. Probablement, les informations sur les « épouses » ultérieures (Vasilisa Melentyeva et Maria Dolgorukaya) sont des légendes ou une pure falsification.
En 1567, par l'intermédiaire de l'ambassadeur plénipotentiaire anglais Anthony Jenkinson, Ivan le Terrible négocia un mariage avec la reine anglaise Elizabeth I, et en 1583, par l'intermédiaire du noble Fiodor Pisemsky, il courtisa un parent de la reine, Mary Hastings, sans être gêné par le fait qu'il se trouvait lui-même à ce moment-là Encore une fois marié.
Une explication possible du grand nombre de mariages, qui n'était pas typique à cette époque, est l'hypothèse de K. Walishevsky selon laquelle Ivan était un grand amoureux des femmes, mais en même temps il était aussi un grand pédant dans l'observation des rituels religieux et cherchait à posséder une femme uniquement comme mari légal. En revanche, selon l’Anglais Jerome Horsey, qui connaissait personnellement le roi, « il se vantait lui-même d’avoir corrompu mille vierges et que des milliers de ses enfants avaient été privés de la vie ». Selon V.B. Kobryn, cette déclaration, bien qu’elle contienne une exagération évidente, caractérise clairement la dépravation du tsar. Grozny lui-même, dans ses écrits spirituels, reconnaissait à la fois la « fornication » simplement et la « fornication surnaturelle » en particulier.
Enfants
fils
Filles
(tout d'Anastasia)- Anna Ioannovna(10 août 1549-1550) - décédé avant d'atteindre l'âge d'un an.
- Maria Ioannovna(17 mars 1551 - 8 décembre 1552) - décédé en bas âge.
- Evdokia Ioannovna(26 février 1556-1558) - décédé à l'âge de 3 ans.
Personnalité d'Ivan le Terrible
Activités culturelles
Ivan IV était l'une des personnes les plus instruites de son temps, il possédait une mémoire et une érudition théologique phénoménales.
Selon l'historien S. M. Soloviev,
Pas un seul souverain de notre histoire ancienne ne s'est distingué par un tel désir et une telle capacité de parler, d'argumenter, oralement ou par écrit, sur la place du peuple, dans un concile d'église, avec un boyard défunt ou avec des ambassadeurs étrangers, c'est pourquoi il reçut le surnom de rhéteur à la sagesse verbale.
Il est l'auteur de nombreuses lettres (notamment à Kurbsky, Elizabeth I, Stefan Batory, Johan III, Vasily Gryazny, Jan Chodkiewicz, Jan Rokite, le prince Polubensky, au monastère Kirillo-Belozersky), des stichera pour la présentation de l'icône de Vladimir. Mère de Dieu, à la mort de Pierre, métropolite de Moscou et de toute la Russie, chanoine de l'Ange le Terrible Voïvode (sous le pseudonyme de Parthénius le Laid). En 1551, par ordre du tsar, le Conseil de Moscou obligea le clergé à organiser des écoles dans tout le pays. villes pour les enfants pour « apprendre à lire et à écrire, et pour apprendre les livres », les lettres et le chant des psautiers d'église. La même cathédrale a approuvé l'utilisation généralisée du chant polyphonique. À l'initiative d'Ivan le Terrible, une sorte de conservatoire a été créé à Alexandrova Sloboda, où travaillaient les meilleurs maîtres musicaux, tels que Fiodor Krestyanin (Christian), Ivan Yuryev-Nos, les frères Potapovs, Tretyak Zverintsev, Savluk Mikhailov, Ivan Kalomnitin, le commis de la croisade Andreev. Ivan IV était un bon orateur.
Sur ordre du tsar, un monument littéraire unique a été créé - la Chronique du visage.
Afin d'ouvrir une imprimerie à Moscou, le tsar s'adressa à Christian II en lui demandant d'envoyer des imprimeurs de livres, et il envoya à Moscou en 1552 par l'intermédiaire de Hans Missingheim la Bible dans la traduction de Luther et deux catéchismes luthériens, mais sur l'insistance de Les hiérarques russes ont rejeté le projet du roi de distribuer les traductions en plusieurs milliers d'exemplaires.
Après avoir fondé l'Imprimerie, le tsar a contribué à l'organisation de l'imprimerie de livres à Moscou et à la construction de la cathédrale Saint-Basile sur la Place Rouge. Selon les contemporains, Ivan IV était « un homme au raisonnement merveilleux, dans la science de l'enseignement du livre, il est content et très bavard" Il aimait voyager dans les monastères et s'intéressait à la description de la vie des grands rois du passé. On suppose qu'Ivan a hérité de sa grand-mère Sophie Paléologue la bibliothèque la plus précieuse des despotats moréens, qui comprenait des manuscrits grecs anciens ; ce qu'il en a fait est inconnu : selon certaines versions, la bibliothèque d'Ivan le Terrible est morte dans l'un des incendies de Moscou, selon d'autres, elle a été cachée par le tsar. Au XXe siècle, la recherche entreprise par des passionnés individuels de la bibliothèque prétendument cachée d'Ivan le Terrible dans les cachots de Moscou est devenue une histoire qui a constamment attiré l'attention des journalistes.
Le chœur des clercs royaux du souverain comprenait les plus grands compositeurs russes de l'époque, qui bénéficiaient du patronage d'Ivan IV, Fiodor Krestyanin (Christian) et Ivan Nos.
Le tsar Ivan et l'église
Le rapprochement avec l’Occident sous Ivan IV ne pouvait se poursuivre sans l’arrivée d’étrangers en Russie pour discuter avec les Russes et introduire l’esprit de spéculation et de débat religieux qui dominait alors en Occident.
À l'automne 1553, un concile s'ouvrit sur le cas de Matvey Bashkin et de ses complices. Un certain nombre d'accusations ont été portées contre les hérétiques : négation de la sainte église apostolique cathédrale, rejet du culte des icônes, négation du pouvoir de repentance, mépris des décrets des conciles œcuméniques, etc. La chronique rapporte : « Le tsar et le métropolite ont ordonné qu'il soit emmené et torturé pour ces raisons ; c'est un chrétien qui se confesse, cachant en lui la tromperie de l'ennemi, l'hérésie satanique, je pense qu'il est fou de Oeil qui voit tout se mettre à couvert».
Les relations les plus significatives du tsar avec les saints métropolite Macaire, métropolite German, métropolite Philippe, le moine Corneille de Pskov-Petchersk, ainsi que l'archiprêtre Sylvestre. Les actions des conciles ecclésiastiques qui ont eu lieu à cette époque sont importantes - en particulier le concile Stoglavy.
L’une des manifestations de la profonde religiosité d’Ivan IV réside dans ses contributions significatives à divers monastères. De nombreux dons pour la commémoration des âmes des personnes tuées par son décret n'ont pas d'analogue non seulement dans l'histoire russe, mais aussi dans l'histoire européenne. Cependant, les chercheurs modernes notent la profanation initiale de cette liste (l'inclusion des chrétiens orthodoxes non pas par des noms de baptême, mais par des surnoms mondains, ainsi que des Gentils, des « femmes sorcières », etc.) et considèrent la synodik « juste une sorte de gage, avec l’aide duquel le monarque espérait « racheter » l’âme du prince décédé des griffes des démons. En outre, les historiens de l'Église, caractérisant la personnalité d'Ivan le Terrible, soulignent que « le sort des métropolitains après saint Macaire dépend entièrement de sa conscience » (tous ont été expulsés de force du trône sacerdotal, et même des tombes de Les métropolites Athanase, Cyrille et Antoine n'ont pas été conservés). Les exécutions massives de prêtres et de moines orthodoxes, les vols de monastères et la destruction d'églises sur les terres de Novgorod et des domaines des boyards en disgrâce n'honorent pas non plus le tsar.
La question de la canonisation
À la fin du XXe siècle, une partie des cercles ecclésiastiques et paraecclésiaux ont discuté de la question de la canonisation de Grozny. Cette idée a été catégoriquement condamnée par la hiérarchie ecclésiale et le patriarche, qui a souligné l'échec historique de la réhabilitation de Grozny, de son crimes devant l'Église (le meurtre des saints), ainsi que ceux qui ont rejeté les allégations concernant sa vénération populaire.
Le caractère du roi selon les contemporains
Ivan a grandi dans une atmosphère de conspirations de palais, de lutte pour le pouvoir entre les familles de boyards en guerre des Shuisky et des Belsky. Par conséquent, on croyait que les meurtres, les intrigues et la violence qui l'entouraient contribuaient au développement de la suspicion, de la vindicte et de la cruauté en lui. S. Soloviev, analysant l'influence de la morale de l'époque sur le caractère d'Ivan IV, note qu'il « n'a pas reconnu les moyens moraux et spirituels pour établir la vérité et l'ordre, ou, pire encore, l'ayant réalisé, il a oublié eux; au lieu de guérir, il a intensifié la maladie, l’habituant encore plus à la torture, aux feux de joie et au billot.
Cependant, à l'époque de la Rada élue, le tsar était décrit avec enthousiasme. L'un de ses contemporains écrit à propos de Grozny, 30 ans : « La coutume de Jean est de se garder pur devant Dieu. Et dans le temple, et dans la prière solitaire, et dans le conseil des boyards, et parmi le peuple, il a un sentiment : « Laissez-moi gouverner, comme le Tout-Puissant a ordonné à son véritable Oint de gouverner par un jugement impartial, la sécurité de chacun et ! chacun, l'intégrité des États qui lui sont confiés, le triomphe de la foi, la liberté des chrétiens sont sa pensée constante. Chargé d'affaires, il ne connaît d'autres joies qu'une conscience paisible, que le plaisir de remplir son devoir ; ne veut pas de l'habituel sang-froid royal... Affectueux envers les nobles et le peuple - aimant, récompensant chacun selon sa dignité - éradiquant la pauvreté avec générosité, et le mal - avec un exemple de bonté, ce Roi né de Dieu souhaite ce jour du Jugement dernier pour entendre la voix de la miséricorde : « Tu es le Roi de justice !
« Il est si enclin à la colère que, lorsqu'il s'y trouve, il émet de l'écume comme un cheval et entre comme dans la folie ; dans cet état, il se met aussi en colère contre les gens qu'il rencontre. - L'ambassadeur Daniil Prince écrit de Boukhov. - La cruauté qu'il commet souvent de lui-même, qu'elle ait son origine dans sa nature, ou dans la bassesse (malitia) de ses sujets, je ne saurais le dire.<…>Quand il est à table, alors selon lui main droite Le fils aîné s'assoit. Lui-même est d’une morale grossière ; car il pose ses coudes sur la table, et comme il n'utilise pas d'assiettes, il mange de la nourriture en la prenant avec ses mains, et parfois il remet dans la tasse (en patinam) ce qu'il n'a pas mangé. Avant de boire ou de manger ce qui lui est proposé, il se marque généralement d'une grande croix et regarde les images suspendues de la Vierge Marie et de Saint-Nicolas.
L'historien Soloviev estime qu'il est nécessaire de considérer la personnalité et le caractère du tsar dans le contexte de son environnement dans sa jeunesse :
L’historien ne prononcera pas un mot pour justifier une telle personne ; il ne peut prononcer un mot de regret que si, scrutant attentivement l'image terrible, sous les traits sombres du bourreau, il remarque les traits tristes de la victime ; car ici comme ailleurs, l'historien est obligé de souligner le lien entre les phénomènes : les Shuisky et leurs camarades semés par l'intérêt personnel, le mépris du bien commun, le mépris de la vie et de l'honneur de leurs voisins - Grozny a grandi.
- Soloviev S.M. Histoire de la Russie depuis l'Antiquité.
Apparence
Les témoignages des contemporains sur l'apparition d'Ivan le Terrible sont très rares. Tous les portraits disponibles de lui, selon K. Waliszewski, sont d'une authenticité douteuse. Selon ses contemporains, il était mince, grand et avait un bon physique. Les yeux d'Ivan étaient bleus avec un regard pénétrant, bien que dans la seconde moitié de son règne, un visage sombre et sombre ait déjà été noté. Le roi se rasait la tête, portait une large moustache et une épaisse barbe rougeâtre, qui vira au gris vers la fin de son règne. Le « Conte du livre des semailles des années précédentes » du premier tiers du XVIIe siècle décrit le souverain comme suit : « Le tsar Ivan a l'air ridicule, ses yeux sont gris, son nez est long, il a des haut-le-cœur ; il est grand, a le corps sec, les épaules hautes, la poitrine large, les muscles épais ; un homme au raisonnement merveilleux, dans la science de la vénération du livre, il est content et très éloquent...».
L'ambassadeur vénitien Marco Foscarino écrit dans son "Rapport sur la Moscovie" à propos de l'apparence d'Ivan Vasilyevich, 27 ans: "Beau en apparence".
L'ambassadeur d'Allemagne Daniil Prince, qui a rendu visite à Ivan le Terrible à deux reprises à Moscou, a décrit le tsar de 46 ans : « Il est très grand. Le corps est plein de force et assez fort, de grands yeux étroits qui observent tout avec la plus grande attention. La mâchoire est proéminente et courageuse. Sa barbe est rousse, avec une légère teinte de noir, assez longue et épaisse, bouclée, mais, comme la plupart des Russes, il se rase les cheveux avec un rasoir. Dans sa main se trouve un bâton avec un lourd bouton, symbolisant la force du pouvoir d'État en Russie et la grande dignité masculine du tsar lui-même.
En 1963, le tombeau d'Ivan le Terrible a été inauguré dans la cathédrale de l'Archange du Kremlin de Moscou. Le roi a été enterré dans les vêtements d'un schémamonk. Sur la base des restes, il a été établi qu'Ivan le Terrible mesurait environ 180 cm et qu'au cours des dernières années de sa vie, son poids était de 85 à 90 kg. Le scientifique soviétique M. M. Gerasimov a utilisé la technique qu'il a développée pour restaurer l'apparence d'Ivan le Terrible à partir du crâne et du squelette préservés. Sur la base des résultats de l'étude, nous pouvons dire qu'« à l'âge de 54 ans, le roi était déjà un vieil homme, son visage était couvert de rides profondes et il y avait d'énormes poches sous les yeux. L'asymétrie clairement exprimée (l'œil gauche, la clavicule et l'omoplate étaient beaucoup plus grandes que les droits), le nez lourd du descendant des Paléologues et la bouche d'une sensualité dégoûtante lui donnaient une apparence peu attrayante.
Évaluations du rendement du conseil d’administration
Le différend sur les résultats du règne d'Ivan le Terrible a commencé de son vivant et se poursuit aujourd'hui.
Aux yeux des contemporains
J. Fletcher a souligné le manque croissant de droits des roturiers, ce qui a affecté négativement leur motivation à travailler :
A.D. Litovchenko. Ivan le Terrible montre ses trésors à l'ambassadeur anglais Horsey. Toile, huile. 1875. Musée russe
J'ai souvent vu comment, après avoir disposé leurs biens (comme les fourrures, etc.), ils regardaient autour d'eux et regardaient les portes, comme des gens qui craignent qu'un ennemi ne les rattrape et ne les capture. Quand je leur ai demandé pourquoi ils faisaient cela, j'ai découvert qu'ils doutaient qu'il y ait parmi les visiteurs un des nobles royaux ou un fils de boyard, et qu'ils ne viendraient pas avec leurs complices et ne leur prendraient pas de force tous les produits. .
C'est pourquoi les gens (bien que généralement capables d'endurer toutes sortes de travaux) se livrent à la paresse et à l'ivresse, sans se soucier de rien d'autre que de la nourriture quotidienne. De la même manière, il arrive que des produits caractéristiques de la Russie (comme mentionné ci-dessus, comme la cire, le saindoux, le cuir, le lin, le chanvre, etc.) soient extraits et exportés à l'étranger en quantités beaucoup plus faibles qu'auparavant, pour que les gens soient contraints et privé de tout ce qu'il gagne, il perd toute envie de travailler.
Évaluant les résultats des activités du tsar pour renforcer l’autocratie et éradiquer les hérésies, le garde allemand Staden a écrit :
Bien que Dieu Tout-Puissant ait puni la terre russe si durement et cruellement que personne ne peut la décrire, l'actuel Grand-Duc a néanmoins réussi à faire en sorte que sur toute la terre russe, dans tout son empire, il y ait une foi, un poids, une mesure ! Lui seul règne ! Tout ce qu'il ordonne est exécuté, et tout ce qu'il interdit reste réellement interdit. Personne ne le contredira : ni le clergé, ni les laïcs.
Historiographie du XIXe siècle
Nikolaï Karamzine a décrit Ivan le Terrible comme un grand et sage souverain dans la première moitié de son règne, et comme un tyran impitoyable dans la seconde :
Entre d'autres expériences difficiles du Destin, outre les désastres du système apanage, outre le joug des Moghols, la Russie a dû faire l'expérience de la menace de l'autocrate tourmenté : elle a résisté avec amour pour l'autocratie, parce qu'elle croyait que Dieu il envoie des fléaux, des tremblements de terre et des tyrans ; n'a pas brisé le sceptre de fer entre les mains de Jean et a enduré le destructeur pendant vingt-quatre ans, ne s'armant que de prière et de patience, afin que dans des temps meilleurs, elle ait Pierre le Grand, Catherine II (l'Histoire n'aime pas nommer les vivants). Dans une humilité magnanime, les malades sont morts endroit frontal, comme les Grecs des Thermopyles pour la patrie, pour la Foi et la Loyauté, sans même une pensée de rébellion. En vain, certains historiens étrangers, excusant la cruauté de Ioannova, ont écrit sur des conspirations qu'elle prétendait avoir détruites : ces conspirations n'existaient que dans l'esprit vague du tsar, selon toutes les preuves de nos chroniques et de nos journaux d'État. Le clergé, les boyards, les citoyens célèbres n'auraient pas fait sortir la bête de l'antre de Sloboda Alexandrovskaïa s'ils avaient comploté une trahison, qui leur était reprochée aussi absurdement que la sorcellerie. Non, le tigre se délectait du sang des agneaux - et les victimes, mourant dans l'innocence, avec leur dernier regard sur la terre désastreuse, exigeaient justice, souvenir touchant de leurs contemporains et de leur postérité !
La bonne gloire de Jean a survécu à sa mauvaise gloire dans la mémoire du peuple : les lamentations se sont tues, les sacrifices se sont effondrés et les anciennes traditions ont été éclipsées par les plus récentes.
Du point de vue de Nikolai Kostomarov, presque toutes les réalisations du règne d'Ivan le Terrible se sont produites dans la période initiale de son règne, lorsque le jeune tsar n'était pas encore une figure indépendante et était sous la tutelle étroite des dirigeants du Élu Rada. La période suivante du règne d’Ivan fut marquée par de nombreux échecs politiques étrangers et nationaux. Kostomarov attire l’attention du lecteur sur le contenu du « Testament spirituel » rédigé par Ivan le Terrible vers 1572, selon lequel le pays était censé être divisé entre les fils du tsar en fiefs semi-indépendants. L'historien soutient que cette voie conduirait à la destruction effective d'un seul État selon un schéma bien connu en Russie.
Sergueï Soloviev a vu le schéma principal de l'activité de Grozny dans le passage des relations « tribales » aux relations « étatiques », qui ont été complétées par l'oprichnina (« ... dans le testament de Jean IV, le prince apanage devient un sujet à part entière du Grand-Duc, le frère aîné, qui porte déjà le titre de tsar. C'est le phénomène principal et fondamental - la transition des relations tribales entre princes en relations étatiques..."). (Ivan Boltin a souligné que, comme en Europe occidentale, la fragmentation féodale en Russie est remplacée par une unification politique, et a comparé Ivan IV à Louis XI ; la même comparaison d'Ivan avec Louis est également notée par Karamzine).
Vasily Klyuchevsky considérait la politique intérieure d'Ivan comme sans but : « La question de ordre de l'état devenu pour lui une question de sécurité personnelle, et lui, comme une personne trop effrayée, a commencé à frapper à droite et à gauche, sans faire de distinction entre amis et ennemis » ; l'oprichnina, de son point de vue, a préparé une « véritable sédition » - le Temps des Troubles.
Historiographie du XXe siècle
S. F. Platonov a vu le renforcement de l'État russe dans les activités d'Ivan le Terrible, mais l'a condamné pour le fait qu'« une question politique complexe était encore compliquée par des tortures inutiles et une grossière débauche », et que les réformes « prenaient le caractère d'une politique générale ». la terreur."
R. Yu. Vipper considérait Ivan le Terrible au début des années 1920 comme un brillant organisateur et créateur d'une grande puissance, il écrivait notamment à son sujet : « Ivan le Terrible, contemporain d'Élisabeth d'Angleterre, de Philippe II d'Espagne et de Guillaume ; d'Orange, le leader de la Révolution hollandaise, avait résolu des problèmes militaires, administratifs et internationaux similaires aux objectifs des créateurs des nouvelles puissances européennes, mais dans une situation beaucoup plus difficile. Ses talents de diplomate et d’organisateur les surpassent peut-être tous. Vipper a justifié les mesures sévères en politique intérieure par la gravité de la situation internationale dans laquelle se trouvait la Russie : « Lors de la division du règne d'Ivan le Terrible en deux différentes époques En même temps, il contenait une évaluation de la personnalité et des activités d'Ivan le Terrible : il servait de base principale pour minimiser son rôle historique, pour le classer parmi les plus grands tyrans. Malheureusement, en analysant cette question, la plupart des historiens ont concentré leur attention sur les changements dans la vie interne de l'État de Moscou et ont prêté peu d'attention à la situation internationale dans laquelle (il) se trouvait sous... le règne d'Ivan IV. Les critiques les plus sévères semblaient avoir oublié que toute la seconde moitié du règne d'Ivan le Terrible s'est déroulée sous le signe d'une guerre continue et, en outre, de la guerre la plus difficile que l'État grand-russe ait jamais menée.»
À cette époque, les vues de Vipper étaient rejetées par la science soviétique (dans les années 1920-1930, qui considérait Grozny comme un oppresseur du peuple qui préparait le servage), mais furent ensuite soutenues à l'époque où la personnalité et les activités d'Ivan le Terrible étaient perçues comme un ennemi. approbation officielle de Staline. Durant cette période, la terreur de Grozny était justifiée par le fait que l'oprichnina « brisa définitivement et pour toujours les boyards, rendit impossible le rétablissement de l'ordre de la fragmentation féodale et consolida les fondements du système politique de l'État national russe » ; Cette approche poursuit le concept de Soloviev-Platonov, mais est complétée par l'idéalisation de l'image d'Ivan.
Dans les années 1940-1950, l'académicien S.B. Veselovsky a beaucoup étudié sur Ivan le Terrible, qui n'a pas eu l'occasion, en raison de la position dominante à cette époque, de publier ses principales œuvres de son vivant ; il abandonne l'idéalisation d'Ivan le Terrible et de l'oprichnina et introduit dans la circulation scientifique grand nombre nouveaux matériaux. Veselovsky voyait les racines de la terreur dans le conflit entre le monarque et l'administration (la cour du souverain dans son ensemble), et non spécifiquement avec les grands boyards féodaux ; il croyait qu'en pratique Ivan n'avait pas changé le statut des boyards et l'ordre général de gouvernement du pays, mais se limitait à la destruction d'opposants spécifiques réels et imaginaires (Klyuchevsky a déjà souligné qu'Ivan « n'a pas seulement battu les boyards et non même les boyards principalement »).
Au début, le concept de politique intérieure « étatiste » d’Ivan était également soutenu par A. A. Zimin, parlant de terreur justifiée contre les seigneurs féodaux qui trahissaient les intérêts nationaux. Par la suite, Zimin accepta le concept de Veselovsky selon lequel il n’y avait pas de lutte systématique contre les boyards ; à son avis, la terreur oprichnina a eu l'effet le plus destructeur sur la paysannerie russe. Zimin a reconnu à la fois les crimes et les services de l'État de Grozny :
Pour la Russie, le règne d’Ivan le Terrible reste l’une des périodes les plus sombres de son histoire. La défaite du mouvement réformateur, les attentats de l’oprichnina, le « pogrom de Novgorod » sont quelques-uns des jalons du parcours sanglant de Grozny. Cependant, soyons justes. A proximité se trouvent les jalons d'un autre chemin - la transformation de la Russie en une immense puissance, qui comprenait les terres des khanats de Kazan et d'Astrakhan, la Sibérie occidentale de l'océan Arctique à la mer Caspienne, les réformes de la gouvernance du pays, le renforcement de l'international prestige de la Russie, développement des liens commerciaux et culturels avec les pays d'Europe et d'Asie
V. B. Kobryn évalue extrêmement négativement les résultats de l'oprichnina :
« Les livres de scribes compilés dans les premières décennies après l'oprichnina donnent l'impression que le pays a connu une invasion ennemie dévastatrice. « Dans le vide » se trouvent non seulement plus de la moitié, mais parfois jusqu'à 90 pour cent du territoire, parfois pendant de nombreuses années. Même dans le district central de Moscou, seulement 16 % environ des terres arables étaient cultivées. Il est fréquemment fait référence à des « terres arables en jachère », qui ont déjà été « envahies par des buissons », « envahies par un bosquet forestier » et même « par une forêt envahie par une bûche, un pieu et un poteau » : le bois a réussi à pousser sur les anciennes terres arables. De nombreux propriétaires fonciers étaient tellement ruinés qu'ils abandonnèrent leurs domaines, d'où tous les paysans s'enfuirent, et se transformèrent en mendiants - « traînant entre les cours ».
La politique intérieure d'Ivan IV, après une série d'échecs pendant la guerre de Livonie et en raison du désir du souverain d'établir un pouvoir royal indivis, acquit un caractère terroriste et, dans la seconde moitié de son règne, fut marquée par l'établissement du oprichnina (6 ans), exécutions massives et meurtres, défaite de Novgorod et atrocités dans d'autres villes (Tver, Klin, Torzhok). L'oprichnina a fait des milliers de victimes et, selon de nombreux historiens, ses résultats, ainsi que les résultats d'une guerre longue et infructueuse, ont conduit l'État à une crise socio-politique.
Caractéristiques positives
Malgré le fait que dans l'historiographie russe il y a traditionnellement une image négative du règne d'Ivan le Terrible, il y avait aussi une direction qui était encline à évaluer positivement ses résultats. Comme évaluation générale des résultats du règne d'Ivan IV, déterminés par les historiens adhérant à ce point de vue, on peut indiquer ce qui suit :
Évaluant les résultats de l'apogée de l'État russe, l'auteur (R.G. Skrynnikov) mentionne la fin des conflits féodaux, l'unification des terres, les réformes d'Ivan le Terrible, qui ont renforcé le système de gouvernement et les forces armées. Cela a permis d'écraser les derniers fragments de la Horde d'Or sur la Volga - les royaumes de Kazan et d'Astrakhan.
Mais à côté de cela, au même moment, il y a eu les échecs de la Russie dans la guerre de Livonie. (1558-1583) pour l'accès à la Baltique, il y a eu de mauvaises récoltes dans les années 60. XVIe siècle, famine, peste qui ravagent le pays. Il y avait des discordes entre Ivan IV et les boyards, la division de l'État en zemshchina et oprichnina, des intrigues et des exécutions d'oprichnina. (1565-1572) , a affaibli l’État. ...l'invasion de la horde de Crimée forte de 40 000 hommes, les grandes et petites hordes Nagai sur Moscou en 1571, la bataille des régiments russes avec une nouvelle invasion à l'été 1572 aux abords de Moscou ; la bataille de Molodi, près du monastère Danilov en juillet 1591. Ces batailles se transformèrent en victoires.
S. V. Bushuev, G. E. Mironov. Histoire du gouvernement russe
En outre, les historiens qui sont d'avis sur l'influence bénéfique du règne d'Ivan le Terrible sur le développement de l'État russe citent les déclarations suivantes comme résultats positifs de son règne :
1) Préservation de l'indépendance du pays. Avec des raisons suffisantes pour comparer l'ampleur de la bataille de Koulikovo avec la bataille de Molodi (participation de 5 000 à la première, par exemple, selon S. B. Veselovsky ou 60 000 selon V. N. Tatishchev, et plus de 20 000 à la seconde - selon selon R. G. Skrynnikov), cette dernière a également eu une signification historique pour le développement ultérieur de l'État : elle a mis fin au danger inévitable d'une expansion tatare-mongole dévastatrice régulière ; « La chaîne des « royaumes » tatars, qui s’étendait de la Crimée à la Sibérie, était brisée à jamais. »
2) Formation de lignes de défense ; "...un élément curieux et important dans les activités du gouvernement de Moscou dans la période la plus sombre et la plus sombre de la vie de Grozny - pendant les années de ses échecs politiques et de sa terreur intérieure... - le souci de renforcer la frontière sud de la état et peupler le « champ sauvage ». Sous la pression de diverses raisons, le gouvernement de Grozny a lancé une série de mesures coordonnées pour défendre sa périphérie sud... »
Parallèlement à la défaite écrasante des troupes du khanat de Crimée et du khanat d'Astrakhan, - "La prise de Kazan" (1552) a ouvert la voie aux Russes vers le cours inférieur du grand fleuve russe Volga et vers la mer Caspienne. « Parmi les échecs continus de la fin de la guerre (Livonien) la prise d'Ermak par la Sibérie a éclaté comme un éclair dans l'obscurité de la nuit", prédéterminant, avec le renforcement du succès des points précédents, la perspective d'une nouvelle expansion de l'État dans ces directions, avec la mort d'Ermak, "" sous la haute main royale », le gouvernement de Moscou s'est chargé d'envoyer en Sibérie, au secours des Cosaques, leurs gouverneurs avec les « militaires souverains » et avec le « peuple » (artillerie) » ; et quant à la direction orientale de l’expansion, le fait que déjà « un demi-siècle après la mort d’Ermak, les Russes aient atteint les rives de l’océan Pacifique » parle de lui-même.
« La guerre de Grozny en Livonie est une intervention opportune de Moscou dans la lutte internationale primordiale pour le droit d’utiliser les routes de la mer Baltique. » Et même lors d'une campagne infructueuse, la plupart des chercheurs les plus approfondis attribuent des facteurs positifs au fait qu'à cette époque il y avait un commerce à long terme avec l'Europe par voie maritime (via Narva), et que par la suite, cent ans plus tard, années supplémentaires mis en œuvre et développé comme l'une des principales orientations de sa politique par Peter.
« L’ancienne conception de l’oprichnina, considérée comme une entreprise insensée d’un tyran fou, a été abolie. On considère qu’elle applique à la grande aristocratie foncière de Moscou la « conclusion » que le gouvernement de Moscou appliquait habituellement aux classes dirigeantes des terres conquises. Le retrait des grands propriétaires fonciers de leur « patrimoine » s'est accompagné de la fragmentation de leurs propriétés et du transfert des terres à l'usage conditionnel des petits militaires. Cela détruisit l’ancienne noblesse et renforça la nouvelle couche sociale des « enfants des boyards », les oprichnina servantes du grand souverain.
3) L'état général de la culture est caractérisé par un essor dont le développement mature n'est devenu possible qu'après avoir surmonté les troubles. « Les raids de Crimée et les terribles incendies ont causé de lourds dégâts à Moscou et aux Moscovites sous le règne de Jean IV Vassilievitch. Moscou s’est lentement rétablie par la suite. "Mais le règne d'Ivan le Terrible", selon I.K. Kondratiev, "était encore l'un des règnes remarquables qui ont laissé l'empreinte d'une grandeur particulière sur Moscou et avec elle sur toute la Russie". En effet, durant ces années le premier Zemsky Sobor eut lieu à Moscou, le Stoglav fut créé, les royaumes de Kazan et d'Astrakhan furent conquis, la Sibérie fut annexée, le commerce avec les Britanniques commença. (1553) (ainsi qu'avec la Perse et l'Asie centrale), la première imprimerie a été ouverte, Arkhangelsk, Kungur et Oufa ont été construites, les Bachkirs ont été acceptés dans la citoyenneté russe, les Cosaques du Don, érigé temple célèbre Intercession en mémoire de la conquête du royaume de Kazan, plus connu sous le nom de Saint-Basile. L'armée Streletsky fut créée.
Cependant, les critiques de cette approche soulignent le petit rôle qu'Ivan IV lui-même a joué dans tous ces événements. Ainsi, le principal commandant qui assura la conquête de Kazan en 1552 fut Alexandre Gorbaty-Shuisky, tandis que les précédentes campagnes contre Kazan en 1547 et 1549, dirigées par Ivan IV personnellement, se soldèrent par un échec. Par la suite, Gorbaty-Shuisky fut exécuté sur ordre d'Ivan le Terrible. Les premiers succès en Livonie et la prise de Polotsk sont associés au nom du talentueux commandant Piotr Shuisky, après la mort duquel les succès militaires dans la guerre de Livonie ont cessé. La victoire sur les forces supérieures des Tatars de Crimée à Molodi a été assurée grâce aux talents militaires de Mikhaïl Vorotynski et de Dmitri Khvorostinine, et le premier a également été réprimé par Ivan. Ivan le Terrible lui-même, tant lors de la première campagne de Crimée en 1571 que lors de la seconde en 1572, s'enfuit de Moscou et attendit la fin des hostilités à Novgorod et à Aleksandrovskaya Sloboda. De plus, on pense qu'Ivan le Terrible se méfiait beaucoup de gardiens, qui gardait les frontières sud et suite aux exécutions du tsar, de nombreux enfants boyards ont fui vers la Crimée, dont l'un, Kudeyar Tishenkov, a ensuite conduit les Criméens le long des routes détournées jusqu'à Moscou. En outre, les chercheurs en études culturelles soulignent le lien ténu entre le régime politique de l’État et l’état culturel de la société.
Selon une enquête du FOM réalisée à l'automne 2016, l'écrasante majorité des Russes (71 %) évaluent positivement le rôle d'Ivan le Terrible dans l'histoire. 65% des Russes approuveraient l'installation d'un monument à Ivan le Terrible dans leur localité.
Ivan le Terrible dans la culture
S.A. Kirillov. "Ivan Grozny". 1990
Cinéma
- La Mort d'Ivan le Terrible (1909) - acteur A. Slavine
- Chanson sur le marchand Kalachnikov (1909) - acteur Ivan Potemkine
- Tsar Ivan Vasilyevich le Terrible (1915) - acteur Fiodor Chaliapine
- Le Cabinet de cire / Das Wachsfigurenkabinett (1924) - Conrad Veidt
- Ailes d'un serf (1926) - Léonid Léonidov
- Imprimeur pionnier Ivan Fedorov (1941) - Paul Springfeld
- Ivan le Terrible (1944) - Nikolaï Tcherkassov
- La fiancée du tsar (1965) - Pierre Glebov
- Sport, sport, sport (1970) - Igor Klass
- Ivan Vasilievich change de profession (1973) - Youri Yakovlev
- Tsar Ivan le Terrible (1991) - Kakhi Kavsadzé
- Les secrets du Kremlin du XVIe siècle (1991) - Alexeï Jarkov
- Révélation de Jean le Premier Imprimeur (1991) - Innokenty Smoktunovsky
- Orage sur la Russie (1992) - Oleg Borissov
- Ermak (1996) - Evgueni Evstigneev
- Vieilles chansons sur l'essentiel 3 (1997) - Youri Yakovlev
- Miracles à Reshetov (2004) - Ivan Gordienko
- Tsar (2009) - Pierre Mamonov
- Ivan le Terrible (série télévisée 2009) - Alexandre Demidov
- Nuit au musée 2 (2009) - Christophe Invité
- Temps terrible (2010) - Oleg Doline
- Trésors OK (2013) - Gosha Koutsenko
Théâtre
- Ivan le Terrible (1943) est une pièce en deux parties d'Alexeï Nikolaïevitch Tolstoï.
- Ivan Vasilyevich (1936) - pièce de Mikhaïl Boulgakov.
- La Mort d'Ivan le Terrible est une pièce d'Alexeï Konstantinovitch Tolstoï. C'est le début de la trilogie « La Mort d'Ivan le Terrible. Le tsar Fiodor Ioannovitch. Le tsar Boris."
- Femme de Pskov (1871) - opéra de Nikolaï Rimski-Korsakov. Écrit sur la base de l'intrigue de la pièce du même nom de Lev May.
- Vasilisa Melentyevna (1867) - pièce d'Alexandre Ostrovsky.
- Le Grand Souverain (1945) - pièce de Vladimir Soloviev.
- Marfa Posadnitsa, ou la conquête de Novagorod (1809) - pièce de Fiodor Ivanov.
- 2016 - Chroniques « Ivan le Terrible » au Théâtre Municipal. M. M. Bakhtine (Orel). Réalisateur - Valéry Simonenko
Littérature
- La trilogie romane « Ivan le Terrible » de V. I. Kostylev (Prix Staline 2e degré pour 1948).
- « Prince Argent. Le Conte du temps d'Ivan le Terrible" de A. K. Tolstoï
- « Kudeyar » de N. I. Kostomarov
- Le roman « La Troisième Rome » de L. Zhdanov
- "Ivan le Terrible" Henri Troyat
- "Ivan IV. Grozny" de E. Radzinsky
- «Ivan le Terrible» R. Payne, N. Romanov
- « Corsaires d'Ivan le Terrible » de K. S. Badigin
- «Rois et vagabonds» de V. A. Usov
- « Des visages au pouvoir immortel. Tsar Ivan le Terrible » de A. A. Ananyeva
- « L'année secrète » de M. Gigolashvili
Musique
- Chansons «Le Terrible Tsar» et «Tsar Jean» de Zhanna Bichevskaya
- Chanson « Ivan le Terrible tue le fils d'Ivan » d'Alexandre Gorodnitski
- La chanson "The Terrible One" du groupe de heavy metal allemand Grave Digger.
art
- Trois tableaux dédiés à la mort du fils d'Ivan le Terrible :
- Ivan le Terrible et son fils Ivan 16 novembre 1581 Répina I.E. (1885).
- Ivan le Terrible sur la tombe du fils qu'il a tué Choustova N.S.(années 1860).
- Ivan le Terrible près du corps de son fils qu'il a tué Schwartz V.G.
- Mort d'Ivan le Terrible (peinture de Konstantin Makovsky, 1888)
- Deux tableaux dédiés à Vasilisa Melentyevna :
- Vasilisa Melentievna et Ivan le Terrible Nevreva N.V.(années 1880).
- Le tsar Ivan le Terrible admire Vasilisa Melentievna Sedova G.S. (1875)
- Tsar Ivan le Terrible Vasnetsova V. M. (1897).
- Opritchniki Nevreva N.V.(anciennement 1904)Peinture.
- Ivan le Terrible et Malyuta Skuratov Sedova G.S. Peinture.
- Le tsar Ivan le Terrible dans la cellule du saint fou Nicolas Salos Pelevina I.A. Peinture
- Le tsar Ivan le Terrible demande à l'abbé Kirill (monastère Kirillo-Belozersky) de le bénir pour qu'il devienne moine Lebedeva K.V. Peinture.
- Ivan le Terrible montre des trésors à l'ambassadeur anglais Horsey Litovchenko A.D. (1875).
- Le métropolite Philippe refuse de bénir le tsar Ivan le Terrible (Gravure d'après le tableau V. V. Poukireva).
- Ivan Groznyj. Sculpture de Mark Antokolsky.
Les monuments
- Le 1er octobre 2016, à Orel, fondée par décret d'Ivan le Terrible, le premier monument de l'histoire russe a été érigé sur la digue près de la cathédrale de l'Épiphanie, au confluent des rivières Oka et Orlik. Le 14 octobre 2016, en présence du gouverneur de la région d'Orel Vadim Potomsky, de l'écrivain Alexandre Prokhanov, du leader du mouvement « L'essence du temps » Sergueï Kurginyan, du leader du club de motards des Loups de la Nuit Alexandre « Le Chirurgien » Zaldostanov et un grand nombre de citoyens, l'inauguration officielle du monument a eu lieu.
- Le 4 novembre 2017, dans le village d'Irkovo, district d'Alexandrovsky, un monument à Ivan le Terrible a été érigé grâce à l'argent public. L'auteur du buste est Alexandre Apollonov.
Jeux d'ordinateur
- Dans Age of Empires III, Ivan le Terrible est présenté comme le chef de la civilisation russe.
- Dans Night at the Museum 2, Ivan le Terrible est présenté comme l'un des quatre principaux méchants, aux côtés d'Al Capone, Kamunra et Napoléon.
