La comédie « Le Mineur » de Denis Fonvizine est l’une des œuvres les plus marquantes du classicisme russe. Les questions sur lesquelles l'auteur se concentre dans la pièce excitent l'esprit des spectateurs et des lecteurs même à notre époque - plus de trois siècles après sa rédaction. L'œuvre créée par Fonvizin est difficile à comparer aux comédies classiques traditionnelles, car la farce ironique, le ridicule des vices de la société et les thèmes d'actualité de la pièce semblent aussi drôles que tragiques. En utilisant les techniques du contraste, du ridicule et de l’ironie, le dramaturge conduit le lecteur au sens profond et à l’essence de « Le Mineur ».
Le sens idéologique de la comédie « Le Mineur »
À première vue, le travail est ordinaire jeu quotidien– l’intrigue centrale de « Le Mineur » est linéaire et tourne autour du mariage de Sophia. fille dans jeune âge a perdu ses parents et vit désormais sous la garde de la famille propriétaire Prostakov. Prostakova, voulant se débarrasser de la « bouche supplémentaire », décide de marier Sophia à son frère Skotinin sans son consentement. Cependant, la nouvelle selon laquelle la jeune fille est devenue l'héritière d'une immense fortune et que son oncle arrive d'un jour à l'autre change les plans de Prostakova. La femme refuse Skotinin, proposant son fils mineur Mitrofan comme nouveau marié. Heureusement, Starodum, l'oncle de Sophia, s'avère être personne raisonnable, qui expose les intérêts de Skotinin et Prostakova, soutenant le désir de la jeune fille d'épouser son amant Milon.
Même par brève description«Le Mineur», il devient clair que l'intrigue de la pièce s'inscrit bien dans les canons des comédies classiques. Cependant, le travail est complété par un secondaire scénario, associé à Mitrofan - un jeune homme stupide, gâté, paresseux, avide et cruel, le fils des Prostakov. Malgré une caractérisation aussi négative, il est le personnage le plus comique de la pièce - les scènes les plus drôles de l'œuvre sont précisément liées à sa formation. En général, dans "Le Mineur", il n'y a que deux personnages amusants - Mitrofan et Skotinin. Ils nous amusent par leur bêtise et leur incompréhension alors qu'il vaut mieux se taire plutôt que de dire des choses absurdes.
«Le Mineur» peut à juste titre être qualifié de jeu éducatif - puisque les liens familiaux dans le travail déterminent le caractère et les inclinations d'une personne. Cependant, si Skotinin et Mitrofan se ressemblent même dans leur amour pour les cochons, ce qui fait aussi rire, alors vous ne voulez pas rire de Prostakova. Despotique, cruelle et grossière envers ses paysans et ses proches, la femme ne trouve de joie ni chez son mari « idiot et désespéré », ni chez son fils, qu'elle aime aveuglément. Même ses déclarations sur la façon de compter correctement (la scène de la leçon de Tsyfirkin) sont drôles, mais elles ridiculisent plutôt la morale de la vieille noblesse qu'elle. En termes d'activité et d'influence dans la pièce, elle peut être comparée à Pravdin, cependant, si un homme défend des idéaux humanistes et hautement moraux, alors Prostakova est porteuse de « sa propre moralité de propriétaire foncier, qui prescrit la plus grande valeur d'argent. et se classe devant la vie de ses serfs, de bonne foi, l'éducation et la vertu.
Le sens principal de « Mineur » réside précisément dans cette opposition de deux points de vue radialement opposés : le nouveau propriétaire foncier, humain, éducatif et dépassé. Fonvizin attire l'attention non seulement sur le début négatif de cette dernière, mais aussi sur la nécessité de changer les vues de l'ancienne noblesse, sinon les « fruits du mal » seront inévitables. L'auteur souligne que les origines de cette méchanceté résident dans leur éducation elle-même - Prostakova et Skotinin ont adopté les opinions de leurs parents et les ont transmises à Mitrofan, tout comme les fondements de l'humanisme ont été posés à Sophia par ses parents.
L'essence de la comédie "Mineur"
L'essence de "Mineur" découle de sens idéologique comédie - l'éducation doit être correcte et inculquer des idéaux élevés. Selon les traditions du classicisme, les noms de famille des personnages complètent largement les caractéristiques des personnages et révèlent davantage l’idée de l’auteur. Fonvizin n'a pas donné un tel nom de famille à Skotinin pour une raison. De plus, rappelons-nous que Prostakova n'a reçu que le nom de son amie de son mari, elle s'appelle également Skotinina. Mitrofan est le fils de Skotinina. Et les personnages ressemblent vraiment à des animaux - ils sont analphabètes, stupides, habitués à rechercher uniquement leur propre bénéfice, pour lequel ils sont prêts à tout (c'est-à-dire qu'ils manquent complètement de traits tels que l'intégrité et l'estime de soi). Il convient également de noter que Mitrofan est enseigné par des personnes des classes inférieures, en fait des serviteurs. Dans le village de Prostakova, les serviteurs s'occupent du bétail, ainsi le jeune homme dès son enfance n'est pas élevé comme un digne noble, mais, dans le meilleur cas de scenario comme un serviteur.
Fonvizine expose non seulement l'ignorance des « Skotinins », en les comparant aux porteurs de hauts idéaux humains - Pravdin, Starodum, Sophia, Milon, mais se concentre également sur l'échec de l'éducation et de l'éducation traditionnelles, soulignant la nécessité développement personnel. C’est précisément l’essence du travail. Fonvizin croyait que dès que chaque « Mitrofan » recevait une éducation adéquate et une éducation décente, société russe va changer et devenir meilleur. De nos jours, la comédie «Le Mineur» rappelle à chaque lecteur les idéaux humains les plus élevés et la nécessité de s'améliorer chaque jour pour ne pas devenir comme «Mitrofan».
Essai de travail
Pourquoi riez-vous? Vous vous moquez de vous-même ! N.V. Gogol De très nombreuses années se sont écoulées depuis ce jour mémorable (24 septembre 1782), où a eu lieu la première de la comédie « Le Mineur » de D.I. Le servage a disparu depuis longtemps. Changé trois fois système politique. Mais la comédie est vivante et, apparemment, ne deviendra jamais obsolète. Élevé dedans problèmes éternels de tous : comment élever des enfants, quel est le devoir civique de chacun, quel devrait être le pouvoir de l'État. La figure colorée de Prostakova provoque parfois des rires amicaux, mais à la fin de la pièce, on ne peut s'empêcher de penser : quand dans une famille moderne une mère fait tout pour son enfant, ne devient-elle pas comme Prostakova ? Dans « Le Mineur », deux mondes entrent en collision. Starodum, Pravdin, Milon et Sophia personnifient le monde des idéaux élevés d'illumination, d'honneur, de valeur civique, de gentillesse et de décence. Les Prostakov et les Skotinine vivent dans un monde d’ignorance, de violence, de déshonneur et de méchanceté. L'éternel choc du bien et du mal ! Dans la pièce, le bien gagne, mais seulement grâce à une intervention « d’en haut ». Qu'est-ce qui a changé maintenant ? La bonté et la justice triomphent-elles toujours ? Les deux mondes continuent de s’affronter. Nous voyons de plus en plus d’exemples de cruauté et de violence. Et tout commence par l'éducation. Rappelons-nous à quel point Starodum et Prostakova abordent différemment l'éducation. "Ce n'est pas l'homme riche qui compte l'argent pour le cacher dans un coffre, mais celui qui compte ce qu'il a en trop pour aider ceux qui n'ont pas ce dont ils ont besoin", dit Starodum à son jeune nièce. Tous les parents actuels ne donnent pas de tels conseils à leurs enfants. Au contraire, on entend très souvent le contraire : « Prends-le ! Ne donnent pas! N'ose pas céder ! Mais c’est la même chose que Prostakova a enseignée : « Si vous trouvez de l’argent, ne le partagez avec personne. Prends tout pour toi, Mitrofanouchka. L'ignorance de Mitrofan dans la pièce est bien entendu délibérément exagérée. Mais la réticence à apprendre se retrouve encore aujourd’hui, alors que les gens comptent de plus en plus non pas sur la connaissance, mais sur l’argent. Fonvizin rêvait d'une illumination universelle et, en premier lieu, il mettait non pas l'éducation en elle-même, mais l'intelligence combinée à la « bonne conduite ». Selon Starodum, l’Éveil n’élève qu’une âme vertueuse, et chez une personne corrompue, la science « est une arme redoutable pour faire le mal ». Fonvizine semblait avoir prévu les conséquences désastreuses découvertes scientifiques, si des personnes indignes les utilisent : Que nos esprits soient bons, Et nos cœurs soient intelligents ! Les noms des personnages de la pièce, en particulier celui du personnage principal, sont depuis longtemps devenus des noms familiers, ce qui témoigne de la signification durable du « Mineur ». Certains personnages passent d'un livre à l'autre. Les Skotinines, par exemple, prennent vie dans le roman de Pouchkine : Les Skotinines, un couple aux cheveux gris, Avec des enfants de tous âges, allant de trente à deux ans... Mitrofanushka est un ignorant. Mais un ignorant et un imbécile ne sont pas la même chose. Mitrofan est un ignorant, mais pas un imbécile. Il aurait pu dire de lui-même selon les mots de Petrusha Grinev de « La fille du capitaine » : « J'ai vécu adolescent, chassant les pigeons... Pendant ce temps, j'avais seize ans. Puis mon destin a changé. Beaucoup de choses sont identiques : le pigeonnier, l'âge et les professeurs sont les mêmes. "Allons servir..." dit Pravdin à Mitrofan. "Il est temps pour lui d'entrer en service", décide le père de Grinev. A partir de ce moment, les destins de ces deux « mineurs » divergent. Toute sa vie, Petrusha Grinev se souviendra des mots d'adieu de son père : « Prenez soin de votre honneur dès votre plus jeune âge ». Personne n'a dit de tels mots à Mitrofan. Comme on le voit, Pouchkine n’a pas oublié la comédie de Fonvizine. Nous nous souvenons également d'elle. D'une certaine manière, cela Didacticiel pour nous tous. Comme les discussions de Fonvizine sur l’honneur, le patriotisme et les positions sonnent modernes ! Je pense que le dirigeant de chaque pays devrait se souvenir des paroles de Fonvizine à propos de la nomination d’un monarque : « Il est coupable de répondre non seulement du mal qu’il a fait, mais aussi du bien qu’il n’a pas fait ». Les hauts fonctionnaires sont responsables des crimes des fonctionnaires - c'est ce que croyait Fonvizin. Son humour brillant est incroyablement tenace, il est toujours de mise. Rappelons, par exemple, l'enseignement moral de Lisitsa tiré de la fable « L'enseignement moral de Lisitsino » traduit par Fonvizine : « Quand vous voulez voler, alors gagnez suffisamment pour pouvoir payer ce qui est habituellement puni pour les petits voleurs, pas pour les grands. .» Starodum dans la comédie « Le Mineur » nous dit que « homme juste sans grand rang, c'est une personne noble ; la vertu remplace tout, mais rien ne peut remplacer la vertu. L'essentiel est d'être honnête. Un bon comportement au sein de la famille est particulièrement nécessaire pour que les enfants voient un exemple d'honnêteté, de décence, en un mot, de vertu, dans la personne de leurs parents. Alors le fils ne se détournera pas de sa mère dans les moments difficiles pour elle, et le frère ne se détournera pas de sa sœur. Il n’y aura alors plus de tyrannie dans la famille. Alors l’illumination profitera à tous. Si seulement nous ne permettions pas aux « mauvais esprits » d’entrer dans nos vies !Denis Ivanovitch Fonvizine a écrit la comédie «Le Mineur» à l'époque de l'autocratie. L'auteur ridiculise le système d'éducation et d'éducation utilisé dans les familles nobles et crée des images de propriétaires fonciers ignorants.
La signification du mot « mineur »
Essayons donc de comprendre ce que signifie le mot « mineur ». La signification du titre de la comédie est difficile à déterminer sans en comprendre le sens. Initialement, c'était le nom donné aux jeunes nobles qui n'avaient pas encore atteint l'âge adulte et n'étaient pas entrés dans le monde. service publique. Le deuxième sens est apparu après la publication de la comédie de Fonvizine. Le mot « mineur » a commencé à être utilisé pour décrire un jeune homme myope, un décrocheur. Personnage principal la comédie, Mitrofanushka, est la personnification un jeune homme embourbé dans l'ignorance et la bêtise.
Ayant une idée du sens de ce mot, la signification du titre de la comédie « Mineur » de Fonvizin sera beaucoup plus facile à comprendre.
Problèmes soulevés dans la comédie
Le titre de l'œuvre est caractéristique de toute une époque et élève les jeunes nobles et expose la morale qui prévaut parmi les représentants de cette classe.
Fonvizine en a choisi des plus audacieux et originaux pour écrire la pièce « Mineur ». La signification du titre de la comédie aide à voir les problèmes de la société de cette époque.
Toutes les scènes de l'œuvre sont remplies d'une satire impitoyable et caustique, exposant le mode de vie des Prostakov et des Skotinins.
Ainsi, le premier problème qui inquiète Fonvizine est l’état déplorable des fondements moraux de la société. A travers les remarques de Starodum et Pravdin, l'auteur exprime l'idée que le pouvoir total des propriétaires terriens sur les serfs et le manque d'exemple approprié de l'extérieur haute société est devenu la cause d'un arbitraire complet. En conséquence, les représentants de la classe noble ont oublié leurs devoirs et leur honneur de classe, ce qui a pratiquement conduit à la dégénérescence de la classe.
C'est ainsi que le problème de la dégradation des représentants de la noblesse est mis en lumière dans la pièce « Le Mineur ». Le sens du titre de la comédie se révèle plus pleinement si l'on connaît les défauts de la société de l'époque.
Le deuxième problème soulevé par l’auteur est celui de l’éducation. Fonvizine l'examine en détail dans son ouvrage « Le Mineur ». La signification du nom de la comédie a beaucoup à voir avec les lacunes dans ce domaine. Le sarcasme de Fonvizine, avec lequel il dépeint la scène de l'examen de Mitrofanushka, est un verdict sur l'éducation des Skotinins et des Prostakov.
Ce problème inquiète tellement l'auteur parce que nous parlons de membres avancés de la société. Il est dommage qu'un jeune noble, dont le devoir est de servir la patrie, soit élevé en l'absence principes moraux avec une indifférence totale des parents aux intérêts de la société. Le héros de la comédie, Mitrofan, n'avait d'autres désirs que de chasser les pigeons, de manger et de se marier.
La vie de cour est un exemple d'une telle éducation, car les nobles ont oublié depuis longtemps ce qu'est servir au profit de l'État.
Idée de comédie
Le sens du titre de la comédie de Fonvizine «Le Mineur» deviendra plus clair si l'on se tourne vers l'idée que l'auteur a formulée dans son œuvre. Denis Ivanovitch voulait montrer que le « mineur » restera à jamais un « mineur » et ne changera jamais, ne se développera pas moralement et spirituellement.
La signification du nom du personnage principal
Littéralement traduit en russe par « montrer à sa mère », ce qui signifie qu'il lui ressemble. C'est vrai. La mère du garçon est le chef de la famille et il s'efforce de lui ressembler. Mitrofanushka n'est pas dépourvue d'intelligence et d'intelligence naturelles, mais utilise ces qualités exclusivement dans son propre intérêt. C'est un fils à maman. Mitrofanushka est gâtée, absurde, capricieuse.
Le sens du titre de la pièce « Mineur » se révèle dans un autre dans une plus grande mesure après avoir réalisé que le nom n'avait pas été choisi par l'auteur par hasard.
Pertinence du problème de l'éducation
Pour comprendre l'étendue de l'éducation que Fonvizin soulève dans son travail, il faut comprendre ce qui se passe dans la société moderne.
Bien entendu, l’école de nos jours n’est pas toujours en mesure d’éveiller l’intérêt d’un enfant pour l’apprentissage. De plus, de nombreux parents s'efforcent de dispenser une éducation car il est nécessaire, pour le spectacle, de transmettre souvent cette compréhension à leur enfant.
En conséquence, il s'avère qu'à notre époque, le problème identifié par l'auteur de la comédie «Le Mineur» n'a pas perdu de sa pertinence.
Quelle comédie peut apprendre à un enfant
Les principaux points que Fonvizin a voulu transmettre aux lecteurs dans la pièce « Mineur » ont été exposés ci-dessus. La description de la comédie ne peut être complète sans indiquer ce que cette œuvre peut apprendre à un enfant.
En prenant l'exemple de Mitrofanushka, que l'auteur ridiculise, un élève de huitième année peut comprendre à quel point il est important d'étudier, d'être indépendant et responsable.
La pertinence de cette comédie se manifeste dans le fait qu'elle est souvent mise en scène au théâtre. Spectateurs âges différents ils le regardent avec plaisir, rient et, bien sûr, en tirent les conclusions qui s'imposent.
Quelle est la pertinence de la comédie ?
Pour comprendre la pertinence de la comédie «Le Mineur» à notre époque, il suffit de rappeler quels sont les principaux problèmes qui y sont soulevés. Ce travail a été écrit à la fin du XVIIIe siècle par l'éminent classique russe D.I. Fonvizin. L'auteur y présente des héros de divers horizons et leurs vices. Parmi les personnages principaux figurent des nobles, des serfs, des serviteurs ordinaires, des enseignants imposteurs et des fonctionnaires.
La comédie condamne tout d’abord l’éducation noble traditionnelle et son « caractère maléfique ». Personnage central- un jeune noble, un « mineur » qui a reçu un certificat écrit de formation de l'enseignant. Les gens comme lui n'étaient pas acceptés dans le service et ne recevaient pas de documents autorisant le mariage. Les questions morales soulevées par l'auteur dans l'ouvrage sont sans aucun doute d'actualité à ce jour. Il n’y a qu’une seule différence entre les temps modernes et la période d’il y a deux cents ans. Servage abolie depuis longtemps, la société n'est plus composée de serfs et de nobles.
Sinon, vous pouvez facilement voir tous les problèmes liés à l'éducation et à l'éducation, même à notre époque. Après tout haute position Dans la société, les personnes qui ne sont pas pleinement instruites et qui ont un faible niveau d'instruction sont souvent occupées, tandis que beaucoup plus de personnes alphabétisées restent dans des rôles secondaires. Le problème des « mineurs » a toujours existé. Il y a toujours eu des gens dans la société qui ne voulaient pas apprendre et ne prenaient pas en compte les sciences utiles. Ici, Fonvizin a montré la famille Prostakov - puissante, dure et prête à faire presque tout pour son propre bénéfice.
/ / / Pertinence des images de la comédie de D.I. Fonvizin "Nedorosl" aujourd'hui
Pourquoi riez-vous? Vous vous moquez de vous-même !
N.V. Gogol
De très nombreuses années se sont écoulées depuis ce jour mémorable (24 septembre 1782), où a eu lieu la première de la comédie «Le Mineur» de D. I. Fonvizin. Le servage a disparu depuis longtemps. Le système gouvernemental a changé trois fois. Mais la comédie est vivante et, apparemment, ne deviendra jamais obsolète. Cela soulève les problèmes éternels de tous : comment élever des enfants, quel est le devoir civique de chacun, quel type de pouvoir d'État devrait être.
Dans « Le Mineur », deux mondes entrent en collision. Starodum, Pravdin, Milon et Sophia personnifient le monde des idéaux élevés d'illumination, d'honneur, de valeur civique, de gentillesse et de décence. Les Prostakov et les Skotinine vivent dans un monde d’ignorance, de violence, de déshonneur et de méchanceté. L'éternel choc du bien et du mal ! Dans la pièce, le bien gagne, mais seulement grâce à une intervention « d’en haut ». Qu'est-ce qui a changé maintenant ? La bonté et la justice triomphent-elles toujours ? Les deux mondes continuent de s’affronter. Nous voyons de plus en plus d’exemples de cruauté et de violence. Et tout commence par l'éducation. Rappelons-nous à quel point Starodum et Prostakova abordent différemment l'éducation. "Ce n'est pas l'homme riche qui compte l'argent pour le cacher dans un coffre, mais celui qui compte ce qu'il a en trop pour aider ceux qui n'ont pas ce dont ils ont besoin", dit Starodum à son jeune nièce. Tous les parents actuels ne donnent pas de tels conseils à leurs enfants. Au contraire, on entend très souvent le contraire : « Prends-le ! Ne donnent pas! N'ose pas céder ! Mais c’est la même chose que Prostakova a enseignée : « Si vous trouvez de l’argent, ne le partagez avec personne. Prends tout pour toi, Mitrofanouchka.
L'ignorance de Mitrofan dans la pièce est bien entendu délibérément exagérée. Mais la réticence à apprendre se retrouve encore aujourd’hui, alors que les gens comptent de plus en plus non pas sur la connaissance, mais sur l’argent.
Les noms des personnages de la pièce, en particulier celui du personnage principal, sont depuis longtemps devenus des noms familiers, ce qui témoigne de l'importance durable de « Le Mineur ». Certains personnages passent d'un livre à l'autre. Les Skotinines, par exemple, prennent vie dans le roman de Pouchkine :
Les Skotinins, le couple aux cheveux gris,
Avec des enfants de tous âges, en comptant
De trente à deux ans...
Mitrofanushka est un ignorant. Mais un ignorant et un imbécile ne sont pas la même chose. Mitrofan est un ignorant, mais pas un imbécile. Il pourrait parler de lui-même avec les mots de Petrosha Grinev de « La fille du capitaine" : "Je vivais adolescent, à courir après les pigeons... Pendant ce temps, j'avais seize ans. Puis mon destin a changé. Beaucoup de choses sont identiques : le pigeonnier, l'âge et les professeurs sont les mêmes. "Allons servir..." dit Pravdin à Mitrofan. "Il est temps pour lui d'entrer en service", décide le père de Grinev. A partir de ce moment, les destins de ces deux « mineurs » divergent. Toute sa vie, Petrusha Grinev se souviendra des mots d'adieu de son père : « Prenez soin de votre honneur dès votre plus jeune âge ». Personne n'a dit de tels mots à Mitrofan. Comme les discussions de Fonvizine sur l’honneur, le patriotisme et les positions sonnent modernes ! Je pense que le dirigeant de chaque pays devrait se souvenir des paroles de Fonvizine à propos de la nomination d’un monarque : « Il est coupable de répondre non seulement du mal qu’il a fait, mais aussi du bien qu’il n’a pas fait ».
Starodum dans la comédie « Le Mineur » nous dit qu'« une personne honnête sans grand rang est une personne noble, que la vertu remplace tout, mais que rien ne peut remplacer la vertu ». L'essentiel est d'être honnête. Un bon comportement au sein de la famille est particulièrement nécessaire pour que les enfants voient un exemple d'honnêteté, de décence, en un mot, de vertu, dans la personne de leurs parents. Alors le fils ne se détournera pas de sa mère dans les moments difficiles pour elle, et le frère ne se détournera pas de sa sœur. Il n’y aura alors plus de tyrannie dans la famille. Alors l’illumination profitera à tous. Juste pour empêcher les « mauvais esprits » d’entrer dans nos vies !