A.P. Tchekhov était connu pour ses histoires et ses pièces de théâtre, qui étonnaient les lecteurs par la subtilité avec laquelle l'écrivain remarquait les caractéristiques nature humaine. Pour Anton Pavlovich, il était important de montrer les expériences des héros et comment ils influencent leurs actions, car il s'intéressait d'abord à la personnalité, puis à toutes les questions sociales et politiques. La pièce de Tchekhov "Oncle Vanya", dont un résumé est présenté ci-dessous, raconte comment une personne peut ressentir lorsque son idée de la personnalité d'une autre personne change complètement.
Personnages
Les personnages de "Oncle Vania" de Tchekhov sont des gens simples, qui ne se démarque en rien, mais qui, comme tout le monde, se réjouit et s'inquiète. Il y a deux personnages dans la pièce qui méritent l'attention : le professeur Serebryakov et son beau-frère, oncle Vanya. C'est leur conflit qui occupe une place centrale dans la pièce. Citons les personnages principaux de l'œuvre :
- Serebryakov Alexander Vladimirovich - professeur à la retraite.
- Elena Andreevna est la seconde épouse du professeur, une jeune femme de 27 ans.
- Sonya est la fille de Serebryakov issue de son premier mariage.
- Voinitskaya Maria Vasilievna est la mère de la première épouse du professeur et oncle Vanya.
- Voinitsky Ivan Petrovich - connu dans la pièce sous le nom d'Oncle Vanya, gérant du domaine de Serebryakov.
- Astrov Mikhaïl Lvovitch - médecin.
- Telegin Ilya Ilyich - un pauvre propriétaire terrien, vivait avec les Voinitsky.
- Marina est une vieille nounou.
Discuter en buvant du thé
La pièce est décrite comme « des scènes de la vie du village en quatre actes." L'histoire entière se déroule dans un seul domaine. L'écrivain nous raconte comment la vie fonctionne loin de l'agitation grande ville. Toutes les actions se déroulent sur la succession du professeur Serebryakov.
Alexandre Vladimirovitch y arrive avec sa jeune épouse, Elena Andreevna. Le domaine était géré par son beau-frère, frère de la première épouse du professeur, Voinitsky. Pour sa famille, il n'est qu'oncle Vanya. La fille de Serebryakov, Sonya, l'y aide.
Résumé"Oncle Vanya" de Tchekhov commence par un goûter au domaine Voinitsky. Nounou Marina s'entretient avec Astrov, médecin et ami de Voinitsky. Il est venu à la demande d'Elena Andreevna, car son mari commençait à se plaindre de sa santé. En attendant leur retour de promenade, Mikhaïl Lvovitch se plaint à Marina du sort du médecin. Il parle des conditions insalubres dans cabanes paysannes, sur le fait qu'il faut aller voir les malades à tout moment de la journée.
Voinitsky se présente à eux. Il se plaint également, mais cette fois du fait qu'avec l'arrivée du couple Serebryakov, toute sa routine quotidienne a changé. Oncle Vanya dit qu'il ne fait rien maintenant. Il se contente de grogner, de manger et de dormir. Voinitsky est déçu par le professeur : il l'admirait lui et ses idées, mais il se rend maintenant compte que Serebryakov n'a rien fait de significatif.
L'oncle Vania ne comprend pas comment son vieux beau-frère peut réussir auprès du sexe opposé. Voinitsky est ravi de sa femme. L'oncle Vanya se dispute avec sa mère lors d'un goûter parce qu'elle adore le professeur. Elena Andreevna reproche à Voinitsky son incontinence. Il lui avoue son amour, mais elle rejette ses avances. Ivan Petrovich l'exhorte à ne pas détruire ses véritables sentiments.
Confessions importantes
D'autres actions de la pièce "Oncle Vanya" de Tchekhov, dont un bref résumé vous aidera à comprendre le sens et l'intrigue de l'œuvre, se poursuivent dans la salle à manger des Serebryakov. Le professeur et son épouse vivent des revenus de la succession de sa première épouse. Après qu'Alexandre Vladimirovitch ait pris sa retraite et soit venu chez les Voinitsky, il ne fait que grogner et se plaindre de sa vieillesse et de sa santé. Ses grognements agacent déjà tout le monde, même sa femme.
Seule la nounou Marina a pitié du professeur vieillissant. Ivan Petrovich avoue à nouveau ses sentiments pour Elena Andreevna, mais elle le rejette. Oncle Vanya, Telegin et Astrov s'enivrent et parlent de la vie. Sonya essaie d'avouer son amour pour Astrov, mais il ne lui rend pas la pareille.
Elena Andreevna et Sonya parlent franchement. L'épouse du professeur admet que son amour pour Serebryakov n'était qu'une illusion. La jeune fille lui avoue qu'elle est amoureuse du médecin, mais sait qu'elle est laide, alors il ne l'aime pas. Elena Andreevna décide de l'aider.
Conflit croissant
Il semble que rien de spécial n'arrive aux héros de la pièce « Oncle Vanya » de Tchekhov. Le résumé du troisième acte montre cependant qu'un conflit couve entre les personnes présentes à la tea party. La jeune épouse du professeur comprend que Voinitsky a raison. La femme ne se sent pas heureuse. Ayant épousé un professeur, séduite par son érudition et sa position, elle n'a pas trouvé que confort familial, ce que j'attendais. Elena veut un vrai sentiment, elle est amoureuse d'Astrov.
Elle accepte avec enthousiasme de lui parler de Sonya. Mais la femme se rend compte que le médecin est amoureux d'elle. Astrov confirme ses suppositions. Il essaie d'embrasser la femme : à ce moment-là, oncle Vanya les voit. Elena Andreevna, craignant une condamnation morale, déclare qu'elle quittera le domaine avec son mari.
La personnalité du professeur se révèle : il s'avère être une personne égoïste et égoïste. Il lui semble que les revenus de ce domaine sont insuffisants, il décide donc de le vendre. Placez une partie de l’argent à la banque et vivez des intérêts. L'oncle Vanya est terrifié : où doivent aller lui, la vieille mère et Sonya ? Après tout, ils ont travaillé pour lui pendant tant d'années, ont essayé plus d'argent envoie-le-lui.
Le professeur dit qu'il y réfléchira plus tard. Sonya n'arrive pas à croire que son père mette à la rue ses proches. Choqué par une telle injustice, l'oncle Vanya tire deux fois sur le professeur, mais rate les deux fois.
Départ des Serebryakov
Le dernier acte de la pièce de Tchekhov montre comment tous les espoirs des héros d'une vie meilleure sont détruits. L'oncle Vanya est déprimé et décide de se suicider. Par conséquent, il prend secrètement de la morphine dans l’armoire à pharmacie d’Astrov. Le médecin découvre la perte et demande à Voinitsky de la restituer. L'oncle Vanya n'a accepté que grâce à la persuasion de Sonya.
Mikhaïl Lvovitch tente de persuader Elena Andreevna de rester avec lui. Mais elle n’ose pas entreprendre cette action en raison d’idéaux livresques. Elena dit au revoir à l'oncle Vanya et au médecin avec des sentiments chaleureux. Voinitsky se réconcilie extérieurement avec le professeur. Il promet de lui envoyer la même somme d’argent qu’auparavant.
Tout le monde, sauf Telegin, quitte le domaine. Bouleversée, Sonya appelle son oncle à s'occuper des affaires. Ivan Petrovitch se plaint à sa nièce que c'est dur pour lui. Ensuite, la fille prononce son monologue sur la façon dont leur objectif est de travailler. Et puis ils seront récompensés pour leurs efforts.
La personnalité de l'oncle Vanya
Dans la pièce de Tchekhov, l'un des personnages centraux- Ivan Petrovitch. Au tout début, on montre au lecteur qu'avant cet homme avait l'impressionnabilité, la sublimité et la foi dans les idéaux. Mais peu à peu, s'impliquant de plus en plus dans les affaires quotidiennes, il devient insensible et se rend compte que tous les idéaux sont vides.
La pièce montre la croissance du conflit interne du héros, qui se termine par sa tentative de suicide. Voinitsky est un homme déçu par la vie, mais qui n'a pas encore complètement perdu confiance dans le meilleur. Il y a toujours de la justice et de l'amour des autres dans son cœur, contrairement à son beau-frère.
Tragédies d'autres héros
Dans la pièce "Oncle Vanya" d'A.P. Tchekhov montre que non seulement personnage principal s'est efforcé d'améliorer sa vie. Elena Andreevna, prenant l'engouement pour l'amour, a épousé un homme égoïste et vide. Mais elle avait peur que toutes ses fondations de « livre » soient détruites, alors elle n'a pas osé quitter le professeur.
Astrov est une personne talentueuse, mais en raison de conditions difficiles, il lui devient de plus en plus difficile de maintenir son talent et sa capacité à ressentir. Sonya espérait qu'Elena l'aiderait dans sa relation avec Astrov, mais elle-même tomba amoureuse de lui. Tous ces héros espéraient que leur vie s'améliorerait, mais ces espoirs ne se sont pas réalisés. Ainsi, tout le monde peut vivre comme avant.
C'était brève analyse l’œuvre « Oncle Vania » de Tchekhov, qui montre comment la peur du changement d’une personne peut l’empêcher de construire le bonheur. Ils ont eu l’opportunité de se fixer de nouveaux objectifs et de changer leur vie. Mais leurs idéaux farfelus ont empêché que cela se produise. Il parle également de l'importance d'avoir un objectif et de travailler pour l'atteindre - alors vos pensées seront plus pures et votre vie sera plus correcte.
Astrov Mikhaïl Lvovitch de la pièce "Oncle Vanya" - un médecin. De son apparence, Tchekhov distingue sa longue moustache, à propos de laquelle Astrov lui-même dit avec perplexité et ironie : "Regardez, une énorme moustache a poussé... Moustache stupide." Au cours des dix dernières années, il a beaucoup vieilli, ce qui s'explique par le fait qu'il travaillait trop dur, debout du matin au soir. Astrov est fatigué, ses sentiments, selon lui, sont devenus ennuyeux, il ne veut rien et se considère comme un excentrique. La vie lui semble ennuyeuse, stupide, sale.
Cependant, la paresse de ce héros est quelque peu feinte. Bien qu'il ne soit pas satisfait de la vie, il est en même temps actif et assume des fonctions qu'il n'est pas du tout obligé d'exercer. Il s’avère qu’il possède un petit domaine d’une trentaine d’hectares, doté d’un jardin et d’une pépinière exemplaires, comme on ne peut en trouver « à des milliers de kilomètres à la ronde ». En outre, il gère effectivement toutes les affaires du secteur forestier de l'État voisin, dont le forestier est âgé et constamment malade. Astrov plante chaque année de nouvelles forêts, pour lesquelles il a même reçu une médaille de bronze et un diplôme. Mikhaïl Lvovitch est un romantique à sa manière. Il livre un monologue sublime sur la nécessité de sauver les forêts et sa contribution à un avenir meilleur, ainsi que le célèbre monologue selon lequel « tout chez une personne doit être beau : le visage, les vêtements, l'âme et les pensées ». Selon Sonya, qui est amoureuse de lui, il croit que les gens ne créent pas, mais détruisent seulement ce qui leur est donné d'en haut. Bien qu'Astrov dise qu'il n'attend rien pour lui-même et qu'il n'aime pas les gens, il a néanmoins soif de vivre. Il est attiré par la beauté. Il avoue à l'épouse de Serebryakov, Elena Andreevna, qu'il est amoureux d'elle et propose de la rencontrer.
Voinitskaïa Maria Vassilievna - veuve du conseiller privé, mère de la première épouse du professeur Serebryakov et Ivan Petrovich. Elle adore Serebryakov et le vénère, mais elle reproche à son fils d'avoir beaucoup changé. Auparavant, selon elle, il était une personne brillante, avec des convictions, mais il ne parvenait pas à les réaliser parce qu'il ne faisait pas le travail. Elle prend constamment le parti de Serebryakov.
Voinitsky Ivan Petrovich (Oncle Vania) - le personnage principal de la pièce de Tchekhov "Oncle Vanya". Il a 47 ans. Lorsque Astrov lui demande ce qu'il y a de neuf, il répond sur lui-même qu'il est devenu pire parce qu'il est devenu paresseux, ne fait rien et se contente de grogner. Sa sœur, « une créature belle et douce », était la première épouse de Serebryakov. Voinitsky déplore de ne pas avoir vu vrai vie, parce qu'il a trompé ses yeux par la scolastique et qu'il a bêtement perdu son temps. Il est amoureux de l'épouse de Serebryakov, Elena Andreevna, ne cache pas ses sentiments et est prêt à l'aimer même sans réciprocité. Il se dispute constamment avec Serebryakov, qui était autrefois son idole et qu'il déteste désormais, accusant l'effondrement de sa vie. En réponse à l’offre de Serebryakov de vendre le domaine, Voinitsky explose et l’accuse d’avoir gâché sa vie. "Si j'avais vécu normalement", dit l'oncle Vania, "j'aurais pu être un Schopenhauer, un Dostoïevski..." Le scandale atteint son paroxysme : l'oncle Vania tire deux fois sur Serebriakov, mais le rate.
Un autre motif sous-jacent à la rébellion de Voinitsky est qu’il est accidentellement témoin de l’histoire d’amour du docteur Astrov avec Elena Andreevna. Après tout ce qui s’est passé, il a terriblement honte. Il rêve de commencer une nouvelle vie et demande à Astrov par où commencer, ce à quoi le médecin répond avec agacement que leur situation est désespérée. L'oncle Vanya vole de la morphine à Astrov pour se suicider, le médecin essaie de l'enlever. Ivan Petrovich ne le rend qu'après l'intervention de Sonya. Depuis âme tourmentée le héros s'exclame : "Mais il faut travailler vite, faire quelque chose vite, sinon je ne peux pas... je ne peux pas..." Scène finale- Oncle Vanya et Sonya travaillent, et Sonya le console en lui disant qu'ils verront toujours "une vie lumineuse, belle et gracieuse".
Elena Andreïevna - épouse du professeur Serebryakov. Né à Saint-Pétersbourg. Diplômé du conservatoire. Son image apparaît dans la pièce avant même qu'elle n'apparaisse sur scène - Voinitsky rêve d'elle, il parle d'elle avec Astrov, se demandant comment elle pourrait donner à Serebryakov « la jeunesse, la beauté, la liberté, son éclat ». Elena Andreevna ressent profondément l'atmosphère tendue et dysfonctionnelle de la maison, en souffrant et impuissante à apporter la paix. Supportant Sonya, la fille de Serebryakov, qui était en colère contre elle depuis longtemps et ne voulait pas parler, elle jure qu'elle a épousé Serebryakov non pas par commodité, mais parce qu'elle a été emportée par lui en tant que scientifique et célébrité. L'héroïne elle-même comprend que son amour était artificiel, mais il lui a ensuite semblé qu'il était réel. Elle se appelle personne occasionnelle et se sent malheureux. Après la scène où Astrov lui déclare son amour, dont Voinitsky devient un témoin accidentel, elle demande à son mari de partir au plus vite. Avant de partir, Elena Andreevna avoue à Astrov qu'elle était un peu emportée par lui et qu'elle se souviendra de lui avec plaisir.
Marina (Marina Timofeevna) - vieille nounou. En corrélation avec le type de vieux serviteur dans d'autres pièces de Tchekhov. Se souvient constamment du passé. Dans une atmosphère de discorde et de mécontentement mutuels, elle seule ne semble pas s'en apercevoir, reliant tout le monde avec une chaleur et une sympathie sincères. Elle est en fait la principale gardienne du foyer, d'autres personnages se tournent vers elle dans les moments les plus tendus, elle est capable de consoler et d'apaiser avec une attention désintéressée et désintéressée ou de gronder gentiment, appelant les hommes qui se disputent des « jars ».
Serebryakov Alexandre Vladimirovitch - professeur à la retraite. Le fils d'un simple sacristain, devenu une personnalité scientifique célèbre. Ce héros de la pièce «Oncle Vanya», même par une belle journée chaude, porte un manteau, des galoches, un parapluie et des gants (le motif de l'affaire, Tchekhov a toujours une image colorée négativement). Comme le caractérise amèrement Voinitsky, « cela fait exactement vingt-cinq ans qu'un homme lit et écrit sur l'art, sans absolument rien comprendre à l'art... Et en même temps, quelle vanité ! Quelles revendications !
Avec son arrivée, selon Voinitsky, tout dans la maison s'est déréglé. Du matin jusqu'à tard le soir, Serebryakov est assis dans son bureau et écrit. La nuit, il est tourmenté par la goutte et la mélancolie de la vieillesse. Il lui semble, et non sans raison, qu'il dérange tout le monde dans la maison. Serebryakov ne peut pas vivre dans le village et propose de vendre le domaine afin de transformer le produit de la vente en titres portant intérêt et de recevoir des intérêts sur lesquels il sera possible non seulement de vivre, mais aussi d'acheter une datcha en Finlande. Cela exaspère Voinitsky, qui a déployé beaucoup d'efforts pour que la succession soit libre de dettes et génère des revenus. Avec sa proposition, Serebryakov donne à l'oncle Vanya une raison d'exprimer en face tout ce qu'il pense de lui. Le scandale qui s'ensuit se termine lorsque Voinitsky lui tire dessus à deux reprises, mais le porte disparu. A la fin de la pièce, le héros se réconcilie avec Voinitsky et, avant de partir pour Kharkov, donne des instructions à tout le monde : « … Il faut, messieurs, faire le travail ! Nous devons faire quelque chose!"
Sophie Alexandrovna (Sonya) - La fille de Serebryakov issue de son premier mariage. Elle est amoureuse du docteur Astrov, cache difficilement ses sentiments et souffre de son indifférence, mais aussi parce qu'elle se considère laide. Avec oncle Vanya, elle fait le ménage, s'occupe de la fenaison et d'autres choses, elle est également tourmentée par l'insatisfaction de la vie. Elle est d'accord avec la proposition de l'épouse de Serebryakov, Elena Andreevna, de vérifier soigneusement comment Astrov traite Sonya et, s'il ne l'aime pas, de lui dire d'arrêter de leur rendre visite. Sonya console l'oncle Vanya et dit qu'elle est également malheureuse, mais qu'elle le supportera jusqu'à la fin de sa vie. Et elle lui conseille aussi d'endurer. La scène finale, où Sonya et Oncle Vanya travaillent après le départ de Serebryakov avec sa femme et Astrov, se termine par le célèbre monologue lyrique de l'héroïne réconfortant Oncle Vanya, un monologue plein de légère tristesse et d'inspiration sincère.
Telegin Ilya Ilitch (Gaufre) - un propriétaire terrien appauvri, un parasite, vit dans le domaine de Serebryakov. D'après son histoire sur lui-même, on sait que sa femme l'a fui le lendemain du mariage à cause de son apparence peu attrayante, mais il ne viole néanmoins pas son devoir, l'aime comme avant et a donné ses biens pour élever les filles qu'elle a emmenées. avec elle. une autre personne. « J'ai perdu mon bonheur, mais j'ai toujours ma fierté », dit-il. En même temps, il est perçu comme un excentrique, instable et privé de bonheur personnel, bien qu'il essaie d'accepter la vie telle qu'elle est et la considère même comme un bonheur.
La dramaturgie de Tchekhov constitue une avancée révolutionnaire dans l'histoire du théâtre russe. L'écrivain s'est éloigné de tradition classique et commence à créer dans la lignée du modernisme, en expérimentant la forme et le contenu de ses œuvres. Un tel exemple est une pièce consacrée à la vie sombre et à la rébellion existentielle d'Ivan Voinitsky.
En 1889, le dramaturge écrit la comédie « Leshy », mais décide bientôt de refaire radicalement la pièce. Bien qu'il ait déjà été mis en scène sous cette forme et que la première ait été un succès, l'auteur n'était pas satisfait du résultat. Il manquait clairement quelque chose à « Leshem ». C'est ainsi qu'apparaît la version que nous connaissons « Oncle Vanya ». Tchekhov acheva finalement les travaux en 1896.
Le nouveau texte utilise largement des extraits du journal de Tchekhov. Il y a saisi des observations de la vie, puis les a transférées à la réalité artistique. De plus, il a complètement changé la structure de la pièce. Ainsi, avec « Leshy », l'histoire de la création de « Oncle Vanya » a commencé. "La première crêpe" lui semblait travail infructueux, donc immédiatement après la première, il l'a retiré du répertoire et en a fait quelque chose de nouveau, d'original, ce que les critiques appelleraient plus tard « meilleur travail Tchekhov." Mais cela n’arrivera pas immédiatement. La nouvelle vision du théâtre de l’auteur a été critiquée et n’a pas été acceptée dans la société : la production de « La Mouette », par exemple, a échoué en 1896. Après cela, l'écrivain a décidé de refaire "Oncle Vanya" en histoire, mais a hésité et l'ouvrage a été publié sous la forme d'une pièce de théâtre. Cependant, malgré la carrière retentissante et controversée du dramaturge, les offres ont commencé à affluer vers lui pour mettre en scène une nouvelle comédie.
À Soumy, on peut vous montrer les héros de Tchekhov... Ils nommeront Sonya, le professeur Serebryakov, Wafer...
Le député Tchekhov considérait la fille de Serebryakov comme leur sœur Maria Pavlovna. Il rapporte ses suppositions dans le genre épistolaire :
Oh, quelle excellente pièce c'est ! Autant je n’aime pas « Ivanov », autant j’aime « Vanya ». Quelle belle fin ! Et comme dans cette pièce j'ai vu notre chère, pauvre et altruiste Masheta !
V. Ya. Lakshin affirme que Serebryakov est le portrait craché du populiste S. N. Yuzhakov.
La signification du titre de l'œuvre indique la simplicité, la banalité, la banalité de la tragédie représentée. Ivan Petrovitch est resté « oncle Vania », se réalisant uniquement comme membre de la famille et tuteur de sa nièce. Ce n'est que pour Sonya qu'il existait en tant que personne. Tout le monde le considérait uniquement comme un employé. Le héros ne méritait tout simplement pas d’être appelé autrement à leurs yeux. Derrière cette non-reconnaissance se cache le drame psychologique du protagoniste, qui s'est résolu d'un coup, d'un échec et d'une résignation confinant au désespoir.
Principaux enjeux
Dans la pièce "Oncle Vanya", le problème de l'écologie est particulièrement aigu. Le point de vue de l'auteur à ce sujet est transmis au lecteur par Astrov, un fin connaisseur de la nature et un romantique dans l'âme. Il est indigné que les forêts soient abattues dans un but lucratif et non pour le bénéfice des populations. Les progrès ne les aident pas à se sentir mieux : le typhus est toujours très répandu, les enfants vivent dans la pauvreté, leurs mères tombent malades et leurs pères travaillent trop dur et meurent à cause d'un travail insupportable. Problèmes sociaux la population n'est pas résolue, mais les intérêts financiers des maîtres sont satisfaits sans compromis.
Le héros s'inquiète sincèrement de la mort de la beauté de tous les êtres vivants et beauté intérieureâmes. Il voit un lien indissoluble entre eux. Le progrès ne promet que le confort de l’existence, mais pas l’énergie de vie que les hommes puisent dans la nature.
Le problème de la déception par rapport à l’idéal et du vain service d’un faux objectif est également évident. La prise de conscience de la futilité du culte devant une idole insignifiante a surpris le héros, et à un âge où rien ne pouvait être corrigé. Il ne pouvait pas se débarrasser de ce service, même dans un degré extrême de déception. Le choix imaginaire a asservi sa volonté et il a réalisé que la vie ne pouvait pas être inversée, ce qui signifie que rien ne devait être changé. Le héros a perdu confiance en lui-même - et cela problème psychologique, crise de la cinquantaine. S'évaluant de manière critique, il réalisa son insignifiance et... s'y soumit.
Le problème de la pauvreté spirituelle et de l'inactivité pratique inhérents à la noblesse n'est pas non plus passé inaperçu dans la comédie « Oncle Vania ». Dans les images d'Elena et de son mari, l'auteur expose le sybaritisme et le vide intérieur, qui ne sont couverts que par l'arrogance. Dans de telles couleurs sont représentés le « soutien de l’État » et « la fierté du pays », la classe noble. Tchekhov craint que de tels « soutiens » ne fassent que saper les fondements de l’État et ne puissent être utiles à leur pays.
Sujets
La richesse sémantique du drame d'Anton Pavlovich est une caractéristique unique de son œuvre. L’éventail des sujets abordés dans son travail est donc extrêmement large.
- Un sacrifice de soi tragique petit homme au nom du mensonge - sujet principal"Oncle Vania" de Tchekhov. Cela exprime la continuité de la littérature russe, où les auteurs continuent de décrire des problèmes mondiaux et universels de génération en génération. Akaki Akakievich de « Overcoat » et Samson Vyrin de « Chef de gare", et Makar Devushkin des Pauvres Gens de Dostoïevski. Des destins malheureux et sous-estimés ont été vaincus, mais seul Voinitsky de Tchekhov a osé se rebeller. Il devint plus détendu que ses prédécesseurs, mais ne parvint toujours pas à mener la rébellion à sa conclusion logique, car il ne parvenait pas à vaincre la timidité naturelle de son âme. Ce serait son échec moral.
- La beauté périssable et son esthétique particulière imprègnent tout le livre. Le thème de l’écologie y est également lié. Les forêts sont impitoyablement abattues, tous les êtres vivants qui y ont trouvé refuge meurent irrévocablement. Les gens comme Astrov comprennent l’énormité de cette destruction barbare de la nature, ils en souffrent, mais ils ne peuvent rien faire.
- L'attitude envers la nature est pour l'auteur un indicateur de richesse spirituelle. Le professeur et d’autres comme lui ne voient qu’eux-mêmes. Tchekhov oppose l'indifférence et l'égoïsme de ces aveugles à la sensibilité, au naturel et à la douceur de personnes réelles - Sonya, Ivan et Astrov. Ils cachent une véritable noblesse spirituelle, sans laquelle une personne plonge dans l'abîme de l'égoïsme et cesse de remarquer le monde qui l'entoure. Perdant la capacité d'aimer autre chose que lui-même, il ne sème autour de lui qu'un vide destructeur, comparable uniquement à une forêt abattue. Après tout, les hommes détruisent aussi la nature à cause de leur pauvreté intérieure.
Personnages
La liste des personnages de Tchekhov n'est jamais fortuite : dans une liste sèche de noms et de positions, un conflit se cache déjà, un drame surgit déjà. Ainsi, dans « Oncle Vanya », le professeur contraste avec « l'honnête employé » Ivan Petrovich.
La fin du travail peut être qualifiée de désespérée. Tout le monde quitte le domaine, et tout redevient normal : Sonya et son oncle se retrouvent seuls, leur travail reprend comme avant. L'héroïne a rompu pour toujours avec Astrov et a accepté sa position à la suite de son tuteur. Sa rébellion n’a produit aucun résultat ; au contraire, vivre avec la conscience de l’absurdité de la vie est devenu insupportable.
Que voulait donc nous transmettre Tchekhov ? Pourquoi n’avez-vous pas aidé, n’avez-vous pas élevé le vôtre ? caractères positifs face à une cruelle réalité ? La rébellion d'Ivan n'a même pas donné aux lecteurs le sentiment d'une juste vengeance. Mais l'essence du final de la pièce est différente : la mention d'une « vie lumineuse, belle et gracieuse » devrait nous inciter à regarder autour de nous et enfin à remarquer ceux qui le méritent, et avec eux à rendre le monde qui nous entoure meilleur afin de venir pour ça nouvelle vie des gens renouvelés. De nombreux travailleurs inaperçus qui donnent toute leur énergie pour le bonheur des autres méritent une vie meilleure. C’est un appel à réaliser la justice dans la vie avant qu’il ne soit trop tard, et non dans les livres, où la punition de l’écrivain est encore tardive : il est trop tard pour Voinitsky pour commencer à vivre différemment.
Surtout, l'auteur valorise chez une personne la capacité de créer et la beauté de l'âme, qui sont impossibles sans la pureté des pensées. Seul un tel citoyen peut changer le pays pour le mieux grâce à son travail, seul un tel père de famille est capable d'élever de nouvelles personnes dans la joie et l'amour, seule une telle personne est capable de se développer harmonieusement et d'inspirer les autres à progresser. Chacun de nous devrait s'efforcer d'atteindre cet objectif.
L'innovation du dramaturge Tchekhov
De son vivant, on a souvent reproché à l'auteur d'avoir violé les canons établis du théâtre. Ensuite, ils l’ont blâmé, mais maintenant ils l’exaltent. Par exemple, la composition innovante d'Oncle Vania - une narration sans diviser la pièce en phénomènes - fait référence aux découvertes de Tchekhov. Auparavant, les dramaturges ne violaient pas les règles de composition de la conception et formaient consciencieusement la liste. personnages impliqués dans chaque phénomène. Anton Pavlovich a fait de même, mais au fil du temps, il n'a pas eu peur d'expérimenter une forme d'art conservatrice, introduisant dans le théâtre russe un vent de changement, l'esprit de l'ère du modernisme, correspondant à son époque. L'innovation du dramaturge Tchekhov n'a pas été appréciée du vivant de l'écrivain, mais a été pleinement récompensée par ses descendants. Grâce à lui, la littérature russe n'est pas en reste par rapport à la tendance culturelle mondiale et est même en avance sur elle à bien des égards.
Quant au contenu, Tchekhov reflète également ici nouvelle tendance– crise du réalisme. Dans ses drames, l'action se dissout dans la vie quotidienne, les personnages - dans des digressions sans fin du sujet, du sens - dans l'absurdité délibérée de l'existence représentée. Par exemple, « Oncle Vanya » - de quoi s'agit-il ? L'auteur dépeint une sorte d'histoire chaotique sans moralité ni fin, où un héros timide et doux, apparemment sans aucune raison, tente de tuer un parent et de prendre possession de sa femme. D’un point de vue logique, cela n’a aucun sens. Mais la vie est bien plus vaste que ce que nous essayons de lui imposer, et une personne est parfois guidée par des processus mentaux plus subtils et moins évidents, que nous sommes parfois incapables de comprendre.
Les dialogues qui ne mènent nulle part ne contribuent pas non plus à la compréhension. Les héros de Tchekhov parlent sans entendre, ne répondant qu'à leurs propres pensées. Leurs propos ne doivent pas être pris au pied de la lettre : ce qui est important chez eux, c'est ce qui n'est pas dit. Le véritable conflit est également caché, car les personnages ne sont pas en noir et blanc. Ainsi, le dramaturge révèle les problèmes de personnalité dans la pièce « Oncle Vanya » d'une manière nouvelle et non triviale, nous obligeant à percevoir plus attentivement ce qui se passe sur scène et à y réfléchir plus profondément.
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Personnages
« Serebryakov Alexandre Vladimirovitch, professeur à la retraite.
Elena Andreevna, sa femme, 27 ans.
Sofya Alexandrovna (Sonya), sa fille issue de son premier mariage.
Voinitskaya Maria Vasilievna, veuve du conseiller privé, mère de la première épouse du professeur.
Voinitsky Ivan Petrovich, son fils.
Astrov Mikhaïl Lvovitch, médecin.
Telegin Ilya Ilyich, propriétaire terrien pauvre.
Marina, vieille nounou.
Ouvrier » (13, 62).
Et encore une fois, tous les personnages indiqués dans la liste des personnages sont étiquetés comme membres du socium – un monde créé par l’homme. C'est pourquoi description de l'auteur chaque personnage ne comprend que son rôle familial ou social (professeur, médecin, propriétaire terrien, épouse, fille, fils). La caractéristique en ce sens est la présence dans la liste des caractères d'un personnage sans nom, mais avec un nom clairement défini. fonction sociale
Ainsi, la liste des personnages qui précède l’action dramatique traduit la conviction de l’auteur que l’essence d’une personne n’est pas déterminée uniquement par sa place dans le système appelé société. Le conflit d'intrigue (interne) de la pièce dépendra d'autres circonstances. Comme le montrera l'action ultérieure des scènes de la vie du village, elle est déterminée par la collision de différents modèles de perception de soi de chaque personne dans le monde, de différentes images de l'existence.
En effet, le rôle d’une personne dans le monde social et/ou ses idées sur elle-même ne coïncident pas toujours avec son essence et son but dans le monde de l’existence, avec la logique de la vie par rapport à celui-ci. En témoigne l'apparition dans le système de personnages de tout un groupe de personnages dits souffrants qui ne parviennent jamais à se retrouver : Elena Andreevna, le docteur Astrov et, en particulier, Ivan Petrovich Voinitsky. D'ailleurs, ce sont ceux indiqués dans la liste des personnages comme existant dans ce moment: fils, femme, médecin. Leur discorde interne, expliquée par l’intrigue, est due précisément au décalage entre le rôle qu’ils jouent ou sont contraints de jouer et ce véritable objectif, dont ils n’ont que vaguement conscience :
« Voinitsky. La vie est partie ! Je suis talentueux, intelligent, courageux... Si je vivais normalement, alors Schopenhauer, Dostoïevski pourraient sortir de moi » (13, 102).
Ainsi, le docteur Astrov parle de son travail de médecin zemstvo comme d'un devoir douloureux et très pesant, dont le seul sentiment qui reste est une fatigue constante : « Du matin au soir debout, je ne connais aucune paix, et la nuit tu t’allonges sous la couverture et tu as peur, comme s’ils n’avaient pas traîné le patient » (13, 63). Il ne se souvient pas du processus de traitement ni des patients qu'il a guéris, mais d'un patient décédé sur la table d'opération : « Ils ont amené un aiguilleur du chemin de fer, je l'ai mis sur la table pour l'opérer, et il vient de mourir sous chloroforme. Et quand ce n’était pas nécessaire, des sentiments s’éveillaient en moi et ma conscience était pincée, comme si je l’avais délibérément tué » (13, 64).
À cet égard, la remarque caustique du professeur Serebryakov, un patient goutteux, qui refuse les services du Dr Astrov au motif qu'Astrov « comprend autant de choses en médecine que moi en astronomie » (13, 77) est également curieuse à cet égard. Le jeu de mots sur le nom du médecin, qui n'est en aucun cas engagé dans l'étude des astres, souligne une fois de plus le caractère aléatoire et non essentiel de son travail., son rôle dans la société. Avec un grand plaisir et un sérieux extraordinaire, le docteur Astrov remplace le forestier et cultive la forêt, en prenant soin du changement du climat russe : « Et c'est peut-être, en fait, de l'excentricité, mais quand je passe par là forêts paysannes
que j'ai sauvé de l'abattage, ou quand j'entends le bruit de ma jeune forêt, plantée de mes mains, je me rends compte que le climat est un peu en mon pouvoir » (13, 73). La raison d'une attitude aussi étrange, atypique, à première vue, du médecin envers l'exercice de son devoir professionnel est assez grave. Le médecin de Tchekhov, de par la nature même de son activité, comprend une profonde imperfection vie humaine
, la nature humaine elle-même : « La vie est ennuyeuse, stupide, sale » (13, 63). Il y a aussi une indication directe dans la pièce de la raison de cette attitude particulière envers la vie. "J'aime la vie, mais notre vie, le quartier, russe, philistin, je ne peux pas la supporter et la mépriser de toutes les forces de mon âme" (13, 83) - cette déclaration d'Astrov souligne l'éternelle contradiction entre la vie qui une personne est obligée de vivre un mode de vie possible, mais inaccessible, que sa conscience individuelle lui représente. La tragédie d'une personne dans ce cas réside dans le fait qu'elle est obligée de s'assimiler à la vie réelle, car il est impossible de vivre constamment dans des rêves : « Il n'y a que des excentriques autour de vous, tous des excentriques, et vous vivrez avec eux pendant deux ou trois ans et petit à petit, tout seul, sans que vous vous en rendiez compte, vous devenez un cinglé. Un destin inévitable » (13, 64). La crise mentale et la rébellion qui s'ensuit de Voinitsky sont l'explication et la mise en œuvre ultérieure de la contradiction décrite par Astrov. Le personnage se rend compte de la futilité de la vie qu'il a vécue et tente de rejeter la responsabilité de sa tragédie sur le professeur Serebryakov, qui a trompé ses attentes et l'a privé du sens qu'il avait lui-même inventé. propre vie - des sacrifices au nom du génie. Le talentueux professeur s'est avéré être un mythe, ce qui signifie que la vie n'a pas eu lieu au nom de sa brillante carrière. L'oncle Vanya relie la recherche d'une issue à cette situation à son amour pour Elena Andreevna ; c'est elle qui doit lui redonner le sens du but et la nécessité de son existence sur terre. Ce n'est pas un hasard, selon le commentaire de l'auteur, si Voinitsky non seulement embrasse la main d'Elena Andreevna, mais « tombe dans sa main » (13 ; 79, 80), comme s'il s'agissait de la source de la vie. Même s'il est évident que c'est dans ce cas
« Voinitsky. Voici ma vie et mon amour : où dois-je les mettre, que dois-je en faire ? Mon sentiment périt en vain, comme un rayon de soleil tombant dans un trou, et je péris moi-même.
Elena Andreïevna. Quand tu me parles de ton amour, je deviens stupide et je ne sais pas quoi dire. Désolé, je ne peux rien vous dire » (13, 79).
Elena Andreevna elle-même, qui pensait aimer le professeur, mais qui s'est rendu compte que son amour n'était pas réel, souffre secrètement et rêve d'un véritable amour. Néanmoins, en partie pour le bien de sa propre existence calme et prospère, mais surtout par profonde décence intérieure, dans une mesure suffisante sens développé dette, elle préfère ne rien faire du tout et ne penser à rien, acceptant la situation telle qu'elle est. Il s’agit, si l’on permet un parallèle folklorique, d’une princesse endormie, trop paresseuse pour vivre et qui ne veut pas vivre et qui n’a pas été réveillée par le baiser du docteur Astrov.
Ainsi, la conscience de l’erreur des scénarios actuels dans sa propre vie se traduit par trois variantes des réactions des personnages face à cette circonstance. Leur apparition et leur collision prédéterminent en fait le développement des événements de l’intrigue. Premièrement, il s'agit d'une tentative de changer le cours des événements avec un effort ponctuel et volontaire ( scénario Oncle Vania). Deuxièmement, l’humilité cynique (la ligne du Dr Astrov) et, troisièmement, l’humilité idéologique (la ligne d’Elena Andreevna).
Le deuxième groupe de personnages est formé d'acteurs du même rôle - le professeur Serebryakov et Maria Vasilievna. Leurs rôles restent inchangés tout au long de la pièce. Ce n'est pas un hasard si le commentaire de l'auteur, qui accompagne, disons, chaque apparition de Maria Vasilievna, est sémantiquement répété : « Maria Vasilievna entre avec un livre » (13, 68) ; « Maria Vasilievna écrit quelque chose dans les marges de la brochure » (13, 74) ; « Maria Vasilievna écrit dans les marges de la brochure » (13, 116).
Cette explication s’accorde parfaitement avec l’appréciation du caractère que fixe la remarque de Voinitsky et qui, en fait, épuise le caractère d’une personne de certaines convictions : « Mon vieux choucas, maman, bavarde encore sur l’émancipation des femmes ;
d'un œil il regarde dans la tombe et de l'autre il cherche l'aube d'une vie nouvelle » (13, 67). Son admiration pour le professeur, poussée jusqu'à l'absurdité dans le troisième acte, reste inchangée tout au long de la pièce :
« Voinitsky. Maman, je suis désespérée ! Mère!
Maria Vasilievna (sévèrement). Écoutez Alexandre ! (13, 102).
C'est le caractère statique fondamental (« Je veux vivre, j'aime le succès, j'aime la gloire, le bruit, mais ici c'est comme être en exil » - 13, 77) qui devient raison principale son irritation et son départ ultérieur du domaine, son incapacité à s'adapter aux nouvelles conditions de vie, c'est-à-dire à se changer. Le rôle du professeur Serebryakov a pris fin plus tôt que sa vie. L'essence des personnages de ce groupe est ainsi explicitée dans la liste des personnages et s'épuise par leurs idées sur eux-mêmes, sur leur propre place dans la société ; cela leur est fermé.
Trois personnages occupent une place particulière dans la pièce : Sonya, Marina et Telegin. Sonya est une personne à la foi inconditionnelle. Le rêve d'amour non réalisé d'Astrov et la prise de conscience de l'impossibilité de sa réalisation ne font que renforcer sa conviction initiale que le travail quotidien, et non le bonheur, est le lot de l'homme. Elle trouve une issue pour elle-même (et potentiellement pour Oncle Vanya) en acceptant totalement la souffrance de la vie, en portant sa croix et... dans un nouveau rêve - maintenant sur "le ciel en diamants".
Rôle social, marquant les images de Marina et Telegin (nounou et propriétaire terrien appauvri) sur l'affiche, est formel : les enfants ont grandi depuis longtemps et le propriétaire terrien est devenu une gueule de bois. Les deux personnages de la pièce deviennent porteurs d’un point de vue fondamentalement différent – existentiel –, défamiliarisant les événements actuels et momentanés. Comme indiqué ci-dessus, Marina, avec du fil dans les mains, personnifie le respect par une personne du flux mesuré et calme de la vie.
C'est elle qui voit en Serebryakov non pas une idole vaincue ou encore existante, mais qui il est vraiment : un vieil homme malade qui n'a rien d'autre à faire dans la vie et qui se sent soudain seul et inutile :
"Marina. Les anciens sont petits, je veux que quelqu'un ait pitié d'eux, mais personne n'a pitié des anciens (embrasse Serebryakov sur l'épaule). Allons, père, au lit... Allons, petite lumière... Je te donnerai du thé de tilleul, je te réchaufferai les pieds... Je prierai Dieu pour toi... » (13 , 78).
À son tour, Telegin, que personne dans la pièce, à l'exception de Sonya et Marina, ne prend au sérieux, incarne l'acceptation inconditionnelle par une personne de l'intrigue établie de sa vie. Cependant, dans cette acceptation, il n'y a pas de complexe de sacrifice ou de souffrance, actualisé par Sonya :
Ici, il n'y a qu'un joyeux sentiment de communion de la vie humaine individuelle avec l'existence calme et, finalement, réconciliatrice et harmonieuse de la nature. Cependant, même dans ce cas, il est impossible de parler d'une coïncidence complète de la position idéologique de l'auteur et de l'un de ses personnages. L’éternel retour de la vie à la normale, enregistré dans la remarque répétée « Marina tricote un bas », est réduit et transféré au plan quotidien – comique – par une autre remarque répétée : « Maria Vasilievna écrit dans les marges de la brochure ».
Scènes de la vie du village en quatre actes
Acte Un
L'action se déroule dans la succession du professeur à la retraite Serebryakov. Le docteur Astrov raconte à la nounou Marina les difficultés de son travail : la masse de patients, les épidémies, l'insalubrité dans les cabanes paysannes, l'horreur de la mort. Voinitsky (oncle Vania), le frère de la première épouse du professeur, se plaint que depuis que le professeur Serebryakov et sa seconde épouse Elena Andreevna sont arrivés au domaine, toute la vie dans la maison est « déréglée ». L'oncle Vanya reproche au professeur son égoïsme, ses plaintes constantes, le fait qu'il écrit sur l'art depuis vingt-cinq ans sans rien y comprendre. Astrov s'inquiète du sort de la forêt russe, qui est abattue de manière insensée. Lui-même trouve le temps de sauver les forêts paysannes de l'abattage et de planter de jeunes arbres. C'est un véritable ascète. Il est très gentil avec Sonya, la fille du professeur issue de son premier mariage, qui vit sur le domaine et dirige la maison avec l'oncle Vania.
Voinitsky exprime ses sentiments à Elena Andreevna, qui le repousse.
Sonya essaie de ne pas être en colère contre sa belle-mère et raconte à Elena Andreevna son amour pour Astrov.
Acte trois
Sonya traite sa belle-mère de sorcière - elle a infecté tout le monde avec son oisiveté : tout le monde est devenu paresseux. L'oncle Vanya la suit comme une ombre ; le médecin a abandonné ses forêts et ses médicaments. Sonya se plaint à Elena Andreevna que le médecin ne remarque pas ses sentiments. La belle-mère suggère d'en parler au médecin. Astrov montre à Elena Andreevna sa carte, qui montre à quel point la flore et la faune de la région s'appauvrissent. La destruction de la forêt et la dégénérescence des populations l'inquiètent et l'irritent.
La femme est occupée par des pensées complètement différentes ; elle essaie de se renseigner auprès du médecin sur ses sentiments pour Sonya. Le médecin traite Elena de prédateur, car elle ne peut s'empêcher de deviner qu'Astrov ne va pas à la maison pour le bien de Sonya. Il serre la femme dans ses bras, lui embrasse les cheveux, lui donne rendez-vous à la forêt. Oncle Vanya voit cette scène. Il est confus et effrayé. Elena Andreevna veut partir.
Serebryakov rassemble tout le monde et annonce sa décision de vendre le domaine et d'investir l'argent dans des titres qui lui donneront, à lui et à sa femme, les moyens de vivre en ville. Il ne pensait pas à où et comment vivraient Sonya et Voinitsky. Mais le domaine appartient à Sonya ! Elle en a hérité de sa défunte mère. Oncle Vanya annonce à Serebryakov qu'il a gâché sa vie : il a quarante-sept ans, mais il n'a pas vécu ! Je n'ai pas vécu ! Je viens de travailler pour un homme ingrat et bien-pensant. Un scandale éclate. Oncle Vanya avec l'exclamation ridicule « Bam ! tire sur le professeur avec un revolver, mais le rate.
Acte quatre
Astrov et Oncle Vanya parlent du désespoir de leur vie. Serebryakov et sa femme vont partir pour Kharkov. Tout reste pareil. Sonya et Voinitsky vérifient les comptes en cours. Sonya rêve de meilleure vie: « On va se reposer ! Nous entendrons les anges, nous verrons tout le ciel en diamants... Nous nous reposerons !