Déformation professionnelle- ce sont des destructions qui surviennent au cours du processus d'exécution des activités de travail et affectent négativement sa productivité. Ils donnent naissance à des qualités professionnellement indésirables et modifient le comportement professionnel et personnel d’une personne.

Le phénomène de déformation professionnelle reflète le principe fondamental de la psychologie russe - le principe de l'unité inextricable de la conscience, de la personnalité et de l'activité. Il est généralement admis que le travail et l'activité sociale sont les principales caractéristiques d'une personnalité mature. Au cours du travail, une personne développe ses inclinations, démontre ses capacités inhérentes, forme ses valeurs, satisfait ses besoins et ses intérêts. C’est une activité professionnelle qui laisse une empreinte sur les caractéristiques personnelles d’une personne. Il faut également tenir compte du fait que, d'une part, les caractéristiques de la personnalité de l'employé ont un impact significatif sur le processus et les résultats. activité professionnelle, et d'autre part, la formation même de la personnalité humaine se produit au cours de l'activité professionnelle et sous son influence.

L'un des premiers à attirer l'attention sur le rôle déformant de l'activité professionnelle fut le célèbre sociologue P. A. Sorokin. Il a commencé par combler avec succès les lacunes de l’étude de l’influence des professions sur le comportement humain d’un point de vue psychologique et médical. Un développement détaillé du programme et des méthodes d'étude des groupes professionnels, de la sélection professionnelle et de la déformation professionnelle a été réalisé, ce qui a servi de point de départ supplémentaire dans l'étude des problèmes de déformation professionnelle de l'individu et la recherche de moyens possibles pour surmonter et résoudre ces problèmes.

Considérant la déformation professionnelle en termes généraux, E.F. Zeer note : « Exercer de nombreuses années de la même activité professionnelle entraîne l'apparition d'une fatigue professionnelle, un appauvrissement du répertoire des moyens d'exercer des activités, une perte de compétences et d'aptitudes professionnelles et une diminution de performance."

Déformation de la personnalité professionnelle - Il s'agit d'un changement dans les qualités de la personnalité (stéréotypes de perception, orientations de valeurs, caractère, méthodes de communication et comportement) qui se produisent sous l'influence de l'exercice à long terme d'activités professionnelles. La déformation professionnelle affecte négativement à la fois la productivité du travail et les relations personnelles dans les sphères professionnelle et personnelle.

La maîtrise signifie parvenir à l'automatisation des mouvements typiques et à leur organisation cohérente dans l'espace et dans le temps. Le travail professionnel divisé non seulement façonne ou remodèle la personnalité d'un spécialiste, mais parfois, dans les formes les plus extrêmes, déforme la personnalité.

La déformation de la personnalité professionnelle diffère dans sa modalité et sa direction. Cela peut être positif ou négatif. Influence bénéfique profession sur l'individu se manifeste par la formation d'une attitude positive et responsable envers le travail chez une personne, par l'accumulation d'expériences professionnelles, de compétences, d'aptitudes, de connaissances, d'intérêts approfondis, de créativité, etc. Par exemple, les agents des forces de l'ordre peuvent remarquer très subtilement les signes d'ordres illégaux de personnes ; leur attention, leur vigilance et leur volonté de résister aux ruses et aux ruses deviennent plus aiguës.

Une personne exerçant des activités professionnelles développe un stéréotype comportemental causé par les caractéristiques de son travail, qui peut affecter négativement ses relations avec le monde extérieur. La formation de stéréotypes professionnels est un attribut inévitable de la professionnalisation d'un spécialiste ; la formation de compétences et d'aptitudes professionnelles automatisées, la formation d'un comportement professionnel sont impossibles sans l'accumulation d'expériences et d'attitudes inconscientes. Et il arrive un moment où l’inconscient professionnel se transforme en stéréotypes de pensée, de comportement et d’activité. Solution tâches typiques, qu'une personne rencontre au cours de son travail, améliore non seulement ses connaissances professionnelles, mais forme également des habitudes professionnelles, détermine le style de pensée et le style de communication. Une personne commence à planifier ses activités et à construire son comportement conformément à la décision prise, quelle que soit l'efficacité de cette solution pour les nouvelles tâches.

R. M. Granovskaya note l'influence du rôle professionnel sur l'individu : « La communication professionnelle est fortement influencée par l'estime de soi d'une personne. Tout écart par rapport à l'adéquation accélère et intensifie la déformation professionnelle, qui se retrouve dans les caractéristiques des attitudes et des stéréotypes comportementaux, rendant la communication difficile. Les stéréotypes professionnels, en général, reflètent intégralement le haut niveau de maîtrise atteint, c'est-à-dire la manifestation non seulement de connaissances, mais également de compétences et d'aptitudes complètement automatisées, contrôlées par des attitudes subconscientes et ne se développant même pas. , en règle générale, à partir des qualités qui sont particulièrement utiles pour une profession donnée, cependant, si trop de comportements sont basés sur de telles actions stéréotypées ou si ces attitudes spécifiques commencent à se propager à des domaines non professionnels, cela affecte négativement les deux travaux. et la communication dans la vie quotidienne.

Les attitudes simplifiées qui se sont formées peuvent conduire au fait que même une solution simple et évidente à un nouveau problème n'est pas remarquée. L'une des formes de déformation professionnelle se manifeste par l'émergence d'une idée fausse selon laquelle, même sans nouvelles connaissances, les stéréotypes accumulés assurent la rapidité, la précision et, surtout, le succès des activités nécessaires. Effectuant quotidiennement certaines tâches, le spécialiste ne remarque même pas comment il commence à recourir à des actions stéréotypées. Des stéréotypes excessifs dans les approches et des vues simplistes sur les problèmes de travail s'établissent, ce qui conduit à une diminution du niveau d'un spécialiste et à sa dégradation. L’autre face de la déformation se manifeste dans le transfert d’habitudes professionnelles utiles au travail vers les interactions familiales et amicales. Au cours de l’automatisation des actions, les images qui régulent le processus d’activité deviennent de plus en plus généralisées, économiques, rapides et inconscientes. Dans le même temps, l'exécution quotidienne de tâches stéréotypées développe une rigidité de pensée et de comportement. L’individu ne prête pas attention aux signaux négatifs provenant de son environnement non professionnel et, par conséquent, ne voit pas la nécessité de modifier son comportement. Une manifestation frappante de la déformation professionnelle dans l'armée est la rigidité du comportement, de la pensée, des valeurs et des attitudes qui se développe avec l'ancienneté. Cela rend difficile pour eux l’établissement et le maintien de liens sociaux, et leur comportement se caractérise par un répertoire de rôles médiocre.

Au fil du temps, une fatigue professionnelle, un appauvrissement du répertoire des moyens d'exercer des activités, une perte de compétences et d'aptitudes professionnelles et une diminution des performances se forment également. Les changements dans la sphère émotionnelle et personnelle affectent négativement la productivité du travail, l'interaction avec les autres ainsi que le développement de la personnalité elle-même. Une personne développe un stéréotype de comportement tant dans ses activités professionnelles que dans sa vie personnelle.

La déformation professionnelle a le plus grand impact sur les caractéristiques personnelles des représentants des professions dont le travail est lié aux personnes (fonctionnaires, gestionnaires, personnel du personnel, enseignants, psychologues, travailleurs sociaux, policiers). La forme extrême de déformation professionnelle de la personnalité parmi eux s'exprime dans une attitude formelle et purement fonctionnelle envers les gens, l'indifférence et l'indifférence.

Les déformations professionnelles s'expriment différemment selon les métiers : pour les enseignants - dans des jugements autoritaires et catégoriques, la volonté de donner des instructions en toute situation ; chez les psychologues - dans un effort pour imposer une certaine image du monde, sans tenir compte des désirs de la personne elle-même ; parmi les responsables de l'application des lois - avec suspicion et méfiance ; parmi les programmeurs - dans la tendance à l'algorithmique, dans les tentatives de recherche d'erreurs dans diverses situations de la vie ; chez les managers - dans la croissance de l'agressivité, l'insuffisance de la perception des personnes et des situations. Ainsi, une déformation professionnelle des caractéristiques personnelles peut également survenir en raison du développement excessif d'un trait nécessaire à la réussite de la performance. responsabilités professionnelles et étendre son influence à d'autres domaines de la vie.

Il convient de noter qu'une qualité professionnellement importante surdéveloppée se transforme en une qualité professionnellement indésirable. Ainsi, la responsabilité dans la prise de décision se transforme en autoritarisme, réévaluation propres capacités, l'intolérance à la critique, l'autorité, le besoin de commander aux autres, l'impolitesse, le manque de désir de prendre en compte les sentiments et les intérêts d'autrui, l'exigence d'une soumission inconditionnelle, qui conduit finalement au despotisme. La démonstrative ne devient pas seulement l’un des traits de personnalité, mais le besoin d’une présentation constante de soi, d’une émotivité excessive, d’une coloration de ses actions extérieures et d’une exaltation. C'est le caractère démonstratif qui commence à déterminer le style de comportement, devenant un moyen d'affirmation de soi.

Le désir de correspondre en tous points au métier choisi se manifeste par une immersion totale dans l'activité professionnelle, par une fixation sur ses propres problèmes et difficultés professionnels, dans l'incapacité et le refus de comprendre une autre personne, dans la prédominance de déclarations édifiantes et accusatrices, catégoriques. jugements, dans le discours, de nombreux jargons professionnels sont utilisés et dans Vie courante. Ayant maîtrisé n'importe quelle technologie, un individu la considère comme la seule vraie et correcte. La vision du monde professionnelle devient décisive, supplantant la vision du monde philosophique et humaniste, limitant ainsi les manières de répondre aux diverses situations.

Au fil des années, la désirabilité sociale se transforme en une habitude de moralisation, un manque de sincérité des sentiments et des relations et une propagande hypocrite des principes moraux et des normes de comportement. Le besoin de contrôler se manifeste par un excès de contrôle, le besoin de contrôler toutes ses émotions, la retenue de ses sentiments, un contrôle excessif de ses activités, le respect scrupuleux des instructions, la suppression de la spontanéité. La capacité d’exprimer ses pensées de manière compétente et expressive, la capacité de transmettre des informations importantes au public se transforme en monologue et le refus d’écouter l’opinion d’une autre personne.

La pensée professionnelle devient rigide, une personne est incapable de réagir avec flexibilité aux changements de l'environnement externe et interne, de prendre des décisions qui correspondent à de nouvelles circonstances, de s'engager envers les technologies établies et de nier toute innovation. Il ne se sent à l'aise que dans les situations où les méthodes et techniques précédemment développées fonctionnent ; les techniques stéréotypées se transforment en clichés tant dans la pensée que dans le discours. Parmi un riche arsenal de méthodes de résolution, seules quelques méthodes modèles et clichées sont sélectionnées sans tenir compte des spécificités de la situation et des acteurs.

L'opposé de la rigidité peut être considéré comme ce qu'on appelle la névrose de l'innovation, lorsque quelque chose de nouveau devient non pas un moyen d'améliorer la vie, mais une valeur intrinsèque : l'innovation pour le bien de l'innovation. Une personne commence à percevoir toutes les traditions comme dépassées, inutiles et exige de les « annuler » ; elle croit sincèrement à toute théorie qui apparaît et essaie de la traduire immédiatement dans une activité professionnelle.

La réflexivité issue des mécanismes de développement de la personnalité et de l'activité se transforme en une fin en soi : une personne revient constamment aux mêmes situations, essaie de les analyser en permanence.

L'activité déformée se caractérise par les changements suivants dans son contenu. Premièrement, la mise en œuvre de méthodes de travail habituelles réduit le niveau d'activité créative. L'employé met en œuvre ces techniques sans une compréhension approfondie de leur conformité aux nouvelles conditions d'évolution de la situation, sans prendre en compte les caractéristiques personnelles des participants aux activités communes et d'autres facteurs. Deuxièmement, lors de l'exécution courante d'actions ou d'opérations professionnelles, les buts et les motivations de l'activité subissent des changements importants. Le but de l’activité est moins clairement compris et, dans les cas extrêmes, il perd son sens. sens indépendant, le but de l'activité est remplacé par le but de l'action ou de l'opération, c'est-à-dire Seule la réalisation de certaines actions devient importante. Par exemple, à travailleur médical L'essentiel n'est pas le traitement, mais le remplissage des antécédents médicaux.

Les conséquences des déformations professionnelles et personnelles sont des tensions mentales, des conflits, tant dans l'environnement professionnel que personnel, une diminution de la productivité dans les activités professionnelles, une insatisfaction à l'égard de la vie et de l'environnement social.

Un attribut inévitable de la professionnalisation d'un spécialiste est la formation de stéréotypes - la formation de compétences et d'aptitudes professionnelles automatisées, la formation d'un comportement professionnel sont impossibles sans l'accumulation d'expériences et d'attitudes inconscientes. Et il arrive un moment où l’inconscient professionnel se transforme en stéréotypes de pensée, de comportement et d’activité.

Les stéréotypes sont l'un des avantages de notre psychisme, mais en même temps ils introduisent de grandes distorsions dans le reflet de la réalité professionnelle et donnent naissance à divers types de barrières psychologiques. En plus des actions standard, l'activité professionnelle regorge de situations non standard, et des actions erronées et des réactions inadéquates sont alors possibles.

Les stéréotypes et les attitudes stéréotypées représentent un certain niveau de maîtrise atteint et se manifestent par des connaissances, des compétences et des capacités automatisées qui sont passées dans le plan subconscient. L'employé utilise ces connaissances, compétences et capacités et estime que le niveau cognitif existant sera en mesure d'assurer en permanence l'efficacité des activités. Dans de nombreuses professions, de tels stéréotypes et attitudes sont très dangereux. Un exemple d'une telle profession est l'activité d'enquêteur. La suspicion en tant que type de déformation conduit inévitablement à des biais dans les activités d'enquête. Ce phénomène est appelé « biais accusatoire » et correspond à la croyance inconsciente qu’une personne dont la culpabilité n’a pas encore été prouvée a définitivement commis un crime. Des recherches ont révélé la présence d'une attitude d'accusation dans toutes les spécialités de la profession juridique, des procureurs aux avocats.

Pour détecter une déformation professionnelle, il suffit souvent d'observer une personne, d'analyser sa communication avec les autres, les stéréotypes des tâches. La déformation de la personnalité professionnelle peut se manifester dans l'utilisation du jargon professionnel dans la vie quotidienne, dans les comportements, voire dans l'apparence physique (par exemple, courbure de la colonne vertébrale et myopie chez les salariés qui passent leur journée devant l'ordinateur).

Le mécanisme d’apparition de la déformation professionnelle a une dynamique complexe et affecte divers aspects du psychisme (motivationnel, cognitif, émotionnel et personnel). Dans un premier temps, des conditions de travail défavorables entraînent des changements négatifs dans l'activité professionnelle et le comportement. Puis, en répétant situations difficiles, ces changements négatifs peuvent s'accumuler dans la personnalité, conduisant à sa restructuration, qui se manifeste davantage dans le comportement et la communication quotidiens. Il a été constaté que des effets négatifs temporaires États mentaux et installations, puis commencent progressivement à disparaître traits positifs. Plus tard, à la place des propriétés positives perdues, des qualités mentales négatives apparaissent, modifiant le profil personnel de l'employé.

Parallèlement, sur le plan émotionnel et personnel, la déformation professionnelle crée chez une personne un sentiment de confiance et d'infaillibilité dans ses connaissances et ses évaluations, limitant ainsi les fonctions cognitives. En continuant à exercer des activités professionnelles, l'employé ne remarque pas qu'il essaie d'accomplir de nouvelles tâches avec les tâches habituelles, mais plus façon efficace(par exemple, continue d'utiliser le papier plutôt que la gestion électronique des documents).

La déformation professionnelle de la sphère motivationnelle peut se manifester par un enthousiasme excessif pour tout domaine professionnel avec une diminution de l'intérêt pour les autres. Un exemple célèbre Cette déformation peut être causée par le phénomène du bourreau de travail, lorsqu'une personne passe la plupart de son temps sur son lieu de travail, à parler et à penser uniquement au travail, se désintéressant des autres domaines de la vie, y compris la vie personnelle. Dans certains cas, une personne est tellement concentrée sur ses activités qu'elle n'a tout simplement pas le temps de s'adonner à d'autres intérêts et divertissements. Parfois, un tel « départ » d'une profession peut être la conséquence de problèmes familiaux non résolus. De plus, en se consacrant entièrement au travail, ces personnes comptent inconsciemment sur la reconnaissance de la société. Si l'espace non professionnel n'existe pas, alors tout échec ou problème dans la sphère professionnelle devient une tragédie de la vie, une perte du sens de la vie.

Selon le concept d'E.F. Zeer, la déformation de la personnalité professionnelle peut se manifester sous trois types :

• 1) propre déformation professionnelle. Sous l'influence d'un stress émotionnel et nerveux constant sur le psychisme, une personne s'efforce de s'en isoler et de les éviter, activant automatiquement une protection psychologique contre divers types de chocs, ce qui, dans une certaine mesure, déforme la personnalité ;
• 2) déformation professionnelle acquise. Un spécialiste, au cours de ses activités professionnelles visant à surmonter les manifestations individuelles de comportements déviants, acquiert une expérience négative ;
• 3) déformation professionnelle développée. La déformation professionnelle acquise sous l'influence de l'activité professionnelle en cours et des traits de personnalité spécifiques d'un spécialiste se transforme en une forme différente, sensiblement différente de celle acquise.

E. F. Zeer identifie la classification suivante des niveaux de déformation professionnelle :

• 1) déformations professionnelles générales, typiques des travailleurs d'une certaine profession, par exemple des agents des forces de l'ordre - le syndrome de « perception asociale » (lorsque chaque individu est perçu comme un contrevenant potentiel) ;
• 2) déformations professionnelles particulières qui surviennent au cours du processus de spécialisation, par exemple dans les professions juridiques et des droits de l'homme - pour un enquêteur - suspicion juridique, pour un ouvrier - agressivité réelle, pour un avocat - ingéniosité professionnelle ; le procureur a un acte d'accusation ;
• 3) déformations professionnelles-typologiques causées par l'imposition de caractéristiques individuelles caractéristiques psychologiques personnalité sur la structure psychologique de l'activité professionnelle, lorsque les traits de caractère individuels sont renforcés - certains traits de personnalité fonctionnellement neutres se transforment en qualités professionnellement négatives. En conséquence, des complexes professionnels et personnels se développent :
  • - déformations de l'orientation professionnelle de l'individu (distorsion des motivations d'activité, restructuration des orientations de valeurs, pessimisme, attitude sceptique à l'égard des innovations) ;
  • - des déformations qui se développent à partir de toutes capacités - organisationnelles, communicatives, intellectuelles, etc. (complexe de supériorité, niveau d'aspirations hypertrophié, narcissisme) ;
  • - les déformations causées par les traits de caractère (expansion des rôles, soif de pouvoir, « intervention officielle », domination, indifférence) ;
• 4) déformations individuelles provoquées par les caractéristiques des travailleurs de diverses professions, lorsque certaines qualités professionnellement importantes, ainsi que des qualités indésirables, se développent extrêmement, ce qui conduit à l'émergence de super-qualités, ou accentuations, par exemple : super-responsabilité, travail fanatisme, enthousiasme professionnel, etc.

Les stéréotypes et les attitudes formés parmi les professionnels peuvent entraver le développement de nouvelles professions, ce qui devient particulièrement pertinent de nos jours. Par exemple, avec la démobilisation actuelle de l’armée, de nombreux anciens militaires sont contraints de chercher un nouvel emploi. Cependant, leur rigidité, leur rigidité de position, leur difficulté à corriger les anciennes attitudes et stéréotypes comportementaux ne leur donnent pas la possibilité de travailler efficacement dans de nouvelles conditions, provoquant des conflits dans de nouvelles activités.

Le degré extrême de déformation professionnelle est appelé dégradation professionnelle. Dans ce cas, un changement dans les orientations de valeurs de l'individu se produit. Les stéréotypes de l'activité professionnelle changent, l'individu commence à adopter une attitude formelle envers ses fonctions, il ne s'intéresse plus à l'efficacité actuelle de ses activités.

30-41. Étiquette de bureau est un ensemble de règles appropriées pour le comportement des personnes dans les groupes de travail. Ces règles sont déterminées par les principes les plus importants de la morale et de l'éthique universelles. Ce n'est un secret pour personne qu'au travail, chaque personne fait l'objet de l'attention de collègues et de clients qui prêtent attention à son accueil, à sa capacité à demander, à écouter, à respecter les autres, etc. « Dans tout acte petit, même insignifiant et discret, notre personnage : un imbécile entre et sort, s'assoit et se lève, se tait et se déplace différemment de homme intelligent"- a écrit J. de La Bruyère. Le respect des règles et exigences de l'étiquette officielle est obligatoire pour tout le monde : aussi bien les managers que les subordonnés. Ainsi, dans le service, les gens s'appellent généralement « vous », se comportent poliment, essaient d'être poli et correct Lors des réunions sociales, selon les règles de l'étiquette, ils parlent de choses agréables et intéressantes, ne discutent pas de la vie personnelle, de l'apparence des personnes présentes, des problèmes professionnels et essaient de sourire. Étiquette est un langage de symboles. Une personne doit l'utiliser afin de mieux interagir avec les autres (collègues, partenaires). Les règles et exigences de l'étiquette au bureau devraient contribuer à créer un climat moral et mental sain, à améliorer l'humeur et à augmenter la productivité. Les scientifiques conseillent Au directeur :

Essayez de faire des commentaires face à face à vos subordonnés ;

apprendre à encourager ses subordonnés ; :

admettez vos erreurs;

être capable de punir;

ne discutez pas pour des bagatelles ;

être amical, prévenant;

à tous les employés Avoir une culture commune ; - Traiter les autres avec décence ; - Respecter la dignité humaine des collègues ; - Ne soyez pas hypocrite, ne mentez pas ; - Sois poli; - Laissez vos problèmes et ennuis à l'extérieur de l'institution ; avec eux, vous devez bien connaître les coutumes et les traditions du pays dont votre partenaire est un représentant, ainsi que les règles d'étiquette qui y sont acceptées. Mais il ne faut pas oublier que l’un des principes les plus importants de l’étiquette des affaires étrangères est d’entretenir une relation honnête et respectueuse avec un partenaire.

40. Conversation d'affaires- un processus d'interrelation et d'interaction dans lequel il y a un échange d'activités, d'informations et d'expériences qui impliquent l'obtention d'un certain résultat, la résolution d'un problème spécifique ou la réalisation d'un certain objectif. La communication d'entreprise peut être divisée en directe (contact direct) et indirecte (lorsqu'il existe une distance spatio-temporelle entre les partenaires, c'est-à-dire par correspondance ou par des moyens techniques. La communication d'entreprise directe a une plus grande efficacité, un pouvoir d'impact émotionnel et de suggestion que l'indirecte. , en Des mécanismes socio-psychologiques y opèrent directement.

En général, la communication d'entreprise diffère de la communication ordinaire (informelle) en ce sens que dans son processus, des objectifs et des tâches spécifiques sont définis qui nécessitent des solutions. Dans la communication d’entreprise, nous ne pouvons cesser d’interagir avec un partenaire. Dans la communication amicale ordinaire, les tâches spécifiques ne sont le plus souvent pas définies, les objectifs spécifiques ne sont pas poursuivis. Cette communication peut être interrompue à tout moment. La communication d'entreprise se met en œuvre sous diverses formes :

Conversation d'affaires ;

Accueil des subordonnés ;

Réunion d'affaires;

Réunions et réunions d'affaires ;

Performance publique.

Les caractéristiques de la communication d'entreprise sont les suivantes :

Un partenaire en communication d'entreprise agit toujours comme une personne significative pour le sujet ;

Les personnes communicantes se distinguent par une bonne compréhension mutuelle en matière d'affaires ;

La tâche principale de la communication d'entreprise est une coopération productive.

Principes de communication d'entreprise.

La capacité de se comporter de manière appropriée avec les gens est l’un des facteurs les plus importants, sinon le plus important, déterminant les chances de réussite dans les affaires, l’emploi ou l’activité entrepreneuriale. Dale Carnegie a noté dans les années 30 du XXe siècle que le succès d'une personne dans ses affaires financières, même dans le domaine technique ou en ingénierie, dépend à quinze pour cent de ses connaissances professionnelles et à quatre-vingt-cinq pour cent de sa capacité à communiquer avec les gens. Dans ce contexte, les tentatives de nombreux chercheurs pour formuler et justifier les principes de base de l'éthique de la communication d'entreprise ou, comme on les appelle plus souvent en Occident, les commandements des relations publiques personnelles (peuvent être traduits très grossièrement par « étiquette des affaires »). sont facilement compréhensibles. Jen Yager, dans son livre Business Etiquette: How to Survive and Thrive in the World of Business, a souligné les six principes de base suivants :

1. Ponctualité (faire tout à temps). Seul le comportement d'une personne qui fait tout à temps est normatif. Être en retard interfère avec le travail et est un signe qu'on ne peut pas compter sur la personne. Le principe de tout faire à temps s’applique à toutes les tâches. Les experts qui étudient l'organisation et la répartition du temps de travail recommandent d'ajouter 25 % supplémentaires au temps qui, à votre avis, est nécessaire pour accomplir le travail assigné.

2. Confidentialité (ne parlez pas trop). Les secrets d’une institution, d’une société ou d’une transaction spécifique doivent être gardés avec autant de soin que les secrets de nature personnelle. Il n’est pas non plus nécessaire de raconter à qui que ce soit ce que vous avez entendu d’un collègue, d’un manager ou d’un subordonné concernant ses activités professionnelles ou sa vie personnelle.

3. Courtoisie, bonne volonté et convivialité. Dans toute situation, il est nécessaire de se comporter avec les clients, les clients et les collègues de travail avec politesse, affabilité et gentillesse. Cependant, cela ne signifie pas qu'il est nécessaire d'être ami avec tous ceux avec qui vous devez communiquer dans le cadre de votre service.

4. Considération envers les autres (pensez aux autres, pas seulement à vous-même). L’attention portée aux autres doit s’étendre aux collègues, supérieurs et subordonnés. Respectez les opinions des autres, essayez de comprendre pourquoi ils ont un point de vue particulier. Écoutez toujours les critiques et les conseils de vos collègues, supérieurs et subordonnés. Lorsque quelqu'un remet en question la qualité de votre travail, montrez que vous appréciez les pensées et les expériences des autres. La confiance en soi ne devrait pas vous empêcher d’être humble.

5. Apparence (s'habiller convenablement). L'approche principale est de s'adapter à votre environnement de travail et, au sein de cet environnement, au contingent de travailleurs à votre niveau. Vous devez être à votre meilleur, c'est-à-dire vous habiller avec goût, en choisissant des couleurs qui conviennent à votre visage. Des accessoires soigneusement sélectionnés sont importants.

6. Alphabétisation (parler et écrire dans une bonne langue). Les documents internes ou les lettres envoyées à l'extérieur de l'institution doivent être rédigés dans un bon langage et tous les noms propres doivent être transmis sans erreurs. Vous ne pouvez pas utiliser de gros mots. Même si vous citez simplement les mots d’une autre personne, les autres les percevront comme faisant partie de votre propre vocabulaire.

42. Concept et types de déformation professionnelle.

La déformation de la personnalité professionnelle est un changement des qualités de la personnalité (stéréotypes de perception, orientations de valeurs, caractère, méthodes de communication et comportement), qui se produit sous l'influence de l'activité professionnelle. Un type de personnalité professionnelle se forme, qui peut se manifester dans le jargon professionnel, le comportement et l'apparence physique.

Compte tenu des paramètres de déformation de la personnalité professionnelle, les caractéristiques suivantes peuvent être provisoirement identifiées. L'impact d'un métier sur une personne peut s'apprécier tout d'abord par sa modalité (impact positif ou négatif). On sait que le travail lui-même a des propriétés neutres par rapport aux résultats de l'éducation. Il est capable d’exercer une influence bénéfique et ennoblissante sur une personne, de former une attitude noble envers le travail, l’équipe, de cultiver les besoins spirituels, la vision du monde, d’améliorer les compétences professionnelles, les capacités, l’expérience et, de manière générale, de façonner les caractéristiques du caractère d’une personne.

La déformation professionnelle se manifeste par de telles qualités de personnalité qui changent sous l'influence du rôle professionnel. Les sources de déformation professionnelle résident au plus profond de l’adaptation professionnelle de l’individu aux conditions et exigences du travail. On sait que la déformation professionnelle se manifeste le plus parmi les représentants des professions où le travail est lié aux personnes, en particulier aux personnes « anormales » à certains égards. Division objective du travail, différences entre mental et travail physique, la disharmonie dans le développement de la personnalité crée les conditions préalables à l'émergence de types de personnalité professionnels, à la transformation des sujets en « spécialistes étroits ».

Parlant de déformation professionnelle, on peut brièvement noter que son essence réside dans l'interaction du sujet et de l'individu dans une structure unique d'individualité. Pour la première fois en psychologie, l'académicien B. G. Ananyev a noté la possibilité d'un développement non coïncidant et contradictoire des propriétés de la personnalité et des propriétés du sujet d'activité, et a également analysé les conditions qui contribuent à la divergence entre les propriétés de la personnalité et les propriétés du sujet, professionnel, spécialiste de leur interaction.

Le phénomène de déformation professionnelle peut être défini comme la pénétration du « Soi professionnel » dans le « Soi humain », ce qui signifie qu’avec la déformation professionnelle, l’impact des cadres et attitudes professionnels ne se limite pas exclusivement à la sphère professionnelle. On peut dire qu'après qu'une personne quitte une situation professionnelle, son « redressement » naturel ne se produit pas, donc, même dans sa vie personnelle, une personne continue de porter « l'empreinte déformante » de sa profession. Ainsi, le terme « déformation professionnelle » est une métaphore assez réussie à partir de laquelle on peut construire un modèle qui décrit clairement le mécanisme de l'influence déformante de l'activité professionnelle. Pour ce faire, imaginons un certain processus de production permettant de fabriquer un produit par pressage.

A l'entrée de ce processus, nous avons un matériau d'une certaine forme, qui passe sous l'influence de la presse et perd donc son ancienne forme (c'est-à-dire qu'il se déforme). En sortie, ce matériau présente une nouvelle forme qui épouse la configuration de la presse. Pour que le processus de déformation se déroule correctement, une force de pression suffisante et des propriétés de matériau appropriées sont nécessaires. Sinon, le matériau ne changera pas de forme (si la presse n'est pas assez puissante) ou après un certain temps il risque de reprendre sa forme initiale (si le matériau est trop élastique). Pour éviter que cela ne se produise, certains processus de production utilisent diverses méthodes pour fixer la forme obtenue (par exemple, la cuisson dans la fabrication de produits céramiques).

Le fait est que tous les facteurs déformants ci-dessus ont leurs analogies dans le travail de tout professionnel :

Les propriétés du matériel sont les caractéristiques personnelles du consultant et ses inclinations initiales : mobilité/rigidité mentale, indépendance/conformité idéologique, maturité/immaturité personnelle, etc.

La configuration de la presse est le cadre professionnel dans lequel se place le consultant : principes et attitudes, image professionnelle du monde, compétences professionnelles, clientèle et ses problématiques, responsabilités professionnelles, conditions de travail, etc.

La force de la presse est le degré d'influence des facteurs précédents, en fonction de paramètres tels que : la confiance dans la méthode et l'autorité des enseignants, l'importance personnelle de l'activité professionnelle, le sens des responsabilités, l'implication émotionnelle dans l'activité professionnelle, la motivation, le sens de la mission, la force du contrôle externe, etc.

Le « licenciement » est un facteur qui contribue à consolider la forme obtenue, et il est principalement associé à la réception d'émotions positives : réussite professionnelle, gratitude des clients, éloges des enseignants, reconnaissance des collègues, admiration des autres, etc.

En conséquence, grâce à la combinaison « réussie » des facteurs ci-dessus, nous risquons d'avoir un consultant déformé qui peut difficilement « se redresser », c'est-à-dire restaurer sa forme humaine d'origine.

Vous trouverez ci-dessous quelques-uns des impacts que nous avons de notre exposition professionnelle. Certains d'entre eux, en effet, peuvent être considérés comme positifs pour notre personnalité et s'inscrire dans le concept de « croissance personnelle », mais l'autre partie, à mon avis, devrait être attribuée à des conséquences négatives, c'est-à-dire à ce que nous appelons « déformation professionnelle ». .»

1. Une conscience de soi plus profonde, une compréhension des personnes qui vous entourent et de l’actualité. 2. Analyse des situations de vie.

3. La capacité de réfléchir.

4. Compétences pour faire face de manière productive aux situations de crise et de traumatismes.

5. Compétences en communication.

6. Résistance à l'influence des autres.

7. Autorégulation.

8. La capacité d’accepter et de faire preuve d’empathie.

9. Une vision plus large du monde, une tolérance envers les « dissidents ».

10. Intérêt cognitif.

11. L'émergence de nouvelles formes de réalisation de soi.

1. Projeter des problèmes négatifs sur vous-même et sur vos proches.

2. Diagnostics obsessionnels de soi et des autres (« étiquetage » et interprétations).

3. Consulter les autres.

4. Acceptation du rôle de « professeur ».

5. Maîtrise de soi excessive, hyperréflexion et perte de spontanéité.

6. Solution d'idée : « travaillez sur vous-même ».

7. Rationalisation, stéréotypes et désensibilisation à l'expérience vécue.

8. Saturation de la communication.

9. Froideur émotionnelle.

10. Cynisme.

Outre les conséquences plus ou moins universelles de l'activité professionnelle évoquées plus haut, on peut tenter d'identifier des manifestations spécifiques de déformation professionnelle.

42-43. Déformation professionnelle- distorsion cognitive, désorientation psychologique de l'individu, formée en raison de la pression constante de facteurs externes et internes de l'activité professionnelle et conduisant à la formation d'un type professionnel spécifique de personnalité.

Le terme « déformation professionnelle » a été introduit pour la première fois par Pitirim Sorokin pour désigner l'impact négatif de l'activité professionnelle sur une personne. La déformation professionnelle a été décrite dans leurs travaux par des scientifiques tels que S. G. Gellerstein (1930), A. K. Markova (1996), E. F. Zeer (1999, 2003). Le professeur R. Konechny et le docteur M. Bouhal (années 60 du XXe siècle) estimaient qu'une tendance à la déformation s'observait dans certaines professions, « dont les représentants ont un pouvoir difficile à contrôler et difficile à limiter ».

Lien avec le métier

Les plus sensibles à la déformation professionnelle sont ceux qui travaillent avec des personnes, par exemple : les forces de l'ordre, les managers, les adjoints, les travailleurs sociaux, les enseignants, les médecins, les vendeurs et les psychologues eux-mêmes. Pour eux, la déformation professionnelle peut s’exprimer dans une attitude formelle et fonctionnelle envers les personnes. Tant dans le domaine des métiers socionomiques que dans les métiers techniques, les déformations professionnelles s'expriment différemment selon les métiers spécifiques : pour les enseignants - dans l'autoritarisme et les jugements catégoriques ; parmi les psychologues et les psychothérapeutes - dans un effort pour manipuler une autre personne, pour imposer une certaine image du monde, sans tenir compte des motivations et des objectifs de la personne elle-même ; parmi les programmeurs - une tendance à rechercher des erreurs dans diverses situations de la vie, une tendance à l'algorithmisation.

Pour les managers, la déformation professionnelle peut se manifester par une augmentation de l'agressivité, une insuffisance dans la perception des personnes et des situations, entraînant une diminution (ou une perte) de la capacité à communiquer efficacement, au dépassement de soi, au développement, jusqu'à une perte de goût. pour la vie.

Manifestations

Les cas particuliers et les modes de manifestation de la déformation professionnelle sont : l'enthousiasme administratif, le syndrome de « burn-out » émotionnel, l'érosion managériale.

Il existe plusieurs manières de systématiser les manifestations de déformation de la personnalité :

Première systématisation

Déformation du travail - le leader ne limite pas ses pouvoirs de pouvoir, il développe un désir de réprimer une autre personne, une intolérance aux opinions différentes, la capacité de voir ses erreurs, l'autocritique disparaît et la confiance naît que sa propre opinion est la seule corriger un. Se produit le plus souvent.

La déformation adaptative est une adaptation passive de l'individu à des conditions de fonctionnement spécifiques, à la suite de laquelle une personne développe un niveau élevé de conformité et adopte des modèles de comportement inconditionnellement acceptés dans l'organisation. Avec un niveau de déformation plus profond, l'employé subit des changements importants et parfois clairement négatifs dans ses qualités personnelles, notamment l'autorité, une faible émotivité et la rigidité.

La dégradation professionnelle est un degré extrême de déformation professionnelle, lorsqu'une personne change ses valeurs morales et devient professionnellement intenable.

Systématisation par Ewald Friedrichovich Zeer :

Les déformations professionnelles générales sont des déformations typiques des travailleurs d'un métier donné. Par exemple, pour les responsables de l'application des lois - le syndrome de « perception asociale » (lorsque tout le monde est perçu comme un contrevenant potentiel).

Les déformations professionnelles particulières sont des déformations qui surviennent au cours du processus de spécialisation. Par exemple, dans les professions juridiques et des droits de l’homme : l’enquêteur a des soupçons juridiques ; l'opérateur a une réelle agressivité ; un avocat a de la débrouillardise professionnelle ; le procureur a un acte d'accusation.

Les déformations professionnelles-typologiques sont des déformations causées par l'imposition de caractéristiques psychologiques individuelles de l'individu sur la structure psychologique de l'activité professionnelle. En conséquence, des complexes déterminés professionnellement et personnellement se développent :

Déformations de l'orientation professionnelle d'une personne - distorsion des motivations d'activité, restructuration des orientations de valeurs, pessimisme, attitude sceptique envers les innovations

Déformations qui se développent sur la base de toutes capacités (organisationnelles, communicatives, intellectuelles et autres) - un complexe de supériorité, un niveau d'aspirations exagéré, le narcissisme.

Déformations causées par des traits de caractère - expansion des rôles, soif de pouvoir, « intervention officielle », domination, indifférence.

Les déformations individuelles sont des déformations causées par les caractéristiques des travailleurs de diverses professions, lorsque des qualités individuelles professionnellement importantes, ainsi que des qualités indésirables, se développent extrêmement, ce qui conduit à l'émergence de super-qualités, ou accentuations (super-responsabilité, fanatisme au travail, professionnel enthousiasme, et autres).

Causes

L'une des causes les plus fréquentes de déformation professionnelle, selon les experts, réside dans les spécificités de l'environnement immédiat avec lequel un spécialiste professionnel est obligé de communiquer, ainsi que les spécificités de ses activités. Une autre raison tout aussi importante de la déformation professionnelle est la division du travail et la spécialisation de plus en plus étroite des professionnels. Le travail quotidien pendant de nombreuses années pour résoudre des problèmes standards améliore non seulement les connaissances professionnelles, mais forme également des habitudes professionnelles, des stéréotypes, détermine le style de pensée et les styles de communication.

Dans la littérature psychologique, on distingue trois groupes de facteurs conduisant à la survenue d'une déformation professionnelle : les facteurs déterminés par les spécificités de l'activité, les facteurs d'ordre personnel, les facteurs d'ordre socio-psychologique.

Activités et conduisant à la formation d'un type professionnel spécifique de personnalité.

Initialement, la déformation professionnelle était associée à la propagation des stéréotypes professionnels développés par une personne à d'autres domaines de sa vie, notamment non professionnel comportement (comportement en dehors de la profession) et communication.

Le terme « déformation professionnelle » a été introduit pour la première fois par Pitirim Sorokin pour désigner l'impact négatif de l'activité professionnelle sur une personne. La déformation professionnelle a été décrite dans leurs travaux par des scientifiques tels que S. G. Gellerstein (1930), A. K. Markova (1996), E. F. Zeer (1999, 2003), S. P. Beznosov (2004), R. M. Granovskaya (2010), S. A. Druzhilov (2013). ).

Les chercheurs distinguent la déformation professionnelle de la personnalité, la déformation professionnelle de l'activité et la déformation professionnelle du comportement au travail. Le terme « destruction professionnelle » est également utilisé pour désigner des changements négatifs dans l'activité professionnelle (E.F. Zeer, S.A. Druzhilov)

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  Les plus sensibles à la déformation professionnelle sont ceux qui travaillent avec des personnes, par exemple : les forces de l'ordre, les militaires, les managers, les adjoints, les fonctionnaires, les travailleurs sociaux, les enseignants, les médecins, les vendeurs et les psychologues eux-mêmes. Pour eux, la déformation professionnelle peut s’exprimer dans une attitude formelle et fonctionnelle envers les personnes. Tant dans le domaine des métiers socionomiques que dans les métiers techniques, les déformations professionnelles s'expriment différemment selon les métiers spécifiques : pour les enseignants - dans l'autoritarisme et les jugements catégoriques ; parmi les psychologues et les psychothérapeutes - dans le but de manipuler une autre personne, d'imposer une certaine image le monde, sans tenir compte des motivations et des objectifs de la personne elle-même ; parmi les programmeurs - une tendance à rechercher des erreurs dans diverses situations de la vie, une tendance à l'algorithmisation.

  Pour les managers, la déformation professionnelle peut se manifester par une augmentation de l'agressivité, une insuffisance dans la perception des personnes et des situations, entraînant une diminution (ou une perte) de la capacité à communiquer efficacement, au dépassement de soi, au développement, jusqu'à une perte de goût. pour la vie.

  Manifestations

  Les cas particuliers et les modes de manifestation de la déformation professionnelle sont : l'enthousiasme administratif, le syndrome de « burn-out » émotionnel, l'érosion managériale.

  Il existe plusieurs façons de systématiser les manifestations de déformation de la personnalité [ ] :

  Causes

  L'une des causes les plus fréquentes de déformation professionnelle, selon les experts, réside dans les spécificités de l'environnement immédiat avec lequel un spécialiste professionnel est obligé de communiquer, ainsi que les spécificités de ses activités. Une autre raison tout aussi importante de la déformation professionnelle est la division du travail et la spécialisation de plus en plus étroite des professionnels. Le travail quotidien pendant de nombreuses années pour résoudre des problèmes standards améliore non seulement les connaissances professionnelles, mais forme également des habitudes professionnelles, des stéréotypes, détermine le style de pensée et les styles de communication.

  Dans la littérature psychologique, on distingue trois groupes de facteurs conduisant à la survenue d'une déformation professionnelle : les facteurs déterminés par les spécificités de l'activité, les facteurs d'ordre personnel, les facteurs d'ordre socio-psychologique.

  Mécanismes psychologiques des déformations professionnelles

  Lorsqu’on considère les déformations professionnelles, il faut partir du principe qu’un professionnel est une personne dans son ensemble. Ainsi, tous ses niveaux (individu, personnalité, sujet d'activité et individualité) peuvent être soumis à des changements déformants dans le processus d'exercice à long terme de l'activité professionnelle. Ces changements destructeurs se manifesteront dans le domaine professionnel activités, professionnel comportement(à l'entrée et à la sortie de l'activité professionnelle), ainsi que dans les activités professionnelles et non professionnelles communication.

  La déformation professionnelle est considérée comme une « distorsion » des modèles psychologiques du métier et de l’activité, ou leur construction destructrice.

  Destruction professionnelle

  En première approximation, on peut parler de destruction professionnelle comme d’une forme extrême d’expression de déformations professionnelles. Mais la différenciation (distinction) entre les notions de « déformation professionnelle » et de « destruction professionnelle » ne réside pas dans le degré d'augmentation des manifestations négatives. Différents mécanismes psychologiques sont à l’œuvre ici.

  Avec un professionnel déformations se produisent Distorsion, – la structure d'activité ou les traits de personnalité d'un professionnel.

  Et avec la destruction professionnelle se produit destruction(ou construction destructrice) - la structure de l'exécuté activités(en changeant son attention sur d'autres objectifs Et résultats) ou personnalités(son orientation vers l'opposé valeurs- travail et vie) d'un professionnel.

  Stéréotypes

  1. Le stéréotype « un patron doit être dur, ferme et persistant » modifie la structure de l'interaction managériale, la transférant vers un mode de menace de sanction pour mauvaise conduite et de communication ordonnée.
  2. Le stéréotype « le patron a toujours raison » affecte négativement l’indépendance de décision et de jugement de l’employé, crée un manque d’initiative et une attente d’ordres et d’instructions de la direction.
  3. Le stéréotype de l’adhésion dogmatique aux ordres donne lieu à une attitude consistant à suivre inconsidérément tout ordre du patron, conduisant souvent à des conflits intrapersonnels si l’on a sa propre opinion sur la nécessité d’agir différemment.
  4. Le stéréotype du « petit homme » conduit à une diminution de l’estime de soi professionnelle, à la manifestation de conformisme et à l’absence de son propre jugement sur telle ou telle question officielle.
  5. Le stéréotype du comportement de rôle « optimal » agit souvent comme un mécanisme de comportement adaptatif à certaines situations de travail et actions professionnelles spécifiques. Donc, menaçant et comportement agressif est considéré comme optimal pour obtenir le témoignage d'un suspect, etc.
  6. Le stéréotype de la « recherche du coupable » justifie toutes les actions visant à retrouver le coupable, à le punir, etc. Parallèlement, le travail d'identification vraies raisons l'inefficacité de l'activité passe au second plan et ses défauts ne sont pas révélés.

  En général, dans un usage non professionnel, le terme déformation professionnelle est utilisé dans un sens plus faible, indiquant (souvent ironiquement) seulement une certaine influence des habitudes professionnelles sur le comportement des personnes dans la vie privée, le transfert de stéréotypes spécifiquement professionnels et d’attitudes à l’égard des comportements en dehors du travail.

  La profession juridique impose des exigences accrues au psychisme, à l'intellect et aux qualités émotionnelles et volitives d'une personne. Quel que soit le domaine d'activité répressif dans lequel il est impliqué, sa journée de travail est souvent remplie de situations problématiques diverses, de conflits de toutes sortes nécessitant des décisions de nature juridique, qui en elles-mêmes, dans une bien plus grande mesure que dans d'autres professions. , contribue à une fatigue accrue, une irritation excessive, un stress. Ainsi, dans une étude, il a été constaté que plus de la moitié des procureurs interrogés, sous l'influence d'une surcharge de travail, souffrent constamment d'états mentaux négatifs, de fatigue, d'apathie et de confusion. Beaucoup d’entre eux éprouvent une anxiété accrue, ressentent l’insignifiance et le manque de fiabilité de leur position sociale et professionnelle. Près de la moitié d’entre eux se plaignent d’irritabilité, de maux de tête et de troubles du sommeil. Tout cela explique la prévalence assez large parmi les agents des forces de l'ordre de divers troubles et maladies psychosomatiques qui surviennent sous l'influence d'émotions et de conditions négatives.

  Les déformations professionnelles de l’individu sont déterminées par de nombreux facteurs – objectifs et subjectifs. Les objectifs comprennent : le contenu de l'activité professionnelle et de la communication ; les conditions d'exercice des fonctions professionnelles ; facteurs associés au macroenvironnement social (par exemple, conditions de vie socio-économiques, réglementation juridique accrue du travail, contrôle social multilatéral par le gouvernement et organismes publics, nature des conflits privés dans les interactions des employés avec les citoyens).

  Les facteurs objectifs-subjectifs comprennent le système et l'organisation des activités professionnelles, la qualité de la gestion, le style de gestion et le professionnalisme des managers.

  Les changements subjectifs incluent les changements ontogènes, la dynamique de l'âge, les caractéristiques psychologiques individuelles, la nature des relations professionnelles, les crises de développement de la personnalité professionnelle, le besoin officiel de s'identifier au monde intérieur pathologique des autres pour une meilleure compréhension.

  Dans la littérature psychologique, on distingue trois groupes de facteurs conduisant à la survenue d'une déformation professionnelle : les facteurs déterminés par les spécificités des activités répressives, les facteurs de nature personnelle et les facteurs de nature socio-psychologique.

  Les facteurs déterminés par les spécificités des activités d'application de la loi comprennent :

  • 1. Une réglementation juridique détaillée des activités qui, avec un effet positif, peut conduire à une formalisation excessive des activités et des éléments de bureaucratie ;
  • 2. La présence d'un pouvoir à l'égard des citoyens, qui se manifeste parfois par des abus et des usages déraisonnables de la part des salariés ;
  • 3. Les activités des entreprises, qui peuvent provoquer un isolement psychologique des agents chargés de l'application des lois et une aliénation de la société ;
  • 4. Responsabilité accrue à l’égard des résultats de ses activités ;
  • 5. Surcharge mentale et physique associée à un horaire de travail instable, au manque de temps suffisant pour se reposer et récupérer l'énergie dépensée ;
  • 6. Nature extrême de l'activité (nécessité d'accomplir des tâches professionnelles dans des situations dangereuses pour la vie et la santé, risque, imprévisibilité des événements, incertitude des informations sur les activités d'éléments criminels, menaces de la part de criminels, etc.) ;
  • 7. La nécessité d'entrer en contact avec des délinquants dans l'exercice de tâches officielles, ce qui peut conduire à l'assimilation d'éléments d'une sous-culture criminelle (utilisation de jargon criminel, appels par des surnoms, etc.).

  Les facteurs reflétant les caractéristiques des agents chargés de l'application des lois comprennent :

  • 1. Niveau d'aspirations inapproprié et attentes personnelles exagérées ;
  • 2. Préparation professionnelle insuffisante ;
  • 3. Un lien spécifique entre certains traits de personnalité professionnellement significatifs d'un employé (par exemple, la détermination combinée à une maîtrise de soi réduite peut évoluer vers une confiance en soi excessive, etc.) ;
  • 4. Expérience professionnelle ;
  • 5. Attitudes professionnelles (par exemple, percevoir les actions d'autrui comme de possibles contrevenants à la loi peut conduire à un biais accusateur dans l'activité, à une suspicion globale, etc.) ;
  • 6. Caractéristiques d'une inadaptation socio-psychologique de la personnalité des forces de l'ordre, conduisant à la manifestation d'agressivité, d'une tendance à la violence, de cruauté dans le traitement des citoyens, etc.
  • 7. Changement de motivation à l'activité (perte d'intérêt pour l'activité, déception dans le métier, etc.).

  Les facteurs de nature socio-psychologique comprennent :

  • 1. Style inapproprié et grossier de gestion des subordonnés ;
  • 2. Influence défavorable de l'environnement social immédiat extérieur au service (par exemple, famille, amis, etc.) ;
  • 3. Faible évaluation publique des activités des forces de l'ordre, ce qui conduit parfois au désespoir dans les activités des employés des organes des affaires intérieures, à l'émergence d'une impuissance professionnelle et à une incertitude quant à la nécessité de leur profession 1 .
  • 4. L'essence de la déformation professionnelle d'un avocat.

  Pour les activités juridiques, les déformations professionnelles générales et professionnelles spéciales revêtent une importance particulière. Les malformations professionnelles générales sont typiques des travailleurs d'une certaine profession. Il s’agit de caractéristiques de personnalité et de comportement que l’on retrouve chez la plupart des travailleurs expérimentés.

  Des déformations professionnelles particulières surviennent lors du processus de spécialisation dans un métier. Tout métier regroupe plusieurs spécialités, et chaque spécialité a sa propre composition de déformations. Ainsi, l'enquêteur développe des soupçons juridiques, l'opérateur développe une véritable agressivité, l'avocat développe une ingéniosité professionnelle et le procureur développe des tendances accusatrices.

  Manifestations de déformation professionnelle communes aux professions juridiques :

  • 1. Nihilisme juridique. Le nihilisme est le déni des valeurs généralement acceptées : idéaux, normes morales, culture, formes vie publique. Le nihilisme juridique des avocats se manifeste par une attitude irrespectueuse envers la loi et les pousse à résoudre les problèmes de leurs clients non au niveau juridique. Le nihilisme juridique se retrouve également parmi les représentants des groupes suivants spécialités juridiques: avocats, enquêteurs, opérationnels, etc.
  • 2. Froideur émotionnelle, cynisme, allant jusqu'à l'indifférence envers le sort du directeur. Souvent, une personne obligée de recourir à l'aide d'avocats (enquêteurs, avocats, etc.) se trouve dans une situation de vie difficile et dans un état émotionnel négatif. Il éprouve de l'anxiété, de la peur, de la dépression, peut être surexcité ou au contraire inhibé. Souvent, les circonstances dans lesquelles se trouve le directeur le font pleurer. Face au chagrin humain, certains avocats restent insensibles, incapables de montrer une simple sympathie humaine. DANS communications professionnelles cela conduit à une dépersonnalisation du client, lorsqu'il est perçu comme un objet d'influence, et ses problèmes comme une panne à réparer. Dans la communication quotidienne, cela peut se manifester par une froideur émotionnelle, une diminution de l'empathie envers les personnes proches et les proches.
  • 3. Diminution du niveau de culture de la communication. Des manifestations similaires sont observées chez les avocats spécialisés dans la défense pénale et chez les avocats traitant d'une certaine catégorie de clients. Au cours des conversations, passant à un langage compréhensible pour le client, ces avocats acquièrent le jargon criminel et commencent à l'utiliser dans la communication quotidienne. De telles manifestations de déformation peuvent également être rencontrées lors de la communication avec les enquêteurs, les agents et les employés de l'établissement correctionnel. Cela peut également affecter la communication avec les amis et la famille.
  • 4. Formalisme, approche stéréotypée de la résolution de problèmes professionnels. Souvent, travailler sur des affaires des mêmes catégories (hooliganisme, vol, accidents de la route, etc.) contribue au fait que l'avocat développe le même type de techniques et de méthodes de défense, bloquant la capacité de réagir de manière créative à l'émergence de nouvelles circonstances. , et l' approche individuelle du travail avec les clients est perdue . Dans la communication personnelle, cela peut s'exprimer par le désir de soumettre toute situation de vie à une certaine norme et d'utiliser une approche formelle des problèmes familiaux 1.

  Dans les ouvrages consacrés à la psychologie juridique, une attention particulière est portée à la déformation professionnelle des enquêteurs et des procureurs. De la part des représentants d'autres professions, on peut entendre que les avocats ont l'air égocentriques, trop méfiants, critiques, cyniques et continuent également d'analyser attentivement même les événements les plus insignifiants de la vie quotidienne, de les évaluer et de prédire les développements ultérieurs.

  Du fait que dans ses activités professionnelles, un enquêteur est souvent confronté à la tromperie, à la tromperie et à l'hypocrisie, il peut développer une criticité accrue et une vigilance excessive. L'influence unilatérale de l'expérience négative conduit parfois au fait qu'il perd largement confiance dans les gens, qu'il est prêt à soupçonner tout le monde d'avoir commis des actions inconvenantes, qu'il voit une intention dans toute omission et qu'il voit un criminel dans chaque personne suspectée. La suspicion est l’un des signes les plus dangereux de déformation professionnelle d’un enquêteur, car elle conduit à des tendances tendancieuses, qui peuvent nuire à son travail.

  Les déformations spécifiques inhérentes aux représentants de la profession juridique sont les suivantes.

  • - L'attitude « Je suis désolé pour tout le monde, tout le monde est offensé, tout le monde a besoin d'aide. » Le conseil intrusif, qui prend la forme d’un enseignement, et le fait de donner des conseils aux autres peuvent compliquer la communication personnelle quotidienne.
  • - Estime de soi gonflée, attitude « toujours juste ». En raison de la nature de la profession, un avocat doit exceller dans sa capacité à toujours apparaître sous son meilleur jour. Sans compétences de présentation de soi, il est difficile de réussir dans ce métier, mais cela peut parfois prendre des formes exagérées : confiance en soi excessive, débrouillardise, incapacité à admettre ses erreurs.
  • - A l'opposé des donneurs d'ordre, la position « le client est mon ennemi ». L'incapacité, lors de la conclusion d'un accord avec le client, de définir clairement l'éventail des responsabilités professionnelles de l'avocat, le manque de compétence pour établir des relations de confiance mais commerciales avec le client, l'incapacité de tracer une ligne claire entre professionnel et personnel communication, le désir de limiter ultérieurement l'éventail des problèmes juridiques à résoudre du client, afin qu'il « ne s'assoie pas sur la tête », conduit à la formation de l'attitude « soyez toujours sur vos gardes avec le client », « gardez votre oreilles ouvertes. Une prudence excessive, une suspicion et une volonté de garder ses distances ne contribuent pas au développement des contacts personnels.
  • - La notion d'« épuisement émotionnel » a un sens proche, mais pas identique à la notion de « déformation professionnelle ». Le plus souvent, le syndrome d'épuisement professionnel survient chez les professionnels qui sont obligés de communiquer étroitement avec des personnes dans l'exercice de leurs fonctions. L’épuisement émotionnel survient dans des conditions de stress mental sévère et s’exprime par l’indifférence, l’épuisement émotionnel, l’épuisement, le développement d’une attitude négative envers ses collègues et clients et une diminution de l’estime de soi. L’épuisement émotionnel résulte de l’accumulation d’émotions négatives sans libération appropriée. Cela conduit à l’épuisement des ressources émotionnelles, énergétiques et personnelles d’une personne.

  Le service au sein du service des affaires intérieures fait référence aux types de travail professionnel dont les conditions et la nature peuvent avoir un effet traumatisant sur le psychisme (stress mental du travail, possibilité de blessure physique ou de décès, grande responsabilité). Dans environnement externe activités, on peut considérer les manifestations suivantes de déformation professionnelle des agents des forces de l'ordre :

  • 1. Confiance et confiance en soi dans sa propre infaillibilité lors de la résolution de problèmes professionnels, d'une vanité excessive et d'une estime de soi exagérée ;
  • 2. La présence d'une attitude de « parti pris accusateur » envers autrui, de suspicion excessive, d'erreurs grossières dans la perception et l'évaluation d'autrui, de ses actions et de ses actes ;
  • 3. Le rigorisme juridique, qui est une attitude prononcée en faveur du durcissement des peines, en appliquant des peines plus sévères au contrevenant, quelles que soient les caractéristiques de sa personnalité, la situation de l'infraction commise ;
  • 4. Stéréotype de fermeture, désir de secret excessif, accordant une importance imaginaire à son travail, tendance à trop contrôler ;
  • 5. Transférer son rôle officiel, ses compétences professionnelles et ses attitudes vers des relations extra-fonctionnelles ;
  • 6. Assimilation d’éléments de la sous-culture criminelle (jargon criminel, normes de comportement, s’adresser à une autre personne, etc.) et leur utilisation dans ses activités ;
  • 7. Simplification de la communication d'entreprise, qui se traduit par une diminution de la culture et de l'éthique de la communication avec les citoyens, en s'adressant par leur prénom, en utilisant des expressions offensantes pour autrui, etc.
  • 8. Présence d'une attitude visant à utiliser uniquement des méthodes d'influence faisant autorité sur les délinquants et les autres citoyens, négligence des méthodes influence psychologique, parvenir à un accord, résoudre un conflit sur la base d'une influence verbale, etc.
  • 9. Pédantisme, formalisme excessif dans le travail et retardement des questions sur la prise de décisions spécifiques relevant de sa compétence.

  Dans le management intra-système, dans la communication avec les managers et les collègues, les manifestations suivantes de déformation professionnelle sont possibles :

  • 10. Perte d’initiative dans le travail, exprimée en se concentrant uniquement sur l’exécution des ordres et des instructions des gestionnaires, des niveaux supérieurs de gestion et en oubliant ses devoirs et responsabilités personnels ;
  • 11. Fixer la priorité du processus d'activité en cours, effectuer les tâches en cours sans lien avec l'obtention des résultats finaux de l'activité, imiter une activité vigoureuse ;
  • 12. Réévaluation des méthodes de travail anciennes et familières et sous-estimation de la nécessité d'introduire de nouvelles méthodes d'activité et d'innovation ;
  • 13. Une attitude envers la réalisation d'actions professionnelles formalisées et documentées avec une attention insuffisante à la personne ;
  • 14. L'égoïsme professionnel (égocentrisme), qui bloque souvent une interaction efficace entre les employés des différents services chargés de l'application de la loi et réduit les résultats des activités communes.

  Souvent, les manifestations de déformation professionnelle sont la conséquence du recours par un salarié à des mécanismes de protection inadéquats dans ses activités : rationalisation (explication de ses actes illégaux par l'intérêt de résoudre et d'enquêter sur un crime, etc.) ; expulsion (par exemple, insulte verbale envers des détenus, etc.) ; substitution (par exemple, obtenir un faux sentiment de sa signification professionnelle à travers des attributs externes de l'activité, etc.) ; isolement (réduction des contacts avec d’autres personnes en dehors du cadre de son système répressif, resserrement des liens de communication), etc.

  En outre, les coûts les plus courants de la pratique juridique sont les suivants :

  • - abus de pouvoir (position officielle) ;
  • - poursuite du taux de détection de la délinquance. Par souci d'intérêt, toutes les déclarations sur les crimes ne sont pas enregistrées, elles sont divisées en « importantes » et « sans importance », une recherche de raisons formelles pour mettre fin aux affaires « avec le consentement de la victime », « pour cause d'insignifiance », etc. . Souvent, les cas qui peuvent être rapidement « enregistrés » comme résolus entrent dans la catégorie des « graves ». Le désir de tricher avant de commencer à travailler à la résolution du délit devient progressivement une seconde nature chez l'avocat ;
  • - la volonté de faire carrière à tout prix, y compris le recours à un « parti pris accusateur ». Le désir de gravir les échelons de carrière, non pas par un travail professionnel acharné, mais par une voie plus simplifiée et détournée, pousse l'avocat à accuser des innocents d'infractions afin d'atteindre des taux de détection élevés. Au lieu de partir du principe de la « présomption d'innocence » inscrit dans la Constitution, l'avocat se précipite et viole la séquence des actions pour accuser le suspect d'une infraction. Dans le même temps, le principe permissif « seul ce qui n'est pas interdit par la loi est autorisé », qui caractérise les activités des organes de l'État et de leurs agents, est transféré aux citoyens et à leurs associations ;
  • - tendance à l'opportunisme, c'est-à-dire l’envie d’être à tout prix dans l’air du temps. Se manifeste en violation des principes de légalité pour des raisons « d’être à la hauteur » des exigences de l’époque. Par exemple, sous la domination du système de commandement et d'administration, les personnes qui n'étaient pas engagées dans des activités commerciales, mais étaient impliquées dans la campagne contre les délits économiques, ont été poursuivies pénalement ;
  • - des considérations de solidarité corporative ou une confiance aveugle dans « l'uniforme » officiel. Cela s’exprime par une confiance inconsidérée dans les actions de nos confrères avocats ;
  • - l'ingérence dans l'examen des affaires judiciaires par des fonctionnaires investis d'autorité, mais n'ayant pas de relation officielle avec eux. Cela se manifeste par des appels téléphoniques, des négociations personnelles et, en règle générale, est lié aux activités de l'enquêteur ou du juge.

  La déformation professionnelle s'exprime par : une malhonnêteté flagrante lors de l'examen d'un dossier ; mauvaise compréhension du sens de votre travail ; le recours à des approches dépassées et stéréotypées pour l’élaboration et la mise en œuvre des plans de travail ; utiliser le même type de communication avec les clients sans tenir compte des spécificités du cas et de l'individualité de la personne qui a besoin de l'aide d'un avocat ; violation délibérée de la loi, son contournement ; attitude non critique envers les conclusions des collègues participant à l'enquête sur l'affaire ; violation du respect strict et scrupuleux de tous les droits de la personne mise en examen et du prévenu (absence d'avocat) ; ignorer le principe de la présomption d'innocence, qui est une conséquence d'une confiance en soi excessive, de la suspicion et d'autres qualités psychologiques négatives.

  UNIVERSITÉ POLYTECHNIQUE DE TOMSK

  Département de sociologie, psychologie et droit

  Déformation de la personnalité professionnelle

  Didacticiel

  Tomsk - 2009

  BBK 88,37

  Déformation de la personnalité professionnelle. Didacticiel. (Compilateurs,). – Tomsk : Maison d'édition TPU, - 20 p.

  Le contenu du manuel est consacré à la considération problème réel l’impact de l’activité professionnelle sur la structure personnelle d’une personne, les raisons de l’apparition de déformations de la personnalité professionnelle.

  Le manuel s'adresse aux étudiants et auditeurs de toutes spécialités et formes d'études.

  Thème 1. Justifications théoriques des activités professionnelles……………………………………………………………………………..4 1.1 Profession et autodétermination professionnelle…………….4 ……………………………………...9 1.3. Traits de personnalité significatifs sur le plan professionnel et leur dynamique………..10

  Thème 2. Enjeux théoriques de la déformation professionnelle………….17 2.1. Concept et types de déformation professionnelle……………………17 2.2. Destruction professionnelle de la personnalité……………………………19 2.3. Classification des signes de déformation professionnelle………...27 2.4. Causes des déformations de la personnalité professionnelle………………..28

  Thème 3. Facteurs de formation de la déformation de la personnalité professionnelle……34 3.1. États psychologiques d'une personne en train de travailler……………….34 3.2. Crise professionnelle : le problème du choix personnel………………..52 3.3. Syndrome d'épuisement émotionnel……………………………….54

  Thème 4. Facteurs de longévité professionnelle……………………………57

  Thème 5. Déformations professionnelles des managers…………………………. 62 5.1. Conditions modernes d'activité des managers………………………...62 5.2. Limites personnelles des managers modernes………………….74 5.3. Crises professionnelles des managers……………………………...78

  Liste des références………………………………………………………..90

  Thème 1. Justifications théoriques des activités professionnelles

  1.1 Profession et autodétermination professionnelle de l'individu.

  1.2. Bases de la classification des professions.

  1.1. Profession et autodétermination professionnelle de l'individu.

  Malgré toute la similitude sémantique évidente, la notion de « profession » dans le cas général ne coïncide pas avec la notion d'« activité professionnelle ».

  Ici sont formulées les conditions (ou signes) de base, lorsqu'elles sont remplies, on peut parler de l'existence d'un phénomène spécifique appelé « métier », ainsi que d'un « professionnel » en tant que porteur de ces signes. Voici ces conditions :

  1. Nécessité sociale de ce métier. La société dans son ensemble, ou une partie de celle-ci, besoins dans un certain service et est prêt à fournir certains avantages de la vie aux personnes qui l'exécutent, c'est-à-dire payer son. En d'autres termes, la profession repose sur prestations de service, fourni aux autres, les satisfaisant besoins et, par conséquent, avoir un certain prix.

  2. Un métier est quelque chose qui s'est développé historiquement. La profession suppose que : une manière donnée (historiquement établie) de satisfaire un besoin social :

  · agit (est mis en œuvre) pendant un certain temps (étendue dans le temps) ;

  effectué non pas par une seule personne, mais groupe de personnes - des spécialistes maîtrisant cette méthode de réponse aux besoins sociaux ;

  · obligatoire reproduità l'heure.

  3.Dans la conscience publique, un métier spécifique se présente comme une unité discrète du monde des métiers et le porteur d'un certain ensemble de propriétés, caractéristiques uniquement pour elle.

  (Par exemple, malgré la similitude des métiers de « menuisier-menuisier », néanmoins, même au niveau quotidien, ils sont présentés comme des métiers différents et distincts). Dans le même temps, une profession, en tant qu'unité discrète et porteuse de propriétés spécifiques, est interconnectée avec d'autres professions. L'existence même de cette profession est une conséquence de l'existence d'autres professions et une condition de l'existence de troisièmes professions.

  4. La maîtrise d'un métier est associée au processus de formation professionnelle. Toute profession, comme il ressort de la définition, est une profession qui doit être spécialement étudiée, maîtrisant un ensemble de connaissances théoriques et de compétences pratiques particulières. Tout travail effectué sans préparation ou après court terme(de plusieurs jours à plusieurs mois) la préparation peut être réalisée par toute personne saine, c'est-à-dire valide, qui doit être classée comme peu professionnel du travail, ce qui veut dire que ce n'est pas un métier,

  En général, on peut parler du professionnalisme comme d’une caractéristique intégrale de l’activité, de la communication et de la personnalité d’une personne. Le professionnalisme peut être décrit à travers la relation entre la sphère motivationnelle d'une personne (valeurs professionnelles, aspirations et motivations professionnelles, établissement d'objectifs professionnels, etc.) et la sphère opérationnelle (conscience de soi professionnelle, capacités professionnelles, capacité d'apprentissage, techniques et technologies en tant que composantes de compétence professionnelle et créativité, etc.). Le professionnalisme est en corrélation avec divers aspects de la maturité des employés ; on distingue donc : types de compétences professionnelles :

  spécial ou activité compétence professionnelle - caractérise la maîtrise des activités à un niveau professionnel élevé ;

  ▪ sociale compétence professionnelle - caractérise la maîtrise des méthodes d'activité professionnelle commune et de coopération, des méthodes de communication professionnelle acceptées dans la communauté ;

  personnel compétence professionnelle - caractérise la maîtrise des méthodes d'expression et de développement personnel, moyens de résister à la déformation professionnelle de l'individu ;

  individuel compétence professionnelle - caractérise la maîtrise des méthodes de réalisation de soi et d'auto-développement de l'individualité au sein de la profession, la capacité d'exprimer de manière créative son individualité, etc.

  La présence de tous les aspects de la compétence signifie qu'une personne a atteint la maturité dans ses activités professionnelles, sa communication et sa coopération, et caractérise la formation de la personnalité et de l'individualité d'un professionnel. A noter qu’une personne peut ne pas posséder tous les types de compétences, qui doivent être prises en compte dans ses caractéristiques professionnelles.

  Les niveaux de professionnalisme, ses étapes et étapes sont liés comme suit : ils présentent pas le même exigences relatives aux qualités professionnellement importantes (PIQ) d'un individu.

  Par exemple, au stade de « l'autodiagnostic », les qualités nécessaires sont la conscience de soi, l'optimisme et un « concept de soi » positif. Au niveau de la maîtrise- définition d'objectifs professionnels, réflexion, intuition, improvisation, maîtrise des techniques et technologies rationnelles.

  Choisir un métier, ou l'autodétermination professionnelle, considéré comme la base affirmation de soi personne dans la société. Le choix d'une profession n'est pas un acte ponctuel, mais un processus composé de plusieurs étapes dont la durée dépend des conditions extérieures et des caractéristiques individuelles de la personne qui fait un tel choix.

  À partir de l’approche personnelle, les chercheurs identifient quatre étapes dans le processus d’autodétermination professionnelle :

  1. L'émergence et la formation des intentions professionnelles et une orientation initiale dans divers domaines de travail (âge scolaire). Vers l'âge de 14-15 ans, les filles et les garçons ont déjà développé certaines connaissances sur les métiers et ont développé une attitude sélective à l'égard d'un ou plusieurs d'entre eux. A ce stade, les activités pédagogiques sont réévaluées : la motivation évolue en fonction des intentions professionnelles. Les études au lycée revêtent un caractère professionnel. Il y a des raisons de croire qu'au stade du développement professionnel, il y a un changement dans l'activité dirigeante : l'activité éducative et cognitive est remplacée par une activité à caractère pédagogique.

  2. Enseignement et formation professionnels comme base de la profession choisie ;

  3. Adaptation professionnelle, caractérisé par une activité de travail indépendante, la formation style d'activité individuel(ISD) et inclusion dans le système de relations industrielles et sociales ;

  4. La réalisation de soi dans le travail (partiel ou complet) - réalisation ou non-exécution de celles-ci attentes, qui sont liés au travail professionnel. La quatrième période (réalisation de soi personne au travail) peut à son tour être présentée comme une séquence de ses trois composantes étapes:

  Scène professionnalisation primaire - caractérisé par le fait qu'un spécialiste maîtrise et exerce de manière productive des activités normativement approuvées, détermine son statut social et professionnel dans la hiérarchie des relations industrielles.

  Scène Sa particularité est l'exécution d'activités professionnelles de haute qualité et hautement productives. Les modalités de sa mise en œuvre ont un caractère individuel clairement exprimé. Le spécialiste devient professionnel. Il se caractérise par une position socioprofessionnelle et une estime de soi professionnelle stable.

  Scène excellence professionnelle caractérisé par un niveau d'activité professionnelle créative et innovante. Le facteur déterminant du développement professionnel ultérieur de l’individu est le besoin de réalisation et d’épanouissement personnel.

  Ainsi, l'autodétermination professionnelle est considéré comme un processus qui couvre toute la période de l’activité professionnelle d’une personne : depuis l’émergence des intentions professionnelles jusqu’à la sortie du travail.

  Le choix du métier est lié à expérience personnelle passée, et le processus de développement professionnel s'étend loin dans le futur, participant à la formation d'une image générale du « je », déterminant finalement le cours de la vie.

  Considérant l'autodétermination professionnelle comme une propriété de la personnalité, on distingue les caractéristiques suivantes :

  La capacité d’évaluer adéquatement ses qualités comme facteurs de choix d’une profession ;

  La capacité de former une compréhension adéquate du monde des professions et des besoins sociaux de certains types ;

  La capacité de mettre en évidence la chose la plus importante pour vous lors du choix d'un métier.

  Ainsi, nous pouvons donner la définition suivante de la profession. La profession est un type d'activité professionnelle d'une personne qui possède un ensemble de connaissances théoriques et de compétences pratiques acquises à la suite d'une formation spéciale et d'une expérience professionnelle.

  Le passage d'une étape du processus de développement professionnel à une autre s'accompagne de certaines crises. Considérons brièvement les caractéristiques psychologiques des crises du développement de la personnalité professionnelle :

  1. Au stade formation des intentions professionnelles un choc entre l'avenir souhaité et le présent réel se manifeste, qui prend le caractère d'une crise de l'orientation scolaire et professionnelle. Les lycéens qui ont poursuivi leurs études en 10e et 11e années vivent clairement cette crise à l'âge de 16-17 ans. , avant de terminer leurs études scolaires. Le cœur de la crise est la nécessité de choisir la méthode d’obtention d’un enseignement ou d’une formation professionnelle. Les chercheurs soulignent qu'à cet âge, en règle générale, l'option de la formation continue est choisie, axée sur un certain Domaine professionnel, et non pour une profession spécifique.

  2. Au stade enseignement professionnel De nombreux élèves et étudiants éprouvent des déceptions dans leur métier. L'insatisfaction à l'égard de certaines disciplines académiques apparaît, des doutes surgissent quant à la justesse du choix professionnel et l'intérêt pour les études diminue. Observé crise du choix professionnel. En règle générale, cela se manifeste clairement au cours de la première et de la dernière année de la formation professionnelle. À de rares exceptions près, cette crise est surmontée en transformant la motivation éducative en motivation sociale et professionnelle. L'orientation professionnelle des disciplines académiques, qui se renforce d'année en année, réduit l'insatisfaction à l'égard du futur métier.

  Cependant, le crise de révision et de correction du choix professionnel à ce stade, on n’atteint pas la phase critique où le conflit est inévitable. Les chercheurs constatent la lenteur de cette crise.

  3. Après avoir terminé la formation professionnelle, l'étape commence adaptation professionnelle. La situation du développement professionnel change radicalement : un nouveau groupe d'âges et de valeurs socio-professionnelles différents, un rôle social et un système hiérarchique de relations industrielles différents, un type d'activité fondamentalement nouveau - professionnel. Le décalage, le décalage entre la réalité professionnelle réelle et les idées et attentes préalablement formées des jeunes spécialistes provoque crise des attentes professionnelles.

  Cette crise se manifeste par l’insatisfaction d’une personne à l’égard du niveau d’organisation et du contenu du travail, des responsabilités professionnelles, des relations industrielles, des conditions de travail et des salaires. Il existe deux options pour résoudre la crise :

  · constructif(intensifier les efforts professionnels pour s'adapter rapidement et acquérir de l'expérience professionnelle) ;

  · destructeur(licenciement, changement de spécialité, exercice inadéquat et improductif des fonctions professionnelles).

  4. Scène la professionnalisation primaire commence après 3 à 5 ans de travail. A ce stade, une personne développe une insatisfaction à l'égard de sa vie professionnelle, une protestation contre l'inertie de son évolution professionnelle. Consciemment ou inconsciemment, une personne commence à ressentir le besoin de poursuivre sa croissance professionnelle. En l'absence de ses perspectives, l'individu éprouve un malaise interne, des tensions mentales et des réflexions sur un éventuel licenciement ou un changement de profession apparaissent.

  Émergé crise de croissance professionnelle peut être temporairement compensé par des activités de loisirs, des soucis quotidiens, ou peut être résolu radicalement par l’abandon de sa profession. Mais une telle résolution de la crise peut difficilement être considérée comme productive. Le conflit peut être résolu en introduisant la certification et en attribuant une nouvelle catégorie professionnelle à l'artiste interprète ou exécutant.

  5. Le développement professionnel ultérieur d'un spécialiste conduit à professionnalisation secondaire. Les valeurs et les relations socioprofessionnelles sont radicalement restructurées, les manières d'exercer les activités changent, ce qui indique le passage d'un spécialiste vers une nouvelle étape de développement professionnel, puisque ces changements entraînent une transformation significative à la fois de la réalité sociale et des activités de direction.

  Cependant, la stabilisation de tous les aspects de la vie professionnelle conduit à la stagnation professionnelle de l'individu, à l'humilité et à l'apathie professionnelle. La stagnation professionnelle peut durer des années, parfois jusqu'à la retraite.

  D'autre part, l'exécution d'activités de haute qualité et productives conduit dans de nombreux cas au fait qu'une personne « dépasse » sa profession. L’insatisfaction envers soi-même et envers sa position professionnelle augmente. La conscience professionnelle qui s'est formée à cette époque suggère des scénarios alternatifs pour une carrière future et pas nécessairement dans le cadre d'un métier donné. L'individu ressent le besoin d'autodétermination et d'auto-organisation. Les contradictions entre la carrière souhaitée et ses perspectives réelles conduisent au développement crise de carrière professionnelle. Dans le même temps, le « concept I » est soumis à une révision sérieuse et des ajustements sont apportés aux relations de production existantes.

  Options possibles pour surmonter la crise : licenciement, maîtrise d'une nouvelle spécialité au sein du même métier, évolution vers un poste supérieur. L'individu doit commettre un acte professionnel, faire preuve d'une activité supérieure à la norme, qui peut s'exprimer par la transition vers un nouveau diplôme ou un niveau d'activité qualitativement nouveau et innovant. L'une des options productives est la transition vers l'étape suivante du développement professionnel, l'étape de maîtrise.

  6. Sur étapes de maîtrise une crise peut survenir opportunités non réalisées ou, plus précisément, crise d'épanouissement social et professionnel, exprimé en profondeur l'insatisfaction du spécialiste envers lui-même.Constructif La sortie de cet état est l’innovation, l’invention, une carrière rapide, des activités sociales et professionnelles hors norme. Destructeur options pour résoudre la crise - actions illégales, alcoolisme, création d'une nouvelle famille, dépression, développement d'une déformation professionnelle.

  7. La dernière crise d'un travailleur (dans la chaîne logique du développement professionnel et de la vie humaine) est due à son départ de la vie professionnelle. Lorsqu'une certaine limite d'âge est atteinte, une personne prend sa retraite et connaît crise de perte de profession. La période de préretraite devient déjà une crise pour de nombreux travailleurs. Cela est dû à l'assimilation d'un nouveau rôle social et de nouvelles normes de comportement. La retraite signifie un rétrécissement du champ socioprofessionnel et des contacts, une diminution opportunités financières. La gravité de la crise de perte d'activité professionnelle dépend de la nature de l'activité de travail (les travailleurs physiques la vivent plus facilement), état civil et la santé.

  1.2. Bases de la classification des professions.

  La prochaine étape de l'étude psychologique de l'activité professionnelle est l'étude du système « Homme - Environnement Professionnel », dans lequel les composantes de l'environnement professionnel sont le sujet et les moyens de travail, les tâches professionnelles, l'environnement physique et social. Un objet de travail est un système de propriétés et de relations de choses, de phénomènes, de processus avec lesquels une personne travaillant dans un certain poste doit opérer mentalement ou pratiquement (les reconnaître, les prendre en compte, les transformer, les sauvegarder ou les trouver).

  Conformément aux cinq principaux types d'objets de travail, une classification des types de professions est proposée, présentée dans le tableau 1.1.

  Tableau 1.1.

  Classification des types de professions

  Cependant, lors de l'analyse de l'activité de travail, il faut toujours distinguer les objectifs subjectifs des objectifs dits « objectifs », donnés de l'extérieur, quelque part approuvés par quelqu'un, prescrits, mais pas encore « acceptés » par le sujet, qui ne sont pas devenus son propres objectifs - images de l'avenir souhaité. Avec cette approche, le but du travail, considéré comme un résultat objectif que la société exige ou attend d'une personne, détermine les tâches professionnelles correspondantes.

  Vous trouverez ci-dessous le tableau 1.2, qui montre les relations entre les types de spécialités et les tâches professionnelles.

  Il est proposé de considérer non seulement les outils de traitement comme des outils de travail, mais également tout moyen qui améliore la capacité d'une personne à reconnaître les caractéristiques de l'objet de travail et à l'influencer. Par conséquent, il classe les outils et appareils de mesure, ainsi que les soi-disant « moyens fonctionnels du corps » comme outils de travail ( des moyens d'expression comportement, discours, règles de résolution de problèmes théoriques et pratiques).

  Tableau 1.2

  Relation entre types de spécialités et types de tâches professionnelles

  La base de la classification proposée au fil des années est la « présence prédominante de la créativité ». Ainsi, trois groupes de métiers ont été identifiés :

  Des métiers du type le plus élevé sur la base de « la nécessité d’un travail extrascolaire constant sur le sujet et sur soi-même ». Ce groupe comprenait initialement des professions liées aux arts et à l'éducation ; Plus tard, des médecins, des ingénieurs et des syndicalistes responsables se sont ajoutés à ce groupe.

  Les métiers de type moyen (artisanal) consistent à travailler uniquement sur un sujet.

  Des métiers de type inférieur, qui après formation ne nécessitent pas de travail ni sur soi ni sur le sujet.

  Une telle base est peut-être plus adaptée pour déterminer la contribution subjective d’une personne à l’activité professionnelle, selon qu’elle travaille ou non sur elle-même et/ou sur le sujet, et donc pour diagnostic psychologique perspectives d'évolution dans la profession.

  1.3. Traits de personnalité professionnellement significatifs et leur dynamique.

  Lors de l'examen de chacune des propriétés professionnellement significatives, il est nécessaire de prêter attention à la stabilité de cette propriété, à son degré de développement et de rémunération dans le processus d'apprentissage et d'activité professionnelle. Les principales caractéristiques des processus nerveux (force du processus excitateur et inhibiteur, mobilité, équilibre) laissent leur empreinte sur l'activité professionnelle dans n'importe quel domaine, cependant, différentes professions imposent leurs propres exigences sur différentes propriétés. système nerveux.

  Propriétés typologiques individuelles. Les caractéristiques typologiques individuelles évoluent peu tout au long du parcours professionnel et comptent parmi les propriétés les plus stables. Il ne faut pas oublier qu'une même propriété typologique peut avoir des manifestations à la fois positives et négatives (du point de vue de la réussite professionnelle). Par exemple, la faiblesse des processus nerveux détermine une faible limite de performance et en même temps une sensibilité élevée (sensibilité). Et l'inertie des processus nerveux se manifeste par de faibles taux de vitesse du système nerveux et par la force des connexions temporaires, etc. Ainsi, le déficit naturel dans le domaine d'une fonction est compensé par un avantage dans le domaine de un autre, non moins important. UN différents types L'activité nerveuse supérieure ne doit pas être considérée comme différents degrés de perfection, mais comme un moyen d'équilibrer l'organisme avec l'environnement.

  Parmi les propriétés typologiques individuelles qui se manifestent dans tous les types d'activités du sujet - activité, communication, comportement, etc. - et qui influencent donc les processus cognitifs et émotionnels, les états et propriétés mentaux, se trouve le tempérament comme l'une des propriétés les plus importantes de individualité.

  Style d'activité individuel – un système de méthodes déterminé par des caractéristiques typologiques qui se développe chez une personne s'efforçant de mettre en œuvre au mieux une activité donnée est appelé style d'activité individuel (IAS). Le style d'activité individuel (au travail, aux études, dans le sport) est caractéristique de cette personne un système de compétences, de méthodes, de techniques, de manières de résoudre le problème d'une activité particulière, assurant sa mise en œuvre plus ou moins réussie.

  L'ensemble des caractéristiques individuelles d'une personne ne peut satisfaire que partiellement les exigences de tout type d'activité. Par conséquent, une personne mobilise consciemment ou spontanément ses qualités précieuses pour un type de travail donné, tout en compensant ou en surmontant d'une manière ou d'une autre celles qui entravent la réalisation de l'objectif. En conséquence, il est créé style individuel activité - une version unique des méthodes de travail typiques pour une personne donnée dans des conditions typiques.

  Dans la littérature professionnelle, il existe un point de vue largement présenté qui distingue trois types de métiers :

  1. Des professions où toute personne en bonne santé peut exercer une activité efficace socialement acceptable.

  2. Professions dans lesquelles tout le monde ne peut pas obtenir l'effet souhaité.

  3. Professions qui, de par leur nature, exigent l'atteinte des plus hauts niveaux de compétence.

  Les professions de type 3 imposent des exigences spécifiques aux caractéristiques individuelles d’une personne, qui peuvent dans certains cas être déterminées génétiquement. La plupart des professions n'imposent pas d'exigences aussi strictes en matière d'activité (type 1) ou permettent, en incluant des mécanismes de rémunération et en développant la DSI, de corriger le manque de certaines qualités professionnellement importantes (professions de type 2).

  L'ISD peut être considérée comme un moyen d'adapter les porteurs de diverses qualités typologiques individuelles aux conditions de travail. Ainsi, par exemple, lorsque les exigences relatives au rythme d'activité changent, une personne dotée d'un système nerveux de type mobile résout avec succès les problèmes en utilisant sa rapidité, sa capacité à accélérer facilement ses actions et à passer d'un état à un autre.

  Dans les mêmes conditions objectives, une personne de type inerte utilise des moyens complètement différents. Il peut s'épargner la nécessité de réagir rapidement aux signaux grâce à une prévoyance et une attention accrue portée aux mesures préventives. Au cours de son travail, une tendance à la systématicité et à la minutie dans le travail se développe.

  Le style d'activité individuel de tout individu ne peut être considéré comme un « modèle idéal » universel. L'imposer « dans l'ordre du partage d'expérience » aux autres (par exemple, encourager un interprète inerte à travailler à la manière d'un artiste dynamique) peut conduire au fait que les tâches de l'activité lui deviennent impossibles.

  L'un des premiers facteurs auxquels les gens prêtent attention lorsqu'ils étudient les caractéristiques psychologiques d'une profession particulière est compétences psychomotrices.

  Chaque activité professionnelle, d'une manière ou d'une autre, comprend un système d'actions. Analysant la structure générale de l'activité, il souligne que l'activité humaine n'existe que sous la forme d'une action ou d'une chaîne d'actions.

  Dans la structure des actions d'une personne confrontée à des dispositifs techniques complexes, les réactions sensorimotrices revêtent une grande importance. Du point de vue des caractéristiques générales des capacités psychomotrices humaines, il est intéressant de détecter l'aptitude à l'entraînement de tous les types de réactions sensorimotrices. De plus, il existe des informations sur la possibilité d'une régulation arbitraire de la vitesse de la réaction sensorimotrice avec une précision au centième de seconde.

  Peut être utilisé pratiquement au travail toute l'organisation sensorielle de l'homme. Malgré la grande variété de types et de niveaux de sensibilité chez une même personne, la sensibilité est un trait de personnalité général, relativement stable, qui se manifeste dans différentes conditions, sous l'influence de stimuli externes de nature très variée.

  Type de système nerveux d'une personne particulière affecte la nature générale de la sensibilité de tous ses analyseurs. La vitesse de sensation et de discrimination dépend de la mobilité des processus nerveux et de leur équilibre. La stabilité du niveau de sensibilité dépend de la force des processus nerveux, de leur mobilité et de leur équilibre. La réactivité émotionnelle lorsqu'elle est exposée à des stimuli sur les récepteurs dépend particulièrement fortement de la force des processus nerveux - plus grande chez le type faible, moins chez le type inerte.

  En raison de la stabilité des caractéristiques considérées, pour les professions qui imposent des exigences accrues à des propriétés telles que la vitesse de discrimination, la stabilité du niveau de sensibilité, etc., la sélection professionnelle est un véritable moyen d'augmenter l'efficacité des spécialistes.

  La caractéristique suivante des processus sensoriels, qui revêt une grande importance pour la réussite dans de nombreux types d'activités professionnelles, est niveau de sensibilité de l'analyseur . Il existe un développement inégal des différents types de sensibilité dans l'organisation sensorielle générale : une même personne peut avoir une sensibilité accrue dans le domaine de la discrimination spatiale ou de l'audition de la parole et, en même temps, une sensibilité diminuée dans la vision des couleurs et oreille musicale. Ces caractéristiques peuvent être associées soit : a) à la prédominance naturelle de l'un des analyseurs ; ou b) avec le rôle principal de cet analyseur, formé grâce à une longue expérience professionnelle. Ces caractéristiques sont déterminées à la fois par les caractéristiques individuelles de la réception de l'information et par la prédominance de l'un ou l'autre type de représentation dans l'imagination, la mémoire et la pensée figurative.

  De nombreuses études indiquent que l'efficacité de la résolution de tâches sensorielles et perceptuelles augmente considérablement sous l'influence de l'expérience sociale ou d'une formation spéciale.

  L'une des composantes les plus importantes de la culture sensorielle est l'observation - polyanalyseur activité ciblée de perception, médiatisé par la connaissance et la pensée. Les compétences d’observation professionnelle sont associées à la capacité d’observation d’une personne : elle s’appuie sur cette propriété et en même temps la développe.

  Mémoire - l'un des processus mentaux les plus importants. Il est à la base de la formation de l’expérience individuelle d’une personne, de sa parole, de sa pensée, de ses émotions et de ses capacités motrices. Dans la structure de la mémoire, trois maillons principaux peuvent être distingués : 1) la mémorisation des informations perçues ; 2) sauvegarder les informations ; 3) extraire ce qui a été conservé.

  Diverses propriétés mnémotechniques sont importantes pour le succès de l'activité professionnelle :

  Mémoire;

  vitesse de mémorisation;

  force de rétention du matériel appris;

  précision et vitesse de lecture ;

  disponibilité de la mémoire pour reproduire rapidement le matériel au bon moment.

  La mémoire professionnelle peut fonctionner avec des images visuelles, auditives (pour un radio, musicien), motrices (pour un mécanicien - ajusteur, acrobate), tactiles (pour un médecin), olfactives (pour les ouvriers de l'agroalimentaire et de la parfumerie). Cela peut être de la mémoire pour des visages (pour un administrateur, un conducteur de train, un enseignant), pour du matériel graphique et numérique, et enfin, le contenu de la mémoire professionnelle peut être des images artistiques, des mots, des concepts, des idées. Les différences individuelles à cet égard sont grandes.

  L’expérience professionnelle est stockée dans la mémoire à long terme . Mais au fond, l’activité professionnelle repose sur la mémoire opératoire, qui est organiquement incluse dans cette activité. Les mécanismes de fonctionnement de la RAM sont des systèmes de connexions nerveuses qui se développent tout au long de la vie et qui servent à cette activité. Par conséquent, les caractéristiques de la RAM dépendent directement du degré de formation de ces systèmes fonctionnels. Ils changent à mesure que ces systèmes se forment et que l'une ou l'autre activité est maîtrisée, atteignant à un certain niveau une relative stabilité avec des manières fixes d'effectuer certaines activités. À mesure que de nouvelles méthodes d’activité plus avancées sont apprises, un nouveau changement se produit dans les caractéristiques de la RAM.

  Différences individuelles dans les caractéristiques de l'imagination et facteurs influençant la dynamique propriétés imaginatives , ont été peu étudiés. Cependant, sur la base des matériaux accumulés par la science psychologique, on peut noter que les écoliers ayant un penchant pour la créativité technique commettent beaucoup moins d'erreurs lors de la résolution de problèmes nécessitant d'opérer avec des images d'objets de forme complexe que leurs pairs qui ne fréquentent pas de clubs techniques.

  Sur la base de ces observations, la conclusion s'impose quant à la possibilité de développer des compétences appropriées. Apparemment, pour cela, il faut d'abord une sorte de fonds d'images (non seulement visuelles, mais aussi auditives, motrices, etc.), qui est créé à la suite d'une expérience professionnelle, mais peut être formé à l'aide de techniques spéciales dans le processus. une formation industrielle et, d'autre part, il est nécessaire de développer des compétences dans le fonctionnement des représentations.

  En psychologie, il existe un concept intelligence générale et ses deux sous-structures : verbale et non verbale. L'intelligence verbale est une éducation intégrale dont le fonctionnement s'effectue sous une forme verbale-logique, s'appuyant principalement sur la connaissance. L'intelligence non verbale est une éducation intégrale dont le fonctionnement est associé au développement d'une pensée visuo-figurative basée sur des images visuelles et des représentations spatiales.

  L'intelligence générale est comprise comme une qualité intégrale complexe, une certaine synthèse du psychisme, qui ensemble assure le succès de toute activité. Le niveau d'intelligence générale est souvent mesuré par le QI - quotient intellectuel, proposé par le célèbre chercheur et auteur d'un test d'intelligence spécialisé D. Wexler. Dans l'échelle de Wechsler, l'intelligence est mesurée par des points sur l'échelle suivante : plus de 135 points - génie, de 135 à 120 points - niveau élevé, de 120 à 100 - moyen, de 100 à 80 - faible, en dessous de 80 points - retard mental .

  En particulier, les résultats des études menées auprès d'étudiants ayant une orientation technique et humanitaire ont révélé une différence statistiquement significative entre les deux contingents cités. Il a été constaté que le profil d'intelligence des étudiants techniques est décalé vers le développement de l'intelligence non verbale et légèrement réduit en intelligence verbale. Les étudiants en sciences humaines, au contraire, ont une intelligence verbale plus développée et une intelligence non verbale réduite. Cependant, les résultats d'une étude sur l'intelligence, en particulier chez les ingénieurs électriciens, ont montré que les meilleurs succès dans leur travail étaient obtenus par les spécialistes qui avaient développé une intelligence non verbale et verbale, c'est-à-dire des capacités générales et spéciales.

  En outre, une distinction est faite entre l'intelligence dite professionnelle et sociale. L'intelligence professionnelle se concentre sur la spécialisation dans l'activité, l'intelligence sociale - sur la résolution de problèmes de relations interpersonnelles, sur la recherche d'une sortie rationnelle de la situation.

  Outre les qualités mentales, les soi-disant propriétés attentionnelles . Les propriétés attentionnelles comprennent les caractéristiques d'attention suivantes, qui peuvent être déterminées par des recherches expérimentales : sélectivité de l'attention, volume d'attention, stabilité de l'attention, capacité de distribution et de commutation.

  Les propriétés de l'attention professionnellement significatives, telles que l'intensité de sa concentration, sa stabilité, sa vitesse de commutation, apparaissent différemment selon les types d'activités. Par exemple, pour le métier de conducteur, les caractéristiques de distribution et de commutation sont mises en avant, pour d'autres métiers dont l'objectif principal est l'observation et le contrôle (relecteur d'épreuves, opérateur de laminoirs continus, etc.), valeur la plus élevée gagne en stabilité (concentration) d'attention.

  Toutes les caractéristiques de l'attention sont déterminées à un degré ou à un autre par les caractéristiques typologiques du système nerveux et changent donc peu. La vitesse de commutation dépend de la mobilité des processus nerveux. Comme on le sait, avec l'âge, leur mobilité diminue quelque peu et on peut s'attendre à une diminution de la vitesse de changement d'attention.

  Aucune des propriétés professionnellement significatives ne dépend autant de facteurs externes que la propriété d'attention. La monotonie, par exemple, a un effet fortement négatif sur la stabilité de l'attention, tandis que le contenu et la responsabilité de la tâche augmentent la stabilité de l'attention. La fatigue affecte tout d'abord l'attention, se manifestant par une détérioration de ses caractéristiques.

  Aucune formation spéciale dans le cadre du processus de formation professionnelle ne peut apporter une nette amélioration des caractéristiques individuelles de l'attention, car les caractéristiques sous-jacentes des processus nerveux changent extrêmement lentement. Par conséquent, les caractéristiques de l'attention, ainsi que les propriétés mentales, peuvent être considérées comme des indicateurs de diagnostic assez stables.

  Sous efficacité fait référence à la capacité potentielle d'une personne à effectuer des activités de travail pendant une période donnée avec une efficacité et une qualité données. La performance dépend des conditions extérieures d'activité et des ressources psychophysiologiques de l'individu. Par rapport à la tâche résolue par le sujet du travail, on peut distinguer des performances maximales, optimales et réduites.

  Pour une activité de travail à long terme, les phases ou périodes de capacité de travail suivantes sont typiques :

  Phase de maniabilité. Caractérisé par une augmentation des processus métaboliques du corps. La durée de cette période dépend de la préparation, de l'expérience professionnelle et de l'état de la personne. Une formation préalable permet de réduire le temps de traitement.

  Phase de rémunération. Caractérisé par des activités durables. Les réactions de travail sont précises et correspondent au rythme requis. Il existe une mobilisation stable des processus d'attention, de mémoire et de traitement de l'information. La productivité et la qualité du travail à ce stade sont maximales.

  3. Phase de sous-compensation. Après un certain temps passé dans des conditions défavorables, la phase de sous-compensation commence. Elle se caractérise par une légère diminution des performances due au développement de la fatigue, ainsi qu'une diminution de la concentration. La productivité du travail peut rester élevée, mais la qualité du travail diminue. L'activation se produit, « stimulant » les systèmes fonctionnels du corps, impliquant la plupart de ses réserves. La résistance physiologique augmente temporairement, mais un épuisement ultérieur survient vitalité corps.

  4. Phase de décompensation. Caractérisé par une violation de l'approvisionnement énergétique de l'activité. Les caractéristiques motivationnelles changent. L'efficacité du travail, la qualité et la fiabilité sont considérablement réduites. Les contacts sociaux au sein de l'équipe se détériorent. Le nombre d'erreurs augmente. L'activité professionnelle devient épuisante. La principale motivation vise l'arrêt de l'activité. 5. Phase de perturbation de l'activité. Se produit lors d'un travail très intense ou prolongé.

  5. Au cours du processus de travail, une dernière phase de pointe peut apparaître. Son essence est la mobilisation d'urgence des réserves fonctionnelles de l'organisme pour assurer une forte augmentation des performances sous l'influence d'une motivation appropriée associée à l'achèvement imminent du travail.

  L’efficacité de l’activité est souvent déterminée par l’efficacité avec laquelle le potentiel d’une personne est utilisé – sa capacité à travailler dans des conditions données. Et dans certains cas, les conditions extérieures peuvent être si loin d'être optimales qu'elles ne permettront pas de montrer le résultat pour lequel le spécialiste est prêt, même avec le retour maximum de force spirituelle et physique.

  Questions pour la maîtrise de soi

  1. Déterminer le contenu principal du phénomène « métier ».

  3. Quelles étapes traverse une personne au cours de son activité professionnelle ?

  4. Mettre en avant le professionnel le plus important qualités personnelles nécessaire à votre profession.

  Thème 2. Enjeux théoriques de la déformation professionnelle

  2.1. Concept et types de déformation professionnelle.

  2.3. Classification des signes de déformation professionnelle.

  2.4. Causes des déformations de la personnalité professionnelle.

  2.1. Concept et types de déformation professionnelle.

  Déformation de la personnalité professionnelle – un changement dans les qualités de la personnalité (stéréotypes de perception, orientations de valeurs, caractère, méthodes de communication et comportement), qui se produit sous l'influence de l'exercice d'activités professionnelles. Un type de personnalité professionnelle se forme, qui peut se manifester dans le jargon professionnel, le comportement et l'apparence physique.

  Compte tenu des paramètres de déformation de la personnalité professionnelle, les caractéristiques suivantes peuvent être provisoirement identifiées. L'impact d'un métier sur une personne peut s'apprécier tout d'abord par sa modalité (impact positif ou négatif). On sait que le travail lui-même a des propriétés neutres par rapport aux résultats de l'éducation. Il est capable d’exercer une influence bénéfique et ennoblissante sur une personne, de former une attitude noble envers le travail, l’équipe, de cultiver les besoins spirituels, la vision du monde, d’améliorer les compétences professionnelles, les capacités, l’expérience et, de manière générale, de façonner les caractéristiques du caractère d’une personne.

  La déformation professionnelle se manifeste par de telles qualités de personnalité qui changent sous l'influence du rôle professionnel. Les sources de déformation professionnelle résident au plus profond de l’adaptation professionnelle de l’individu aux conditions et exigences du travail. On sait que la déformation professionnelle se manifeste le plus parmi les représentants des spécialités où le travail est lié aux personnes, en particulier aux personnes « anormales » à certains égards. La division objective du travail, les différences entre le travail mental et physique et le désaccord dans le développement de la personnalité créent les conditions préalables à l'émergence de types de personnalité professionnelle et à la transformation des sujets en « spécialistes étroits ».

  Parlant de déformation professionnelle, on peut brièvement noter que son essence réside dans l'interaction du sujet et de l'individu dans une structure unique d'individualité. Pour la première fois en psychologie, l'académicien a noté la possibilité d'un développement non coïncidant et contradictoire des propriétés de la personnalité et des propriétés du sujet d'activité, et a également analysé les conditions qui contribuent à la divergence entre les propriétés de la personnalité et les propriétés du sujet, professionnel, spécialiste de leur interaction.

  Le phénomène de déformation professionnelle peut être défini comme la pénétration du « Soi professionnel » dans le « Soi humain », ce qui signifie qu’avec la déformation professionnelle, l’impact des cadres et attitudes professionnels ne se limite pas exclusivement à la sphère professionnelle. On peut dire qu'après qu'une personne quitte une situation professionnelle, son « redressement » naturel ne se produit pas, donc, même dans sa vie personnelle, une personne continue de porter « l'empreinte déformante » de sa profession. Ainsi, le terme « déformation professionnelle » est une métaphore assez réussie à partir de laquelle on peut construire un modèle qui décrit clairement le mécanisme de l'influence déformante de l'activité professionnelle. Pour ce faire, imaginons un certain processus de production permettant de fabriquer un produit par pressage.

  A l'entrée de ce processus, nous avons matériel une certaine forme, qui subit l'influence de la presse et perd donc son ancienne forme (c'est-à-dire qu'elle se déforme). En sortie, ce matériau a une nouvelle forme qui correspond configurations de presse. Pour que le processus de déformation se déroule avec succès, il suffit forcer presse et adapté propriétés matérielles. Sinon, le matériau ne changera pas de forme (si la presse n'est pas assez puissante) ou après un certain temps il risque de reprendre sa forme initiale (si le matériau est trop élastique). Pour éviter que cela ne se produise, certains procédés de fabrication utilisent diverses méthodes. consolidation le formulaire résultant (par exemple, brûlant dans la fabrication de produits céramiques).

  Le fait est que tout ce qui précède facteurs déformants ont leurs analogies dans le travail de tout professionnel :

  · Propriétés matérielles- ce sont les caractéristiques personnelles du consultant et ses inclinaisons initiales : mobilité/rigidité mentale, indépendance/conformité idéologique, maturité/immaturité personnelle, etc.

  · Configuration de presse- c'est le cadre professionnel dans lequel se place le consultant : principes et attitudes, image professionnelle du monde, compétences professionnelles, clientèle et ses problématiques, responsabilités professionnelles, conditions de travail, etc.

  · Force des abdominaux- c'est le degré d'influence des facteurs précédents, en fonction de paramètres tels que : la confiance dans la méthode et l'autorité des enseignants, la signification personnelle de l'activité professionnelle, le sens des responsabilités, l'implication émotionnelle dans l'activité professionnelle, la motivation, le sentiment d'appartenance. mission, la force du contrôle externe, etc.

  · "Brûlant"- c'est un facteur qui contribue à consolider la forme acquise, et il est principalement associé à la réception d'émotions positives : réussite professionnelle, gratitude des clients, éloges des enseignants, reconnaissance des collègues, admiration des autres, etc.
  En conséquence, grâce à la combinaison « réussie » des facteurs ci-dessus, nous risquons d'avoir un consultant déformé qui peut difficilement « se redresser », c'est-à-dire restaurer son état d'origine. humain formulaire.

  Vous trouverez ci-dessous quelques-uns des impacts que nous avons de notre exposition professionnelle. Certains d’entre eux, en effet, peuvent être considérés comme positifs pour notre personnalité et s’inscrivent dans le concept de « croissance personnelle", cependant, l'autre partie, à mon avis, devrait être attribuée à conséquences négatives, c'est-à-dire à ce que nous appelons "déformation professionnelle".

  Tableau 2.1.

  Conséquences positives ("croissance personnelle")

  Conséquences négatives (« déformation professionnelle »)

  1. Une conscience de soi plus profonde, une compréhension des personnes qui vous entourent et de l’actualité. 2. Analyse des situations de vie. 3. La capacité de réfléchir. 4. Compétences pour faire face de manière productive aux situations de crise et de traumatismes. 5. Compétences en communication. 6. Résistance à l'influence des autres. 7. Autorégulation. 8. La capacité d’accepter et de faire preuve d’empathie. 9. Une vision plus large du monde, une tolérance envers les « dissidents ». 10. Intérêt cognitif. 11. L'émergence de nouvelles formes de réalisation de soi.

  1. Projeter des problèmes négatifs sur vous-même et sur vos proches. 2. Diagnostics obsessionnels de soi et des autres (« étiquetage » et interprétations). 3. Consulter les autres. 4. Acceptation du rôle de « professeur ». 5. Maîtrise de soi excessive, hyperréflexion et perte de spontanéité. 6. Solution d'idée : « travaillez sur vous-même ». 7. Rationalisation, stéréotypes et désensibilisation à l'expérience vécue. 8. Saturation de la communication. 9. Froideur émotionnelle. 10. Cynisme.

  En plus de ceux mentionnés ci-dessus, plus ou moins universel conséquences de l'activité professionnelle, on peut tenter de mettre en évidence spécifique manifestations de déformation professionnelle.

  2.2. Destruction professionnelle de la personnalité.

  On sait que le travail a un effet positif sur le psychisme humain. En relation avec différents types activité professionnelle, il est généralement admis qu'il existe un large groupe de professions dont l'exercice entraîne des maladies professionnelles de gravité variable. Parallèlement à cela, il existe des types de travail qui ne sont pas classés comme nocifs, mais les conditions et la nature de l'activité professionnelle ont un effet traumatisant sur le psychisme (par exemple, travail monotone, grande responsabilité, possibilité réelle d'accident, stress mental). de travail, etc.). Les chercheurs notent également que de nombreuses années d'exercice d'une même activité professionnelle entraînent l'apparition d'une fatigue professionnelle, l'émergence de barrières psychologiques, un appauvrissement du répertoire des moyens d'exercer des activités, une perte de compétences professionnelles et une diminution des performances. On peut affirmer qu'au stade de la professionnalisation dans de nombreux types de métiers, la destruction professionnelle se développe. La destruction professionnelle est un changement dans la structure existante de l'activité et de la personnalité, qui affecte négativement la productivité du travail et l'interaction avec les autres participants à ce processus. S'appuyant sur une généralisation des études sur les violations du développement professionnel de l'individu, elle a identifié les tendances suivantes en matière de destruction professionnelle :