L’origine du nom « Tatars » a attiré l’attention de nombreux chercheurs. Il existe différentes interprétations sur l'origine de ce nom, et à ce jour, il existe différentes opinions sur l'étymologie du mot « Tatars » lui-même. Certains tirent l’étymologie de ce mot de « résident de montagne », où « tat » signifie soi-disant montagne et « ar » signifie résident. La composante ar, comme on le sait, se retrouve dans les noms de nombreux peuples : Bulgares, Magyars, Avar, Khazars, Mishar, Suvar, etc. Ar est considéré comme un mot d'origine persane signifiant « personne ». Le turc ir - man - est généralement identifié avec ar. Avec cette étymologie, il semble que l’ethnonyme « Tatars » soit d’origine turque.
O. Belozerskaya, s'appuyant sur des travaux sur l'étymologie d'autres auteurs, relie l'origine du nom « Tatars » au mot persan tepter (defter - un cahier écrit dans une liste) dans le sens de « colon ». L'ethnonyme, ou plutôt le microethnonyme Tiptyar, est d'origine plus tardive. Ce nom a commencé à désigner les Bulgares et d'autres qui se sont déplacés de la région de la Moyenne Volga, du khanat de Kazan à l'Oural, en Bachkirie aux XVIe et XVIIe siècles, et, comme nous le voyons, il n'y a rien de commun dans l'étymologie des « Tatars ». » et « Tiptyars ». Il y a des tentatives pour expliquer l'étymologie des « Tatars » à partir du mot toungouse ta-ta dans le sens de « archer », « traîner », « tirer », ce qui est également douteux.
Le célèbre turcologue D.E. Eremeev relie l'origine de cet ethnonyme au mot et au peuple persans anciens : « Dans l'ethnonyme « Tatar », le premier composant Tat peut être comparé à l'un des noms de l'ancienne population iranienne. Comme le rapporte Mahmut Kashgari, « les Turcs appellent Tatami ceux qui parlent farsi », c'est-à-dire les langues iraniennes en général, puisque, par exemple, il appelle aussi les Sogdiens Farsi. En outre, les Turcs appelaient également leurs autres voisins - les Chinois et les Ouïghours - tatami. Le sens originel du mot « tat » était très probablement « iranien », « parlant iranien », mais ensuite ce mot a commencé à désigner tous les étrangers, les étrangers » (D. E. Eremeev. Sur la sémantique de l'ethnonymie turque. - Dans la collection : Ethnonymes .M., 1970, p.134).
Dans la littérature médiévale d'Europe occidentale, même les Russes ont commencé à être identifiés aux Tatars ; la Moscovie était simultanément appelée « Tartarie », puisqu'à une certaine époque, les Russes et les Bulgares étaient des sujets de la Horde d'Or. Comme les Chinois, l'Europe médiévale se considérait comme le centre de la Terre et de la culture, et donc les Européens occidentaux (lire : clercs, ecclésiastiques, tout d'abord) considéraient tous les autres peuples comme des barbares - des Tartares ! Ainsi, un cercle vicieux s'est formé : la fusion de « ta-ta » venu de Chine et de « tartare » d'Occident dans le même sens de barbare, ce qui a contribué à la consolidation de ce nom dans un sens commun dans la conscience des masses. de l'Europe. La similitude phonétique entre « ta-ta » et « tartar » a encore facilité cette identification.
Dans des conditions aussi « favorables », il n'était pas difficile pour les prêtres, les idéologues officiels et les historiens de présenter les Tatars comme des barbares, des sauvages, des descendants des conquérants mongols, ce qui conduisit à la confusion de différents peuples sous un seul nom. La conséquence en est avant tout une idée déformée de l'origine des Tatars modernes. Tout ce qui a été dit a finalement conduit et continue de conduire à la falsification de l’histoire de nombreux peuples turcs, principalement des Tatars modernes. L'éminent géographe et historien russe, professeur de l'académicien turkologue V.V. Radlov, ledit K. Ritter a noté à juste titre : « Et donc, malgré l'abus de ce nom (le nom « Tatars » - L.K.) en ethnographie et en géographie, où il se trouve. transféré par erreur aux Turcs occidentaux, donc au peuple mandchou oriental de la tribu mongole, ce nom, en tant que concept mis à jour, désigne une masse chaotique de personnes dans le pays d'Asie centrale, il est très difficile de les étudier - historiques et descriptions géographiques cette partie du monde. » Comme on le voit, même au milieu du XIXe siècle, certains scientifiques russes étaient bien conscients de la nécessité urgente de distinguer les noms des Mongols et des Tatars des noms des peuples turcs et soulignaient que leur libre utilisation conduisait à une distorsion de l'histoire. , le passé des peuples individuels, et complique l'étude objective de l'histoire, de la culture, de la langue et des peuples d'origine
La question de la spécificité des termes est l'une des plus pressantes dans tous les domaines de la connaissance. Ce n'est pas pour rien que les scientifiques écrivent que s'il était possible d'éliminer les différentes compréhensions et interprétations de termes individuels, la science se débarrasserait d'un lourd fardeau, de l'enveloppe de l'antinomie, et son développement serait beaucoup plus rapide. Nous voyons ce genre de phénomène dans différentes compréhensions de l’ethnonyme « Tatars », conduisant à diverses sortes de fictions, de confusion et finalement à une distorsion de l’histoire de l’origine de tout un peuple.
Introduction
Chapitre 1. Points de vue bulgaro-tatare et tatar-mongol sur l'ethnogenèse des Tatars
Chapitre 2. Théorie turco-tatare de l'ethnogenèse des Tatars et un certain nombre de points de vue alternatifs
Conclusion
Liste de la littérature utilisée
Introduction
Fin 19ème - début 20ème siècle. Dans le monde et dans l'Empire russe, un phénomène social s'est développé : le nationalisme. Ce qui a favorisé l'idée qu'il est très important pour une personne de s'identifier à un certain groupe social - une nation (nationalité). Une nation était comprise comme un territoire commun d’établissement, de culture (en particulier une langue littéraire commune) et de caractéristiques anthropologiques (structure corporelle, traits du visage). Dans le contexte de cette idée, dans chacun des groupes sociaux, il y avait une lutte pour préserver la culture. La bourgeoisie naissante et en développement est devenue le héraut des idées du nationalisme. A cette époque, une lutte similaire était menée sur le territoire du Tatarstan - les processus sociaux mondiaux n'ont pas contourné notre région.
Contrairement aux cris révolutionnaires du premier quart du XXe siècle. et la dernière décennie du 20e siècle, qui a utilisé des termes très émotionnels - nation, nationalité, peuple, dans la science moderne, il est d'usage d'utiliser un terme plus prudent - groupe ethnique, ethnie. Ce terme porte en lui la même communauté de langue et de culture, comme le peuple, la nation et la nationalité, mais il n'est pas nécessaire d'en clarifier la nature ou la taille. groupe social. Cependant, l’appartenance à un groupe ethnique reste importante aspect social pour une personne.
Si vous demandez à un passant en Russie de quelle nationalité il est, alors, en règle générale, le passant répondra fièrement qu'il est russe ou tchouvache. Et bien sûr, l’un de ceux qui sont fiers de leur origine ethnique sera un Tatar. Mais que signifiera ce mot – « Tatar » – dans la bouche de celui qui parle ? Au Tatarstan, tous ceux qui se considèrent comme Tatar ne parlent pas ou ne lisent pas la langue tatare. Tout le monde ne ressemble pas à un Tatar d'un point de vue généralement accepté - un mélange de caractéristiques des types anthropologiques caucasien, mongol et finno-ougrien, par exemple. Parmi les Tatars, il y a des chrétiens et de nombreux athées, et tous ceux qui se considèrent comme musulmans n'ont pas lu le Coran. Mais tout cela n’empêche pas le groupe ethnique tatar de survivre, de se développer et d’être l’un des plus distinctifs au monde.
Développement culture nationale implique le développement de l’histoire de la nation, surtout si l’étude de cette histoire a été empêchée pendant longtemps. En conséquence, l'interdiction tacite, et parfois ouverte, d'étudier la région a conduit à un essor particulièrement rapide de la science historique tatare, que l'on observe encore aujourd'hui. Le pluralisme des opinions et le manque d'éléments factuels ont conduit à la formation de plusieurs théories tentant de combiner le plus grand nombre faits connus. Non seulement des doctrines historiques ont été formées, mais plusieurs écoles historiques qui mènent entre elles une dispute scientifique. Au début, les historiens et les publicistes étaient divisés en « bulgaristes », qui considéraient les Tatars comme les descendants des Bulgares de la Volga, et les « tataristes », qui considéraient la période de formation de la nation tatare comme la période d'existence de la nation tatare. Kazan Khanate et a nié toute participation à la formation de la nation bulgare. Par la suite, une autre théorie est apparue, d'une part contredisant les deux premières, et d'autre part, combinant le meilleur des théories disponibles. On l'appelait « turc-tatar ».
De ce fait, nous pouvons, à partir des points clés énoncés ci-dessus, formuler l'objectif de ce travail : refléter le plus large éventail de points de vue sur l'origine des Tatars.
Les tâches peuvent être réparties selon les points de vue considérés :
Considérez les points de vue bulgaro-tatare et tatar-mongol sur l'ethnogenèse des Tatars ;
Considérez le point de vue turco-tatar sur l'ethnogenèse des Tatars et un certain nombre de points de vue alternatifs.
Les titres des chapitres correspondront aux tâches désignées.
point de vue ethnogenèse des Tatars
Chapitre 1. Points de vue bulgaro-tatare et tatar-mongol sur l'ethnogenèse des Tatars
Il convient de noter qu'outre la communauté linguistique et culturelle, ainsi que les caractéristiques anthropologiques générales, les historiens accordent un rôle important à l'origine de l'État. Ainsi, par exemple, le début histoire russe Ce ne sont pas les cultures archéologiques de la période pré-slave qui sont prises en compte, ni même les unions tribales de ceux qui ont émigré aux IIIe et IVe siècles. Slaves de l'Est, et Kievan Rus, qui s'est développée au 8ème siècle. Pour une raison quelconque, un rôle important dans la formation de la culture est attribué à la propagation (adoption officielle) de la religion monothéiste, qui s'est produite dans la Russie kiévienne en 988 et dans la Volga Bulgarie en 922. Probablement, la théorie bulgaro-tatare est née principalement de tels locaux.
La théorie bulgare-tatare est basée sur la position selon laquelle la base ethnique du peuple tatar était l'ethnie bulgare, qui s'est formée dans la région de la Moyenne Volga et dans l'Oural depuis le VIIIe siècle. n. e. (Récemment, certains partisans de cette théorie ont commencé à attribuer l'apparition de tribus turco-bulgares dans la région aux VIIIe-VIIe siècles avant JC et avant). Les dispositions les plus importantes de ce concept sont formulées comme suit. Les principales traditions et caractéristiques ethnoculturelles du peuple tatar (bulgaro-tatar) moderne se sont formées pendant la période de la Volga Bulgarie (X-XIII siècles) et dans les époques ultérieures (Horde d'Or, Kazan Khan et périodes russes), elles n'ont subi que des changements mineurs. en langue et en culture. Les principautés (sultanats) des Bulgares de la Volga, faisant partie des Ulus de Jochi (Horde d'Or), jouissaient d'une autonomie politique et culturelle importante et de l'influence du système ethnopolitique de pouvoir et de culture de la Horde (en particulier, la littérature, l'art et l'architecture). ) était de nature purement externe, ce qui n'a eu aucune influence significative sur la société bulgare. La conséquence la plus importante de la domination des Ulus de Jochi fut la désintégration de l'État unifié de la Bulgarie de la Volga en un certain nombre de possessions, et la nation bulgare unique en deux groupes ethno-territoriaux (« Bulgaro-Burtas » des Mukhsha ulus et « Bulgares » des principautés bulgares Volga-Kama). Pendant la période du Khanat de Kazan, le groupe ethnique bulgare (« Bulgaro-Kazan ») a renforcé l'ancienne domination pré-mongole. caractéristiques ethnoculturelles, qui a continué à être traditionnellement préservé (y compris le nom propre « Bulgares ») jusqu'aux années 1920, lorsque l'ethnonyme « Tatars » lui a été imposé de force par les nationalistes bourgeois tatars et le gouvernement soviétique.
Entrons un peu plus dans les détails. Premièrement, la migration des tribus des contreforts du Caucase du Nord après l’effondrement de l’État de Grande Bulgarie. Comment se fait-il qu'à l'heure actuelle les Bulgares, les Bulgares assimilés par les Slaves, soient devenus un peuple slave, et que les Bulgares de la Volga soient un peuple turcophone qui a absorbé la population qui vivait avant eux dans cette région ? Est-il possible qu'il y ait eu beaucoup plus de nouveaux venus Bulgares que de tribus locales ? Dans ce cas, le postulat selon lequel les tribus turcophones ont pénétré ce territoire bien avant l'apparition des Bulgares ici - à l'époque des Cimmériens, des Scythes, des Sarmates, des Huns, des Khazars, semble beaucoup plus logique. L'histoire de la Bulgarie de la Volga ne commence pas avec le fait que des tribus étrangères ont fondé l'État, mais avec l'unification des villes portes - les capitales des unions tribales - Bulgar, Bilyar et Suvar. Les traditions d'État ne provenaient pas non plus nécessairement de tribus étrangères, puisque les tribus locales étaient voisines de puissants États anciens - par exemple le royaume scythe. De plus, la position selon laquelle les Bulgares ont assimilé les tribus locales contredit la position selon laquelle les Bulgares eux-mêmes n'ont pas été assimilés par les Tatars-Mongols. En conséquence, la théorie bulgare-tatare est brisée par le fait que la langue tchouvache est beaucoup plus proche du vieux bulgare que du tatar. Et les Tatars parlent aujourd'hui le dialecte turco-kipchak.
Cependant, la théorie n’est pas sans fondement. Par exemple, type anthropologique Les Tatars de Kazan, en particulier les hommes, les rendent semblables aux peuples du Caucase du Nord et indiquent l'origine de leurs traits du visage - un nez crochu, de type caucasien - précisément dans le terrain montagneux, et non dans la steppe.
Jusqu'au début des années 90 du XXe siècle, la théorie bulgaro-tatare de l'ethnogenèse du peuple tatar a été activement développée par toute une galaxie de scientifiques, dont A.P. Smirnov, N.F. Kalinin, L.Z. Yusupov, T.A. Trofimova, M. Z. Zakiev, A. G. Karimullin, S. Kh. Alishev.
La théorie de l'origine tatare-mongole du peuple tatar est basée sur le fait de la réinstallation de groupes ethniques nomades tatares-mongols (Asie centrale) en Europe, qui, s'étant mêlés aux Kipchaks et ayant adopté l'islam pendant la période des Ulus de Jochi (Horde d'Or), a créé la base de la culture des Tatars modernes. Les origines de la théorie de l'origine tatare-mongole des Tatars doivent être recherchées dans les chroniques médiévales, ainsi que dans les légendes et épopées populaires. La grandeur des puissances fondées par les khans mongols et de la Horde d'Or est évoquée dans les légendes de Gengis Khan, d'Aksak-Timur et dans l'épopée d'Idegei.
Les partisans de cette théorie nient ou minimisent l'importance de la Bulgarie de la Volga et de sa culture dans l'histoire des Tatars de Kazan, estimant que la Bulgarie était un État sous-développé, sans culture urbaine et avec une population superficiellement islamisée.
Pendant la période des Ulus de Jochi, la population bulgare locale fut partiellement exterminée ou, conservant le paganisme, déplacée vers la périphérie, et la majeure partie fut assimilée par des groupes musulmans entrants qui apportèrent culture urbaine et une langue de type Kipchak.
Là encore, il convient de noter que, selon de nombreux historiens, les Kipchaks étaient des ennemis irréconciliables avec les Tatars-Mongols. Que les deux campagnes des troupes tatares-mongoles - sous la direction de Subedei et Batu - visaient à la défaite et à la destruction des tribus Kipchak. En d’autres termes, les tribus Kipchak lors de l’invasion tatare-mongole ont été exterminées ou repoussées vers la périphérie.
Dans le premier cas, les Kipchaks exterminés ne pouvaient en principe pas provoquer la formation d'une nationalité au sein de la Volga Bulgarie ; dans le second cas, il est illogique de qualifier la théorie de Tatar-Mongol, puisque les Kipchaks n'appartenaient pas aux Tatars ; -Les Mongols étaient une tribu complètement différente, bien que turcophone.
La théorie tatare-mongole peut être qualifiée si l'on considère que la Bulgarie de la Volga a été conquise puis habitée par des tribus tatares et mongoles issues de l'empire de Gengis Khan.
Il convient également de noter que les Tatars-Mongols pendant la période de conquête étaient majoritairement païens et non musulmans, ce qui explique généralement la tolérance des Tatars-Mongols envers les autres religions.
Il est donc plus probable que la population bulgare, qui a appris l'Islam au Xe siècle, ait contribué à l'islamisation des Ulus de Jochi, et non l'inverse.
Les données archéologiques complètent l'aspect factuel de la question : sur le territoire du Tatarstan, il existe des preuves de la présence de tribus nomades (Kipchak ou Tatar-Mongol), mais leur installation est observée dans la partie sud de la région de Tataria.
Cependant, on ne peut nier que le Khanat de Kazan, né sur les ruines de la Horde d'Or, a couronné la formation de l'ethnie tatare.
Ceci est fort et déjà clairement islamique, comme c'était le cas au Moyen Âge. grande importance, l’État a contribué au développement et, pendant la période sous domination russe, à la préservation de la culture tatare.
Il existe également un argument en faveur de la parenté des Tatars de Kazan avec les Kipchaks - le dialecte linguistique est attribué par les linguistes au groupe turco-kipchak. Un autre argument est le nom et l'autonom du peuple - "Tatars". Vraisemblablement du chinois « da-dan », comme les historiens chinois appelaient une partie des tribus mongoles (ou mongoles voisines) du nord de la Chine.
La théorie tatare-mongole est née au début du 20e siècle. (N.I. Ashmarin, V.F. Smolin) et activement développé dans les œuvres de Tatar (Z. Validi, R. Rakhmati, M.I. Akhmetzyanov et plus récemment R.G. Fakhrutdinov), Chuvash (V.F. Kakhovsky, V.D. Dimitriev, N.I. Egorov, M.R. Fedotov) et Bachkir (N.A. Mazhitov) historiens, archéologues et linguistes.
Chapitre 2. Théorie turco-tatare de l'ethnogenèse des Tatars et un certain nombre de points de vue alternatifs
Théorie d'origine turco-tatare Groupe ethnique tatare souligne les origines turco-tatares des Tatars modernes, note le rôle important dans leur ethnogenèse de la tradition ethnopolitique du Khaganat turc, de la Grande Bulgarie et Khazar Khaganat, Volga Bulgarie, groupes ethniques Kipchak-Kimak et tatare-mongols des steppes eurasiennes.
Le concept turco-tatare de l'origine des Tatars est développé dans les travaux de G. S. Gubaidullin, A. N. Kurat, N. A. Baskakov, Sh. F. Mukhamedyarov, R. G. Kuzeev, M. A. Usmanov, R. G. Fakhrutdinov, A. G. Mukhamadieva, N. Davleta, D. M. Iskhakova. , Y. Shamiloglu et d'autres partisans de cette théorie pensent qu'elle est vraie. la meilleure façon reflète la structure interne assez complexe du groupe ethnique tatare (caractéristique, cependant, de tous les grands groupes ethniques) et combine les meilleures réalisations d'autres théories. En outre, certains pensent qu'il a été l'un des premiers à souligner la nature complexe de l'ethnogenèse, qui ne peut être réduite à un seul ancêtre. Après que l'interdiction tacite de publier des ouvrages allant au-delà des décisions de la session de 1946 de l'Académie des sciences de l'URSS ait perdu de sa pertinence et que les accusations de « non-marxisme » de l'approche à plusieurs composantes de l'ethnogenèse aient cessé d'être utilisées, cette théorie a été réapprovisionné avec de nombreuses publications nationales. Les partisans de la théorie identifient plusieurs étapes dans la formation d'un groupe ethnique.
Stade de formation des principales composantes ethniques. (milieu du VIe - milieu du XIIIe siècle). Le rôle important de la Bulgarie de la Volga et des associations d'État dans l'ethnogenèse du peuple tatar est noté. À ce stade, les composants principaux ont été formés, qui ont été combinés à l'étape suivante. Le rôle de la Bulgarie de la Volga est grand, elle a jeté les bases de la tradition, de la culture urbaine et de l'écriture basée sur l'écriture arabe (après le Xe siècle), remplaçant l'écriture la plus ancienne -. A ce stade, les Bulgares se liaient au territoire, à la terre sur laquelle ils s'étaient installés. Le territoire d'implantation était le principal critère d'identification d'une personne avec un peuple.
La scène de la communauté ethnopolitique tatare médiévale (milieu du XIIIe - premier quart du XVe siècle). A cette époque, la consolidation des composants apparus lors de la première étape s'est déroulée dans un seul État - l'Ulus de Jochi (Horde d'Or) ; Les Tatars médiévaux, basés sur les traditions des peuples unis dans un seul État, ont non seulement créé leur propre État, mais ont également développé leur propre idéologie ethnopolitique, leur culture et les symboles de leur communauté. Tout cela a conduit à la consolidation ethnoculturelle de l'aristocratie de la Horde d'Or, des classes de service militaire, du clergé musulman et à la formation de la communauté ethnopolitique tatare au 14ème siècle. L'étape est caractérisée par le fait que sur la base de la langue Oguz-Kypchak, les normes de la langue littéraire (langue littéraire du vieux tatar) ont été établies. Le plus ancien monument littéraire survivant (le poème « Kyisa-i Yosyf ») a été écrit au XIIIe siècle. L'étape s'est terminée par l'effondrement de la Horde d'Or (XVe siècle) suite à la fragmentation féodale. Dans la formation, la formation de nouvelles communautés ethniques a commencé, qui portaient des noms locaux : Astrakhan, Kazan, Kasimov, Crimée, Sibérie, Temnikov Tatars, etc. Au cours de cette période, la communauté culturelle établie des Tatars peut être attestée par le du fait qu'il existait encore une horde centrale (la Grande Horde, Nogai Horde), la plupart des gouverneurs de la périphérie cherchaient à occuper ce trône principal, ou entretenaient des liens étroits avec la horde centrale.
Après milieu du 16ème siècle siècles et jusqu'au XVIIIe siècle, on distingue une étape de consolidation des groupes ethniques locaux au sein de l'État russe. Après l'annexion de la région de la Volga, de l'Oural et de la Sibérie à l'État russe, les processus de migration des Tatars se sont intensifiés (avec des migrations massives de l'Oka vers les lignes Zakamskaya et Samara-Orenbourg, du Kouban vers les provinces d'Astrakhan et d'Orenbourg). sont connues) et les interactions entre ses différents groupes ethno-territoriaux, qui ont contribué à leur rapprochement linguistique et culturel. Cela a été facilité par la présence d'une langue littéraire unique, d'un champ culturel, religieux et éducatif commun. Dans une certaine mesure, le facteur unificateur était l’attitude de l’État russe et de la population russe, qui ne faisaient pas de distinction entre les groupes ethniques. Il existe une identité confessionnelle commune : les « musulmans ». Certains des groupes ethniques locaux qui sont entrés dans d’autres États à cette époque (principalement) se sont développés de manière indépendante.
La période du XVIIIe au début du XXe siècle est définie par les partisans de la théorie comme la formation de la nation tatare. Exactement la même période mentionnée dans l’introduction de cet ouvrage. On distingue les étapes suivantes de la formation de la nation : 1) Du XVIIIe au milieu du 19ème siècle - l'étape de la nation « musulmane », où la religion était le facteur unificateur. 2) Du milieu du XIXe siècle à 1905 - la scène de la nation « ethnoculturelle ». 3) De 1905 à la fin des années 1920. - étape de la nation « politique ».
Dans un premier temps, les tentatives de divers dirigeants pour procéder à la christianisation ont été bénéfiques. La politique de christianisation, au lieu de transférer réellement la population de la province de Kazan d'une confession à une autre, par sa mauvaise considération, a contribué à la cimentation de l'Islam dans la conscience. population locale.
Dans la deuxième étape, après les réformes des années 1860, commence le développement des relations bourgeoises, qui contribuent au développement rapide de la culture. À leur tour, ses composantes (système éducatif, langue littéraire, édition de livres et de périodiques) a achevé l'établissement dans la conscience de soi de tous les principaux groupes de classes ethno-territoriales et ethniques des Tatars de l'idée d'appartenir à une seule nation tatare. C'est à cette étape que le peuple tatar doit l'apparition de l'Histoire du Tatarstan. Durant cette période, la culture tatare a non seulement réussi à se rétablir, mais a également réalisé certains progrès.
Dès la seconde moitié du 19ème siècle siècle, la langue littéraire tatare moderne a commencé à se former, qui, dans les années 1910, avait complètement remplacé l'ancienne langue tatare. La consolidation de la nation tatare a été fortement influencée par la forte activité migratoire des Tatars de la région Volga-Oural.
La troisième étape de 1905 à la fin des années 1920. - C'est l'étape de la nation « politique ». La première manifestation fut les revendications formulées lors de la révolution de 1905-1907. Plus tard, il y avait des idées de la SR tatare-bachkir, la création de la République socialiste soviétique autonome tatare. Après le recensement de 1926, les vestiges de l'autodétermination des classes ethniques ont disparu, c'est-à-dire que la couche sociale « noblesse tatare » a disparu.
Notons que la théorie turco-tatare est la plus étendue et la plus structurée des théories considérées. Il couvre en réalité de nombreux aspects de la formation du groupe ethnique en général et du groupe ethnique tatar en particulier.
Outre les principales théories de l'ethnogenèse des Tatars, il existe également des théories alternatives. L'un des plus intéressants - Théorie tchouvache de l'origine des Tatars de Kazan.
La plupart des historiens et des ethnographes, tout comme les auteurs des théories évoquées ci-dessus, recherchent les ancêtres des Tatars de Kazan non pas là où ils vivent actuellement, mais quelque part bien au-delà du territoire du Tatarstan actuel. De la même manière, leur émergence et leur formation en tant que nationalité distincte sont attribuées à une mauvaise époque historique quand cela a eu lieu, mais à des époques plus anciennes. En fait, il y a tout lieu de croire que le berceau des Tatars de Kazan est leur véritable patrie, c'est-à-dire la région de la République tatare située sur la rive gauche de la Volga, entre la rivière Kazanka et la rivière Kama.
Il existe également des arguments convaincants en faveur du fait que les Tatars de Kazan sont apparus, ont pris forme en tant que peuple distinct et se sont multipliés au cours d'une période historique dont la durée couvre l'époque allant de la fondation du royaume tatar de Kazan par le Khan de l'Or. Horde Ulu-Mahomet en 1437 et jusqu'à la Révolution de 1917. De plus, leurs ancêtres n'étaient pas des « Tatars » extraterrestres, mais des peuples locaux : Tchouvaches (alias Bulgares de la Volga), Oudmourtes, Mari, et peut-être non plus préservés à ce jour, mais vivant dans ces régions, représentants d'autres tribus, y compris ceux qui parlait la langue, proche de la langue des Tatars de Kazan.
Toutes ces nationalités et tribus vivaient apparemment dans ces régions forestières depuis des temps immémoriaux, et ont peut-être en partie quitté Trans-Kama, après l'invasion des Tatars-Mongols et la défaite de la Volga Bulgarie. En termes de caractère et de niveau de culture, ainsi que de mode de vie, cette masse diversifiée de personnes, au moins avant l'émergence du Khanat de Kazan, différait peu les unes des autres. De même, leurs religions étaient similaires et consistaient en la vénération de divers esprits et de bosquets sacrés - kiremetii - lieux de prière avec sacrifices. Ceci est confirmé par le fait que jusqu'à la révolution de 1917, ils sont restés dans la même République tatare, par exemple près du village. Kukmor, un village d'Oudmourtes et de Maris, qui n'ont été touchés ni par le christianisme ni par l'islam, où jusqu'à récemment les gens vivaient selon les anciennes coutumes de leur tribu. En outre, dans le district d'Apastovsky de la République tatare, à la jonction avec la République socialiste soviétique autonome de Tchouvachie, se trouvent neuf villages de Kryashen, dont le village de Surinskoye et le village de Star. Tyaberdino, où certains des habitants, même avant la Révolution de 1917, étaient des Kryashens « non baptisés », survivant ainsi jusqu'à la Révolution en dehors des religions chrétienne et musulmane. Et les Tchouvaches, Mari, Oudmourtes et Kryashens qui se sont convertis au christianisme n'y étaient que formellement inclus, mais ont continué à vivre selon les temps anciens jusqu'à récemment.
Notons au passage que l'existence presque à notre époque de Kryashens « non baptisés » met en doute le point de vue très répandu selon lequel les Kryashens sont nés de la christianisation forcée des Tatars musulmans.
Les considérations ci-dessus nous permettent de supposer que dans l'État bulgare, dans la Horde d'Or et, dans une large mesure, dans le Khanat de Kazan, l'Islam était la religion des classes dirigeantes et des classes privilégiées, ainsi que du peuple, ou de la plupart d'entre eux. : Les Tchouvaches, les Maris, les Oudmourtes, etc. vivaient selon les anciennes coutumes de leurs grands-pères.
Voyons maintenant comment conditions historiques la nationalité tatare de Kazan, telle que nous la connaissons dans le passé, aurait pu apparaître et se multiplier fin XIX et le début du XXe siècle.
Au milieu du XVe siècle, comme déjà mentionné, sur la rive gauche de la Volga, Khan Ulu-Mahomet, renversé du trône et fuyant la Horde d'Or, apparut avec un détachement relativement petit de ses Tatars. Il a conquis et soumis la tribu locale des Tchouvaches et a créé le khanat féodal et serf de Kazan, dans lequel les vainqueurs, les Tatars musulmans, constituaient la classe privilégiée, et les Tchouvaches conquis étaient le peuple serf.
Dans la dernière édition du Bolchoï Encyclopédie soviétique Plus en détail sur la structure interne de l'État dans sa période finalisée, nous lisons ce qui suit : « Le Khanat de Kazan, un État féodal de la région de la Moyenne Volga (1438-1552), formé à la suite de l'effondrement de la Horde d'Or sur le territoire de la Volga-Kama Bulgarie. Le fondateur de la dynastie des khans de Kazan était Ulu-Muhammad.
Plus haut gouvernement appartenait au khan, mais était dirigé par le conseil des grands seigneurs féodaux (divan). Le sommet de la noblesse féodale était constitué de Karachi, représentants des quatre familles les plus nobles. Viennent ensuite les sultans, les émirs, et au-dessous d'eux se trouvent les Murzas, les lanciers et les guerriers. Un rôle majeur a été joué par le clergé musulman, qui possédait de vastes terres waqf. La majeure partie de la population était constituée de « personnes noires » : des paysans libres qui payaient du yasak et d'autres impôts à l'État, des paysans féodaux dépendants, des serfs de prisonniers de guerre et d'esclaves. Les nobles tatars (émirs, beks, murzas, etc.) n'étaient guère miséricordieux envers leurs serfs, qui étaient également des étrangers et des personnes d'autres confessions. Volontairement ou poursuivant des objectifs liés à un certain bénéfice, mais au fil du temps, les gens ordinaires ont commencé à adopter leur religion de la classe privilégiée, ce qui était associé au renoncement à leur identité nationale et à un changement complet de leur mode de vie et de leur mode de vie. , conformément aux exigences de la nouvelle foi « tatare » - l'Islam. Cette transition des Tchouvaches vers le mahométanisme fut le début de la formation des Tatars de Kazan.
Le nouvel État né sur la Volga n'a duré qu'une centaine d'années, au cours desquelles les raids à la périphérie de l'État de Moscou ne se sont presque pas arrêtés. À l'intérieur vie d'état De fréquents coups d'État de palais ont eu lieu et des protégés se sont retrouvés sur le trône du Khan : soit la Turquie (Crimée), soit Moscou, soit la Horde de Nogai, etc.
Le processus de formation des Tatars de Kazan de la manière mentionnée ci-dessus à partir des Tchouvaches et en partie d'autres peuples de la région de la Volga s'est déroulé tout au long de l'existence du khanat de Kazan et ne s'est pas arrêté après l'annexion de Kazan au État de Moscou et a continué jusqu'au début du XXe siècle, c'est-à-dire presque jusqu'à notre époque. Les Tatars de Kazan ont augmenté en nombre non pas tant en raison de la croissance naturelle, mais en raison de la tatarisation d'autres nationalités de la région.
Donnons un autre argument assez intéressant en faveur de l'origine tchouvache des Tatars de Kazan. Il s'avère que les Meadow Mari appellent désormais les Tatars « suas ». Depuis des temps immémoriaux, les Meadow Mari étaient des voisins proches de cette partie du peuple tchouvache qui vivait sur la rive gauche de la Volga et qui furent les premiers à devenir Tatars, de sorte qu'à ces endroits il ne resta pas un seul village tchouvache pendant longtemps, bien que selon les informations historiques et les archives des scribes de l'État de Moscou, il y en avait beaucoup. Les Mari n'ont remarqué, surtout au début, aucun changement chez leurs voisins à la suite de l'apparition d'un autre dieu parmi eux - Allah, et ont conservé pour toujours l'ancien nom pour eux dans leur langue. Mais pour les voisins éloignés - les Russes, dès le début de la formation du royaume de Kazan, il ne faisait aucun doute que les Tatars de Kazan étaient les mêmes Tatars-Mongols qui ont laissé un triste souvenir d'eux-mêmes parmi les Russes.
Tout au long de l'histoire relativement courte de ce « Khanat », les raids incessants des « Tatars » à la périphérie de l'État de Moscou se sont poursuivis, et le premier Khan Ulu-Mohammed a passé le reste de sa vie dans ces raids. Ces raids se sont accompagnés de la dévastation de la région, du pillage de la population civile et de sa déportation « intégrale », c'est-à-dire tout s'est passé dans le style des Tatars-Mongols.
Ainsi, la théorie tchouvache n'est pas non plus dénuée de fondements, même si elle nous présente l'ethnogenèse des Tatars sous la forme la plus originale.
Conclusion
Comme nous le déduisons du matériel considéré, à l'heure actuelle, même la théorie la plus développée des théories disponibles - celle turco-tatare - n'est pas idéale. Elle laisse de nombreuses questions pour une raison simple : science historique Le Tatarstan est encore exceptionnellement jeune. De nombreuses sources historiques n'ont pas encore été étudiées ; des fouilles actives sont en cours sur le territoire de Tataria. Tout cela nous permet d'espérer que dans les années à venir, les théories se reconstitueront avec des faits et acquerront une nouvelle teinte encore plus objective.
Le matériel examiné permet également de constater que toutes les théories sont réunies sur une chose : le peuple tatar a une histoire d'origine complexe et une structure ethnoculturelle complexe.
Dans le processus croissant d’intégration mondiale, les États européens s’efforcent déjà de créer un État unique et un espace culturel commun. Le Tatarstan ne pourra peut-être pas non plus éviter cela. Les tendances des dernières décennies (libres) témoignent de tentatives d’intégration du peuple tatar dans le monde islamique moderne. Mais l'intégration est un processus volontaire, elle permet de préserver le nom du peuple, sa langue et ses réalisations culturelles. Tant qu'au moins une personne parle et lit le tatar, Nation tatare existera.
Liste de la littérature utilisée
1. R.G.Fakhrutdinov. Histoire du peuple tatar et du Tatarstan. (Antiquité et Moyen Âge). Manuel pour les écoles secondaires, les gymnases et les lycées. - Kazan : Magarif, 2000.- 255 p.
2. Sabirova D.K. Histoire du Tatarstan. De l'Antiquité à nos jours : manuel / D.K. Sabirova, Ya.Sh. Sharapov. – M. : KNORUS, 2009. – 352 p.
3. Kakhovsky V.F. Origine du peuple Tchouvache. – Cheboksary : Maison d'édition de livres Chuvash, 2003. – 463 p.
4. Rashitov F.A. Histoire du peuple tatar. – M. : Livre jeunesse, 2001. – 285 p.
5. Mustafina G.M., Munkov N.P., Sverdlova L.M. Histoire du Tatarstan XIXème siècle - Kazan, Magarif, 2003. – 256c.
6. Tagirov I.R. Histoire de l'État national du peuple tatar et du Tatarstan - Kazan, 2000. – 327c.
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On me demande souvent de raconter l’histoire de tel ou tel peuple. Entre autres choses, les gens posent souvent des questions sur les Tatars. Probablement, les Tatars eux-mêmes et d'autres peuples ont le sentiment que l'histoire scolaire a menti à leur sujet, a menti pour plaire à la situation politique.
Le plus difficile lorsqu’on décrit l’histoire des peuples est de déterminer par où commencer. Il est clair que tout le monde descend finalement d’Adam et Ève et que tous les peuples sont apparentés. Mais quand même... L'histoire des Tatars devrait probablement commencer en 375, lorsqu'une grande guerre éclata dans les steppes méridionales de la Rus' entre les Huns et les Slaves d'un côté et les Goths de l'autre. En fin de compte, les Huns ont gagné et, sur les épaules des Goths en retraite, sont entrés dans Europe de l'Ouest, où ils disparurent dans les châteaux chevaleresques de l'Europe médiévale naissante.
Les ancêtres des Tatars sont les Huns et les Bulgares.
Les Huns sont souvent considérés comme des nomades mythiques venus de Mongolie. C'est faux. Les Huns sont une formation religieuse et militaire née en réponse à la désintégration du monde antique dans les monastères de Sarmatie sur la Moyenne Volga et de Kama. L'idéologie des Huns reposait sur un retour aux traditions originelles de la philosophie védique du monde antique et du code d'honneur. Ce sont eux qui sont devenus la base du code d'honneur chevaleresque en Europe. De par leur race, il s'agissait de géants blonds et roux aux yeux bleus, descendants des anciens Aryens, qui vivaient depuis des temps immémoriaux dans la région allant du Dniepr à l'Oural. En fait, « Tata-Ars » vient du sanskrit, la langue de nos ancêtres, et se traduit par « pères des Aryens ». Après que l'armée des Huns ait quitté le sud de la Russie pour l'Europe occidentale, la population sarmate-scythe restante du bas Don et du Dniepr a commencé à s'appeler Bulgares.
Les historiens byzantins ne font pas de distinction entre les Bulgares et les Huns. Cela suggère que les Bulgares et les autres tribus des Huns étaient similaires en termes de coutumes, de langues et de race. Les Bulgares appartenaient à race aryenne, parlait l'un des jargons militaires russes (une variante des langues turques). Bien qu'il soit possible que les groupes militaires des Huns comprenaient également des personnes de type mongoloïde comme mercenaires.
Quant aux premières mentions des Bulgares, il s'agit de l'année 354, des « Chroniques romaines » d'un auteur inconnu (Th. Mommsen Chronographus Anni CCCLIV, MAN, AA, IX, Liber Générations,), ainsi que l'ouvrage de Moise de Khorène.
Selon ces documents, déjà avant l'apparition des Huns en Europe occidentale au milieu du IVe siècle, la présence des Bulgares était observée dans le Caucase du Nord. Dans la seconde moitié du IVe siècle, une partie des Bulgares pénétra en Arménie. On peut supposer que les Bulgares ne sont pas exactement des Huns. Selon notre version, les Huns constituent une formation militaro-religieuse semblable aux talibans d’aujourd’hui en Afghanistan. La seule différence est que ce phénomène s'est ensuite produit dans les monastères aryens-védiques de Sarmatie, sur les rives de la Volga, du nord de la Dvina et du Don. La Rus bleue (ou Sarmatie), après de nombreuses périodes de déclin et d'essor au IVe siècle après J.-C., entame une nouvelle renaissance en Grande Bulgarie, qui occupe le territoire allant du Caucase jusqu'au nord de l'Oural. L’apparition des Bulgares au milieu du IVe siècle dans la région du Caucase du Nord est donc plus que possible. Et la raison pour laquelle ils ne s'appelaient pas Huns est évidemment qu'à cette époque les Bulgares ne s'appelaient pas eux-mêmes Huns. Une certaine classe de moines militaires s'appelait Huns, qui étaient les gardiens de la philosophie et de la religion védiques spéciales, experts en arts martiaux et détenteurs d'un code d'honneur spécial, qui constitua plus tard la base du code d'honneur des ordres chevaleresques de L'Europe . Toutes les tribus hunniques sont arrivées en Europe occidentale par le même chemin ; il est évident qu’elles ne sont pas venues en même temps, mais par lots. L’apparition des Huns est un processus naturel, en réaction à la dégradation du monde antique. Tout comme aujourd’hui les talibans sont une réponse aux processus de dégradation du monde occidental, les Huns sont devenus au début de l’ère une réponse à la décomposition de Rome et de Byzance. Il semble que ce processus soit un modèle objectif de développement des systèmes sociaux.
Au début du Ve siècle, des guerres éclatèrent à deux reprises dans la région des Carpates du nord-ouest entre les Bulgares (Vulgares) et les Langobards. A cette époque, toutes les Carpates et la Pannonie étaient sous la domination des Huns. Mais cela indique que les Bulgares faisaient partie de l'union des tribus hunniques et qu'ils sont venus en Europe avec les Huns. Les Vulgaires des Carpates du début du Ve siècle sont les mêmes Bulgares du Caucase du milieu du IVe siècle. La patrie de ces Bulgares est la région de la Volga, les rivières Kama et Don. En fait, les Bulgares sont des fragments de l'empire hunnique, qui a autrefois détruit ancien monde qui est resté dans les steppes de Rus'. La plupart des « hommes de longue volonté », guerriers religieux qui formaient l'esprit religieux invincible des Huns, se rendirent à l'Ouest et, après l'émergence de l'Europe médiévale, disparurent dans des châteaux et des ordres chevaleresques. Mais les communautés qui leur ont donné naissance sont restées sur les rives du Don et du Dniepr.
À la fin du Ve siècle, deux principales tribus bulgares étaient connues : les Kutrigurs et les Utigurs. Ces derniers s'installent le long des rives de la mer d'Azov, dans la région de la péninsule de Taman. Les Kutrigurs vivaient entre la courbe du bas Dniepr et la mer d'Azov, contrôlant les steppes de Crimée jusqu'aux murs des villes grecques.
Ils attaquent périodiquement (en alliance avec les tribus slaves) les frontières de l'Empire byzantin. Ainsi, en 539-540, les Bulgares menèrent des raids à travers la Thrace et l'Illyrie jusqu'à la mer Adriatique. Dans le même temps, de nombreux Bulgares entrent au service de l’empereur byzantin. En 537, un détachement de Bulgares combattit aux côtés de Rome assiégée contre les Goths. Il existe des cas connus d'inimitié entre les tribus bulgares, habilement incités par la diplomatie byzantine.
Vers 558, les Bulgares (principalement Kutrigurs), menés par Khan Zabergan, envahissent la Thrace et la Macédoine et s'approchent des murs de Constantinople. Et ce n'est qu'au prix de grands efforts que les Byzantins arrêtèrent Zabergan. Les Bulgares retournent dans les steppes. raison principale- la nouvelle de l'apparition d'une horde guerrière inconnue à l'est du Don. C'étaient les Avars de Khan Bayan.
Les diplomates byzantins utilisent immédiatement les Avars pour lutter contre les Bulgares. Les nouveaux alliés se voient offrir de l'argent et des terres pour les colonies. Bien que l'armée Avar ne compte qu'environ 20 000 cavaliers, elle porte toujours le même esprit invincible des monastères védiques et, naturellement, s'avère plus forte que les nombreux Bulgares. Ceci est également facilité par le fait qu'une autre horde les poursuit, désormais les Turcs. Les Utigurs sont les premiers attaqués, puis les Avars traversent le Don et envahissent les terres des Kutrigurs. Khan Zabergan devient vassal de Khagan Bayan. Le sort ultérieur des Kutrigurs est étroitement lié à celui des Avars.
En 566, les détachements avancés des Turcs atteignirent les rives de la mer Noire, près de l'embouchure du Kouban. Les Utigurs reconnaissent le pouvoir du turc Kagan Istemi sur eux-mêmes.
Après avoir uni l'armée, ils capturèrent la plus ancienne capitale du monde antique, le Bosphore, sur les rives du détroit de Kertch, et en 581 ils apparurent sous les murs de Chersonèse.
Renaissance
Après le départ de l'armée Avar pour la Pannonie et le début de la guerre civile dans le Khaganate turc, les tribus bulgares se sont à nouveau unies sous le règne de Khan Kubrat. Gare de Kurbatovo à Région de Voronej- l'ancien quartier général du légendaire Khan. Ce souverain, qui dirigeait la tribu Onnogurov, a été élevé enfant à la cour impériale de Constantinople et a été baptisé à l'âge de 12 ans. En 632, il déclara son indépendance des Avars et se tint à la tête de l'association qui, dans les sources byzantines, reçut le nom de Grande Bulgarie.
Il occupait le sud de l’Ukraine et de la Russie modernes, du Dniepr au Kouban. En 634-641, le Christian Khan Kubrat conclut une alliance avec l'empereur byzantin Héraclius.
L'émergence de la Bulgarie et l'implantation des Bulgares dans le monde
Cependant, après la mort de Kubrat (665), son empire se désintégra et fut divisé entre ses fils. Le fils aîné Batbayan a commencé à vivre dans la région d'Azov en tant qu'affluent des Khazars. Un autre fils, Kotrag, s'installa sur la rive droite du Don et passa également sous la domination des Juifs de Khazarie. Le troisième fils, Asparukh, sous la pression des Khazars, se rendit sur le Danube, où, après avoir soumis la population slave, il jeta les bases de la Bulgarie moderne.
En 865, le Khan bulgare Boris se convertit au christianisme. Le mélange des Bulgares avec les Slaves a conduit à l’émergence des Bulgares modernes.
Deux autres fils de Kubrat - Kuver (Kuber) et Altsekom (Altsekom) - se rendirent en Pannonie pour rejoindre les Avars. Lors de la formation de la Bulgarie du Danube, Kuver se rebella et passa du côté de Byzance et s'installa en Macédoine. Par la suite, ce groupe est devenu une partie des Bulgares du Danube. Un autre groupe, dirigé par Alzek, est intervenu dans la lutte pour la succession au trône dans le Khaganat d'Avar, après quoi ils ont été contraints de fuir et de chercher refuge auprès du roi franc Dagobert (629-639) en Bavière, puis de s'installer en Italie près de Ravenne.
Un grand groupe de Bulgares sont retournés dans leur patrie historique - la région de la Volga et la région de Kama, d'où leurs ancêtres avaient été emportés par le tourbillon de l'impulsion passionnée des Huns. Cependant, la population qu’ils ont rencontrée ici n’était pas très différente d’eux.
A la fin du VIIIe siècle. Les tribus bulgares de la Moyenne Volga ont créé l'État de la Volga Bulgarie. Sur la base de ces tribus, le Kazan Khanate est ensuite apparu dans ces lieux.
En 922, le souverain des Bulgares de la Volga, Almas, se convertit à l'islam. À cette époque, la vie dans les monastères védiques, autrefois situés dans ces lieux, était pratiquement éteinte. Les descendants des Bulgares de la Volga, à la formation desquels ont participé un certain nombre d'autres tribus turques et finno-ougriennes, sont les Tatars de Tchouvachie et de Kazan. Dès le début, l’Islam ne s’est implanté que dans les villes. Le fils du roi Almus partit en pèlerinage à La Mecque et s'arrêta à Bagdad. Après cela, une alliance est née entre la Bulgarie et Bagdat. Les sujets de Bulgarie payaient au roi des impôts sur les chevaux, le cuir, etc. Il y avait un bureau de douane. Le trésor royal recevait également des droits (un dixième des marchandises) des navires marchands. Parmi les rois de Bulgarie, les écrivains arabes ne mentionnent que Silk et Almus ; Frehn a réussi à lire trois autres noms sur les pièces : Ahmed, Taleb et Mumen. Le plus ancien d’entre eux, portant le nom du roi Taleb, remonte à 338.
De plus, les traités byzantins-russes du 20e siècle. mentionnez une horde de Bulgares noirs vivant près de la Crimée.
Volga Bulgarie
BULGARIE VOLGA-KAMA, état de la Volga-Kama, peuples finno-ougriens aux XX-XV siècles. Capitales : la ville de Bulgar, et du XIIe siècle. ville de Bilyar. Au 20e siècle, la Sarmatie (Rus Bleue) était divisée en deux khaganates : le nord de la Bulgarie et le sud de la Khazarie.
Le plus grandes villes- Bolgar et Bilyar - en superficie et en population dépassaient Londres, Paris, Kiev, Novgorod, Vladimir de l'époque.
La Bulgarie a joué un rôle important dans le processus d'ethnogenèse des Tatars de Kazan modernes, des Tchouvaches, des Mordoviens, des Oudmourtes, des Mari et Komi, des Finlandais et des Estoniens.
La Bulgarie, au moment de la formation de l'État bulgare (début du XXe siècle), dont le centre était la ville de Bulgar (aujourd'hui le village des Bolgars du Tatarstan), dépendait du Khazar Khaganate, dirigé par des Juifs.
Le roi bulgare Almas s'est tourné vers le califat arabe pour obtenir son soutien, à la suite de quoi la Bulgarie a adopté l'islam comme religion d'État. L'effondrement du Khazar Kaganate après sa défaite face au prince russe Sviatoslav I Igorevich en 965 a assuré l'indépendance effective de la Bulgarie.
La Bulgarie devient l'État le plus puissant de la Russie bleue. Le carrefour des routes commerciales, l'abondance des terres noires en l'absence de guerres rendirent cette région rapidement prospère. La Bulgarie est devenue un centre de production. Du blé, des fourrures, du bétail, du poisson, du miel et des objets artisanaux (chapeaux, bottes, connus en Orient sous le nom de « Bulgari », cuir) étaient exportés d'ici. Mais les principaux revenus provenaient du transit commercial entre l’Est et l’Ouest. Ici depuis le 20ème siècle. a frappé sa propre pièce - le dirham.
En plus de Bulgar, d'autres villes étaient connues, comme Suvar, Bilyar, Oshel, etc.
Les villes étaient de puissantes forteresses. Il y avait de nombreux domaines fortifiés de la noblesse bulgare.
L'alphabétisation au sein de la population était répandue. Des avocats, des théologiens, des médecins, des historiens et des astronomes vivent en Bulgarie. Le poète Kul-Gali a créé le poème "Kysa et Yusuf", largement connu dans la littérature turque de son époque. Après l'adoption de l'Islam en 986, certains prédicateurs bulgares visitèrent Kiev et Ladoga et suggérèrent au grand prince russe Vladimir Ier Svyatoslavich de se convertir à l'Islam. Les chroniques russes du Xe siècle distinguent les Bulgares de la Volga, d'Argent ou de Noukrat (selon Kama), Timtyuz, Cheremshan et Khvalis.
Naturellement, il y avait une lutte continue pour le leadership en Russie. Les affrontements avec les princes de la Russie blanche et de Kiev étaient fréquents. En 969, ils furent attaqués par le prince russe Sviatoslav, qui dévasta leurs terres, selon la légende de l'Arabe Ibn Haukal, pour se venger d'avoir aidé les Khazars en 913 à détruire l'escouade russe qui entreprit une campagne dans le sud. rives de la mer Caspienne. En 985, le prince Vladimir fit également campagne contre la Bulgarie. Au XIIe siècle, avec l'essor de la principauté de Vladimir-Souzdal, qui cherchait à étendre son influence dans la région de la Volga, la lutte entre les deux parties de la Russie s'intensifia. La menace militaire a forcé les Bulgares à déplacer leur capitale vers l'intérieur des terres, dans la ville de Bilyar (aujourd'hui le village de Bilyarsk au Tatarstan). Mais les princes bulgares ne restèrent pas endettés. Les Bulgares ont réussi à capturer et à piller la ville d'Ustyug sur la Dvina du Nord en 1219. Ce fut une victoire fondamentale, car ici, dès les temps les plus primitifs, il y avait d'anciennes bibliothèques de livres védiques et d'anciens monastères de patronage.
adoré, comme le croyaient les anciens, par le dieu Hermès. C'est dans ces monastères que se cachaient les connaissances sur l'histoire ancienne du monde. Très probablement, c'est en eux que la classe militaro-religieuse des Huns est née et qu'un ensemble de lois sur l'honneur chevaleresque a été élaboré. Cependant, les princes de la Russie Blanche vengèrent bientôt la défaite. En 1220, les troupes russes prirent Oshel et d'autres villes de Kama. Seule une riche rançon empêcha la ruine de la capitale. Après cela, la paix fut établie, confirmée en 1229 par l'échange de prisonniers de guerre. Des affrontements militaires entre les Russes blancs et les Bulgares ont eu lieu en 985, 1088, 1120, 1164, 1172, 1184, 1186, 1218, 1220, 1229 et 1236. Lors des invasions, les Bulgares atteignirent Mourom (1088 et 1184) et Ustyug (1218). Dans le même temps, un seul peuple vivait dans les trois parties de la Russie, parlant souvent des dialectes de la même langue et descendant d'ancêtres communs. Cela ne pouvait que laisser une empreinte sur la nature des relations entre les peuples frères. Ainsi, le chroniqueur russe a conservé sous l'an 1024 la nouvelle que dans cette
Cette année-là, la famine faisait rage à Souzdal et les Bulgares fournissaient aux Russes une grande quantité de céréales.
Perte d'indépendance
En 1223, la Horde de Gengis Khan, venue des profondeurs de l'Eurasie, vainquit l'armée de la Russie Rouge (armée kiévano-polovtsienne) dans le sud lors de la bataille de Kalka, mais sur le chemin du retour, elle fut sévèrement battue par les Bulgares. On sait que Gengis Khan, alors qu'il était encore un berger ordinaire, rencontra le bagarreur bulgare, un philosophe errant de la Russie bleue, qui lui prédit un grand destin. Il semble qu'il ait transmis à Gengis Khan la même philosophie et la même religion qui ont donné naissance aux Huns à son époque. Maintenant, une nouvelle Horde est apparue. Ce phénomène se produit en Eurasie avec une régularité enviable en réponse à la dégradation de la structure sociale. Et chaque fois par destruction cela génère nouvelle vie La Russie et l'Europe.
En 1229 et 1232, les Bulgares parviennent à nouveau à repousser les attaques de la Horde. En 1236, Batu, petit-fils de Gengis Khan, entame une nouvelle campagne vers l'Ouest. Au printemps 1236, la Horde Khan Subutai prit la capitale des Bulgares. À l'automne de la même année, Bilyar et d'autres villes de la Russie bleue furent dévastées. La Bulgarie fut contrainte de se soumettre ; mais dès le départ de l'armée de la Horde, les Bulgares quittèrent l'alliance. Puis Khan Subutai, en 1240, fut contraint d'envahir une seconde fois, accompagnant la campagne d'effusions de sang et de destructions.
En 1243, Batu fonde un État dans la région de la Volga Horde d'Or, dont l'une des provinces était la Bulgarie. Elle jouissait d'une certaine autonomie, ses princes devenaient vassaux du Khan de la Horde d'Or, lui payaient tribut et fournissaient des soldats à l'armée de la Horde. La haute culture bulgare est devenue l'élément le plus important de la culture de la Horde d'Or.
La fin de la guerre a contribué à relancer l'économie. C'est dans cette région de la Russie qu'elle connut sa plus grande prospérité dans la première moitié du XIVe siècle. A cette époque, l'Islam s'était imposé comme religion d'état Horde d'Or. La ville de Bulgar devient la résidence du khan. La ville attirait de nombreux palais, mosquées et caravansérails. Il contenait bains publics, rues pavées, approvisionnement en eau souterraine. Ici, ils furent les premiers en Europe à maîtriser la fonte de la fonte. Les bijoux et les céramiques de ces lieux étaient vendus en l'Europe médiévale et l'Asie.
La mort de la Volga Bulgarie et la naissance du peuple du Tatarstan
Du milieu du 14ème siècle. La lutte pour le trône du Khan commence, les tendances séparatistes s'intensifient. En 1361, le prince Boulat-Temir s'empare de la Horde d'Or un vaste territoire de la région de la Volga, y compris la Bulgarie. Les khans de la Horde d'Or ne parviennent que pendant une courte période à réunifier l'État, où se déroule partout un processus de fragmentation et d'isolement. La Bulgarie se divise en deux principautés pratiquement indépendantes - Bulgare et Joukotinski - dont le centre est la ville de Joukotin. Après le déclenchement de la guerre civile dans la Horde d'Or en 1359, l'armée des Novgorodiens captura Joukotine. Les princes russes Dmitri Ioannovich et Vasily Dmitrievich ont pris possession d'autres villes de Bulgarie et y ont posté leurs « douaniers ».
Dans la seconde moitié du XIVe et au début du XVe siècle, la Bulgarie a subi une pression militaire constante de la part de la Russie blanche. La Bulgarie a finalement perdu son indépendance en 1431, lorsque l'armée moscovite du prince Fiodor le Motley a conquis les terres du sud. Seuls les territoires du nord, dont le centre était Kazan, conservèrent leur indépendance. C'est sur la base de ces terres que commença la formation du Khanat de Kazan et la dégénérescence du groupe ethnique des anciens habitants de la Rus Bleue (et même plus tôt, les Aryens du pays des sept lumières et des cultes lunaires) en Tatars de Kazan. A cette époque, la Bulgarie était déjà définitivement tombée sous la domination des tsars russes, mais il était impossible de dire exactement quand ; selon toute vraisemblance, cela s'est produit sous Ivan le Terrible, simultanément à la chute de Kazan en 1552. Cependant, le titre de « souverain de Bulgarie » était toujours porté par son grand-père, Ivan Sh. commence la formation de l'ethnie des Tatars modernes, qui se produit déjà dans la Russie unie. Les princes tatars forment de nombreux clans remarquables de l'État russe, devenant
sont des chefs militaires, des hommes d’État, des scientifiques et des personnalités culturelles célèbres. En fait, l’histoire des Tatars, des Russes, des Ukrainiens et des Biélorusses est l’histoire d’un les Russes, dont les chevaux remontent à l'Antiquité. Des études récentes ont montré que tous les peuples européens, d'une manière ou d'une autre, sont originaires de la région Volga-Oka-Don. Une partie des peuples autrefois unis s'est installée dans le monde entier, mais certains peuples sont toujours restés sur leurs terres ancestrales. Les Tatars ne sont que l’un d’entre eux.
Guennadi Klimov
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Les Tatars sont un peuple turc vivant dans la partie centrale de la Russie européenne, ainsi que dans la région de la Volga, dans l'Oural, en Sibérie, Extrême Orient, sur le territoire de Crimée, ainsi qu'au Kazakhstan, dans les États d'Asie centrale et dans la République autonome chinoise de XUAR. Environ 5,3 millions de personnes vivent en Fédération de Russie Nationalité tatare, qui représentent 4% de la population totale du pays, ils se classent au deuxième rang après les Russes, 37% de tous les Tatars de Russie vivent dans la République du Tatarstan dans la capitale du district fédéral de la Volga avec sa capitale dans la ville de Kazan et constituent la majorité (53%) de la population de la république. La langue nationale est le tatar (groupe des langues de l'Altaï, groupe turc, sous-groupe Kipchak), et comporte plusieurs dialectes. La majorité des Tatars sont des musulmans sunnites ; il y a aussi des orthodoxes et des gens qui ne s'identifient pas à des mouvements religieux spécifiques.
Patrimoine culturel et valeurs familiales
Traditions tatares de ménage et la vie de famille la vie a été mieux préservée dans les villages et les villes. Les Tatars de Kazan, par exemple, vivaient dans des huttes en bois, qui ne différaient des cabanes russes que par le fait qu'elles n'avaient pas de hall d'entrée et que la salle commune était divisée en moitiés féminine et masculine, séparées par un rideau (charshau) ou une cloison en bois. Dans toute hutte tatare, il était obligatoire d’avoir des coffres verts et rouges, qui servaient plus tard de dot à la mariée. Dans presque toutes les maisons, un texte encadré du Coran, appelé « shamail », était accroché au mur ; il était accroché au-dessus du seuil comme un talisman, et un souhait de bonheur et de prospérité était écrit dessus. Lors de la décoration de la maison et de ses environs, de nombreuses couleurs et nuances vives et riches ont été utilisées, les pièces intérieures étaient richement décorées de broderies, car l'Islam interdit la représentation d'humains et d'animaux, principalement des serviettes brodées, des couvre-lits et d'autres objets étaient décorés de motifs géométriques.
Le chef de famille est le père, ses demandes et instructions doivent être exécutées sans conteste, la mère a une place d'honneur particulière. Enfants tatars de premières années On leur apprend à respecter les aînés, à ne pas blesser les plus jeunes et à toujours aider les plus défavorisés. Les Tatars sont très hospitaliers, même si une personne est un ennemi de la famille, mais qu'elle est venue à la maison en tant qu'invité, ils ne lui refuseront rien, ils le nourriront, lui donneront à boire et lui proposeront de passer la nuit . Les filles tatares sont élevées comme de futures femmes au foyer modestes et décentes ; on leur apprend à l'avance comment gérer un ménage et elles sont préparées au mariage.
Coutumes et traditions tatares
Il existe un calendrier et des rituels familiaux. Les premiers sont associés à l'activité de travail (semis, récoltes, etc.) et s'effectuent chaque année à peu près à la même période. Rituels familiaux sont réalisés selon les besoins en fonction des changements survenus dans la famille : naissance des enfants, mariages et autres rituels.
Un mariage tatar traditionnel se caractérise par le rituel musulman obligatoire du nikah, qui a lieu à la maison ou dans une mosquée en présence d'un mollah, la table de fête est exclusivement composée de tatars ; plats nationaux: chak-chak, court, katyk, kosh-tele, peremyachi, kaymak, etc., les invités ne mangent pas de porc et ne boivent pas d'alcool. Le marié met une calotte, la mariée met un longue robe avec des manches fermées, un foulard est obligatoire.
Les rites de mariage tatars se caractérisent par un accord préalable entre les parents des mariés pour conclure une union matrimoniale, souvent même sans leur consentement. Les parents du marié doivent payer une dot dont le montant est discuté à l'avance. Si le marié n’est pas satisfait du montant de la dot et qu’il veut « économiser de l’argent », il n’y a rien de mal à voler la mariée avant le mariage.
Lorsqu'un enfant naît, un mollah est invité chez lui, il accomplit une cérémonie spéciale, murmurant à l'oreille de l'enfant des prières qui chassent les mauvais esprits et son nom. Les invités viennent avec des cadeaux et une table de fête leur est dressée.
L'Islam a une influence énorme sur la vie sociale des Tatars et c'est pourquoi le peuple tatar divise toutes les fêtes en fêtes religieuses, elles sont appelées "gaete" - par exemple, Uraza Gaete - une fête en l'honneur de la fin du jeûne, ou Korban Gaete - une fête du sacrifice, et "bayram", laïque ou folklorique, signifiant "beauté ou célébration printanière".
Lors de la fête d'Uraza, les croyants tatars musulmans passent toute la journée en prières et en conversations avec Allah, lui demandant protection et rémission des péchés ; ils ne peuvent boire et manger qu'après le coucher du soleil ;
Lors des célébrations de Kurban Bayram, fête du sacrifice et de fin du Hajj, également appelée fête de la bonté, tout musulman qui se respecte, après avoir accompli la prière du matin à la mosquée, doit abattre un bélier, un mouton, une chèvre ou une vache sacrificiel. et distribuer la viande à ceux qui en ont besoin.
L'une des fêtes préislamiques les plus importantes est la fête de la labour Sabantuy, qui a lieu au printemps et symbolise la fin des semailles. Le point culminant de la célébration est la tenue de diverses compétitions et compétitions de course, de lutte ou de courses de chevaux. En outre, un régal obligatoire pour toutes les personnes présentes est la bouillie ou botkasy en tatar, qui était autrefois préparée à partir de produits courants dans un immense chaudron sur l'une des collines ou des buttes. Lors de cette fête également, il était obligatoire d'avoir un grand nombre d'œufs colorés à collectionner pour les enfants. La fête principale de la République du Tatarstan, Sabantuy, est reconnue au niveau officiel et a lieu chaque année dans la Birch Grove du village de Mirny, près de Kazan.
Était là Invasion tatareà la Russie. Où sont passés les Tatars ?
M. A. Gaisin
Préface
Les adultes, parfois sérieusement, parfois en plaisantant, demandent aux enfants ce qu'ils veulent être quand ils seront grands. J'ai posé cette question quand j'étais enfant personne n'a demandé, néanmoins, quelque part à l'âge de sept ans, je me suis moi-même approché de mon grand-père maternel (Batyev) et lui ai dit que je voulais devenir le plus important. Il a répondu qu'il fallait devenir ministre de la Défense pour être le plus important, même s'il pouvait dire que je suis déjà le plus important, uniquement parce que je suis de la famille Batu. Pourquoi ai-je retenu cet épisode de mon enfance ? Et je m'en suis souvenu parce qu'il s'avère que je sais histoire ancienne La Russie est meilleure que tous les historiens réunis. Maintenant, je regrette de ne pas avoir interrogé mon grand-père, mais même d'en savoir assez pour dire que la véritable histoire est différente de celle qui nous est enseignée dans les écoles et dans les établissements d'enseignement supérieur.
Qui étaient les Tatars-Mongols en tant que groupe ethnique ?
Tous ceux qui sont allés à l'école connaissent plus ou moins la réponse généralement acceptée et en même temps incorrecte à cette question. Autrement dit, quelque part dans les steppes lointaines de la Mongolie au début du XIIIe siècle, une horde militaire très puissante s'est formée, qui a capturé la Chine puis s'est déplacée vers l'ouest. Les Mongols ont vaincu le Khorezm en cours de route et ont atteint en 1223 les frontières sud de la Russie. Et sur la rivière Kalka, ils ont vaincu armée russe. Au cours de l'hiver 1237, ils envahirent la Russie et s'emparèrent des villes russes. Et le joug tatar-mongol a commencé en Russie, qui a duré environ 250 ans.
Mais les chercheurs modernes prouvent que les Mongols (nomades), en raison de leur petit nombre, ne pouvaient en principe pas former une horde aussi puissante et prête au combat. Naturellement, ils sont arrivés à la conclusion que puisqu'il n'y avait pas de horde tatare-mongole, alors il n'y avait pas d'invasion tatare-mongole de la Russie et, par conséquent, il n'y avait pas de joug tatare-mongol. Ce qui est arrivé ensuite? Et c'était, selon l'académicien A.T. Fomenko, une horde russe qui contrôlait les principautés russes.
Autrement dit, il y a une contradiction évidente. Les chroniques disent qu'il y a eu une invasion mongole de la Russie, mais les chercheurs modernes disent que les Mongols n'avaient pas assez de personnes ou de ressources matérielles pour envahir la Russie.
"Boryn utken zamanda
la Bulgare Belen Saraida,
Zhaek belen Idelde,
Altyn Urda, Ak Urda –
Danly Kipchak Zhirende,
Tatardan Tugan Nugai Ilende
Tuktamysh Digen Khan Buldy"
L'auteur a traduit ce passage de l'épopée avec des commentaires. Ainsi, au début, l'heure des événements décrits est déterminée. « Boryn utken zamanda » - c'est-à-dire dans le passé. Ensuite, le territoire où se sont déroulés ces événements est déterminé. Du nord au sud « Bulgar Belen Sarayda », c'est-à-dire de la Volga Bulgarie à la capitale de la Horde d'Or Saray. D'est en ouest « Zhaek Belen Idelde », c'est-à-dire entre l'Oural et la Volga. Ensuite, les khanats situés sur ce territoire sont répertoriés. "Altyn Urda, Ak Urda – Danly Kipchak girende" - Horde d'Or, Horde Blanche sur la glorieuse terre des Kipchaks. Un autre khanat s'ajoute à la liste. « Tatardan Tugan Nugai Ilende » est le pays Nogai né des Tatars. "Tuktamysh Digen Khan Buldy" - il y avait un khan nommé Tokhtamysh. La clé pour comprendre l’histoire de la Russie est une ligne de quatre mots. « Tatardan Tugan Nugai Ilende » est le pays Nogai né des Tatars. Pour expliquer pourquoi les informations contenues dans cette ligne sont si importantes, vous devez savoir que les Tatars modernes ne sont pour la plupart pas des descendants de ces Tatars qui ont envahi la Russie. Et ils sont des descendants des Kipchaks et des Bulgares et ont été identifiés comme Tatars bien plus tard, puis en raison de leur résidence dans le pays des Tatars - la Horde d'Or. Les chercheurs modernes en concluent qu'il n'y a pas eu d'invasion tatare-mongole de la Russie, puisque les ancêtres des Tatars modernes n'ont pas envahi la Russie et qu'il ne semble pas y avoir d'autres Tatars, il n'y a donc pas eu d'invasion. Mais en fait, il y avait de vrais Tatars, et eux-mêmes se sont identifiés comme Nogai lors de l'effondrement de la Horde d'Or avec la formation de la Horde de Nogai. Le lecteur peut se demander pourquoi cette information est si importante ? C'est important car l'auteur a révélé que l'histoire des Tatars-Mongols est en fait l'histoire des Nogais. Le nom de la Horde Nogai vient du nom du chef militaire de la Horde d'Or, Nogai. La population principale était constituée de tribus faisant partie de l'armée de Nogai. La plupart des guerriers Nogai appartenaient à la tribu Mangyt. Un autre nom pour la Horde Nogai est la Horde Mangyt (Yourt Mangytsky). La langue nogai, avec les langues kazakhe et karakalpak, forment le sous-groupe Kipchak-Nogai du groupe Kipchak des langues turques. Considérons le mot « mangi », qui est traduit de Kipchak par « éternel ». Les règles de formation des mots à partir de ce mot dans la langue Kipchak occidentale diffèrent des règles de formation des mots dans la langue Nogai. Par exemple : à la question qui est-il ? un Nogai répondra « mangyt », et au pluriel « mangyttar ». A la question qui est-il (Nogai) ? le Kipchak répondra « mangyl », et au pluriel « mangyllar ». L'utilisation de l'affixe « tar » au lieu de « lar », l'affixe « you » au lieu de « ly » est typique des Nogais, des Kirghizes et des Kazakhs. Pour envahir la Russie, les Tatars-Mongols durent passer par les steppes de Kipchak. En conséquence, Rus' a appris l'invasion des « Tatars Mangyllar » par les Kipchaks. Et dans la phonétique de la prononciation de la langue russe, l'expression « Tatar mangyllar » a été transformée en « Tatar-Mongols ». L'auteur est arrivé à la conclusion surprenante qu'à cette époque le mot « Mongol » ne signifiait pas peuple mongol, et désignait la tribu la plus prête au combat des tribus tatares - "Mangyt". Autrement dit, seuls les Tatars ont envahi la Russie.
D'où viennent les Tatars ?
Cette histoire est directement liée à l’histoire de la vie de Gengis Khan. La famille du père de Gengis Khan est Borjigin-kyat où les kyat (kiyat) sont l'une des tribus Kipchak (Mangyt), et Borjigin est une famille noble de cette tribu. Pour commencer, l'auteur identifiera le territoire de résidence des Kipchaks (Mangyts) avant les grandes campagnes. L'auteur a trouvé le moyen le plus simple de résoudre ce problème. Le fils aîné de Gengis Khan, Jochi (Zhoshi), a été enterré dans son pays natal alors que son père était encore en vie. Le mausolée de Jochi Khan est situé sur la rive gauche de la rivière Kara-Kengir, qui se jette dans la rivière Sarysu, près des monts Ulytau. Je ne pense pas que Gengis Khan, qui a également été enterré dans son pays natal, ait été enterré loin de la tombe de son fils. Sur la rive droite de la rivière Kara-Kengir, directement visible depuis le mausolée de Jochi, se trouve le mausolée d'Alasha Khan. Je pense qu'Alasha Khan (khan unificateur) est Gengis Khan lui-même, qui a passé toute sa vie à unifier les tribus tatares. Par conséquent, de son vivant ou après sa mort, il pourrait recevoir le deuxième prénom Alasha. Il faut également tenir compte du fait que les plus grands dirigeants mangyts, Edigei et Tokhtamysh, sont également enterrés ici, bien qu'ils aient vécu leur vie à des milliers de kilomètres de ces lieux. Le fils aîné de Gengis Khan, Jochi, y établit son quartier général et c'est à partir de là que Batu commença sa campagne vers l'ouest. La rivière Sarysu coule des monts Ulytau vers le Syrdarya. La région de la mer d'Aral, le cours inférieur du Syr-Daria et la vallée de la rivière Sarysu étaient à cette époque le lieu de résidence des Kipchaks (Mangyts). Maintenant, Sarysu n'atteint pas le Syrdarya sur environ 200 kilomètres et se jette dans un lac. A cette époque, il se jetait dans le Syr-Daria. La vallée de la rivière Sarysu constitue la frontière nord du territoire. Betpakdala, une plaine élevée à 300-350 m d'altitude. Au sud, le plateau est limité par la rivière Chu, à l'ouest par la plaine de Turan et à l'est par le lac Balkhash. L'ensemble du plateau est traversé par un désert sec. Ce désert était la frontière naturelle entre le khanat de Kipchak (Mangyt) et le khanat de Kara Khitan. Puis, sur le territoire du Kara Khitan Khanate, vivaient de nombreuses et puissantes tribus des Kara Tatars - Juin (Zhyen), Ayribuir, Jalair, Ungirat (options de nom : Khungirat, Ongirat, Khonkirat, Kungirat, Kungrat), Naiman, Kerait , Merkit, Oirat, Kangly, etc. L’expression « kara Tatars » se traduit littéralement par « Tatars noirs », mais c’est une traduction incorrecte. Puisqu'il y avait aussi des Tatars blancs, le lecteur pourrait donc penser qu'il devrait y avoir une différence fondamentale entre les Tatars noirs et blancs. Mais en réalité, ce n’est pas le cas, puisque les mots « noir » et « blanc » dans ce contexte ne désignent pas la couleur de quelque chose, mais la direction de la lumière. Autrement dit, la traduction correcte de l'expression « kara Tatars » sera « Tatars du nord », et par conséquent « ak Tatars » sera « Tatars du sud ». Laissez-moi vous donner un exemple : la rivière « Oufa » en langue bachkir s'appelle « Karaidel », et cela ne signifie pas que la rivière est noire, mais seulement qu'elle coule du nord. Et la rivière Belaya a reçu son nom d'une traduction littérale du nom bachkir de la rivière Agidel, bien que la traduction correcte serait « sud », puisqu'elle coule du sud. Pourquoi la mer Noire est-elle appelée noire, alors qu'en fait elle est bleue. Parce que ce nom a été emprunté aux Turcs, et pour les Turcs, cette mer est au nord et par conséquent est appelée le mot « kara », et les Turcs appellent la mer Méditerranée blanche parce que pour eux elle est au sud.
En 1161, Temujin (Gengis Khan) est né. Le clan Borjigin-Kiyat avait pour tradition de prendre des épouses parmi les Ungirates (Kungrats). La mère et les épouses de Gengis Khan ainsi que les épouses de ses fils étaient Ungirat. Il y avait des relations familiales étroites entre les tribus Kyat et Kungrat. Par conséquent, les chefs des tribus Kyat, Mangyt, Kungrat, Bayly, Tangut et Yidzhan en 1206 ont choisi Temujin comme khan et l'ont nommé Gengis Khan. Asie centrale et centrale (selon Gumilyov) pour 1193 (Fig. 1). Le territoire de résidence des Kypchaks (Mangyts) sur la carte dans le coin supérieur gauche. Tout au long de sa vie, Gengis Khan s'est engagé à unir les tribus voisines des Kara-Khitans (Karakitas) et des Naimans. Et à cette époque, le Khorezm, situé au sud-ouest des Mangyts, se transformait en un immense empire. Khorezmshah Ala ad-Din Tekesh (1172-1200) s'empara de l'est de la Perse en 1194. Mène une campagne réussie contre les Kara-Khitans (Karakitas) et leur prend Boukhara. Et son fils Ala ad Din Muhammad, le second, prend Samarkand et Otrar aux Kara-Khitans (Karakitas). Il étend son pouvoir à la région de Ghazna, dans le sud de l'Afghanistan, soumet l'ouest de la Perse et l'Azerbaïdjan. En 1218, l'empire du Khorezm et le khanat de Gengis Khan devinrent voisins. Gengis Khan envoie 450 représentants commerciaux au Khorezm. Dans la ville frontalière d'Otrar, dans le Khorezm, les marchandises apportées ont été confisquées et les commerçants ont été tués. Gengis Khan envoie un ambassadeur au Khorezm pour lui demander d'expliquer la raison du meurtre de ses marchands. Le sultan du Khorezm Muhammad tue également cet ambassadeur. Gengis Khan tient un kurultai, où il annonce les préparatifs d'une campagne militaire contre le Khorezm. En 1219, les troupes de Gengis Khan, après avoir effectué une transition difficile à travers le désert de Betpakdala, assiègent la ville. Autre (Fig. 2). De là, Gengis Khan envoya ses commandants dans différentes parties de l'empire du Khorezmian. Il capture lui-même Boukhara et Samarkand. En avril 1221, Ourguentch était prise (Fig. 2). Ensuite, Gengis Khan et ses commandants étaient occupés à conquérir la Transoxiane, le Khorosan, la Perse centrale et l'Afghanistan. Et poussé par la poursuite, le Khorezmshah Muhammad ibn Tekesh tomba malade en 1221 et mourut sur l'île d'Abeskun dans la mer Caspienne. Et les tumens de Zev et Subegadei, qui poursuivaient le Khorezmshah, reçurent nouvelle tâche, conquérir la partie occidentale de l'empire Khwarezmian. Après avoir accompli cette tâche, ils se sont rendus en Transcaucasie et plus loin dans les steppes du Caucase du Nord et de la région de la mer Noire. Là, ils ont vaincu les Alains et vaincu l'armée unie russo-polovtsienne sur la rivière Kalka. Et nous sommes allés plus loin dans les steppes de la Volga. Mais sur la Volga, ils tombèrent dans les pièges tendus par les Kipchaks et les Bulgares. Les Tumens de Zev et Subegadei furent contraints de faire demi-tour. Ils traversèrent la Volga et revinrent en 1224 à travers les steppes vers l'Asie centrale (Fig. 2). En 1235, les kurultai décidèrent d'attaquer à l'ouest. En 1235 et au début de 1236, l'armée Gengisid rassemblée se préparait à une offensive. La campagne a commencé avec la conquête des tribus bachkires. À l'automne 1236, l'armée chingizide, sous la direction générale du fils de Jochi, Batu, se concentra dans les steppes caspiennes. L'armée de Batu a porté le premier coup sur la Volga Bulgarie. La Bulgarie de la Volga fut vaincue et au printemps 1237, elle fut complètement conquise. Ensuite, les Polovtsiens et les Alains furent vaincus. Ensuite, les terres des Burtus, Moksha et Mordoviens furent capturées. Les préparatifs de la campagne d'hiver contre la Russie furent menés à l'automne 1237. Et au cours de l'hiver 1237, les Tatars attaquèrent la Russie.
Où sont passés les Tatars ?
Basé sur des légendes Peuple Bachkiret des documents manuscrits sur l'histoire de la province d'Oufa du XVe et du début du XVIe siècle, l'historien russe Piotr Rychkov a écrit que sur le territoire de la ville d'Oufa se trouvait une grande ville s'étendant le long de la haute rive de la rivière Belaya depuis le embouchure de la rivière Oufa à une distance de dix milles, dans laquelle se trouvait le siège de Tura Khan. Sur la rivière Belaya, où se jette la rivière Dema, il y avait une forteresse Kungurat sur la montagne, et la montagne elle-même s'appelait Tura-tau. À la fin du XVe et au début du XVIe siècle, une partie importante de la population a quitté le territoire du Bachkortostan. Ce phénomène a été associé à deux vagues de conquête chibanide de l'Asie centrale en 1500-1510. On pense que les tribus ouzbèkes, appelées Ouzbeks nomades, ont quitté le territoire du Bachkortostan. Il faut dire d'emblée qu'à cette époque, la définition ethnique du terme « Ouzbek » ne s'appliquait pas aux nombreuses tribus turques et turquifiées d'Asie centrale. Cela ne s'est produit que plus tard, lorsque les nomades Ouzbeks ont rejoint cette population, leur transmettant en même temps leur ethnonyme « Ouzbek ». Cette compréhension est très importante, car c’est là que commence la confusion pour de nombreux historiens. Depuis ces tribus, aussi bachkires soient-elles, la question se posait de savoir qui elles étaient alors. Et c'étaient des Tatars. Dans l'ouvrage « Mongols and Rus' », le scientifique G.V. Vernadsky a écrit : « selon Paul Pelio, le nom Ouzbek (Özbäg) signifie « maître de lui-même », c'est-à-dire « homme libre" Ni dans les sources européennes, ni russes, ni arabes, l'ethnonyme ouzbek n'est mentionné en relation avec le peuple de la Horde d'Or aux XIIIe-XIVe siècles, et la population de la Horde d'Or était considérée comme tatare. Ce n'est que dans les chroniques d'Asie centrale que la population de la Horde d'Or est désignée comme Ouzbèke. Exemple : Khan Haji-Muhammad dans toutes les sources est considéré comme un khan tatar, à l'exception des chroniques d'Asie centrale, où il est un souverain ouzbek. Conclusion : les ethnonymes Tatars et Ouzbeks sont les noms extérieurs des peuples de la Horde d'Or.
Le lecteur peut avoir des questions. Premièrement, pourquoi est-ce un grand nombre de les Tatars se sont retrouvés sur le territoire du Bachkortostan. Deuxièmement, pour quelle raison sont-ils allés en Asie centrale ?
Ainsi, alors que la Horde d'Or construisait des villes au XIVe siècle, le grand conquérant Tamerlan naissait en Asie centrale en 1336. (Timur), qui fonda en 1370 l'Empire timuride avec sa capitale à Samarkand (Fig. 3). Gengis Khan a divisé son pouvoir entre ses héritiers en ulus. Au fil du temps, les ulus se sont de plus en plus isolés les uns des autres. Timur s'est donné pour tâche de réunir les terres conquises par Gengis Khan. Pour atteindre cet objectif, il a créé une armée composée presque des mêmes tribus que Gengis Khan - Naimans, Kipchaks, Kiyats, Jalairs, etc. Sous lui, le descendant de Gengis Khan Suyurgatmysh (1370 - 1388) et son fils Mahmud (1388 - 1402) étaient considérés comme des khans, et lui-même se contentait du titre de grand émir (chef).
Tamerlan croyait qu'il était très honorable d'avoir des relations familiales avec la maison des Gengisides. Par conséquent, étant devenu apparenté à la maison des Gengisides, en épousant la fille du Gengisid Kazan Khan, Tamerlan a ajouté le titre de gurgan (gendre) à son nom. A cette époque, les nomades de la steppe étaient convaincus que le pouvoir venait de Dieu et, par conséquent, selon leurs conceptions, il était impossible de devenir khan, ils ne pouvaient que naître. Par conséquent, les commandants Nogai, Edigei et Tamerlan, disposant des pleins pouvoirs, ne se sont pas déclarés khans.
Khan de la Horde d'Or Tokhtamysh a mené une politique hostile envers l'émir Timur. Et l'émir Timur fit trois campagnes contre le Khan de la Horde d'Or, pour finalement le vaincre en 1395. Lors de la dernière campagne, les villes de la Horde d'Or ont été totalement détruites. La population a été partiellement détruite, en partie chassée vers la périphérie de la Horde d'Or, y compris le territoire du Bachkortostan moderne. Cette époque est enregistrée comme l'époque d'un puissant afflux de Kipchaks à l'ouest du Bachkortostan. Tout au long du XVe siècle, des guerres intestines font rage entre les Gengisides dans les territoires de la Grande Steppe. À la fin du XVe siècle, le mécontentement commença à grandir parmi la noblesse nomade de la steppe, selon laquelle le pouvoir sur les terres de Gengis Khan en Asie centrale appartenait illégalement aux Timurides. Sheybani Khan a exprimé ce mécontentement dans sa lettre au sultan kazakh Kasym. Dans cette lettre, Sheybani Khan demande l'aide d'une armée, afin que les descendants de Gengis Khan puissent restituer les terres du Turkestan, qui appartiennent désormais aux descendants de l'émir Timur, et ainsi rendre l'ancienne gloire aux Gengisides. L'armée de Sheibani Khan était composée presque des mêmes tribus que Gengis Khan - Mangyts, Kiyats, Kungrats, Naimans, Ouïghours, Tanguts, etc. En conséquence, les conquêtes Shibanides de l’Asie centrale ont eu lieu entre 1500 et 1510. Les Timurides, pour la plupart, furent physiquement détruits et le pouvoir passa à nouveau aux Gengisides.
Le prochain exode des Nogai (Tatars) des terres du Bachkortostan est enregistré dans le shezher (histoire) de la tribu Yurmaty. Pendant trois ans (1543-1545), les hivers furent très rigoureux. Il n'y avait ni chevaux ni moutons, le grain ne germait pas du tout. Beaucoup de gens se sont retrouvés affamés et nus. Les Nogai se sont réunis et ont tenu un conseil : « Nos ancêtres sont venus ici du Kouban pour chercher de la terre et de l'eau, mais il s'est avéré que le froid de l'hiver était pire que la chaleur de midi. Et le conseil a décidé de retourner au Kouban. Et une innombrable horde de Nogais a migré vers le Kouban. Après un certain temps, les trois cents derniers Nogais restants avec leurs clans ont également émigré vers le Kouban. Les gens restants s'appelaient eux-mêmes Ishtyaks et profitaient de la vie sur les terres vides laissées par les Nogais.
Conclusion. Premièrement, Invasion tatare-mongole en fait, il y a eu une invasion tatare-mangyte de la Russie. Deuxièmement, les Mangyts (Mangyls) n'étaient pas des Mongols, mais des Kipchaks. Troisième, les événements qui ont abouti à l'invasion de la Russie n'ont pas eu lieu en Mongolie, mais dans la partie centrale du Kazakhstan et en Asie centrale.
Littérature
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Gaisin Murat Asgatovitch