Alexeï Tolstoï, ou Oh, chanceux !
Non, il y a des plantes dans chaque bruissement
Et dans chaque feuille tremblante
Un sens différent est entendu,
Un autre type de beauté est visible !
J'écoute une voix différente en eux
Et, respirant la vie de la mort,
Je regarde la terre avec amour,
Mais l'âme demande plus haut ;
Et ça, l'enchantant toujours,
Appelle et fait signe de loin -
Je ne peux pas t'en parler
Dans le langage courant.
Alexeï Tolstoï « I.S. Aksakov"
Nous ferons précéder l'histoire de la mort d'Alexei Konstantinovich Tolstoï d'une petite explication, mais, comme le montre la pratique, très nécessaire. La famille du comte Tolstoï a apporté sa contribution dans de nombreux domaines vie publique Russie. Cependant, les Tolstoï sont devenus particulièrement célèbres dans la grande littérature russe : trois membres de la famille sont entrés sur un pied d'égalité dans son histoire et, par conséquent, dans l'histoire de la littérature mondiale. Il s'agit des cousins germains Alexeï Konstantinovitch et Lev Nikolaïevitch Tolstoï et de leur (approximativement) cousin au quatrième degré, petit-fils, arrière-arrière-petit-neveu Alexeï Nikolaïevitch Tolstoï.
Cela peut paraître drôle à certains, mais je suis de plus en plus confronté au fait que même les écrivains les plus prestigieux éducation spéciale Les gens confondent souvent quel Tolstoï a vécu, quand et ce qu'il a créé. Par conséquent, je vais donner un bref résumé.
1. Alexeï Konstantinovitch Tolstoï (1817-1875). Grand poète et dramaturge russe, célèbre prosateur. Auteur Roman historique"Prince Silver" et les histoires mystiques "La famille de la goule" et "Rencontre après trois cents ans", l'histoire "La goule". Auteur de merveilleux poèmes lyriques, dont « Au milieu d'un bal bruyant, par hasard... », « Mes cloches, fleurs des steppes ! », « Pas de combattant de deux camps... », etc. Auteur de plusieurs ouvrages des ballades d'une beauté étonnante et de la pensée la plus profonde, des épopées et des paraboles, parmi lesquelles se distingue l'une des plus grandes œuvres spirituelles du peuple russe, le poème « Jean de Damas ». L’auteur d’Alexeï Konstantinovitch a également écrit « L’Histoire de l’État russe de Gostomysl à Timashev », très appréciée de nombreux lecteurs, avec son célèbre dicton :
Écoutez les gars
Que te dira grand-père ?
Notre terre est riche
Il n’y a tout simplement aucun ordre là-dedans.
Alexeï Konstantinovitch est entré dans l'histoire du drame national avec sa grandiose trilogie philosophique et historique « La Mort d'Ivan le Terrible », « Le Tsar Fiodor Ioannovich » et « Le Tsar Boris ».
Mais surtout, il est connu comme l'un des principaux créateurs de l'inoubliable Kozma Prutkov, qu'il a créé avec ses cousins Alexei Mikhailovich (1821-1908), Vladimir Mikhailovich (1830-1884) et Alexander Mikhailovich (1826-1896). ) Zhemchuzhnikovs. Dans le même temps, de nombreux experts affirment que la meilleure partie des œuvres de l'éternel graphomane a été composée par Alexei Konstantinovich.
Alexei Konstantinovich Tolstoï depuis son enfance et tout au long de sa vie était un ami personnel du tsarévitch, puis de l'empereur Alexandre II.
2. Lev Nikolaïevitch Tolstoï (1828-1910). Il suffit de citer uniquement les romans de l'écrivain : « Guerre et Paix », « Anna Karénine », « Résurrection ». Cela veut tout dire.
3. Alexeï Nikolaïevitch Tolstoï (1882-1945). Grand prosateur soviétique russe. Créateur des célèbres romans épiques « Pierre Ier » et « Walking in Torment ». Il a également écrit les romans « Les Aventures de Nevzorov ou Ibicus » et « Les Émigrants ». Excellent conteur, ses histoires les plus célèbres sont "Actrice", "Comte Cagliostro", "Vipère", etc. Alexeï Nikolaïevitch est l'un des fondateurs de la science-fiction soviétique, il a écrit la célèbre histoire "Aelita" et le roman "L'ingénieur Garin Hyperboloïde ». Nous aimons tous non moins que ces œuvres son conte de fées « La Clé d'Or ou les Aventures de Pinocchio ». Lev Nikolaevich et Alexey Nikolaevich Tolstoï sont les auteurs des récits de contes populaires russes pour enfants les plus populaires de notre pays. La plupart des lecteurs connaissent ces chefs-d’œuvre de l’art populaire grâce à Tolstoï.
Après le Grand Révolution d'Octobre Alexeï Nikolaïevitch a émigré, mais est ensuite revenu et est devenu un fervent partisan du pouvoir soviétique. Pour cela, beaucoup de membres de la communauté des émigrés le détestaient, ils répandaient même des rumeurs selon lesquelles la mère de l'écrivain était une femme ambulante et avait adopté Aliocha non pas du comte Tolstoï, mais d'un libertin inconnu ; qu'Alexei Nikolaevich n'a pas une goutte de sang aristocratique... Quelle est l'importance pour un génie statut social ses parents, ce n'est pas clair, mais les nobles fugitifs étaient douloureusement dégoûtés par la conscience d'une « trahison » de classe aussi flagrante. Ils n’ont même pas considéré les concepts de « mon peuple » et de « patrie » ; pour la plupart des émigrants, contrairement à Tolstoï, c'était déjà dans les années 1920. transformé en la romance abstraite des rêves.
Depuis la fin des années 1980. la mémoire d'Alexei Nikolaevich dans notre pays a été soumise à des moqueries sauvages de la part de l'intelligentsia post-soviétique envieuse, incapable de créer au moins quelque chose de proche des œuvres de Tolstoï. D'une part, il a été déclaré « compte rouge » et les gens sont furieux du style de vie que l'écrivain menait en URSS, gagnant un revenu grâce à un dur travail de création. D’un autre côté, ils le présentent comme un agent des francs-maçons juifs, par l’intermédiaire du maçon juif Buratino, qui corrompt spirituellement les enfants russes. En raison de leur analphabétisme, les envieux tentent souvent de présenter « Les Aventures de Pinocchio » comme un plagiat du livre de Carlo Collodi « Les Aventures de Pinocchio ». L'histoire d'une poupée en bois." C'est à peu près la même chose que d'accuser Molière, Byron ou Pouchkine de plagiat de Tirso de Molina, puisque chacun de ces auteurs a des œuvres brillantes dont le personnage principal était Don Juan - la création de de Molina, qui a créé la base de l'intrigue. , qui a ensuite été utilisé par tous les créateurs de leurs propres interprétations de l'histoire du célèbre aventurier et amoureux. Toute cette agitation autour du génie de notre peuple ne peut que provoquer du dégoût. Eh bien eux !
Nous parlerons du premier des trois grands écrivains Tolstoï, notre merveilleux Alexei Konstantinovich. Quelqu'un peut inévitablement se poser des questions sur la légalité de l'affirmation de l'égalité d'Alexei Konstantinovich et de Lev Nikolaevich Tolstoï en littérature. On ne peut pas en parler dans la littérature mondiale, mais pour la littérature russe et surtout pour le peuple russe, ils sont non seulement d'égale ampleur, mais au fil du temps, à mesure que le rôle de la littérature dans la vie de la société est repensé, il est tout à fait possible qu'Alexeï Konstantinovitch occupera, sinon une position plus élevée que Lev Nikolaïevitch, du moins une position égale dans la hiérarchie objectivement émergente des écrivains russes. Il n’est pas conseillé de discuter maintenant de cette question. Il suffit de s’intéresser de plus près à la dramaturgie et à la poésie de l’écrivain. Mais bien sûr, ce n’est pas à nous de juger ; le temps et l’histoire décideront de tout.
Je vous bénis, forêts,
Vallées, champs, montagnes, eaux !
Je bénis la liberté
Et le ciel bleu !
Et je bénis mon personnel,
Et cette pauvre somme
Et la steppe d'un bout à l'autre,
Et la lumière du soleil et les ténèbres de la nuit,
Et un chemin solitaire
Dans quelle direction, mendiant, vais-je,
Et dans les champs chaque brin d'herbe,
Et toutes les étoiles du ciel !
Oh, si je pouvais mélanger toute ma vie,
Pour fusionner toute mon âme avec toi !
Oh, si je pouvais dans mes bras
Je suis vos ennemis, amis et frères,
Et concluons toute la nature !
Ces lignes sont tirées du poème « Jean de Damas », qui, à mon avis, est la deuxième création spirituelle la plus significative, cosmique et grandiose de la grande littérature russe après l’ode « Dieu » de Derjavin. Son auteur est Alexeï Konstantinovitch Tolstoï, un homme et un créateur d'une intégrité extraordinaire et d'étonnantes contradictions à la fois. La mort tragique de l'écrivain est devenue pour ainsi dire la quintessence de toute sa vie. Nous savons exactement pourquoi Alexey Konstantinovich est mort - d'une overdose de morphine. Mais nous ne savons pas et ne saurons jamais pourquoi cette surdose s'est produite : si Tolstoï s'est trompé avec un médicament dangereux, en essayant d'étouffer la douleur insupportable, ou s'il s'est délibérément injecté une dose mortelle afin de mettre fin à ses souffrances physiques et morales incurables. . Deux extrêmes dont dépend directement la compréhension de la personnalité de cette personne : victime d’un accident ou d’un suicide ? D'accord - une différence significative.
Du côté de sa mère, Alexei entretenait une relation lointaine et tacite avec la famille régnante. Anna Alekseevna (1796-1857) était la fille illégitime du comte Alexei Kirillovich Razumovsky (1748-1822), neveu du mari secret de l'impératrice Elizabeth Petrovna et, par conséquent, de l'impératrice elle-même. Certes, la mère d’Anna était une bourgeoise, la maîtresse de longue date de Razumovsky, ce qui n’a par la suite aucune incidence sur le sort de sa progéniture. Grâce aux efforts du comte, peut-être l'homme le plus riche de Russie à cette époque, tous ses enfants illégitimes reçurent une dignité noble et portèrent le nom de famille Perovsky - du nom du domaine Razumovsky près de Moscou. Et le capital que leur a donné leur père aimant les enfants, et les postes les plus élevés dans l'État et dans les tribunaux qu'ils ont eux-mêmes obtenus, ont forcé les aristocrates russes arrogants à ne pas remarquer la faible origine des Perovsky.
N'oublions pas que l'arrière-grand-père de l'écrivain Kirill Grigorievich Razumovsky était dans son enfance un berger de bœufs du village, à l'âge de quinze ans son frère aîné - déjà comme favori de l'impératrice - l'envoya étudier à l'étranger, où le jeune homme en même temps le temps reçut la dignité de comte, et trois ans plus tard, avec passion Elizaveta Petrovna, qui aimait son mari, nomma son beau-frère de dix-huit ans président de l'Académie impériale des sciences - afin qu'il soit en affaires . Il faut dire que les deux fondateurs de la famille, les frères Alexei et Kirill, se caractérisaient par un esprit vif, une bonne nature, un grand tact et un patriotisme inhabituel à l'époque, ce qui en faisait des hommes d'État exceptionnels de l'empire. Ils l'étaient non seulement sous Elizabeth Petrovna, mais ils renforcèrent encore leur position sous Catherine II. C'est grâce aux efforts d'un petit groupe de nobles de haut rang, parmi lesquels les frères Razumovsky étaient particulièrement actifs, que les Allemands, qui avaient inondé le pays depuis l'époque de Pierre Ier, furent évincés de leurs rôles dirigeants dans l'État russe. Et de dignes représentants de la noblesse nationale russe se sont manifestés.
Certes, le fils de Kirill Grigorievich, Alexey Kirillovich, s'est avéré être un occidental notoire, méprisait son propre peuple et était enclin au catholicisme, bien qu'il occupait le poste de ministre de l'Éducation à la cour. Son petit-fils, l'écrivain Alexeï Konstantinovitch Tolstoï, a hérité de presque tous les meilleurs traits de caractère du premier comte Razumovsky : patriotisme, bon caractère, générosité... Ajoutons à cela une naïveté et une crédulité sans précédent pour un adulte, qui lui permettaient parfois la meilleure façon résoudre des situations sensibles, ce qui a grandement aidé de nombreuses personnalités culturelles russes qui se sont retrouvées dans des situations difficiles - Tolstoï n'a jamais refusé de travailler pour les persécutés et les condamnés. Il suffit de citer quelques noms de ceux pour qui Alexei Konstantinovich a défendu l'empereur : Ivan Sergeevich Aksakov, Ivan Sergeevich Turgenev, Taras Grigorievich Shevchenko, Nikolai Gavrilovich Chernyshevsky et d'autres.
D’un autre côté, Tolstoï n’a jamais reconnu les extrêmes politiques et idéologiques. Souvenez-vous du « Cérémonial » écrit par Tolstoï d'après Kozma Prutkov :
Les slavophiles et les nihilistes arrivent,
Tous deux ont des ongles sales.
En un mot:
Deux Stans ne sont pas un combattant, mais seulement un invité aléatoire,
Pour la vérité, je serais heureux de lever ma bonne épée,
Mais la dispute avec les deux a été jusqu'à présent mon sort secret,
Et personne ne pouvait me faire prêter serment ;
Il n'y aura pas d'union complète entre nous -
Pas acheté par quelqu'un, sous la bannière duquel je me tiendrais,
Je ne supporte pas la jalousie partiale de mes amis,
Je défendrais la bannière ennemie avec honneur !
Il ne reconnaissait pas du tout les extrêmes et a donc vécu sa vie de telle manière que chacun d'entre nous, quelle que soit la partialité de notre attitude envers l'écrivain, s'exclamait :
- Oh, chanceux !
Le père de l'écrivain, le comte Konstantin Petrovich (1779-1870), était l'un des Tolstoï presque ruinés mais bien nés et ne se distinguait pas par son intelligence. Comme l'écrivait son frère, le grand sculpteur russe Fiodor Petrovitch Tolstoï (1783-1873) : « Frère Konstantin n'aurait jamais dû épouser Anna Alekseevna, elle était trop intelligente pour lui... » Six semaines après la naissance de leur fils Alexei, un l'affaire s'est produite entre les parents. une rupture complète, la comtesse est partie, n'a plus jamais revu son mari et a interdit à son fils de rencontrer son père - Alexey l'a ensuite fait en secret, et ses relations amicales avec Konstantin Petrovich ne se sont améliorées qu'après la mort de sa mère. Il est fort possible que ce soit cet événement qui ait prédéterminé le sort futur du futur écrivain.
Après avoir quitté son mari, Anna Alekseevna s'est installée dans son domaine de Blistovo, près de Tchernigov. Son frère aîné, Alexei Alekseevich Perovsky (1787-1836), un écrivain mystique russe remarquable, créateur du tout premier conte national pour enfants « La Poule noire », vivait dans le domaine voisin de Pogoreltsy. Il est mieux connu des lecteurs sous le pseudonyme d'Antony Pogorelsky. À propos, l'histoire « La poule noire » a été écrite par son oncle spécifiquement pour son neveu bien-aimé, qui est devenu le prototype du personnage principal, Aliocha. Perovskaya et son petit-fils ont souvent vécu longtemps dans la propriété de son frère et, au fil du temps, ils s'y sont installés définitivement. Ils vécurent donc tous les trois vingt ans.
Il convient de noter que ni leurs contemporains ni les historiens ultérieurs n'y ont vu rien de répréhensible. Et seuls les monstres moraux d’aujourd’hui, les intellectuels, obsédés par les problèmes sexuels et ne remarquant rien d’autre que les organes génitaux chez une personne, ont organisé une sale bacchanale autour de la mémoire de ces personnes brillantes. Pourtant, dans quelle époque nauséabonde et moqueuse nous vivons, mon lecteur !
Il convient de noter qu'Aliocha est devenu le favori de la famille Perovsky; pendant plus de quarante ans, ils l'ont soigné comme un petit enfant, se transmettant la garde par héritage. Et ainsi, le poète s'est avéré être un homme complètement inadapté à la vie terrestre, qui regardait tout et tout le monde à travers des lunettes roses, un homme puissant et bon enfant qui pouvait être offensé par n'importe quel scélérat et considérer cette offense tout à fait justifiée. Le bénéfice de la richesse des Perovsky a permis à Tolstoï de vivre presque toute sa vie dans un monde de rêves sur l'homme, l'humanité et la philanthropie.
Alexey Alekseevich est devenu le tuteur principal d'Aliocha et a remplacé le père du garçon, et c'est lui qui a élevé son neveu. Il n’est donc pas surprenant qu’Alexei Konstantinovich ait composé le premier poème de sa vie à l’âge de six ans.
À la mort du comte Alexei Kirillovich Razumovsky en 1822, ses enfants héritèrent d'une énorme richesse. Entre autres choses, Alexey Alekseevich est devenu propriétaire du village de Krasny Rog. La même année, Perovsky et les Tolstoï ont déménagé dans ce domaine, où ils ont passé une partie importante de leur vie, et Alexei Konstantinovich a créé le roman "Prince Silver", a écrit une trilogie dramatique et de nombreux poèmes. Il mourut et y fut enterré.
Je citerai un fragment d'un livre très intéressant de Dmitri Anatolyevich Joukov « Alexeï Konstantinovitch Tolstoï »*. Vous trouverez difficilement une biographie plus complète et aussi vivante de l'écrivain. Il n’est pas toujours possible d’être d’accord avec le point de vue de l’auteur, mais n’oublions pas que l’époque de la première publication du livre correspond aux dernières années du règne de L.I. Brejnev, " l'âge d'or«Bureaucratie soviétique - Dmitri Anatolyevich a déjà exprimé un point de vue très audacieux dans un certain nombre de cas, en particulier, il a très clairement lié le mouvement décembriste aux francs-maçons. Dans ce cas, nous nous intéressons à la période la plus importante du destin d'Alexei Konstantinovich, qui a laissé une marque brillante sur toute sa vie future.
* Joukov D.A. Alexeï Konstantinovitch Tolstoï. M. : Jeune Garde, 1982.
« Introduite en Russie il y a longtemps, la franc-maçonnerie a servi bien plus que des objectifs douteux. Les organisations secrètes, dans lesquelles les « frères » ordinaires ne connaissaient rien des intentions des dirigeants des loges, avaient leurs racines à l'étranger, et là, aux « degrés » les plus élevés, des gens qui n'avaient rien à voir avec l'illumination, les rituels magnifiques ou le christianisme. étaient aux commandes.
Les Russes ont souvent compris la franc-maçonnerie à leur manière et, en s'appuyant sur ses fondements organisationnels, ont créé des sociétés indépendantes qui n'étaient pas reconnues par la franc-maçonnerie internationale. Le fondateur de l'un d'eux était, par exemple, le sculpteur Fiodor Petrovitch Tolstoï.
Le comte Alexei Kirillovich Razumovsky était franc-maçon. Ses fils Vasily et Lev Perovsky* étaient membres de la « Société militaire », dont de nombreux futurs décembristes étaient membres. Mais ensuite, leurs chemins se sont séparés. Le 14 décembre 1825, Vasily Perovsky se retrouva sur la place du Sénat avec le nouveau tsar, et il fut même gravement commotionné par une bûche que quelqu'un lança sur sa suite.
* Vasily Alekseevich Perovsky (1794-1857) - comte, adjudant général de Nicolas Ier. Héros de la guerre de 1812. De 1833 à 1842. et de 1851 à 1856. était gouverneur général de la région d'Orenbourg, et ces années de l'histoire de la région sont appelées « l'époque de Perovsky » ou « l'âge d'or de la région d'Orenbourg ». N'ayant pas d'enfants, il s'occupa d'Alexei Konstantinovitch jusqu'à la fin de ses jours et, en mourant, lui laissa toute sa grande fortune.
Lev Alekseevich Perovsky (1792-1856) - héros de 1812 ; Sénateur, depuis 1841 Ministre de l'Intérieur Empire russe; depuis 1852, Ministre des Apanages et Directeur du Cabinet de Sa Majesté. Adjudant général d'Alexandre II. Après la mort d'Alexei Alekseevich Perovsky, c'est Lev Alekseevich qui a assumé la tutelle principale d'Alexei Konstantinovich et, quel que soit l'âge de la pupille, ne l'a pas quitté jusqu'à sa mort, le forçant à s'engager dans le service public et lui interdisant de épouser une femme au « comportement indécent ». Après la mort de cet oncle, Tolstoï reçut également un héritage substantiel.
Depuis 1818, Vasily Alekseevich était l'adjudant du grand-duc Nikolai Pavlovich. Désormais, il devient aide de camp et une brillante carrière l'attend. Il était ami avec Pouchkine et entretenait une relation très touchante avec Joukovski.
De nombreuses personnes comptaient sur le nouveau tsar, et Joukovski en faisait partie. L'éducateur du nouvel héritier du trône, le futur empereur Alexandre II, était Karl Karlovich Merder*. Vasily Andreevich Zhukovsky s'est vu proposer de reprendre l'éducation du fils du tsar. Il a accepté, y voyant une opportunité d'inculquer des idées humaines au futur souverain.
* Karl Karlovich Merder (1788-1834) - adjudant général, célèbre professeur ; éducateur en chef du tsarévitch Alexandre Nikolaïevitch ; un participant à tous les jeux d'enfants de l'héritier, et donc d'Aliocha Tolstoï.
Joukovski a dit à Nicolas Ier qu'il serait utile que l'héritier ait des camarades d'études. Le fils aîné du compositeur, le comte Mikhaïl Vielgorsky, Joseph, et le fils du général, le paresseux et bon enfant Alexander Patkul, ont été choisis. Alexandre Adlerberg et Alexei Tolstoï sont devenus camarades de jeu, puis ils ont été rejoints par le jeune prince Alexandre Baryatinsky.
Que cela ait été convenu à l'avance par les Perovsky ou que cela se soit produit alors qu'Aliocha et sa mère étaient déjà arrivés à Saint-Pétersbourg, ils ont dû dire au revoir à Red Horn pendant longtemps. Et en général, toute la vie d'Alexeï Tolstoï se serait peut-être déroulée complètement différemment, sans sa proximité avec le trône, pour laquelle il a ensuite dû payer..."
C'est difficile d'être d'accord avec derniers mots Joukov, mais pour nous autre chose est plus important : la communication étroite d’Alexeï Konstantinovitch tout au long de son enfance et de sa jeunesse avec Joseph Vielgorsky (1817-1839). Dans la littérature, j'ai découvert des déclarations selon lesquelles au cours de ces années, les relations les plus amicales se sont développées entre Joseph Vielgorsky et Alexeï Tolstoï. L'héritier se tenait à l'écart des camarades qui lui étaient proposés, et pour le mieux - Alexandre était un homme au cœur tendre, tombait facilement sous une mauvaise influence et aurait pu entraîner des camarades de jeu dans ses affaires : le prince héritier, puis l'empereur, aimaient collectionner des images pornographiques, avec toutes les conséquences de ces complexes.
En 1838-1839 Alexeï Konstantinovitch vivait à Rome. Là, il se lie d'amitié avec Gogol, qui s'occupe de Joseph Vielgorsky, atteint de phtisie en phase terminale, et qui, avec Nikolaï Vassilievitch, se trouve au chevet du mourant et à son enterrement. Très symbolique ! En fait, Alexeï Tolstoï s'est retrouvé au berceau de la grande littérature russe émergente - la littérature de recherche de Dieu. Son propre travail présente de nombreuses similitudes avec celui des chercheurs de Dieu et est inhabituellement proche dans son esprit du travail de N.S. Leskov, bien que les chercheurs soulignent généralement presque une imitation de N.V. Gogol dans premières œuvresécrivain - "The Ghoul", "The Ghoul Family" et surtout "Prince Silver". Cependant, le genre, le thème et la forme sont une chose, et l’esprit et la pensée en sont une autre. Il suffit qu'Alexeï Konstantinovitch ait rendu visite à Optina Pustyn à plusieurs reprises et y ait été reçu à chaque fois par les aînés avec un grand respect. Cela ne l’empêche cependant pas de s’intéresser sérieusement au spiritualisme. Jusqu'à la fin de ses jours, l'écrivain resta un homme de grandes contradictions.
"Alexeï Tolstoï était d'une force extraordinaire : il courbait les fers à cheval, et d'ailleurs, j'ai gardé longtemps une fourchette en argent, dont il tordait non seulement le manche, mais aussi chaque dent séparément avec une vis avec ses doigts."* C'est ce qu'a écrit Alexander Vasilyevich Meshchersky, un ami d'Alexei Konstantinovich dans sa jeunesse. Tolstoï avait l'intention d'épouser sa sœur Elena Meshcherskaya, mais sa mère est intervenue, soulignant leur relation étroite, et le mariage a dû être abandonné.
* Meshchersky A.V. De mes vieux jours. Souvenirs. M. : 1901.
La mère a tenté de détourner son fils de son deuxième amant, celui-là même, dont la première rencontre, qui eut lieu en janvier 1851, fut immortalisée par le poète dans le brillant poème "Au milieu d'un bal bruyant, par hasard..." Sofia Andreevna Miller (1827-1895), née Bakhmeteva, était mariée au capitaine Lev Fedorovich Miller, mais était très chargée par ce mariage et ne vivait pas avec son mari. Dans sa jeunesse, la femme s'est compromise en ayant une liaison avec le prince Grigori Alexandrovitch Viazemski, dont elle est tombée enceinte, mais qui, sur l'insistance de ses parents, a refusé de l'épouser. La mère de Bakhmeteva fut offensée et persuada son fils aîné, Yuri Andreevich Bakhmetev (1823-1845), de défier en duel l'agresseur de sa sœur. En conséquence, ce n'est pas le délinquant qui a été tué, mais Yuri lui-même. Les proches considéraient Sophia comme la coupable de la mort du jeune homme et, afin de se débarrasser de leurs reproches, la jeune fille épousa d'urgence un autre de ses admirateurs, Miller, qu'elle n'aimait pas. On ne sait pas ce qui est arrivé au fruit de la relation criminelle entre Bakhmeteva et Viazemsky. C'est cette histoire qui s'est avérée être un argument pour la comtesse Anna Alekseevna contre la bien-aimée d'Alexei Konstantinovich.
Cependant, l’amour était réciproque, du moins c’est ce que prétendait Tolstoï, même si certains de ses contemporains parlaient ouvertement d’une relation de convenance de la part de Sofia Andreevna, qui aurait finalement poussé l’écrivain au suicide. Et même s’il ne pouvait être question de mariage sans le consentement de la mère de l’écrivain, personne ne pouvait interdire aux amoureux de se rencontrer et de s’aimer à distance.
Au début de la guerre de Crimée en 1853. Pendant longtemps, Alexey Konstantinovich n'a pas pu obtenir une nomination dans l'armée - des proches de haut rang des Perovsky sont intervenus. Tolstoï se trouvait sur le lit de mort de Nicolas Ier, tombé malade et décédé des suites d'un choc à l'âge de cinquante-huit ans après l'annonce de la défaite de l'armée russe près d'Evpatoria. À la fin de 1855, le nouvel empereur envoya Tolstoï avec le grade de major à Odessa, où, après la chute de Sébastopol, devaient se dérouler les principales hostilités. Mais au moment où Alexei Konstantinovitch arrivait à destination, une épidémie de typhus avait commencé dans les troupes russes. Le 13 (25) février 1856, le traité de paix de Paris, honteux pour la Russie, est signé. Et presque le même jour, le major Tolstoï est tombé malade - l'épidémie a également atteint cet homme fort.
Des dépêches sur l’état du patient étaient envoyées quotidiennement par télégraphe à l’empereur, ce qui permettait aux biographes de retracer minutieusement l’évolution de la maladie de l’écrivain. Alexey Konstantinovich a souffert très durement du typhus et a été pendant un certain temps au bord de la vie ou de la mort. Et ce n'est que lorsque Sofia Andreevna est venue le voir que les choses ont commencé à s'améliorer. C'est elle qui a quitté Tolstoï. Mais le typhus a miné la santé de cet homme puissant, et ces maladies graves ont commencé et se sont intensifiées au fil des années. maladies internes, qui vingt ans plus tard, selon la version principale, amena Tolstoï dans sa tombe.
Lors des célébrations du couronnement en août 1856, Alexei Konstantinovich Tolstoï était constamment avec l'empereur Alexandre II, puis il reçut le grade de lieutenant-colonel et fut nommé adjudant royal*. Les vastes étendues d’une brillante carrière s’ouvrent à nous. Mais Alexeï Konstantinovitch, un homme pas de ce monde, ne rêvait que d'une chose : quitter le service du souverain et se lancer dans la créativité. Alexandre II, son oncle Lev Alekseevich et sa mère étaient contre. Et Tolstoï obéissait régulièrement à la volonté de ses proches.
* Aide de camp est un titre honorifique attribué aux officiers qui faisaient partie de la suite de l'empereur.
Mais le 10 novembre 1856, le principal tuteur de Tolstoï, Lev Alekseevich Perovsky, mourut. Six mois plus tard, début juin, ma mère est décédée. En décembre 1857, Vasily Alekseevich Perovsky décède. Bien qu'avant cela, Alexeï Konstantinovitch n'était, pour le moins, pas un homme pauvre, mais maintenant, trois autres immenses fortunes ont été ajoutées à son capital. Tolstoï est devenu l'un des les gens les plus riches La Russie, ayant reçu entre les mains les biens accrus de son grand-père Alexei Kirillovich Razumovsky. Tolstoï possédait désormais à lui seul environ 40 000 acres de terre, et il avait sous ses ordres plusieurs dizaines de milliers de serfs. La plupart des nobles de l’Empire russe étaient déjà considérés comme riches, comptant environ 100 serfs possédant des terres. Certes, le propriétaire du serf de Tolstoï était toujours le même. De nombreux faits sont connus lorsque des paysans d'autres domaines ont fui vers ses domaines ; Alexeï Konstantinovitch n'a conduit personne, il a seulement dit :
- Laissez-les vivre jusqu'à ce qu'ils soient attrapés. Nourrir et équiper.
De plus, Tolstoï a eu la possibilité de disposer librement de sa richesse, avant que sa mère et son oncle Perovsky ne surveillent strictement ses dépenses. Malheureusement, cette liberté n’a pas profité à Alexeï Konstantinovitch : très vite, il est tombé dans le piège des Bakhmetev.
Immédiatement après la mort de la comtesse Anna Alekseevna, la famille du frère de Bakhmeteva, Piotr Andreevich Bakhmetev, s'est installée sur le domaine de Tolstoï. Le favori de l’écrivain était le fils de Pierre, Andrioucha*. Il n’y a bien sûr rien de mal à cela, bien au contraire : le domaine de Tolstoï était rempli des voix sonores et joyeuses des enfants Bakhmetev, ce qui créait une atmosphère indescriptible de confort familial. Mais en même temps, toute la famille Bakhmetev s'est immédiatement assise sur le cou du bon enfant Alexei Konstantinovich, et tout le monde a commencé à le voler sans vergogne et à le chasser de sa propre maison.
* Andrei Petrovich Bakhmetev (1853-1872) - favori d'A.K. Tolstoï. Il est mort à l'âge de dix-neuf ans des suites de consommation et a été enterré dans le cimetière de Red Horn. Pour Alexeï Konstantinovitch, ce fut un coup dur ; il voyait dans le jeune homme son seul héritier.
Malheureusement, au cours de ces mêmes années, les maladies de l’écrivain ont commencé à s’aggraver. À cette époque, Alexey Konstantinovich souffrait déjà de névralgie et d'asthme. Malgré tout, en 1859, Tolstoï créa le brillant poème philosophique « Jean de Damas ». Le plus étonnant dans le sort du poème est que, pour la première fois dans la vie de Tolstoï, c'est sa publication que le Troisième Département a tenté d'interdire, en invoquant l'interdiction de la censure de l'Église !!! Selon la rumeur, outre le clergé, Alexandre II lui-même aurait donné les instructions correspondantes. Ensuite, le poème a été secrètement remis à l'impératrice Maria Alexandrovna pour lecture, et elle, contournant le IIIe Département, a demandé au ministre de l'Instruction publique Evgraf Petrovich Kovalevsky (senior) (1790-1867) de contribuer à la publication. Le poème a été publié dans le premier numéro de la revue slavophile « Conversation russe » et a provoqué un discret scandale dans les bureaux ministériels.
À l'automne 1861, peu après l'abolition du servage, l'empereur donna à Tolstoï sa démission complète. À partir de ce moment-là, la situation financière d’Alexeï Konstantinovitch commença à se compliquer rapidement. « Se disant l'espoir de devenir un bon propriétaire rural, il a essayé de faire quelque chose, de gérer. Ses instructions ont été écoutées avec respect, mais n'ont pas été suivies. Les paysans se tournaient souvent vers lui pour obtenir de l'aide, et il ne la refusait jamais, les protégeait de l'oppression des rats de commandement et des autorités policières, leur donnait de l'argent... De nouveaux temps sont venus, les relations capitalistes sont entrées en vigueur. L'ingéniosité, la rigueur, la capacité d'investir chaque centime dans une entreprise et d'en tirer profit, l'augmentation quotidienne de sa propriété aux dépens des autres par gré ou par escroc - tout cela était étranger à Tolstoï, plein de complaisance libérale et la bienveillance. Et aussi riche soit-il, sa fortune était désormais destinée à fondre à une vitesse catastrophique... Les hommes d'affaires rôdaient déjà dans les parages, les nouveaux maîtres de la vie.» Déjà en 1862, Tolstoï vendit le domaine de la province de Saratov, d'autres suivirent, il commença à vendre des forêts à abattre et émit des factures. Vers la fin des années 1860. l'écrivain s'est rendu compte qu'il était en train de faire faillite, mais il ne pouvait rien y faire.
Au cours de ces années, certains « X » et « Z » ont commencé à être mentionnés dans la correspondance d'Alexei Konstantinovich - « l'un d'eux a entendu un jour qu'il y avait de la délicatesse dans le monde, et le second n'en avait jamais entendu parler. "En un mot, ce reptile est presque naïf." C'est ainsi que Tolstoï a caractérisé Piotr et Nikolai Bakhmetev, qui ont commencé à prendre leur domaine en main et à le dilapider. Les gérants des nombreux domaines du comte n'étaient pas non plus embarrassés et volaient tout ce qui était en mauvais état, et Tolstoï, sous la surveillance des Bakhmetev, avait tout en mauvais état !
Il a décrit de manière vivante l’attitude des frères de Sofia Andreevna envers le bon Tolstoï A.D. Joukov : « … ils ressemblaient à une sorte de « bon ami » qui, ivre, s'introduit par effraction dans la maison, fume les cigares du propriétaire, souffle sans ménagement de la fumée au visage du propriétaire, jette des livres du bureau sur le sol et pose ses jambes à leur place, se prélassant sur une chaise, et si le propriétaire fait une grimace insatisfaite, il piquera une crise de colère, l'accusant d'être un grincheux et un puriste... Tolstoï a préféré ne pas se laisser emporter par une telle « naïveté » et s'est enfui .» Il s'est enfui à l'étranger.
Vasily Petrovich Gorlenko (1853-1907), célèbre journaliste, ethnographe et critique d'art, a écrit un jour : « Al. Tolstoï, adorant sa femme, se retrouva dans « l’étreinte familiale » des nombreux parents de sa femme. La gravité de la situation était compliquée par le fait que sa femme elle-même, par gentillesse, patronnait et aimait ce parent, tandis que le poète devait endurer une attitude sans cérémonie envers ses biens, une ingérence dans ses affaires et des dépenses importantes et totalement improductives. d'un amour ardent pour sa femme.. »*.
* Gorlenko V.P. Essais et portraits de la Russie du Sud. Kyiv, 1898.
À la fin de 1862, la santé d’Alexei Konstantinovitch commença à se détériorer fortement. C’est ainsi que D.A. l’a décrit. Joukov : « Il a coulé, il ne restait aucune trace de l'ancienne rougeur - son visage est devenu jaunâtre, ses traits semblaient être devenus plus lourds, élargis et les poches sous ses yeux étaient enflées. Il était malade, gravement malade. Il avait déjà eu des maux de tête. J'avais mal à la jambe, ce qui ne m'a pas permis de faire un voyage à Odessa avec le régiment en même temps. Mais maintenant, tout semblait avoir mal tourné – c'était comme si un feu me brûlait l'estomac. Tolstoï se sentait souvent malade et vomissait. Il y a eu des crises d'étouffement, des douleurs sont apparues au niveau du cœur... » Les médecins n'ont pas pu aider.
À cette époque, Sofya Andreevna Miller a obtenu le divorce tant attendu et est redevenue Bakhmeteva. Le 3 avril 1863, elle et Tolstoï se marièrent finalement, après avoir vécu un mariage civil pendant un peu moins de 12 ans.
Pas dans la littérature consensus sur leur relation. La plupart des biographes, se référant à la correspondance et aux mémoires de contemporains, affirment que Tolstoï et Bakhmeteva s'aimaient sincèrement. Mais parfois, ils font aussi référence à I.S., qui connaissait bien Bakhmeteva. Tourgueniev, qui aurait écrit cela la vie de famille la leur ressemblait à une tragi-comédie difficile et ennuyeuse. Tourgueniev respectait, mais n'aimait pas Sofya Andreevna, et a même déclaré une fois à L.N. Tolstoï qu'elle "a le visage d'un soldat Chukhon en jupe". Cependant, Ivan Sergueïevitch lui-même était tellement enlisé dans ses relations avec Pauline Viardot et sa famille qu'il dépensait des fonds si énormes reçus des serfs russes pour leur entretien en France qu'il n'était guère permis à Tourgueniev de parler de la famille de Tolstoï, et encore moins de condamner son épouse.
Depuis la fin des années 1860. Les Tolstoï se sont installés à Krasny Rog, d'où ils ne se sont rendus à l'étranger que pour se faire soigner. La vie dans ce domaine leur coûtait beaucoup moins cher que dans la capitale, et les finances d'Alexei Konstantinovich souhaitaient depuis longtemps mieux.
De plus, l'écrivain a commencé à développer une étrange maladie, au cours de laquelle la peau sur tout son corps semblait soudainement versée avec de l'eau bouillante. Des crises de maux de tête sauvages se produisaient tous les jours, l'écrivain avait même peur de bouger la tête, il marchait lentement pour ne pas provoquer une autre crise par un mouvement accidentel. Le visage de Tolstoï est devenu violet avec des veines bleues. Les médecins ne pouvaient pas établir un diagnostic précis de la maladie et ne savaient donc pas comment la traiter.
Depuis août 1874, le médecin du district de Starodub, Korzhenevsky, a essayé de soulager les douleurs névralgiques du patient avec du lithium, mais ce remède n'a que beaucoup aidé. court terme, puis les souffrances ont repris. À l'automne de la même année, Tolstoï, accompagné du neveu de son épouse, le prince Dmitri Nikolaïevitch Tsertelev (1852-1911), futur philosophe sérieux et admirateur passionné du spiritualisme, part se faire soigner à l'étranger. C'est là, à Paris, que l'écrivain a eu pour la première fois une vision inquiétante : il s'est réveillé au milieu de la nuit et a vu une silhouette en blanc penchée sur son lit, qui a immédiatement disparu dans l'obscurité. Les voyageurs considérèrent cela comme un mauvais signe, mais comme Tolstoï connut une amélioration temporaire de sa santé, ils oublièrent rapidement ce qui s'était passé. Et au printemps 1875, Alexeï Konstantinovitch se sentit à nouveau mal. C’est alors qu’il franchit le pas fatal.
En 1853, le médecin d'Édimbourg Alexander Wood a mis au point une méthode de traitement consistant à injecter un médicament dans le tissu sous-cutané. Plus tard, on leur a proposé une machine à injection sous le nom allemand de « seringue ». Et l’un des premiers médicaments que Wood utilisait pour injecter aux patients comme anesthésique était la morphine. Il a été particulièrement utilisé par les médecins pendant la guerre de Crimée. Publication de l'article de Wood « Une nouvelle méthode de traitement de la névralgie en injectant directement des opiacés dans les points douloureux » dans Journal scientifique L'Edinburgh Journal of Medicine and Surgery est devenu une sensation dans la pratique médicale mondiale. Certes, les médecins ont rapidement remarqué que les patients devenaient dépendants à la morphine et ont tiré la sonnette d’alarme. Mais cela s'est produit l'année où Alexei Konstantinovich Tolstoï a reçu la première injection d'un terrible médicament.
Il est généralement écrit que des injections de morphine ont été prescrites à l'écrivain par le médecin traitant. On ne sait pas qui est ce médecin. Il existe une autre version selon laquelle, lors de la dernière visite de Tolstoï à Paris, I.S. lui aurait conseillé de s'injecter de la morphine. Tourgueniev, qui était au courant des innovations médicales. L'épouse de l'écrivain, Sofya Andreevna, est également blâmée pour cela.
Tolstoï commença à recevoir des injections de morphine à l'étranger au printemps 1875. Les premières injections ont aidé le patient en quelques minutes et pendant longtemps. Alexeï Konstantinovitch était content ! Lorsqu'il est tombé malade alors qu'il se rendait en Russie dans un compartiment de train, il s'est injecté de la morphine. Plus tard, Tolstoï s'est fait des injections.
Bientôt, une dépendance à la drogue s'est produite, le corps a exigé des doses de plus en plus fortes... C'est ainsi que Tolstoï a décrit l'état de Tolstoï dans une lettre à A.N. Aksakov daté du 24 septembre 1875, du célèbre romancier russe Boleslav Mikhaïlovitch Markévitch (1822-1884), il était alors en visite à Krasny Rog : « Mais si vous voyiez l'état de mon pauvre Tolstoï, vous comprendriez le sentiment qui l'habite moi ici... Une personne ne vit qu'avec l'aide de la morphine, et la morphine en même temps mine sa vie - c'est le cercle vicieux dont elle ne peut plus sortir. J’étais présent lorsqu’il a été empoisonné à la morphine, dont il a été à peine sauvé, et maintenant cet empoisonnement recommence, car sinon il aurait été étouffé par l’asthme.
En août, sous l'influence de la drogue, Alexei Konstantinovich a commencé à avoir une double personnalité et l'angoisse mentale s'est ajoutée à la souffrance physique. D'après les mémoires de Nikolaï Mikhaïlovitch Zhemchuzhnikov (1824-1909), cousin de l'écrivain, arrivé à Krasny Rog à la veille du début de cette psychose, Tolstoï, lorsqu'il se sentait un peu mieux, répétait : « Je ne voudrais pas souhaite cela à mon pire ennemi... Comme j'ai souffert !.. Ce que j'ai ressenti !.. » L'écrivain a commencé à avoir des visions : elle est venue vers lui mère décédée et a essayé de l'emmener avec elle.
À cela s'ajoutait une exacerbation de l'asthme - Alexey Konstantinovich était constamment essoufflé. Le soulagement n'est venu que lorsque forêt de pins. Par conséquent, dans toute la maison, dans les pièces, ils ont placé des bacs d'eau dans lesquels ils ont placé de jeunes pins fraîchement coupés.
Mais ce n'est pas assez! Les Bakhmetev, et surtout Sofia Andreevna elle-même, n'allaient pas renoncer à des dépenses insensées, même malgré la forte baisse des revenus après l'abolition du servage. Les choses en sont arrivées au point qu'en septembre 1875, anticipant déjà sa mort, Alexei Konstantinovich écrivit à Alexandre II une demande de remise en service - il n'y avait plus de quoi vivre ! Presque tous les domaines étaient hypothéqués ou vendus, Tolstoï émettait des factures, mais d'autres crédits étaient également en question.
Depuis août 1875, les amis de l’écrivain, le prince D.N., vivaient en permanence à Krasny Rog. Tsertelev, B.M. Markevich et N.M. Jemtchoujnikov. Il a été soigné par le Dr Velichkovsky, qui lui a conseillé d'emmener le patient à l'étranger dès qu'il se sentirait mieux. Mais le 24 août, après une autre injection de morphine, Tolstoï commence à souffrir d'un empoisonnement. Cette fois, j'ai réussi à vaincre la maladie. Immédiatement après que le comte se soit senti mieux, ils ont décidé de préparer un voyage en Europe.
Le départ était prévu début octobre. Dans l'après-midi du 28 septembre 1875, les invités se sont rassemblés pour une promenade en forêt. Le prince Tsertelev a regardé dans le bureau du propriétaire de la maison et a vu qu'Alexey Konstantinovich dormait sur une chaise. Comme le patient souffrait constamment d'insomnie, ils ont décidé de ne pas le réveiller et sont partis. Vers 20h30 du soir, inquiète du long sommeil de son mari, Sophie Andreïevna alla appeler Tolstoï à table. Il avait déjà froid, son pouls ne battait pas. Sur le bureau devant le défunt se trouvaient un flacon de morphine vide et une seringue. La respiration artificielle et d'autres tentatives pour ramener l'écrivain à la vie n'ont pas aidé.
Les derniers mots qu'Alexeï Konstantinovitch a dit à son entourage alors qu'il se retirait dans son bureau :
- Je me sens bien!
Alexeï Konstantinovitch Tolstoï a été enterré dans la crypte familiale du cimetière de l'église de l'Assomption à Krasny Rog, à côté d'Andryusha Bakhmetev. Sofia Andreevna est décédée en 1895 et y a été enterrée.
Ni avant ni après la Révolution d'Octobre, il n'est venu à l'esprit de quiconque de déclarer Alexei Konstantinovich toxicomane. La tragédie qui lui est arrivée est le résultat général de la jeunesse de la médecine moderne et des graves tourments physiques que l'écrivain a vécus au cours de sa vie. L'année dernière vie. La moquerie publique de sa mémoire a commencé vers le milieu des années 1980, lorsque la vie spirituelle en URSS est entrée dans son déclin final, que les héritiers idéologiques de la génération dite des années soixante ont grandi et que l’envie de Voltaire envers les morts a atteint des proportions catastrophiques.
Ce dernier point doit apparemment être clarifié. Les gens, en particulier les gens instruits, à qui le talent est accordé, le cas échéant, en très petite quantité, ou ceux qui considèrent que la reconnaissance de leur talent est insuffisante, ont souvent tendance à envier les personnes vénérées par la société. Et pas seulement ceux qui vivent à proximité, mais plus encore ceux qui sont morts il y a longtemps, dont la gloire a été vérifiée par le temps et semble inébranlable. Cela se manifeste particulièrement clairement dans l'œuvre de Voltaire, pathologiquement jaloux de la gloire subie au début du XVe siècle. Héroïne nationale française Jeanne d'Arc. Il déversa toute l’abomination envieuse qui s’était accumulée dans son âme sur la jeune fille qui fut brûlée vive dans le ignoble libelle « La Vierge d’Orléans ». Dans son dernier ouvrage de sa vie, l’article « Les derniers parents de Jeanne d’Arc », rédigé en janvier 1837, A.S. Pouchkine a prononcé le verdict le plus sévère sur l’envie de Voltaire : « L’histoire récente ne présente pas de sujet plus touchant, plus poétique sur la vie et la mort de l’héroïne d’Orléans ; Qu’en a pensé Voltaire, ce digne représentant de son peuple ? Une fois dans sa vie, il s'est avéré être un vrai poète, et c'est pour cela qu'il utilise son inspiration ! De son souffle satanique, il attise les étincelles qui couvaient dans les cendres du feu du martyr et, comme un sauvage ivre, danse autour de son feu amusant. Lui, tel un bourreau romain, ajoute la profanation au tourment mortel de la vierge.<...>Notons que Voltaire, entouré en France d'ennemis et d'envieux, soumis à chaque pas aux censures les plus venimeuses, ne trouva presque aucun accusateur lors de la parution de son poème criminel. Ses ennemis les plus acharnés furent désarmés. Tout le monde a accepté avec enthousiasme le livre dans lequel le mépris de tout ce qui est considéré comme sacré pour l'homme et le citoyen était porté jusqu'au dernier degré de cynisme. Personne n’a pensé à défendre l’honneur de sa patrie ; et le défi du bon et honnête Dulis, s'il avait été connu alors, aurait suscité des rires inépuisables non seulement dans les salons philosophiques du baron d'Holbach et de Mme Joffrin, mais aussi dans les anciennes salles des descendants de Lagire et de Mme Joffrin. Latrimouille*. Âge misérable ! Des gens pathétiques ! »**
* Jean François Philippe du Lys (? - 1836) - le dernier des parents de Jeanne d'Arc. Il est mort sans enfant. L’article d’A.S. est dédié à du Lis. Pouchkine. Le père de Jean François - son nom n'est pas connu - après avoir lu La Vierge d'Orléans en 1767, défia Voltaire en duel. Le philosophe effrayé répondit que ce travail n'a rien à voir avec ça, et un scélérat a utilisé son nom dans le titre.
Baron d'Holbach, dit Paul Henri Thiry Holbach (1723-1789) - philosophe français origine allemande, écrivain, encyclopédiste, éducateur, membre honoraire étranger de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg.
Mme Joffrin, alias Marie-Thérèse Joffrin (1699-1777) - propriétaire du célèbre salon littéraire, où se sont réunis pendant 25 ans tous les intellectuels les plus talentueux de Paris, dont Montesquieu, d'Alembert, Holbach, Diderot, Gibbon,
Etienne de Vignoles, surnommé La Hire (Le Courageux) (1390-1440) - un commandant français exceptionnel de l'époque Guerre de Cent Ans; compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, tenta de la libérer de la captivité anglaise.
Latrimouille, alias Georges La Tremouille (1385-1445) - favori du roi de France Charles VII, l'un des opposants à Jeanne d'Arc.
** Pouchkine A.S. Collection Op. en 10 tomes. T.6. M. : Artiste. lit., 1962.
Lorsque le poète qualifiait avec mépris les Français de « peuple pathétique », incapable de faire taire la gorge d'un bouffon arrogant qui décidait de se moquer d'une victime torturée au nom de la Patrie, il ne se doutait pas que cent cinquante ans plus tard, son les Russes de souche se révéleraient mille fois plus pitoyables et dégoûtants. En France, un certain Voltaire a outragé la mémoire d'une certaine Jeanne d'Arc ; dans la Russie moderne, des milliers, des dizaines de milliers, des centaines de milliers d'insignifiants sous les traits de nos frères de sang se moquent impunément de la mémoire de leurs ancêtres décédés depuis le troisième jour. décennie sous les slogans de la démocratie et de la liberté d’expression. Dans notre histoire d'aujourd'hui, il est difficile de trouver au moins un nom digne qui n'ait pas été souillé d'un côté ou de l'autre par des intellectuels envieux, puis maculé de cette impureté de la tête aux pieds par des gens ordinaires susceptibles d'être calomniés. D'Alexandre Nevski, Dmitri Donskoï, Alexandre Souvorov, Mikhaïl Koutouzov aux malheureux Alexander Matrosov, Zoya Kosmodemyanskaya et Nikolaï Gastello, d'Alexandre Pouchkine et Nikolaï Gogol à Alexandre Fadeev, Alexandre Tvardovsky et Mikhaïl Cholokhov. Bien sûr, ce sont surtout les enfants massacrés Pavlik et Fedya Morozov qui ont été « exposés mille fois pour dénonciation et trahison ». valeurs familiales"Des oncles gros et satisfaits d'eux-mêmes et des dames hystériques et en colère, depuis les bureaux de leurs confortables appartements métropolitains, se battent" pour la purification spirituelle du peuple Mankurt, embourbé dans l'incrédulité.
Dans cette série sans fin, Alexey Konstantinovich a subi relativement peu de dommages - il a simplement été déclaré toxicomane ayant traversé toutes les étapes du sevrage. Mais rappelons-nous la lettre d'A.S. Pouchkine à P.A. Viazemsky en novembre 1825 : « La foule... dans sa mesquinerie se réjouit de l'humiliation des hauts et des faiblesses des puissants. A la découverte d'une abomination, elle se réjouit. Il est petit, comme nous, il est vil, comme nous ! Vous mentez, canailles : il est à la fois petit et vil – pas comme vous – sinon. »* En effet, les génies ne sont pas accessibles aux abominations de l'intelligentsia, puisque le poète parlait spécifiquement de l'intelligentsia - il n'est pas nécessaire que quelqu'un d'autre bricole dans les poubelles de l'existence de quelqu'un d'autre, si les autres l'envient, alors c'est pour d'autres, mais pas pour la gloire et le respect du public.
* Pouchkine A.S. Collection Op. en 10 tomes. T. 9. M. : Khudozh. lit., 1962.
Qu'est-il arrivé à Alexei Konstantinovitch le 28 septembre 1875 ? Était-ce un suicide ou une erreur tragique ?
Les partisans de la possibilité du suicide défendent leur position pour une combinaison des raisons suivantes. Premièrement, Tolstoï a compris qu'il était condamné, qu'il était inutile de continuer la lutte pour l'existence et de prolonger les tourments toujours croissants. Deuxièmement, sous l'influence de la morphine, l'écrivain souffrait d'une psychose narcotique. Troisièmement, dans l'âme d'Alexei Konstantinovich, habitué à une vie luxueuse, la possibilité d'une ruine imminente gisait comme une lourde pierre. Quatrièmement, le patient a été affecté négativement par l'indifférence et même le mépris de la part de Sofia Andreevna, qui vivait avec lui uniquement pour son argent.
Bien entendu, les deux premiers arguments peuvent être considérés comme vraiment convaincants. Mais Tolstoï, et cela ressort clairement de l'ensemble de son œuvre, n'a jamais traité la vie comme une promenade frivole qui pouvait être interrompue à tout moment selon sa propre discrétion. Il était croyant et croyait que chacun est obligé d'endurer les tourments qui lui sont arrivés, que le Seigneur n'enverra jamais à personne des épreuves au-delà de ses forces. D'un autre côté, il n'était pas habituel pour Alexei Konstantinovich de changer ses principes et de rejeter ses idéaux sous l'influence de la situation. Toute la vie de l'écrivain et ses créations affirment l'impossibilité de son suicide !
Si Alexei Konstantinovitch a effectivement interrompu sa vie sous l'influence d'une soudaine psychose médicamenteuse (et pas un seul témoin du dernier mois de la vie de Tolstoï ne mentionne une psychose prolongée), alors cette faiblesse devrait être attribuée à une mort accidentelle, une telle mort de une personne à l'esprit embrumé n'est pas condamnée.
Quant à la possibilité de ruine, les personnes du statut social d’Alexeï Konstantinovitch ne pouvaient tout simplement pas faire faillite. Après tout, la demande de remise en service indique que Tolstoï avait non seulement l'intention de continuer à vivre, mais est également devenue un signal au tsar sur la nécessité d'un soutien matériel. Alexandre II avait de telles opportunités et ne refuserait jamais un ami de sa famille. L'écrivain le savait très bien, tout comme il savait que sa mort pourrait mettre Sofia Andreevna dans une situation financière très difficile. Pour le bien de la femme qu’il aimait, il ne pouvait pas se suicider.
La relation tendue entre les époux Tolstoï entre dans la catégorie des ragots sales, attisés par certains groupes de personnes qui aiment se plonger dans les sous-vêtements des grands personnages. Ils ne disposent pas de preuves documentaires et ne peuvent servir d’argument.
Ainsi, la version du suicide d’Alexeï Konstantinovitch repose plutôt sur le désir de quelqu’un que cela ait lieu. La probabilité qu'un patient fasse une erreur dans la dose d'injection est beaucoup plus grande. Tous ceux qui ont vécu au moins une fois douleur aiguë, se souvient probablement de cet état où il semblait qu'il suffisait de prendre plus d'analgésiques et que tout reviendrait rapidement à la normale. L’essentiel est de soulager la douleur maintenant. Apparemment, quelque chose de similaire est arrivé à Alexei Konstantinovitch. Après une amélioration passagère, lorsqu'il se rendit à son cabinet, il y eut une forte exacerbation de la douleur. Voulant s'en débarrasser le plus rapidement possible, l'écrivain s'est injecté une dose mortelle du médicament, car il espérait se débarrasser plus rapidement de cette maladie douloureuse. Et les volumes ponctuels exacts d’injections de morphine autorisés au cours de ces années n’avaient pas encore été établis. L'injection a été faite en toute hâte, la douleur a vraiment disparu - pour toujours. Elle a emmené Alexei Konstantinovitch lui-même avec elle.
Un prosateur remarquable des années 20 et 30, qui a publié ses œuvres sous le pseudonyme « Antony Pogorelsky », a cultivé l'amour de l'art chez son neveu et a encouragé son premier expériences littéraires. ()
6. Domaine "Pustynka"– non loin de la gare de Sablino, sur la rive droite, haute et escarpée de la rivière Tosny, se trouvait autrefois le domaine Pustynka, acheté en 1850 par la mère de l'écrivain Anna Alekseevna Tolstoï.
Les Tolstoï ont construit un manoir en pierre de style gothique anglais (architecte V.Ya. Langvagen, conçu par A.I. Stackenschneider). L'ensemble comprenait également une dépendance pour les invités, un bureau, des écuries, une remise, etc., unis par une unité de conception. De nombreuses personnes rendaient souvent visite à Tolstoï ici. écrivains et scientifiques, dont I.A. Gontcharov, N.I. Kostomarov, I.S. Tourgueniev, A.A. Fet, Ya.P. Polonsky et bien d'autres. etc. Après la mort de Tolstoï en 1875, le domaine passa en possession de S.A. Khitrovo. En 1912, un incendie détruit presque tous les bâtiments ; Actuellement, deux étangs et fragments du parc ont été conservés. Moderne adresse : Nikolskoye, district de Tosnensky, région de Léningrad. (
Dans cet article, nous examinerons la biographie d'Alexei Konstantinovich Tolstoï. Nous vous raconterons sa vie, son œuvre et vous présenterons des faits intéressants sur ce poète. Vous associez probablement le nom de famille Tolstoï à un autre écrivain russe, et cette coïncidence n'est pas une coïncidence. Ce ne sont pas seulement des homonymes : ces figures de la littérature russe sont des parents éloignés. Le fait est que la famille Tolstoï est très nombreuse. Il existe un autre écrivain nommé Alexeï Tolstoï, mais son patronyme est différent - Nikolaïevitch (« Pierre le Grand », « Marcher dans les tourments »). Ce nom de famille est également représenté dans la littérature russe moderne. Tout le monde, au moins, connaît l'écrivain Tatiana Tolstaya.
Origine d'Alexeï Tolstoï
Ce poète appartenait à la famille Razumovsky du côté maternel. Kirill Razumovsky, le dernier hetman d'Ukraine, était son arrière-grand-père. Et l'homme riche et noble A.K. Razumovsky - comte, sénateur et ministre de l'Instruction publique - était le grand-père de ce poète. Les enfants illégitimes de ce comte étaient la mère du poète, ainsi que ses sœurs et frères. Ils furent légalisés au début du XIXe siècle et reçurent le nom de famille Perovsky, ainsi que le titre de noblesse.
L'enfance d'Alexeï Konstantinovitch Tolstoï
Le poète est né à Saint-Pétersbourg le 24 août 1817. Le comte K.P. Tolstoï, son père, n'a joué aucun rôle dans la vie du garçon : immédiatement après la naissance de l'enfant, le couple s'est séparé et la mère d'Alexei est partie avec son fils pour la province de Tchernigov. Ici, entouré par la nature méridionale ukrainienne, sur les domaines de sa mère puis de son frère, Tolstoï a passé son enfance, qui n'a laissé que de bons souvenirs dans sa mémoire.
Alexey Konstantinovich a montré très tôt des intérêts littéraires. Dès l'âge de 6 ans, il commence à écrire de la poésie, comme le rapporte le poète lui-même dans une lettre à A. Gubernatis. Prosateur célèbre période des années 20-30, Alexey Perovsky, qui a signé ses œuvres du nom de «Antony Pogorelsky», a tenté d'inculquer à son neveu l'amour de la créativité et de l'art et a encouragé par tous les moyens ses premières expériences poétiques. Le garçon a été emmené à l'étranger dès l'âge de 10 ans. Il décrit dans son journal son voyage en Italie, effectué en 1831. Tolstoï faisait partie de l'enfance du futur héritier du trône, le jeune Alexandre II. La connexion avec cette personne se poursuivra plus tard.
Travailler dans les archives de Moscou
Tolstoï fut inscrit comme « étudiant » dans les archives de Moscou en 1834. Ses fonctions comprenaient la description et l'analyse de documents anciens liés au ministère des Affaires étrangères. Alexeï Konstantinovitch a rejoint en 1840 le département de la Chancellerie de l'Empereur et y a servi pendant de nombreuses années, gravissant les échelons assez rapidement. En 1843, Alexeï Konstantinovitch Tolstoï reçut le titre de cadet de chambre.
Nous disposons de très peu d’informations sur son œuvre et sa vie dans les années 30 et 40. Ce jeune homme plein d'esprit, affable et beau était doté d'une grande force physique. Il pourrait par exemple tordre un tisonnier avec une vis. Tolstoï connaissait très bien les langues étrangères et était très bien lu. Alexeï Konstantinovitch partageait son temps entre son service, qui ne lui pesait pas beaucoup, société laïque Et études littéraires. Le principal conseiller du poète jusqu'en 1836 fut Perovsky (il mourut en 1836). Cet homme a montré amis littéraires poèmes du jeune Tolstoï. Parmi ses amis se trouvait V.A. Joukovski, qui en parlait avec sympathie.
Premiers ouvrages publiés
Entre la fin des années 30 et le début des années 40, il a écrit deux récits de science-fiction en français : « La rencontre après 300 ans » et « La famille de la goule ». Tolstoï a publié pour la première fois en mai 1841 l'histoire « La Goule » sous le pseudonyme de « Krasnorogsky » (dérivé du domaine de Krasny Rog). V. G. Belinsky a répondu très favorablement à ce travail. Il a vu les signes d'un jeune mais prometteur de grands espoirs talents.
La créativité dans les années 40
Alexey Konstantinovich a publié très peu dans les années 40 - seulement quelques histoires et essais, ainsi qu'un poème. Cependant, "Prince Silver", un roman historique racontant le règne d'Ivan le Terrible, a déjà été conçu à cette époque. Même alors, Tolstoï était formé à la fois comme auteur de ballades et comme parolier. Beaucoup de ses poèmes célèbres appartiennent à cette décennie, par exemple : « Vasily Shibanov », « Mes cloches... », « Vous connaissez la terre... » et d'autres. Tous ont été publiés bien plus tard.
A cette époque, Alexey Konstantinovich se contentait d'un petit cercle d'auditeurs - amis et connaissances laïques. Il est passé par les débats houleux et les quêtes idéologiques de l’intelligentsia russe avancée des années 40.
Naissance de Kozma Prutkov
Kozma Prutkov est « née » au début des années 50. Ce n'était pas seulement un pseudonyme, mais un masque satirique créé par Tolstoï, ainsi que par les Zhemchuzhnikov, ses cousins. Kozma Prutkov est un bureaucrate narcissique et stupide de l'époque du règne de Nicolas. En son nom, ils créèrent des poèmes (parodies, épigrammes, fables) et des pièces de théâtre, ainsi que des aphorismes et des anecdotes sur des sujets historiques, qui ridiculisaient les phénomènes littéraires et réalité environnante. Dans la vie, les œuvres correspondaient à un certain nombre de farces pleines d'esprit.
Il est impossible de déterminer sans ambiguïté quelles œuvres ont été écrites par Tolstoï, mais nous pouvons affirmer sans aucun doute que la contribution d'Alexei Konstantinovitch a été très grande, car il avait une très forte tendance humoristique. Ce poète avait le don du ridicule subtil et bon enfant. Beaucoup de ses poèmes les plus célèbres et les meilleurs sont des exemples d'utilisation habile de l'ironie (par exemple, « À la porte de l'ordre », « Arrogance »).
En janvier 1851, la comédie «Fantastique» d'Alexei Zhemchuzhnikov et Tolstoï fut mise en scène. C'était une parodie du vaudeville, dénuée de sens et vide, qui dominait alors encore la scène russe. Nicolas Ier, présent à la première, était très mécontent de cette pièce et ordonna de l'exclure du répertoire.
Tolstoï épouse Sophia Miller
Au cours de l'hiver 1850-1851, Alexey Konstantinovich rencontra Sofia Andreevna Miller, l'épouse d'un colonel. Il est tombé amoureux de cette fille. Sophia a rendu la pareille, mais le mariage a été perturbé : d'une part, son mari, qui ne voulait pas divorcer de sa femme, et, d'autre part, la mère de Tolstoï, qui a traité avec méchanceté l'élu de son fils. Ce n'est qu'en 1863 que leur mariage fut officiellement officialisé. Sofya Andreevna était une femme instruite qui connaissait plusieurs langues, savait jouer du piano et chantait également. De plus, elle avait un goût esthétique extraordinaire. Plus d'une fois Tolstoï a appelé sa femme meilleur critique. Tous paroles d'amour cet auteur, à partir de 1851, s'adressait spécifiquement à elle.
Rencontrer différents écrivains
Peu à peu, Tolstoï acquiert des relations dans les cercles littéraires. Il s'est rapproché de Tourgueniev au début des années 50 et l'a aidé à se libérer du village où il était en exil pour la nécrologie de Gogol, publiée par Ivan Sergueïevitch. Plus tard, Alexey Konstantinovich a également rencontré Nekrasov. Après une longue interruption, en 1854, il parut à nouveau sous forme imprimée. Plusieurs poèmes de ce poète ont été publiés dans Sovremennik, ainsi que la première série d'œuvres de Kozma Prutkov.
La vie d'Alexei Konstantinovitch pendant la guerre de Crimée
Pendant la guerre de Crimée, Alexeï Konstantinovitch Tolstoï voulut d'abord créer un détachement de partisans, après quoi (en 1855) il entra dans le régiment de fusiliers en tant que major. Cependant, le poète n'a pas eu l'occasion de visiter la guerre - il est tombé malade du typhus lorsque le régiment était stationné près d'Odessa. Après la fin des hostilités, le jour du couronnement d'Alexandre II, Alexei Konstantinovich était déjà nommé aide de camp.
La seconde moitié des années 50 dans l’œuvre du poète
La seconde moitié des années 50 fut une période de renaissance du mouvement social et de la pensée après l'effondrement du régime de Nikolaev. Au cours de ces années, les poèmes d'Alexei Konstantinovich Tolstoï sont apparus très activement. Les deux tiers de toutes ses œuvres ont alors été créées. Ils ont été publiés dans toutes sortes de magazines.
Dans le même temps, cette époque se caractérise par une différenciation sociale croissante. En 1857, les relations entre les rédacteurs de Sovremennik et Tolstoï se refroidissent quelque peu. Dans le même temps, le poète se rapproche des slavophiles. Alexey Konstantinovich s'est notamment lié d'amitié avec Aksakov. Cependant, quelques années plus tard, il n'accepta pas les prétentions des slavophiles de devenir les porte-parole des véritables intérêts du peuple.
Vacances et démission
Alexey Konstantinovitch se rendait souvent à la cour. Les visites ne se limitaient pas aux réceptions officielles. Mais il n'aimait de plus en plus ses fonctions officielles, notamment le fait qu'il n'avait pas la possibilité de se concentrer pleinement sur l'art. Ce n'est qu'en 1859 que le poète obtint un congé pour une durée indéterminée et prit sa retraite en 1861.
Vie et œuvre de Tolstoï dans les années 60
Une brève biographie d'Alexei Konstantinovich Tolstoï dans les années 60 peut être marquée par les événements suivants. Après sa retraite, le poète s'installe définitivement dans le village. Tolstoï vivait soit à Pustynka, son domaine près de Saint-Pétersbourg, soit à Krasny Rog, loin de la capitale (province de Tchernigov). Il ne venait qu'occasionnellement à Saint-Pétersbourg.
Dans les années 60, le poète se tenait nettement à l'écart du cercle littéraire, correspondant et rencontrant seulement quelques écrivains (Markevitch, Fet, K.K. Pavlova, Gontcharov). Il a été publié principalement dans le « Bulletin russe » de M. N. Katkov, un magazine réactionnaire. Puis (à la fin des années 60) les œuvres d'Alexei Konstantinovich Tolstoï ont été publiées dans Vestnik Evropy, édité par M. M. Stasyulevich.
Pendant ce temps, au début de la décennie, il écrit le poème dramatique Don Juan, ainsi qu'un roman intitulé Prince Silver, après quoi trois pièces qui forment une trilogie dramatique : Le tsar Boris, le tsar Fiodor Ioannovich et La mort d'Ivan le Terrible. (années de création d'œuvres - 1862-1869). Les poèmes d'Alexei Konstantinovich Tolstoï sous la forme d'un recueil résumant son œuvre poétique ont été publiés en 1867.
Après une longue pause, Alexey Konstantinovich revient à la ballade dans la seconde moitié des années 60 et écrit un certain nombre de magnifiques exemples de ce genre. Les paroles d'Alexei Konstantinovich Tolstoï occupaient désormais beaucoup moins de place dans son œuvre qu'il y a dix ans. La fin des années 60 et 70 voient également la production de la plupart de ses satires.
Le concept du drame "Posadnik", qui raconte un épisode de l'histoire de l'ancienne Novgorod, remonte au début des années 70. Alexey Konstantinovich était passionné par ce sujet. Il a créé une partie importante de l'œuvre, mais malheureusement, l'auteur n'a pas pu la terminer. L'œuvre d'Alexei Konstantinovitch Tolstoï n'a jamais été reconstituée avec cela travail intéressant sous forme finie.
Difficultés matérielles et contradictions sociales dans la société, leur reflet dans la vie et l'œuvre du poète
Les années 70 furent une période difficile pour ce poète. À en juger par les informations disponibles, Alexeï Konstantinovitch Tolstoï (sa photo est présentée dans l'article) était un propriétaire foncier très humain. Cependant, il ne gérait pas seul les domaines ; l'agriculture était menée de manière assez chaotique, selon des méthodes patriarcales. Cela a conduit les affaires matérielles du poète à tomber progressivement dans le désarroi. Les dégâts sont devenus particulièrement visibles vers la fin des années 60. Alexei Konstantinovich a déclaré à ses proches qu'il devrait demander au tsar de le reprendre en service. Toutes ces circonstances pesèrent lourdement sur le poète.
Mais il ne s’agissait pas seulement de ruine. Alexeï Konstantinovitch se sentait seul dans la société et se qualifiait même d'« anachorète ». Les expériences de Tolstoï étaient liées aux processus de la vie de la Russie à cette époque. À l’ère post-réforme, l’actuel contradictions sociales. Le pouvoir de l’argent s’est développé rapidement et a eu un effet corrupteur sur la conscience des gens, et la réaction politique s’est également épaissie. Destruction valeurs éternelles accompagné de l'effondrement des anciennes fondations.
Le sentiment de confusion et de perplexité, la recherche d'une issue à cette réalité inconfortable à cette époque étaient également caractéristiques d'autres contemporains de l'auteur (Ouspensky, L.N. Tolstoï, Saltykov-Shchedrin).
À la fin de sa vie, la peur de Tolstoï de l'existence, du cours de l'histoire, s'est intensifiée. Dans son poème de 1870, le poète dit que « les voiles ont été enlevés » de son âme, que ses « tissus vivants » sont exposés et que chaque contact de vie est « un tourment brûlant et une douleur maléfique ». C'est ce qu'a écrit Alexeï Konstantinovitch Tolstoï. Les poèmes de nombre de ses contemporains reflètent des sentiments similaires.
Dernières années
La santé du poète s'est considérablement détériorée depuis le milieu des années 60. Il a commencé à souffrir d'asthme, de névralgie, d'angine de poitrine et de maux de tête. Alexeï Konstantinovitch se rendait chaque année à l'étranger pour se faire soigner, mais cela n'a aidé que pendant une courte période. Il mourut en 1875, le 28 septembre, à Krasny Rog. Il existe aujourd'hui un musée-domaine de ce poète (région de Briansk, district de Pochepsky).
Le comte a passé son enfance à Krasny Rog et est également revenu plusieurs fois dans ces lieux au cours de sa vie d'adulte. La biographie d'Alexei Konstantinovich Tolstoï est donc étroitement liée à Red Horn. Sa tombe se trouve désormais ici. Le poète n’a laissé aucun enfant derrière lui. Mais il avait Sofya Petrovna Bakhmeteva, une fille adoptive.
Ceci termine la biographie d'Alexei Konstantinovich Tolstoï. Nous n'avons examiné que brièvement l'œuvre de ce poète. Nous vous recommandons de vous y familiariser plus en détail. Ensuite, la biographie d'Alexei Konstantinovich Tolstoï sera comprise plus en profondeur. Après tout, la vie et l’œuvre de tout poète et écrivain sont en résonance les unes avec les autres. Une biographie permet de mieux comprendre les œuvres écrites par divers auteurs, et les traits autobiographiques se reflètent souvent dans la poésie et la prose. Alexeï Konstantinovitch Tolstoï ne fait pas exception à cet égard.
Alexey Konstantinovich Tolstoï est un écrivain classique russe, l'un des créateurs de Kozma Prutkov et auteur d'histoires, de poèmes, de poèmes et de notes satiriques. Il n’est peut-être pas aussi célèbre que son homonyme Lev Nikolaïevitch (qui était d’ailleurs le cousin germain d’Alexei Konstantinovitch), mais sa vie et son œuvre valent la peine d’être connues. De nombreux faits sur A.K. Tolstoï sont très intéressants, mais sont connus d'un cercle très restreint de lecteurs. Alexey Konstantinovich Tolstoï - faits intéressants.
A.K. Tolstoï est né le 5 septembre 1817 à Saint-Pétersbourg dans la famille d'un conseiller bancaire et fille illégitime du comte A.K. Razumovsky. Les parents du garçon se sont séparés presque immédiatement après sa naissance, 6 semaines plus tard, et il est parti avec sa mère dans la province de Tchernigov, en Ukraine. Tolstoï a été élevé par son oncle maternel, A. A. Perovsky, également connu sous le nom d'Antony Pogorelsky. L'oncle aimait beaucoup son neveu ; ce n'est pas un hasard s'il lui a dédié le conte de fées « La poule noire ou les habitants du sous-sol », dont le personnage principal s'appelle Aliocha.
Tolstoï avait également un oncle célèbre du côté de son père - Fiodor Pavlovitch Tolstoï, célèbre sculpteur et vice-président de l'Académie des Arts. Mais néanmoins, Tolstoï doit principalement son intérêt pour l'art et ses relations dans les cercles créatifs à A. A. Perovsky.
Tolstoï a reçu une bonne éducation à la maison, mais en plus de cela, ses horizons se sont élargis lors de voyages, par exemple, à l'âge de 14 ans, lui et sa mère se sont rendus en Italie, dont il s'est souvenu plus tard dans son journal, appelant le pays « paradis perdu" À l'âge de 10 ans, Tolstoï se trouve en Allemagne où il rencontre Goethe. Bien entendu, il se souviendra de cette rencontre toute sa vie et conservera le cadeau de Goethe (un fragment de défense de mammouth) pendant de nombreuses années.
Dès l'enfance, A.K. Tolstoï était proche du futur empereur Alexandre II (Tolstoï était amené comme camarade de jeu du futur souverain, puisque les garçons avaient le même âge, huit ans). En tant qu'adulte, ses relations avec la famille royale sont également restées bonnes. Tolstoï fut notamment l’invité d’honneur du couronnement d’Alexandre II. Cependant, Tolstoï a évité le service et a finalement démissionné pour se consacrer à ce qui lui procurait du plaisir : la littérature.
La bonne volonté des autorités envers l'écrivain sauva souvent d'autres écrivains. Ainsi, par exemple, A.K. Tolstoï a tenté de commuer la peine d'I.S. Tourgueniev, condamné pour un article à la mémoire de N.V. Gogol, et comme Tolstoï avait la réputation d'une personne « fiable », la peine a été commuée, ce pour quoi Tourgueniev lui était extrêmement reconnaissant. .
Loisirs
L’enseignement à domicile de Tolstoï s’est logiquement poursuivi dans les Archives principales du ministère des Affaires étrangères de Moscou, où il est entré en tant qu’« étudiant ». Au cours de ses études, l'intérêt du jeune homme pour l'histoire s'est accru. Il ne s’agissait même pas vraiment d’un entraînement, mais plutôt d’un service, qui n’était cependant pas un fardeau pour Tolstoï, puisqu’il n’y assistait que deux fois par semaine. En dehors des archives, l'écrivain passe beaucoup de temps à des bals et à des fêtes, menant une vie sociale, mais commençant en même temps à s'engager sérieusement dans une activité littéraire.
Depuis 1836, Tolstoï, après avoir réussi l'examen, a fait ses études à l'étranger, à l'Université de Moscou : en Allemagne, en Italie et en France. Ici, il communique beaucoup avec Des gens créatifs, écrit, à la recherche de son propre style.
A.K. Tolstoï était connu comme un homme doté d'une force physique extraordinaire. On disait qu'il pouvait plier un fer à cheval et un tisonnier, déchirer un jeu de cartes entier et jeter un poids sur le bâtiment du domaine.
Tolstoï aimait la chasse à la bécasse. Cette passion de Tolstoï se reflète dans le portrait de Bryullov : sur la toile, l'écrivain est représenté en tenue de chasse et avec un fusil. De plus, le dernier poste de Tolstoï était celui de chasseur de la cour impériale. Il s'agissait d'un poste honorifique, mais non contraignant, qui convenait à Tolstoï, qui rêvait d'étudier la littérature et de ne pas se laisser distraire par le travail.
A.K. Tolstoï voulait vraiment participer Guerre de Crimée, notamment pour la défense de Sébastopol, il a même levé avec son propre argent un détachement de volontaires, leur fournissant du matériel. Mais les plans de Tolstoï n'étaient pas destinés à se réaliser : alors que lui et le détachement se trouvaient à Odessa, une épidémie de typhus éclata et le régiment dut être dissous. A cette époque, l'écrivain tomba malade du typhus, fut longtemps à deux pas de la mort, mais put se remettre de cette terrible maladie.
Famille
A.K. Tolstoï était marié. Il a vu sa femme lors d'un bal en 1850 et est tombé amoureux, même s'il n'a même pas vu son visage. Le célèbre poème « Au milieu d'un bal bruyant par hasard... » (1851) lui est dédié : « J'aimais ta silhouette mince... Et toute ton apparence réfléchie... ». La mère de Tolstoï était catégoriquement contre le mariage, les proches de Sophia n'aimaient pas non plus Tolstoï, évidemment à cause du fait que Sofya Andreevna Tolstaya (Miller) était mariée au moment de la rencontre. Le couple a pu officialiser le mariage (probablement un mariage civil, pas un mariage) 12 ans plus tard à Dresde, lorsque le mari de Sophia a demandé le divorce. Le couple n’avait pas d’enfants, mais ils ont élevé ensemble Andrei, le neveu de Tolstoï.
Sofya Andreevna était une femme très instruite, elle connaissait 10 langues étrangères et citait souvent des poèmes dans l'original, elle aimait particulièrement Goethe.
Alexeï Konstantinovitch connaissait Lev Nikolaïevitch Tolstoï, qui était son cousin germain.
Vision du monde
Après 1860, après avoir été démis de ses fonctions, Tolstoï passa la plupart de son temps en Europe, étudiant la littérature. En 1861, lorsque fut publié l'ordre d'abolir le servage, l'écrivain se trouvait en Russie et célébra cet événement avec les paysans. Il était opposé aux réformes cruelles, à la répression et à l'oppression de toute personne et se réjouissait donc de la libération des paysans de la dépendance.
Alexey Konstantinovich était une personne religieuse, ce qui se reflétait dans sa vision du monde, dans sa communication avec les gens et dans son attitude respectueuse envers les prières.
Curieusement, Vladimir Lénine aimait beaucoup le travail d'A.K.
Et à mes proches période historique Tolstoï dans l'histoire de la Russie, il y a eu des temps de la Russie kiévienne.
Les dernières années de sa vie, A.K. Tolstoï souffrait de migraines. Il a essayé d'engourdir la douleur avec la morphine, qui était alors populaire, mais il en est devenu accro, dont il a encore plus souffert. La cause du décès de l'écrivain était une surdose de ce médicament. Il est décédé dans son domaine "Red Horn", où il a été enterré. Son épouse, Sofya Andreevna, est restée l'héritière, le couple n'ayant pas d'enfants.
Tout au long de sa vie, l'écrivain a tenté de répondre à la question : « Quel est le sens de la vie ? et ce n'est que plus près de la mort qu'il est parvenu à la conclusion que l'homme vit pour le bien.
Créativité littéraire
A.K. Tolstoï a commencé à « salir le papier », comme il le dit lui-même, très tôt, à l'âge de 6 ans. Les premiers poèmes ont été inspirés par les meilleurs poètes russes et, bien que naïfs dans leur sens, ils se distinguaient par une structure poétique correcte.
La carrière littéraire de A. K. Tolstoï a commencé avec des nouvelles effrayantes écrites en français, telles que « La Goule », « La Famille de la Goule » et « La Rencontre après trois cents ans ». "La Goule" (1841) fut le premier écrit de Tolstoï en tant qu'écrivain sous le pseudonyme de Krasnogorsky. Belinsky a noté ce travail, notant que Tolstoï est « encore un écrivain jeune mais très prometteur ».
Son œuvre ultérieure est variée et se compose de textes de genres différents. La dernière œuvre de Tolstoï est le poème "Dragon". Il s'agit d'un canular, c'est-à-dire que l'auteur l'a fait passer pour une traduction d'un poème italien du XVe siècle. Plus tard, il a été prouvé qu'un tel original n'existait pas, mais le style du poème est cohérent - il est proche de " Comédie divine»Dante.
Le roman le plus populaire du vivant de Tolstoï était Le Prince Argent. Il a déjà été mis en scène et sorti refait pour qu'il puisse être lu des gens simples. À ce jour, le roman a été réédité plus d'une centaine de fois.
Les premiers poèmes sérieux de Tolstoï parurent en 1835 et reçurent l'approbation d'écrivains tels que Pouchkine et Joukovski. Ceci, bien sûr, ne pouvait que plaire au poète en herbe.
En 1850, A.K. Tolstoï lit ses poèmes pour la première fois, et pas n'importe où, mais en présence de N.V. Gogol.
Les poèmes de Tolstoï sont appréciés non seulement des lecteurs ordinaires, mais aussi des compositeurs. Leurs textes sont mis en musique ; il y a plus de 200 chansons et romances, dont certaines sont si populaires que le public ne pense même pas à l'identité de leur auteur.
A.K. Tolstoï a également fait ses preuves dans le théâtre. Sa pièce « Fantasy », mise en scène en 1851, s'est avérée scandaleuse ; Nicolas Ier en a interdit la représentation pour des raisons de censure. Mais la tragédie "La Mort d'Ivan le Terrible" a vraiment plu à l'Impératrice, et sa production en Théâtre d'Alexandrie a été un immense succès. La même année, la tragédie est traduite en allemand (traduction de Karolina Pavlova) et devient connue et très populaire en Allemagne.
A.K. Tolstoï a vécu pendant la confrontation entre slavophiles et occidentaux ; il se disait un occidental convaincu.
A.K. Tolstoï est l'un des créateurs de Kozma Prutkov. Kozma est personnage fictif, soi-disant un représentant du peuple, sous le nom duquel de nombreux aphorismes ont été publiés, par exemple «Regardez la racine», «Au fond de chaque coffre, il y a son propre serpent». Tolstoï a travaillé sur cette image avec ses cousins Alexandre et Alexei Zhemchuzhnikov. Un recueil d'aphorismes de Kozma Prutkov a été publié dans Sovremennik et a connu une grande popularité.
Dans nos esprits, le nom de famille Tolstoï est étroitement associé à créativité littéraire, et ce n'est pas un hasard. Dans la prose et la poésie russes, trois auteurs célèbres le portaient : Lev Nikolaevich, Alexey Konstantinovich et Alexey Nikolaevich Tolstoï. Les œuvres qu'ils ont écrites ne sont en aucun cas liées, mais les auteurs eux-mêmes sont unis par le sang, bien que éloignés. Tous sont des représentants d’une grande branche noble. Tatiana Tolstaya, écrivain moderne, d'ailleurs, appartient également à ce genre. Bien que le représentant le plus célèbre de cette noble branche soit bien sûr Lev Nikolaevich, nous vous invitons aujourd'hui à vous familiariser avec le travail d'Alexei Konstantinovich. Les œuvres d'Alexei Nikolaevich Tolstoï méritent également une attention particulière. Cependant, c’est le sujet d’un article complètement différent. Par exemple, l'homonyme du poète et écrivain qui nous intéresse, Alexeï Tolstoï, a créé des œuvres pour enfants qui sont encore aujourd'hui très populaires et fascinantes.
Biographie de Tolstoï Alexeï Konstantinovitch
Alexey Konstantinovich Tolstoï (vie - 1817-1875) - poète, écrivain, dramaturge. Il est né à Saint-Pétersbourg. Il était issu de la famille Razumovsky du côté maternel (son arrière-grand-père était le dernier hetman de la Petite Russie et son grand-père, A.K. Razumovsky, était ministre de l'Instruction publique sous le tsar Alexandre Ier). Le père du futur écrivain est le comte K.P. Tolstoï, avec qui la mère a rompu immédiatement après la naissance du garçon. Alexeï Konstantinovitch a été élevé sous la direction de sa mère et de son frère, A. A. Perovsky, un écrivain qui a encouragé les expériences poétiques du jeune Tolstoï.
En 1834, il est engagé au ministère des Affaires étrangères, aux Archives de Moscou. Après cela, il a travaillé dans le service diplomatique. Alexeï Tolstoï, dont nous vous présenterons les œuvres ci-dessous, reçut le titre d'aspirant de chambre en 1843.
Histoires fantastiques et prose romantique
À la fin des années 1830 - début des années 1840, il crée des récits fantastiques gravitant vers le roman gothique, ainsi que de la prose romantique : « Rencontre après trois cents ans », « La famille de la goule ». Son premier ouvrage publié fut l'histoire « La Goule », écrite en 1841, créée sous le pseudonyme de Krasnorogsky. Également dans les années 1840, Alexei Konstantinovich a commencé à travailler sur un roman historique intitulé (terminé en 1861), en même temps, toute une série de ballades et de poèmes lyriques ont été créés, qui ont été publiés un peu plus tard (dans les années 1850-60). De nombreuses œuvres d'Alexei Tolstoï ont acquis une grande popularité. Leur liste est la suivante : « Kurgan », « My Bells », « Prince Mikhailo Repnin », ainsi que « Vasily Shibanov », etc.
Collaboration à Sovremennik
Au début des années 1850, Tolstoï se rapproche de N. A. Nekrasov, I. S. Tourgueniev et d'autres écrivains. Depuis 1854, Sovremennik publie ses parodies littéraires et ses poèmes. En collaboration avec V. M. et A. M. Zhemchuzhnikov (leurs cousins), des œuvres satiriques et parodiques ont été publiées sous le pseudonyme de Kozma Prutkov dans le département de cette revue « Literary Jumble ». L’œuvre de cet auteur de fiction est devenue le miroir de phénomènes littéraires obsolètes et a en même temps créé l’image satirique d’un bureaucrate prétendant être un pionnier du goût artistique.
Alexeï Tolstoï, dont les œuvres à cette époque étaient déjà nombreuses, s'étant éloigné de sa participation à Sovremennik, il commença en 1857 à publier dans Russian Conversation, et plus tard, dans les années 1860-70, principalement dans Vestnik Evropy, ainsi que « Russian Bulletin". A cette époque, il défendait les principes de ce qu'on appelle " art pur", c'est-à-dire indépendamment de tout idées politiques, y compris les « progressistes ».
En 1861, Alexeï Konstantinovitch Tolstoï, dont les œuvres sont discutées dans cet article, quitte finalement le service, qui lui est très pénible, et se concentre entièrement sur la créativité littéraire.
En 1862, son poème « Don Juan » est publié, et l'année suivante, « Prince Silver » (roman). En 1866, la première partie d'un grand ouvrage fut publiée - la trilogie historique "La mort d'Ivan le Terrible", deux ans plus tard - la seconde - "Le tsar Fiodor Ioannovich", et en 1870 - la dernière - "Le tsar Boris". .
Héritage lyrique
En répondant à la question de savoir quelles œuvres ont écrites Alexeï Tolstoï, on ne peut manquer de noter ses paroles. En 1867, paraît le premier recueil de poésie de cet auteur. Au cours des dix dernières années de sa vie, il écrivit des ballades (1868 - "Le Serpent Tugarin", 1869 - "Chanson de Harald et Yaroslavna", 1870 - "Roman Galitsky", 1871 - "Ilya Muromets", etc.). Des satires politiques en vers sont également apparues ("Histoire de l'État russe...", publiée en 1883, "Le Rêve de Popov" - en 1882, etc.), de la poésie lyrique et des poèmes (1874 - "Portrait", 1875 - "Dragon" ).
Caractéristiques générales de la créativité
L'œuvre d'Alexei Konstantinovich est imprégnée de l'unité des idées philosophiques, des motifs et des émotions lyriques. On peut noter un intérêt pour des problèmes tels que la philosophie de l'histoire, l'antiquité nationale, le rejet de la tyrannie tsariste - ces caractéristiques de l'œuvre de Tolstoï se reflètent dans nombre de ses œuvres liées à divers genres. Alexey Konstantinovich considérait l'ancienne Novgorod et Russie kiévienne. Le mode de vie en Russie à cette époque lui semblait le suivant : haut niveau développement divers arts, l'importance d'une couche culturelle telle que l'aristocratie, le respect du prince pour la liberté et la dignité personnelle des citoyens, la simplicité des mœurs, la diversité et l'ampleur des relations internationales, notamment avec l'Europe.
Ballades
Représentant des images de la Russie antique, les ballades sont empreintes de lyrisme ; elles reflètent le rêve passionné d'indépendance spirituelle de leur créateur, ainsi que l'admiration pour les natures héroïques et intégrales qu'Alexeï Tolstoï a dépeintes dans la poésie épique populaire. Les œuvres dont la liste vous est proposée ("Matchmaking", "Ilya Muromets", "Kanut", "Alyosha Popovich" et autres ballades) se distinguent par le fait que les images de héros légendaires qu'elles contiennent, les intrigues de les événements historiques illustrent la pensée de l'auteur, incarnent ses idéaux (par exemple, le prince Vladimir de Kiev). Dans leurs moyens artistiques, ils sont proches de certains autres poèmes lyriques d'Alexei Konstantinovich («Tu es ma terre…», «Si tu aimes, alors sans raison», «Blagovest», etc.).
Les ballades de Tolstoï, illustrant l'ère du renforcement de l'État en Russie, sont imprégnées de part en part d'un début dramatique. Leurs sujets sont les événements du règne d'Ivan le Terrible, que le poète considérait comme le représentant le plus frappant du principe d'absorption de l'individu par l'État et d'autocratie illimitée.
Les ballades « dramatiques » ont une forme plus traditionnelle que les ballades « lyriques », qui remontent principalement à la fin des années 1860 et au début des années 1870. Cependant, ces œuvres d'Alexei Konstantinovich Tolstoï sont marquées par le fait qu'il a agi comme un poète original, capable de modifier la structure du genre.
Par exemple, dans l'une des ballades « Vasily Shibanov », il reconsidère la situation classique d'un différend avec le roi d'un sujet épris de liberté, qui s'est généralisé sous l'influence des œuvres de F. Schiller. Expliquant comment Kourbski expose Ivan le Terrible, Tolstoï parmi les participants à cette conflit dramatique- le boyard rebelle et le tsar - soulignent les traits communs : ingratitude, inhumanité, orgueil. Alexeï Konstantinovitch découvre sa volonté de souffrir pour la vérité, sa capacité de sacrifice de soi homme ordinaire qui est sacrifié à cette dispute le puissant du monde ce. Ainsi, l’esclave remporte une victoire morale sur le roi et rétablit par son exploit le triomphe de la vraie grandeur de l’homme sur l’imaginaire. Comme d'autres ballades « dramatiques » de cet auteur, « Vasily Shibanov », dans ses thèmes et la complexité psychologique des images des personnages, ainsi que dans l'approche éthique du créateur face aux événements historiques, est proche des œuvres des genres majeurs écrites par Alexeï Tolstoï. Nous allons maintenant examiner ces œuvres.
Les romans de Tolstoï
Alexey Konstantinovitch dans son roman "Prince Silver" dépeint des affrontements brutaux dans une atmosphère de tyrannie débridée des gens forts et montre que l'arbitraire a un effet néfaste sur la personnalité du monarque, ainsi que sur son entourage. Cet ouvrage note que, s'éloignant du cercle judiciaire déjà corrompu, parfois même contraints de se cacher de l'oppression sociale et de la persécution, des personnes douées appartenant à diverses couches de la société, néanmoins « font l'histoire », protègent le pays des attaques d'ennemis extérieurs, développent et découvrez de nouvelles terres (Ermak Timofeevich, Mitka, Ivan Ring, Prince Serebryany, etc.). Le style de cette œuvre est associé aux traditions du conte et du roman historique des années 1830, y compris celles provenant d'histoires de Nikolai Vasilyevich Gogol telles que « Taras Bulba » et « Terrible Vengeance ».
Créativité dramatique
Dans la trilogie dramatique mentionnée ci-dessus, l'auteur a dépeint la vie russe à la fin du XVIe siècle - début du XVIIe siècle. Et dans ces pièces, la solution de divers problèmes historiques et philosophiques est plus importante pour lui que la suite exacte. faits historiques. Alexeï Konstantinovitch dépeint la tragédie de trois règnes, de trois autocrates : Ivan le Terrible, obsédé par l'idée que son pouvoir est d'origine divine, le souverain au bon cœur Fiodor et le sage Boris Godounov, un « homme brillant et ambitieux ».
Alexeï Tolstoï, dont les œuvres représentent souvent des époques révolues, a accordé une grande attention à la création de portraits originaux, individuels et vivants de personnages historiques. Sa grande réussite est l'image du souverain Fiodor, qui indique que dans les années 1860, l'écrivain a appris les principes réalisme psychologique. En 1898, le Théâtre d'art de Moscou a été inauguré en mettant en scène la tragédie de cet auteur - "Le Tsar". Ce sont les principales œuvres dramatiques d'Alexei Tolstoï. La liste peut être longue, puisque nous n'avons répertorié que les principales.
Satire politique
Les particularités de la vision historique du monde d'Alexei Konstantinovitch se reflètent également dans son intrigue. Par exemple, derrière une intrigue aussi anecdotique que l'était l'œuvre «Le rêve de Popov», se cachait la moquerie de l'auteur à l'égard des libéraux. Les poèmes « À contre-courant » ou, par exemple, « Parfois joyeux mai... » et d'autres reflétaient des polémiques avec les nihilistes. Dans "Histoire de l'État...", Alexeï Konstantinovitch ridiculisait impitoyablement les phénomènes historiques, estimant qu'ils interféraient avec la vie de la Russie.
Paroles intimes
Contrairement aux ballades et aux drames, les paroles intimes de cet auteur étaient étrangères au ton élevé. Les œuvres lyriques d'Alexei Konstantinovich Tolstoï sont sincères et simples. Beaucoup d'entre elles sont pour ainsi dire des nouvelles poétiques psychologiques (« C'était au début du printemps », « Au milieu du bal bruyant, par hasard... »).
Musique créée à partir des œuvres d'Alexei Konstantinovitch
Alexey Konstantinovich a introduit des éléments du style poétique populaire dans son œuvre ; ses poèmes sont souvent proches des chansons. De nombreuses œuvres créées par Alexeï Tolstoï ont été mises en musique. Les œuvres (la liste comprend plus de 70 poèmes) sont devenues la base de romans écrits sur la base de ses paroles par P. I. Tchaïkovski, N. A. Rimsky-Korsakov, S. I. Taneyev, M. P. Mussorgsky et d'autres.